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«Fliai» me,-on n'avait vu dans ce pays une si
horrible tempête et de si funestes résultais
- On vient de découvrirdans un cimetière
du Vassili-Ostrof (quartier deS'-PétersbourgV
la tombe du célèbre géomètre Euler dont le
lieu de sépulture était inconnumême ses
pareps. L'Académie de celte ville a décidé
qu'elle lui feraitélever un monument. - ('Devait-
on attendre que lehasard fit découvrir les restes
fuuéraires de cet illustre savant???
-On écrit d'Audenaarde que, le a5dece
mois, on a commencé le creusement du nouveau
lit de l'Escaut, qui, dorénavant, passera entre
la porte d'Ein et celle de Béver. Cçstrayaux^ortt
été, eu partie, entreprispar une compagnie
hollandaise, pour 179,000 florins de plus que la
somme portée au devis estimatif. Cette nouvelle
coupure facilitera beaucoup la navigation, et
l'écoulement des eaux lors des crues.
- Les amis desarts avaient regretter la dis
parition d'un chef d'ceuvre<de van Dycfc,dout il
11e restait plus que quelques gravures, dues au
burin de Snyers, célèbre graveur et contempo
rain de ce grand peintre. On vient de retrouver
ce tableau Maastricht. Le sujet est Samson
auprès de Dalila, au moment oïr les Philistins
se précipitent sur lui. La composition et le co
loris de ce tableau, parfaitemeut conservé, sont
d'un eOet admirable. On ne sait encore dans
qui5! cabinet ira prendre place ce chef d'œuvre
qui, depuis un siècle, était eusèveli sous la
poussière
- Ou lit, dans le Journal de Francfortsous
la rubrique de Berlin, 3i mai: - Les affaires
de France continuent de donner de l'inquiétude.
Si quelque chose pouvait déterminer une entre
vue entre notre souveraine!l'empereur Nicolas,
ce serait, sans doute, la lutte des partis en
France.
- L' Observateur Autrichien dit quele 26
avril dernier, l'ambassadeur anglais, àGonstan-
tinople, sir R. Gordon, y a célébré l'anniver
saire de la naissance de sou souverain, par une
fête et illumination brillantes, a laquelle, outre
les membres du corps diplomatique, ont assisté
un grand nombre d'habitans francs; mais, cette
fois, aucun fonctionnaire de la cour, ui du mi
nistère othoman ne s'est rendu l'invitation.
- Le Standard indique, comme prélendans
la souveraineté de la Grèce, le prince Frédé
ric des Pays-Bas, le prince Albert de Prusse,
le prince de liessele frère du roi de Bavière
et le fils de l'ex-roi de Suède. Nous souhaitons,
dit-il, hoDneuret joie ces Messieurs, pourvu
que le souverain mendiant des Hellènes ne coûte
pas six pences l'Angleterre.
- Une lettre de Londres assure qu'une cor
vette anglaise, qui entra, dernièrement, dans le
port d'Alger, sous prétexte d'emmener les fa
milles anglaises, avait, pour but secret et réel,
d'embarquer le trésor du dey. Cette corvette,
ajoute-t-on, est présentement de retour, dans
la Tamiseavec ledit trésoret un ami intime,
d'autres disent un fils du dey, chargé de placer
les fouds sur la banque et sur les autres effets
publics d'Angleterre.
- Le 27 mai, la Ier chambre des états-gé
néraux a adopté le projet de loi relatif la dé
limitation des provinces du Brabant méridional
et de Liège. Elle a également adopté le code
d'instruction criminelledivisé en 33 chapitres.
Dans sa séance du 39la chambre a adopté,
une grande majorité: - i®, le projet de loi
{jour la réduction du nombre des membres de
a chambre di s comptes; s®, celui relatif des
changemens dans le tarit des droits d'entrée, de
sortie et de transit; 3®, celui contenant des me
sures pour la répression des délits d'injure et
de calomnie. La chambre s'est ajouméeà mardi
prochain.
- On remarque que quelques députés, qui,
dans les questions politiques, se détachent,
habituellement, de la cause du peuple, pour se
ranger du côté du ministère, se jettent, tout
coup, dans l'opposition lorsqu'il s'agit d'un
projet de loi d'intérêt purement financieroù
l'on' n'a que l'iimoiu-propre de M. van Tets
offenserçt\pr$que la majorité est, d'ailleurs
si prononcée,*jue quelques voix, de plus ou de
naoims, n'y sfont d'aucun poids. Il est possible
qu'on espère, au moyen de ces reviremens, se
donner certain vernis d'indépendance; mais per-
sontie ne s'y laisse prendre. Les votes sont pesés
leur valeur, et la servilité ou la faiblesse po
litique ne se rachète paspareil prix. -(Pol.)
L'acte d'accusation a été notifié jeudi,
37mai,à MM.Claes etNêervoort: le lendemain,
les deux accusés ont été interrogés par M. le
président de Swerle. L'ouverture des assises a
eu lieu samedi: k cause de MM. Claes etNêer
voort est fixée au 8 juin. G. des Pays Bas.)
-Onareçu des journaux de Batavia, jusqu'au
39 décembre dernier. Diépo-Nçgoro était, tou
jours, en fuite, et l'on ignorait le lieu de son
refuge; son frère, Adi-Poého, était mort d'a
voir mangé des ananas. Le major Buschkens
avait eu au engagement avec quelques rebelles,
qui avaient été dispersés avec perle.
C'est avec satisfaction que nous annonçons
la délivrance du docteur Siébold, attaché
l'ambassade du Japon, où cesavant était retenu,
depuis longtempscomme chacun sait. 11 est
arrivé, le 31 janvier, Batavia.
On assure que la Porte vacomme le
pacha d'Egypte, faire de toutes les produc
tions d'Asie qui s'exportent par .Sinyme,l'objet
d'un monopole. Celle mesure anéantirait le
commerce de cette ville.
On annonce que les négociations d'un
emprunt Turco-Rolhschild sont terminées.
D'après des nouvelles de Corfoule goii-
vernemeul anglais a résolu d'accorderl'île
de Zante, un port franc.-(V. plus bas.)
Les conférences diplomatiques continuent
avec la plus grande activité. Le 26 mai, il y en
a eu deux dans la même journéechez M. de
Polignac. Presque tous les ambassadeurs et
ministres accrédités près la cour de France y
ont assisté, jusqu'au nonce du pape. On croit
que la question d'Alger en a été le sujet. Le
soir, le comte Pozzo di Borgo a expédié un
courrier, l'ambassade russe, Londres. On
ne pourra plus reprocherM. Polignacde ne
rien faire. - Mess.
M. de Montbel n'ayant accepté que pour
dix joursle portefeuille des finances, on croit
qu'il sera pourvu, son remplacement, dans le
plus prochain conseil. Un courrier aurait-il
donc, comme ou l'a dit, été expédié, M. de
VillèleToulouse? - ld.
M. de Mortemart ne retournera pas en
Russie. G'est, du moins, ce que ses amis assu
rent. - ld.)
Des lettres de Cprthagènedu 38 mars
reçues, au Havre, par la voie de New-York
ne font aucune mention de l'assassinat de Boli
var. Ainsi donc, il est probable que le bruit de
la mort du libérateur, qui s'était répandu, dans
la Colombie, au départ, de l'Iris, d'Angostura,
n'était rien moins que fondé.
Nous avons v udernièrementcomment
M. Joson expliquait les incendies qui désolent
la France par les maléfices des sorciers. Au
jourd'hui, l'Apostolique donne une explica
tion non moins étrangeaux crimes de toutes
espèces, dont les relations,dit-il, remplissent
les journaux. Mais de n'est pas aux sorciers
qu'il les attribue, c'est nos lois athéesaux
journalites aux pàrleurs de tribunes aux
professeurs de F Universitéaux mission
naires protestons etaux francs-maçons.
Une expérience, faitele 17 mai, six
heures du matin, a constaté le succès complet
de la belle découverte due au capitaine du génie
Set dont nous avons annoncé les premiers
essais. Un gros tonneau, plein de poudre, et
pesant, avec son plateau, plus de 1,000kilo
grammes, a été projeté, plus de 400 mètres
dans un bois où il a éclaté, i5 secondes environ
aptes sa chute. Cette explosion a produit uu
grand entonnoir.
Le Sieur Henri Hébertofficier de paix
est parti, depuis quelques jours, pour Caen,
avec plusieurs ageus de police de Paris. On
assure que leur mission est d'arrêter les incen
diaires.
Des lettres des environs de Vire parlènt
toujours de l'exaspération des habitans des*
campagnes. Les voyageurs sont arrêtés, cha
que pas, et souvent exposés, sur le pins léger
soupçon, des détentions arbitraires de plusieurs
jours.
- L'Auxiliaire Bretondu32 mai, annonce
que les incendies qui affligent la Normandir ont
commencé en BreiagDe. Un enfant de i4ans
s'est dit l'auteur de six incendieset a avoué
qu'il avait reçu, pour cela, d'assez fortes som
mes, d'individus qu'il n'a pu nommer.
Si nous sommes bien informés, M. l'am
bassadeur de France, Bruxelles, aurait refusé,
samedi39 maid'apposer son visa aux passe
ports des bannis Tiélemans, de Potter, Bariels
et de Nève; et jurait fondé son refus, sur l'ordre
qu'il en aurait reçu, de la part du gouverne
ment français. - National Bruxellois.
Des lettres de Java dous annoncent l'heu
reuse arrivée du général van den Bosch.
Les journaux anglais cherchent, l'envt
les uns des autres, deviner les causas de l'ab
dication du prince Léopold. Selon le Courrier t
ce serait une lettre du président actuel de la
Grèce qui aurait subitement changé les inten
tions de S. A. R. Le Times donne une nouvelle,
peu prés semblable; mais en termes moins
formels: il ne nomme pas le comte Capo (Tls-
triaset ne va pas jusqu'à dire, comme le
Courrier, que le prince a redouté de u'être point
reçuen Grèce avec autant d'enthousiasme
qu'il en espérait de ses nouveaux sujets. Le
Standard donne une autre version c'est la
suite d'une très-vive querelle avec le duc de
Wellingtonque le prince a envoyé son abdica
tion. Quoi qu'il en soit, il est certain que la
carrière est couverte de oouveaux compéti
teurs. Le Standard en nomme déjà quatre ou
cinq: - le prince Frédéric des Pays-Bas, qui
son avis, a plus de chances qu'aucun de ses
concurrens; le prince Albert de Prusse, le prin
ce de Hessele frère du roi de Bavière le fils
de l'ancien roi de Suède, etc. Le Standard
proteste, au reste, de sa complète indifférence
dans le débat: tout ce qu'il demande, c'est que
le nouveau souverain ne coûte rien l'Angle
terre. - Les documens officiels ont paru.
Le journal anglais the Sun le Soleil
contient des réflexions fort sages sur la mauvai
se direction de l'instruction publique eu Angle
terre: elles peuvent être utiles encore ailleurs.
«Nous ne faisons qu'étouffer notre jeunesse a vec
du grec et du latiu: nous la tourmentons avec
des grammaires, des dictionnaires et des vers
absurdes,* mais nous excluons, de l'éducation
les sciences dont la connaissance contribue, le
plus, la prospérité et au bien-être de la socié
té. Nous croyons qu'avoir appris, comme un
perroquetquelques langues mortes, et possé
der une teinture superficielle de la logique ou
des mathématiquessuffit pour faire uu citoyen
utile et même un législateur. Les occupations
journalières permettent, rarement, un Anglais,
de lire beauconp, après avoir quitté le collège;
et, de ce moment, l'intelligence de la majorité
de nos compatriotes cesse de se développer.
Notre système d'éducation exige donc un chan
gement considérable; et d'heureuses améliora
tions auraient, pour résultat, de répandre,
enfin des principes plus raisonnableset de fai
re disparaître les maximes d'ignorance et d'é-
goïsme dont l'iufluence est extrêmement nuisible
notre état social actuel.
On nous assure que l'aveugle Simon de
Mous, premier guitariste de S. M. le Roi des