I f - On apprend que S. M.sur la proposition de S. A. R. le prince d'Orange, comme vice- pfésidenl du conseil-d'élata pris un arrêté ffisposant que dorénavant les conseillers d'état jouiront d'une vacance, sans préjudice l'obli gation de reprendre leurs travaux la i" ré quisition. - On dit que S. M. a nommé, pour son peintre, en remplacement de M. Odevaere, décédee, Mr van der Hulst, de Louvain. h - Le Sieur Roeges, d'Eecîoo, auteur de la voiture mécanique dont il a déjà été parlé, est çccupé en construire une nouvelle, d'un lus fort modèleet dans laquelle pourront se lacer quatre personnes; il espère pouvoir ire avec elle le voyage de Bruxelles, et assis- r la prochaine distribution des prix. Il se ait fort en partantcomme la route montede archer de pair avec les diligences; il ratlia- era facilement, lors des relais ce que ces voi- ureS pourraient gagner sur lui dans les descentes - Plusieurs journaux annoncent que M. de otter et ses compagnons n'ayant pu obtenir a permission de traverser la Prusse pour aller n Suisse, devaient revenir le 2 Maastricht pour se rendre Ostendeoù ils s'embarque raient pour l'Angleterre. Le même bruit s'est répandu ici. Cependant nous pouvons assurer que ces Messieurs se trouvent encore en ce moment Yaals. - L'Eclaireur. - Le Journal d'envers se récrie contre celtre proscription qui refuse nos malheureux et estimables bannis l'accès de tous les états de l'Europe: l'Allemagne, la France l'Italie et l'Espagne, la Suisse peut-être même, sont fermées au malheur e^, ouvertes au crime et toutes ces nations sont chrétiennes. Le même journal termine ainsi des réflexions sur le prochain départ des bannis pour l'Angle terre. - L'Angleterre est donc toujours le refuge de la liberté. Là ou respecte les immunités de l'espè ce humaine et l'ou ne s'abaisse point jusqu'à l'extradition. Un gouvernement libre et éclairé n'est jamais ni peureux ni cruel. Il laisse aux liommes de toutes les opinions l'air et la terre. C'est là que les bannis iront chercher un re fuge. Ah! puisse une voix auguste leur dire avant qu'ils quittent le sol de la patrie: - Hesiez ici; c'est aussi la terre de la liberté et de l'indulggnce. - Le colonel Cleerens, d'Anvers, que recom mandent les plus beaux aniécédens, et qui a vu presque tous les champs de bataille des der nières guerres, est depuis 12 ans Java, don nant les preuves d'une incroyable activité. Nous savons qu'il écrivait,] il y a deux ans, des parens qui lui conseillaient de songer la .retraite, qu'il ne se reposerait qu'après la soumission de Diepo-Négoro. Il a recueilli le fruit de sa persévérance et de sont courage. FRANCE. Paris s Ier juillet. S. M. vient de nommer M. de Retailla, ad joint au maire d'Angers, chevalier de la Légi on d'Honneur. - On lit dans un journal: - Le ministère viènt de faire un acte de justice çn mettant a la retraite les deux généraux Gérard et Sébastiani, nouvellement réélus dé putés. Il eût été de mauvais goût M. le mini stre de la guerre par intérimde u'accorder la faveur d'une destitution qu'au seul général La Marque. - A la suite des conférences diplomatiques qui ont eu lieu Paris pour le choix d'un sou verain de la Grèce, on a expédié, le 1 juillet du ministère des affaire étrangères un cour rier extraordinaire pour la Grèce il porte au comte Capo-d'Istrias la décision adoptée cet égard; Ç\J bous apprenons qu'ils ont, enfin, reçu une missive du ministre de la police, par laquelle il leur permet le passage de la Prusse. Catholique du 6 n° 186.) 3 - On lit dans le Constitutionnel- M. Eynard a quitté Paris, le ier juillet. Nous tenons d'une source certaine qu'il part aussi satisfait que possible des bonnes disposi tions des trois cours alliées pour la Grèce; qu'if avait obtenu qu'un secours de t ,5oo,ooo fr. serait envoyé au comte Capo-d'Istrias par les puissances alliées, et que toutes les trois étaient d'accord de soutenir l'autorité du prési dent- M. Eynard s'est, dit-on, beaucoup loué de l'audience de congé qu'il a reçue du roi et du dauphin. On assure que S. M. lui a dit qu'elle protégerait toujours la Grèce et qu'elle avait la plus grande estime pour le caractère du président. - Il y a quelques jours, un juge de paix de Paris fut requis par un garde du commerce de l'assister dans une opération. La situation du débiteur était digne d'intérêt. Le magistrat n'eut pas le courage d'accomplir la mission de la loi. 11 préféra payer la créance. ÉLECTIONS. Les élections des collèges d'arrondissement sont presque toutes connues les royalistes constitutionnels ont obtenu un succès com plet. C'est la juste récompense de leur modé ration de leur calme, de leur attachement inébranlable au roi et la charte. Dans les circonstances les plus alarmantes peut-être où la France se soit trouvée depuis la restaura tion, lorsque tout devait exaspérer les pas sions lorsqu'une faction implacable menaçait hautement nos lois et nos libertéscinquante mille citoyens se sont tout coup réunis pour exprimer leur opinion. Eh bien l'ordre et la paix n'ont pas été un instant troublés les pré- sidens des collèges ont dit tout ce qu'ils ont voulu dire. Les électeursaux calomnies aux menaces dont ils sont l'objet depuis piès d'un an n'ont répondu que par la sagesse et l'indépendance de leur choix. Une peuple qui use de ses droits de cette manière ne peut plus ni les perdre ni en abuser. Grande leçon pour l'Europe. Aussi long-temps que la liberté a paru con server quelque souvenir de son ancienne turbu lence il était naturel que les citoyens les plus intéressés l'ordrepenchassent vers le pou voir, quel qu'il fût. Aujourd'hui, chose ad mirable la libertéc'est l'ordre. L'opposition combat, moins dans l'espérance de l'avenir que pour le maintien du présent. des Déb. La présidence du collège de Meaux a été offerte successivement sept personnes qui tour tour l'ont refusée. Le ministère a éga lement essuyé sept refus Limoges. EXPÉDITION D'AFRIQUE. On dit que nos troupes avaient occupé Sidi- Khalef etSidi-Benedi sans résistance, par suite de la bataille du 19, malgré le parti que l'enne mi aurait pu tirer d'un embranchement escar pé de la rivière Kazen-Hadji. Mais il y aurait eu deux autres engagemens, ajoute-t-on, l'un aux sources du Ouadel-Kermès rivière des figuiers au pied du mont Boudjerah, tou jours sur la route directe d'Algeret l'autra un demi-quart de lieue de Sultan Kaiassi sur un point où la route est très-encaissée, entre les maisons de campagne des consuls des Pays- Bas et d'Espagne. - M. de Bourmont a fait signifier au dey par un transfugeque s'il arrivait le moindre mal aux Français de l'équipage des briks le Silène et l'Aventure, en s'emparant d'Alger, il mettrait tout feu et sang. Tous les Français qui tombent bléssés ou morts entre les mains des Arabes sont décapités l'instant, et ils coupent aussi la tête aux morts. Plusieurs cavaliers turcs ont fait preuve d'une dé- plororable adresse en fondant l'improviste sur quelques éclaireurs qu'ils ont enlevé la tete de dessus les épaules. Aussi la guerre a-t-elle pris un caractère d'extermination. Dès qu'un voltigeur est. surpris, s'il est atteint par un Arabe, celui-ci ne lui «ionfie la mort qu'a près l'avoir tait souflrir mille fois. On a trouvé des membres épars qui avaient appartenu un ca davre dont la tête avait été coupée récemment. On prétend même qu'une vivandière a eu la léle conpée, malgré l'oflre qu'elle lit de racheter sa vie avec 'argent qu'elle av»it sur elle. L'Arabe prit l'argent et la tua ensuite. Voici un trait de plus ajouter h tout cela. Un de nos soldats avait blessé un Bédouin et l'avait abattu; mais dédaignant un ennemi «ju'il croyait sans moyens de nuire, il ne voulut pus lui don 11er le dernier coup. Celui dont les jours venaient d'être aiDsi épargnés, trouve sous sa main un pistolet et tue le malheureux philanthrope. Lors de l'afîaire du ig,on a été témoin d'un spectacle horrible.- tous ceux de l'armée algérienne qui n'ont pu trouver le salut dans la fuite, c'est dire, presque toute l'infanti^ricont été mas sacrés, malgré les recommandations les plus vi ves de chefspar nos troupes exaspérées par la férocité de leurs ennemis. Deux rapports du général en chef Bourmont au président du conseil des ministres M. de Polignac datées des camps de Sidi-Fenucb, 22 juin, etSidi-Khalef, 23 juin, ne donnent que de plus amples détails sur les évèneroens déjà connus. - Il résulté, du premier rapport, que le combat du 19 a été improprement désigné par le nom de Stouëli la véritable appellation dece terrain est Sidi-Khalef. Ainsi ,1a position qu'occupeut les divisions Berthezène et Loverdo sépare, en deux parties égales, la distance de Sidi-Ferruch Alger. - Dans le second rap port, il est fait mention de l'attaque du et de la dispersion des Turco-AraLes. Ils ont fait sauter un magasin poudre, sur la pente des hauteurs dont ils occupaient la crête. L'armée française, refoulant les Algériens,s'est avancée jusqu'à 4 (i.ooo mètres de la place. - Dans l'affaire du 24, un seul officier a été biessé dangereusement: c'est le deuxième des quatre filsdu général Bourmont qui accompagnent leur père eu Afrique. - D'après des lettres particu lières, la perte s'élèverait de 4 600 hommes tués: les rapports olïiciels la portent beaucoup moins. - Les dispositions étaient prises, pour attaquer l'ennemile 26 juin la pointe du jour. *t" Le Moniteur contient en outre trois lettres de l'amiral Duperré au ministre de la marine. L'une, en date du 23 juin, annonce que l'amiral attend les deux dernières divisions du convoiqui sont en toute vue, mais que les vents contraires empêchent d'approcher il a fait évacuer, le jour où il écrivait sa dépêche 358 malades ou blessés sur l'hôpital de Mahon. Ce sont tous ceux qui se liouvaient dans l'ai mée. Dans une seconde lettre, la même date l'amiral donne des détails sur les opérations du débarquement, et désigne la bienveillance du ministre les officiers de marine qui se sont le plus particulièrement distingués. ANGLETERRE. Londres3 juillet. L'autopsie du corps du feu roi pour con naître précisément la cause de sa idorta été faite par ordre exprès de S. M. actuelle. Voici l'inscription fournie par le collège héraldique et qui sera gravée sur la plaque d'argent sou dée sur le cercueil de plomb, et sur une plaque pareille placer sur le cercueil de parade. Depositum serenissimi potentissimi et excellenlissinù monarchœ Georgii Qijaiiti Dei gratia Brilanniarum régisfidei dejen- sorisrégis Uanoverœ et Bruns vie 1 et Luneburgi ducis obiit XX^I die jurai anno Domini M D CCCXXXœtatis sœe LXf^lllregmque sui XI. - Un ordre du conseil a chargé le duc de Norfolk, en sa qualité de comte-maréchal d'Angleterre, d'enjoindre aux sujets de S. M.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1830 | | pagina 3