s5 ce l'espoir que notre magistrature aussi prou vera qu'elle rend, des arrêtset non pas des services. M® Spinnaely pour l'accusé de Nève s'est appuyé sur l'impossibilité que le projet d'asso ciation aurait pu jamais être mis en pratique, et dans celte dernière hypothèse encore, sui ce que cette association ne nuirait aucunement 1 action du gouvernement,celui-ci ayant aussi la faculté d'y faire eutrer ses créatureset l'as sociation elle-même restant toujours sans influ ence sur les électeurs de qui dépend eu graude partie tout notre système représentatif. - Lasé- aitce est remise demain. i ii» L'audience de ce matin 2s'est ouverte vers neuf heures. M® Spinnaely avocat de M. de Nève, reprend la plaidoirie. Si la confédération avait eu le résultat d'en traver la libellé dans les élections, le ministère public aurait pu invoquer l'art. 1r3 de la loi fondamentale et les dispositions du code pénal contre ceux qui eutraveni le droit d'élection. 11 démontre que si l'article de la loi fonda mentale qui détermine- la liberté de la presse devait être iuterprélé comme il l'a été l'année dernière, époque où il était encore en rappott avec une législation lout-à-fail préventive et qui déviait des principes ordinaires, et que celte jurisprudence prévalût dans nos cours, on n'au rait jamais vu rien de plus absurde, car com ment supposer qu'un imprimeur, un homme' d'industrie matérielle se rende compte d'un fait sur lequel le ministère public a tant de peine s'expliquer ici. Quant l'article du Catholique qui parle de fonds offerts pour l'association, il fait re marquer que si le ministère public l'avait con sidéré autrement que comme une rodomontade, ili 'aurait fait valoir comme un commencement d'exécution ce qu'il n'a pas fait. Il prouve que son client ne s'occupait exclu sivement que de tout ce qui regarde le matériel et la comptabilité du journal. I Avant d'accorder la parole au ministère pu blic, le président s'adresse aux avocats, et dit qu'il désirerait qu'un seul d'entre eux répliquât l'avocat-général.' M" van Mecnen fait observer que cette marche nuiçait la défense des accusés. M. l'avocat-gênèral prend la parole; il com mence par dire qu'il ne rappellera l'attention de la cour que sur le sujet principal de l'accusa tion, et qu'il n'entrera plus dans la correspon dance. 11 divisera sa réplique en deux poiuts d'abord il réunira en un seul cadre tout ce qui regarde les six accusés, ensuite il examinera la défense spéciale de chacun d'eux. H répond aux avocats qui ont allégué que la première publication de l'acte d'association avait été faite par le Journal de Pêrviers qu'il n'a pas vu jusqu'ici le n° de ce journal, qu'il serait facile d'en imprimer un après coup, et qu'il faudrait d'ailleurs les attestations des autorités fovales cet égard. Le ministère pu blic continue. - Dans la séance d'hier 2/, le ministère public a achevé sa réplique en émettant plu - sieurs considérations sur notre système consti tutionnel; il s'est attaché réfuter les argumens tirés par les avocats des art. 87 et ro8 du code pénal et de l'art. 229 de la loi fondamentale. II examine ensnite la défense spéciale de chaque accusé. Quant aux imprimeurs il se renferme dans 1 art. 237 de la loi fondamentale qui, se lon lui, établit leur responsabilité; il Unit son discours en demandant acte la cour des ex pressions qui terminent le plaidoyer de M® Bosch la cour rend des arrêts et non des services. M* Gendebienel Rédemans pour M® Bosch absent, déclaient que ces mots ue contiennent aucune intention injurieuse la cour. Le président donne acte au ministère public des mots précités, en se réservaui d'y avoir tel égard que de droit. Me» Gendebiende Gamond,Spinnael et Rédemans ont ensuite la parole contre la ques. tion subsidiaire posée par le ministère public. Me de Gamond développe ses conclusions pour que la correspondance de M. Tiélemans ne soit pas prise eu considération par la cour pour l'appréciation du ciime imputé âcélui-ei- La séance est hvée 1 heure f Nous y reviendrons. A l'ouvertuiede l'ai, ii ncede ce jour 28 M® van de fP'eyer a eu la parole pour répli quer au ministère public, voici quelques tiaits Ces argumens de ce défenseur Sur ce que le ministère public prétend que le Journal de f erviersquiJe premier a publie le projet d'association, aurait été confec tionné après coup, il demande comment i! seVail possible d'employer un pareil moyen tandis qu'il est si facile de produire d'autres exem plaires du n° du même jour; du reste, il ne s'agissait que d'un projet soumis a la dicussion un chacun. Pour prouver la pureté des inten tions des accusés il cite entr'aimes ce passage de la correspondance: JSous voulons le redres sement des gne/s, et non une révolution. Voilà le fond de lotis leurs vœuxde tous leurs désirs. Mr Gendebien succède M® van de U'eyere après avoir réfuté rapidement quelques moin dres argumens du ministère public ils s'étend sur ceux-ci: que ce n'est jias aux avocats prouver que/e Journal de êrviers n'a pasété faussement imprimé; il demande, si cela leur était imposéqu'elle serait la pièce de compa raison pour constater le fait Il est impossible de trouver une excitation dans le projet puisqu'il n'était encore que livré la discussion. Sur ce que le ministère public prétend que les correctifs n'allèrent pas la gtavité du délit l'avocat répond qu'on n'excite pas le peuple au moyen de correctifs. ^11 est près de 1 t heu res et demie, le défenseur continue. )- 1 Fil A ACE. Paris28 avril. Le Moniteur publie l'ordonnance du roi du 11 avi il, qui appelle le général 13oui mont au commandement de l'expédition d'Alger; celte nomination est faite de la manière suivant: Notre cher amé eltéalcomiede Bourmont, pair de Fiance, lieutenant-général de nos ar mées, ministre séc: 1 taire d'état au département delà guerre, est nommé commandant eu chef de l'aimée d'expédition en Afrique. Un autre ordonnance porte que le ministre sectétaite d'état des affaires étrangères prési dent d u conseil des ministres est chargé du portefeuille de la guerre pendant J'absence uù ministre de la guerre. -- S. Exc le pi ince Polignac a commencé le 19, l'iulérin du ministre de la guerre. Un créancier impitoyable venait de faire arracht-r un jeune négociant d'auprès du lit de sa femme, en proie aux douleurs de l'enfante ment, et de le faire conduite Ste-Pebgie; cette scène déchirante s'était passée pies de l'hôtel de l'ambassade d'Autriche; instruit par la rumeur publique, M. le comte Appouy a fait déposer au greffe de la piisou la somme nécessaire la déliviance du captif. - Des citoyens de l'arrondissement de Saint- Quentin ont formé une association de refus d impôt illégal. L'acie d'association a pour cpigiaphe Point de lois point d'impôts. (1) On pensedit le C. des P.-B. que MM. de Potier, Tiélemans et Bartéts seront entendus demain 29 avril et que l'arrêt sera prononcé dans l'api es-midi. LeDiario âi Roma annonce que le car dinal Beriazzoli est mort le 7 avril, l'âge de 79 ans. Ainsi deux cardinaux sont morts eu 5 jours. On assure que c'est le prince Soutto an cien hospodat de Moldavie qui doit être nom mé ministre plénipotentiaire du gouvernement grec auprès du toi de France. --Le 11> mai, LL. MM. Siciliennes arrive ront Paris. Des lettres de Madrid annoncent que les ambassadeurs du roi Chai les X, du roi de Na- ples et de l'infant don Louis de Bout bon, prince de Lucques et duc héréditaire de Panne, vien nent de pioteslcr solennellement contre le dé cret du roi Ferdinand qui préiend abroger la loi saliqueau mépris du pacte de famille dont S M. T.-C. est l'auguste chef ainsi qu'au mé pris des droits reveisibles aux priuces des deux branches de Naples et de Lucques agnats du roi catholique, et ses héritiers naturels en cas d'extinction des mâles dans la branche espagno le de la maison de France. - Contredit. Un nouveau théâtre s'élève sur les ruines de l'ancien Amb gu-Comique: ii doit être ou vert au public dans le courant du mois de sep tembre. JVÏ. Gustave de Montébello part pour Tou lon où il va rejoindre le regimenl dans lequel il s'est engagé Le fils unique, du général Milhau a pris paru aussicomme cavalier, dans uu des regimetis de l'expédition d'Algef. Le i5 mai on espère que la flotte française mettra la voile; l'ardeur est égale parmi nos marins et nos soldats En deux mois tons les préparatifs de l'ejtpéditiouon été achevés. Toute ia côte où l'armée doit débarquer a été soudée. En trente-deux heures 3a,000 hommes seront terre, et 13 jours suffiront pour débarquer le matériel de l'armée, >et toute l'artillciie de siège. Les bannières de France vont reparaître dans ces mêmes lieux où mourut le plus grand de nos rois. Les rivages maures nous reverront avec celte ardeur guerrière, trait ineffaçable de notre na tion. Un barbare connaîtra si 1 on insulte im punément un représentant de nos rois. Déjà il voit chaque jour le blocus se renforcer; 80 bâ- timens du roi et une quantité prodigieuse de navires attendent l'armée française Oans nos ports et dans nos ports et dans les ports de l'Es pagne. Quand les trésors du dey ne tomberaient pas en nos mains, les i,5oo bouches a feu qui détendent Alger seraient déjà une indemnité pour les frais du blocus et de ia guerre. Notre honneur vengé la piraterie détruite dans la Mé diterranée, quel ^)lus noble but proposé des soldats français - 1 Gazette. S. A. R. M. le dauphin est parti, le a5, pour Toulon. L*1)1 donnance de dissolution est, dit-on, signee niais l'oi donnante de convocation ne l'est pas encore II est probable que lûuteMe- cision importante sera ajournée jusqu'aureloue de M. le dauphin et ùu nutÙMo ie T.nia»me. Messager. Le bruit court que le conseil royal de l'in struction publique veut faire un second procès universiiaiie M, Bàvoux, professeur suppléant la Faculté de droit de Paris, raison de* pu blications pour lesquelles il est déjà défère la cour suprême. Nous recevonî de Toulon les détails sut- vans, In date du 18 avril: L'armée expéditionnaire devait, dit-on,' partir du i5 au ao niai, mais on s'accorde ici croire qu'elle ne partira que plus lard. L'escadre se composera Oe 11 vaisseaux, a4 frégates, ôcorvelles, a5 -feriks, 7 corvet tes de charge, pgabarres, 7 bateaux a vapeur, 8 bombardes; faisant uu total de bâlitueus de guerre de 97. Les bombardes doivent avoir a mortiers dè 12 pièces, et 4 canons de ta.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1830 | | pagina 3