DE S. M. LE ROI
PAYS-BAS.
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JOURNAL 1> APRES.
1
N" I229. -- XIIIme ANNÉE.
PAR AUTORISATION
des
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^H'M.ERCiîknr12 Mai, i83o.
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OUVERTURE
DES PORTES DE LA VILLE.
D» 1 au iG Mai, 4 heures.
FERMETURE
DES PORTES DE LA VILLE.
Du 1 au 16 MaiS 1/1 heures.
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INTERIEUR.
PAYS-BAS.
Yprbs 12 mai.
Nous regretlons de voirdit le
National, de Parisun Roi animé d'excel
lentes intentions éclairé libéralet dont le
lègue s'était ouvert sous de si heureux auspices,
se laisser entraîner, dans d'aussi fâcheuses
voies, par des ministres qui ne comprennent
m les conditions d'un régime constitutionnel
ni la position d'une dynastie appelée régner
sur deux pays «Jiilëreus de tout point-. Une
politique étroite, déliante, oppressivè, a aliéné
de son administration l'esprit des Delgés et
formé, contre elle, une opposition formidable.
Ce n'est point par des rigueurs judiciaires et
par le bannissement de quelques écrivains,
qu'il regagnera leur affection mais par la
concession du jury, et de l'inamovibilité des
juges, que l'arrêt deBiuxelles rend plus indis
pensable encore par la concession de la
liberté entière du langage, de la iesponsabilité
ministérielle, et de la répartition égale des em
plois. Jusque-là les Belges éprouveront le
Besoin de résister au ministèrepour conquérir
«qu'il leur refusera....»
Extrait du Catholique.
Des journaux ministériels s'étonnent ou
feignent de s'étonner que l'on soumette, obser
ve le Politiquel'arrêt de la cour de Bruxel
les la discussion. Alors même que cet arrêt
sei t lit passé en force de chose jugée, nous ne sa-,
\onsce qui devrait le dérober la discussion pu
Llique. Dans uu gouvernement constitutionnel,
«taux termes de la loi sur la presse, cet examen
est de droit, pour tous les actes publics sans
exception. Sans doutela chose jugée doit être
respéetée en ce sens qu'on ne peut lui déso
béir, ni prêcher cette désobéissance. Un arrêt
définitif est, si Ton veut, aussi respectable
qu'uoe loi; mais il ne l'est pas davantage. Or
il n'cfcl apparemment, pas défendu de démon
trer qu'une loi est défuctueuse cl ealomiieuse
dans ses résultats. Ceci ne veut pas dire que,
si l'on a le droit de discuter l'arrêt d'une cour
«l'assises, tout aussi librement qu'on a discuté,
par exemple la législation de la presse de
Ii8i5-iBi8 on ail celui d'appliquer, publi
quement, aux juges, les épithètes de Séides
d'hommes corrompus d'intrigans de fac
tieux, etc.., que les journaux ministériels pro
diguent aux membres de la chambre qui font
partie de l'opposition
La monarchie existedit M. vau
Maanen. Oui la monarchie constitutionnelle;
non, la monarchie proprement dite.
L'obéissance est un devoir. Ouimais
la justice du gouvernement est uu devoir aussi.
L'obéissance est un devoir. Oui, l'obeis-
sance au pouvoir constitutionnel, au souveraiu
de la charte; non, l'obéissance au despotisme
au souverain de M. van «Maanen. Or uous
appelons despotisme le pouvoir qui s'elèverail
au dessus de la loi fondamentale.
Courrier de la Meuse.
Les journaux anglais annoncent, d'après
des lettres de Saint-Thomas que deux émis
saires étaient arrivés de Bogota Valence
pour inviter le général Paez une entrevue
avec Bolivardans la vallée de Cucula. Ils ont
été arrêtés et couduits en prison le général
Paez devait sans délai se mettre en inarche
pour la frontière avec des troupes.
Le 19 janvierle général a fait publier une
proclamation.
D'après la déclaration qu'a remise au
nom de sa cour M. le baron de Saint-Mars
plénipotentiaire de France prés la commission
centrale de la navigation du Rhin, celle com
mission a mis au protocole de sa conférence
du 31 mars uu conclusum y relatif.
En se référant au protocole du 3i octo
bre dernier, la commission centrale infère,
avec la plus vive reconnaissance du vole de
M. le plénipotentiaire français, que le projet
de convention entre la Prusse et les Pays-Bas
a été aussi adopté par la cour de France
dans ses priucipaux points. Les observations
faites par M. le plénipotentiaire français seront
communiquées MM. les plénipotentiaires de
Prusse et des Pays-Basavec la prière de
vouloir bien manifester leur opinion cet
égard, et de faire parvenir en commun le plus
tôt possible a la coimnissior centrale leurs pro
positions résolutives ou concilialoires. etc.
Le vote du plénipotentiaire de France em
brasse dit-on 37 articles du projet de rè
glement, sur lesquels la France propose des
changemens plus ou moins imporlans. On est
fondé craindre qu'en conséquence l'accotd
définitif ne soit eucore ajourné pour long
temps. - (J. de Francfort.
Le Journal des Débats contenait, le 5,
un article remarquable sur les rigueurs exces
sives dont M. Fonlan vient d'être l'objet.
Parmi les considérations qu'il fait valoir on
sera frappé de celles qui suivent et auxquelles
la positiou particulière de son rédacteur prêle
une très-grande force.
Que seia-cesi l'on songe qu'au milieu
des tourmens qui agitent la France depuis
quarante ansil n'est presque personne qui
n'ait été ou qui n'ait pu être poursuivi et con
damné pour délits politiques Les factions et
les gouvernemens se sont succédé avec une
rapidité inouïe. Dévoués jusqu'au martyr aux
yeux des uns vous étiez félons et traîtres jus
qu'à l'écbafaud aux yeux des autres. Le ma
gistrat qui appliquait la loi aujourd'hui cou
rait grand risque de se la voir appliquer de
main. La vertu et le crime la fidélité et la
trahison ont mille fois changé d'objet et de
face dans le langage de la loi. Quel malheur
ajouté tant de malheurs si les factions maî
tresses uu instant du pouvoir se fussent ima
giné pour mieux se venger de leurs ennemis
d'ajouter la flétrissure au supplice la dou
leur d'être privé de sa liberté de ses amis f
de sa famille, la douleur mille fois plus cui
sante d'être confondu avec de vils malfaiteurs
Grâce Dieu elles ont eu assez de bon sens
et d'humauité encore pour ne pasaller jusque-
là M. de Polignac n'a-t-il pas été enfermé
dans une prison d'état M. de Bout mont
n'a-t-il pas partagé au Temple, la captivité
de quelques-uns d'entre nous? Nous a-t-011
mis eu compagnie de galériens et de voleuis
Non. Le génie de l'humanité ne l'a pas permis.
Eh bieu eu cela du moins l'exemple est bon
suivre.
-- M. Châtelain gérant du Courrier Fran
çais, s'est constitué, le 5 prisonnier Sainte-
Pélagie pour subir les deux mois de prison
auxquels il a été condamné par arrêt de la cour.
Un arrêté de M. le prefet de policecon
cernant les filles publiques vient d'être mis
exécution il en résulte qu'aucune 11e peut
ni de jour ni de nuit, circuler dans Paris.
Gazette des Tribunaux.
Le célèbre compositeur lluinmel vient
d'être nommé membre correspondant de l'Ins
titut de France.
L'auteur de Robert, Chef de Brigands
et de plusieurs autres ouvragesM. de La
Martellière, est mort le 29 avril dernier
Paris, dans une âge avancé.
On mande d'Ancônela date du ai
avril que le président comte Capo-d'Isirias,
a fait connaître officiellementpar une pio-
clamalioa adressée aux Hellènes, i'élcvaliou
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