3 pays ne nomme pas des mandataires pour aller fciire acte de confiance et de courtoisie envers le gouvernement faire hommage celui-ci des prérogatives parlementaires, c'est violer un dé pôt qu'on tient de ja confiance publique. a Telle est la facilité qu'a mise la chambre se dépouiller de ses prérogatives au profitdu pouvoir, qu'on la voit réduire rien le principe de l'inamovibilité des officiers du ministère pu blic près la haute cour et les cours provinciales, principe proclamé par la loi fondamentale, et que la chambre elle-même a très-explicitement reconnu. L'article i a de la loi sur l'organisation ju diciaire porte:- Tout juge ou greffier, condamné une peine correctionnelle, pourra, la réquisition du pro cureur-général, être destitué par Ja haute-cour, après avoir été entendu. La destitution pourra être requise et pro noncée de la même manière pour inconduile, im moralité ou négligence grave. Lorsqu'un officier du ministère public se trouve dans un des cas prévus par le présent ar ticle, sajdestitutioii pourra être prononcée parle Roi, après avoir consulté la haute-cour.» Nous demandons quelle différence il y a entre la position du ministère public, telle que cette dernière disposition la fait, et l'amovibilité proprement dite? C'est d'ailleurs se jouer du rmt inamovi bilité, qui ne suppose jamais la destitution sans une décision judiciaire. Toutefois parmi ceux qui votent ainsi, il en est bon nombre qui ont fait leurs preuves d'indépendance et de loyauté. Qu'est-ce dire, si ce n'est que l'indépendance ne suffit point, que c'est surtout la science politique, la tactique parlementaire qui manquent la chambre eiec- tive. La probité seule ne saurait garantir du piège qu'on peut lui tendre,* dans les fonctions aélibéralives la confiance a besoin d être con stamment réglée par les lumières. Les étais-provinciaux de la Belgique, qui il reste des élections faire, n'ont doue pas àbalancer. Entre l'iudépeudance sans lumières politiques et les lumières réunies l'indépen dance le choix ne doit pas être douteux: les intérêts du pays, leur mandat, leurs sermens s'accordent Uacer la seule roule qu'ils aieul suivre. On a reçu L Ile la dépêche télégraphique suivante - Parisle g juillet, 3 heures 4<> minutes du soir. La ville d'Alger s'est rendue discrétion, le 5 midiet deux heures le pavillon du rot flottait sur le palais du dey. Tous nos prisonniers naufragés ont été sau vés. i,5oo canons de bronze, i abâlimens de guer re les articles de mariue.et de guerre; appro- visionnemens d'armes munitionsetc. sont tombés en notre pouvoir daus cette journée mé morable. Pour copie conforme - Le conseiller d'étatpréfet du Nord vicomte de Villeneuve. FRANCE. Paris ii juillet. La nouvelle de la prise d'Alger est arrivée d'Alger Paris en moins de 4 jours. Aussitôt la reddition nos troupes ont occupé les por tes les forts l'arsenal et nos fregates ont mouillé dans l'enceinte du port. Voici quelques uns des faits d'armes qui ont précédé cette victoire - Le Ier juillet le fort l'Empereur fut battu - en brèche et .emporté. Le même jour une es cadre de guerre commandée par le contre- amiral Rosameiet composée des grandes fré gates s'embossa dans la baie d'Algerdu coté de Bab-Azoun et foudroya le fort de ce nom ainsi que les batteries du faubourg pen dant l'attaque du fort l'Empereur. Le 2 les opérations commencèrent contre le corps de la piace l'escadre continuant ses feux de bordée. Il paraît que les remparts d'Alger se trouvaient enfilés ricochet par les volées de boulets de nos frégates. Les détails qu'on a pu savoir Paris anté rieurement la reddition d'Alger s'arrêtent au 2 juillet. - La dépêche télégraphique, annonçant la prise d'Alger, aurait dû produire un mouve ment prouoncé de hausse dans nos fonds pu blics. Il est certain que dans des circonstances ordinaires un événement aussi important qui met fin une expédition glorieuse, dont les dépenses et les périls ont été avoués devait donner un élan remarquable nos renies ce pendant voici quel a été le singulier résultat que celte nouvelle a amené d'abord un léger mouvement de hausse s'est manifesté le 3 p. cent s'est élévé successivement 79-20 79-65, puis il est'descendu rapidement 78 75c'est-à-dire 5 c. plus basque le cours d'ouverture. Le Courrier Français attribue cette subite réaction l'esprit entreprenant de la faction sans nationalité, dont les projets de coups d'état se fortifient, dit-il par les succès mili taires et comme la liberté est la condition du crédit public, il est naturel qu'à la pensée de la gloire se soient mêlées quelques graves ré flexions. Quel est le capitaliste qui hasarderait sa for tune au milieu des orages des coups d'états et des périls d'une attaque contre nos institutions? -- La souscription eu faveur des veuves et enfans des soldats qui perdraient la vie dans l'expédition d'Afrique grossit de jour en jour. - Ou assure que M. l'amiral baron Duperré est porté, par un grand nombre d'électeurs la canditature du 1" arrondissement de Paris. -- Le conseil royal Je l'instruction publique vient de prononcer la peine de la réforme con tre M. Bavoux professeur suppléant la fa culté de droit de Paris. - Un bruit assez généralement répandu prêle au ministère un nouveau plan, afin de paralyser le résultat des nouvelles élections voici en quoi il consisterait - Les pairs de France qui ont été appelés présider des collèges électorauxseront invités déposer coulre ies intrigues les fraudes et les résistances libérales qui ont créé une majo rité hostile au gouvernement et au pays majo rité intéressée par système empêcher le bien que le roi veut faire au peuple. C'est sur ces puissantes raisonssur ces hauts témoignages et sur le vague de l'art. i4 1 que s'appuierait une ordonnance qui renverrait la chambre nou velle, et pour en appeler au jugement du pays sur la loi des élections formerait avec les 100 plus imposés de chaque départementdes col lèges chargés de créei une assemblée nouvelle appelée elle-même refondre notre code élec toral et sans doute aussipar occasion voter le budget de 831. Une fois sa mission organique remplie celte chambre par ordon nance serait dissouteet la nation ayant été bien et dûment consultée comme on le voit on rentrerait dans la charte par 1 application de la ifouvelle loi d'élection qu'on serait allé chercher hors la charte -1 Cour. Franc. élections. Les élections annoncées aujourd'hui (7) don nent 4 nominations parmi les 221 6 constitu tionnelles et ministérielles, au nombre desquelles celle du baron Dudon Nantes et Bourg, et trois autres, celles de MM. de Verneilh Péri- gueux J, DumoiU Sainl-Priest (Limoges) et de Lorimier (Saint-Lô) qui ne se trouvent dans aucune des trois classifications. Sur les 123 nominations faire par les grands- collèges convoqués pour le 3 juillet, il y eu 1 actuellement go de connues parmi lesquelles 4i constitutionnelles et 46 ministérielles. Lorsqu'on se souvient qu'en 1822 et t8a4, pas un seul député constitutionnel ne fut nommé par les grands-collèges, etque la cause nationale n'y a obtenu quelque triomphe qu'en 1827; lorsqu'on voit aujourd'hui les majorités s'y ba lancer, et presque la moitié des candidats con stitutionnels sortir de l'urne électorale, on re connaît avec satisfaction la marche progressive du système représentatif et les racines profon des qu'il a jetées en France, imaginez toute es pèce de combinaisons électorales, lorsqu'une opinion existe forte et puissante, elle se montrera néanmoins dès que vous lui présenterez une issue. C'est la condition des faits indestructi bles, des résultats qui se sont identifiées avec la société. - Les élections connues aujourd'hui (8) don nent 1 député des 221, 5 constitutionnels et 10 ministériels; le sieur de Voisins (Alby) n'est compris sous aucune des trois catégories. - Le collège de Rhodez a nommé député, M. Benoît La Salle des 181. Trois nominations restent encore connaître pour compléter les 122 élections faites le 3 juillet par les grands collèges; sur les 119 connues le ministère en compte 73 et l'oppo sition 46. Voici le résultat des nominations faites par les 75 collèges qui se sont réunis jusqu'au jourd'hui - Opposition. Collèges d'arrondissem.— Nominations des 2sr. ro8 Idem. - Nouveaux députés cons titutionnels. 5o Collèges de départem. - Nominations des 221. 1 y Idem. - Nouveaux députés cons titutionnels. 28 182 Ministère. Collèges d'arrondissem.-Nominations des 181. 46. Idem. Nouveaux ministériels. 13 Collèges de départem. - Nominations des 181. 5g Idem. Nouveaux ministériels, jo Idem. 3 députés nommer. 5 ~~~ïy Majorité constitutionnelle. 4^ expédition d'afrique. Des environs d'siIgerle 26 juin sept heures du soir. NousétioDS maître du camp de Staouèle où nous avions laissé seulement 6 700 hommes pour le garder. Le 26, le fort de l'Étoile, renfermant la pou-i driere qui servait approvisionner les forts des environs d'Alger, a sauté; elle était minée. L'explosion n'a eu lieu qu'au moment où un bataillon du 28* s'en approchait elle n'a pro duit aucun mal, et personne n'a péri. Le fort de l'Empereur est miné partout. Le dey est enfermé dans la ville avec son corps d'armée. L'armée française a tourné le fort de l'Em- pereur;elle setrouve une demblieue d'Alger. Notre perte, dans la journée du 34, est, dit-on, de 600 hommes tués; le nombre des blessés est de beaucoup inférieur. O11 vient d'envoyer Toulon la demande d'un million de carthouches qui devront être expédiées le plus tôt possible. Autre lettre du 26.- Dans les affaires qui ont eu lieu les 34 et 25 juin, l'armée française, forte de 26 28 mille hommes, a eu combattre contre 55 60 mille Arabes et Turcs dont plus de 20 mille de troupes régulières. -Nous apprenons l'instant que la première brigade de la division de réserve a reçu l'ordre de s'embarquer Toulon. Elle est commandée par le général comte de Rochecbouartet se compose des 18e et 66e régimensde ligne fot- manl un total de 3,600 hommes.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1830 | | pagina 3