Chambré des Députés. trilmé pleine mains poinr les encourager maigre les violentes excitations de leurs géné raux lui eut forcées par la constante intrépi dité des tirailleurs nationaux s'enfuir dans les Tuileries. Aussitôt le Carrousel est envahi, Ja garde royale soutient le feu derrière les gril les maisJa wiedeRivoliet la rue de la Pais étaient envahies par les citoyens, et enfin l'ar mée royale •n'eut plus-qu'à se retirer en grande liàte et dans un désordre inexprimable parl'ave-, itueNeuilly. A midi et demi, les citoyens étaient -maîtres du clmteau des Tuileries et le icu avait cessé partout. 11 nous est impossible de relever les traits innombrables de patriotisme et d'intrépidité sans exemple qui ont signaléccs trois journées, les plus étonnantes peut-être de l'histoire mo derne. Les Parisiens se sont recommandés par la noblesse et l'exaltation de leur courage la reconnaissance de la France et l'admiration -de l'Eufope. L'après-midi du 2g formait un touchant -contraste avec les jours précédeus. Chacun •s'embrassait 011 circulait dans Paris, on féli- -cjtait fis braves, et pas le moiudrc excès n'a gâté une si bcllecause. Drpuis la tranquillité la plus parfaite n'a ■c< ssé de régner dans Paris. Depuis le 3i juil— ht, a 5 heu ces du soir, toutes les boutiques sont rouver tes on repave les rues la circula tion des voitures d'approvisionnement est as surée, les autorités municipales et de police reprennent les soins et les travaux qui leur sont confiés enfin Paris 11'offre pas l'aspect d'une révolution mais celui d'une délivrance. ■Xx" La non publication d'un second n° et l'a- bomlance des matières politiquesnous obligent -ii remettre, la semaine prochaine l'insertion de •da lettre de M. Gouchoti-Bellin. - Tr. le n° 1252 du lî'jtoi'agatiuu. - Ce qui suit se trouve dans ibe Courier t du 3o juillet - Quelques-uns de nos collègues paraissent curieux de savoir quelle marche adoptera le ca binet britannique, l'égard du renversement de Ja constitution en France? Notre réponse .sera courte. La marche qui convient son inté rêt et son honneur. Le roi de France et ses ministres ne peuvent pas tromper le peuple au point de lui faire croire que l'Angleterre désire la stabilité de leur gouvernement aux dépens de la constitution, ou que l'Angleterre prodiguera ses trésors, son sang et son honneur l'appui des mesures qu'ils ont adoptées. Le principe de non intervention sera, nous n'en douions pas, suivi rigidement dans ce cas, comme il l'a été dans les autres, pendant l'administration du duc de Wellingtonet avec le même succès et avec une égale satisfaction de la nation. La France deviendra seulement plus faible et l'Angleterre plus forte, par ce changement. Si les Fiançais se lèvent pour détruire le pouvoir qui voulait les détruire, ce sera une lutte que la Grande-Bretagne contemplera avec peine, cause des maux qu'elle causera; mais tant qu'elle sera restreinte l'exercice légitime des droits (car le peuple peut avoir des droits légitimes aussi bien que le trône pourquoi le gouvernement anglais interviendrait-il dans une querelle qui, pour lui, ne compromet aucun principe de préservation de soi-même? On a dit l'Europe que sans le cabinet an glais, le prince de Poliguac n'aurait pas été la tête des affaires en France, puisque, sans l'appui du duc de WellingUmil n'aurait ja mais eu de chance de parvenir àcelte élévation. On a dit une fausseté toute l'Europe. Le duc île Wellington ne s'est mêlé de la nomination du prince de.Polignac pas plus que le kau des Tartares. - Les citoyens qui ont sauvé, le 3 juilletle généial Excelraaus de la fureur populaire, au moment qu'il a cru pouvoir s'interposer au nom du roi, eutre les combattaus, sont M. Barthé lémy, auteur de la Fi lie lia de,et M. Guille mot. Le lait a eu lieu sur le boulevard des Ca pucines, auprès de la -rue de Mont bt.-uc. - O11 écrit de Mous*, 4 août: -- Depuis quelques jours tous les postes mi litaires ctè^potre ville sont .doubléset comman dés par dés officiers. On -garnit de canons les remparts et l'on remplit les magasins de potidie; la plus grande activité règne dans l'arsenal. - C'était hier (S Aèûlque Je roi a dû armer de La Haye Bruxelles. - Un journal annonce que la princesse d'Orange est partie le 3 de ce mois pour Pe- tersbourg avec la jeune princesse Sophie sa fille. - Le prince Albert de Prusse est attendu Gand. -Le 3o du mois passé, la foudre a consumé une grange écurie et éémise situés, faubourg de LilleCoût Irai. L'orage d'auparavantla foudre a mis en cendre une grange située Schoore district d'Oslende. - Le tout était assuré par la Compagnie d'sinvers Sf.curitas, laquelle est reconnue pour son empressement payer les dégâts en cas d'incendie même elle paie les dégâts causés par la foudre sans incen die de plus ell'e paie souvent richement ceux qui portent des secours pour l'arrêter. La foudre a causé bien des malheurs celte année. Nous nous rappelons encore le feu qu'il a occasionné Leysele et Bcveren district de Furues Ghistelles âliddelbourg etc. One ferme vient d'être consumée par le feu, 1e 2g du mois passé Laugemarck la cause n'est pas connue: celte firme n'était point as- sutée. - \stlrlic le communiqué.) FHAXCF. Paris4 août. j.ieuten ance-générale 1)u royaume. Art. ter. La nation française reprend ses cou leurs. line sera plus porté d'autre cocarde que la cocarde tricolore. 2. Les commissaires chargés provisoirement des divets départemens du ministère veilleront, chacun en ce qui le concerne, l'exécution de Ja présente ordonnance. Paris, le t« août i83o. Signé: - Lùuis-Philippe d'Orléans. nominations officielles. Faites aujourd'hui m août, par M. le lieu tenant-général du royaume. Ministère de la guerre, M. le général Gérard; ministère de la justice, M. Dupont de l'Eure ministère de l'intérieur, M. Guizot; ministère des finances, M. le baron Louis; préfet de po lice M. Giro de l'Ain. La chambre des pairs et la chambre des dé putés se réuniront le 3 août prochain dans le local accoutumé. Paris, le 1er août i83o. Louis-Philippe d'Orléans. El plus bas Le commissaire chargé provisoirement du ministère de L'intérieur. aèiçdt 3"....'„4î0iz0t. - Ordre du jour du lundi 2 août. A tnidiréunion préparatoire. Tirage au sort de la grande députation qui doit aller au devant du lieutenant-général dû royaume, le jour de la séance d'ouverture. Châties X et sa famille ont passé le t«T St-Cyr, vêts 3 heures après-midi, se dirigeant vers Rambouillet. Un détachement de gendar merie achevai formait l'avanl-garde; puis ve naient environ 300 gardes du corps précédant les voitures de la cour, dans lesquelles se trou vaient Ls ministres. Charles X et son filsétaieinj cheval entourés et suivis de gardes du corps de cuirassiers et de gendatmes. Ces troupes composaient une force d'environ i,5oo hommes elle menait avec elle six pièces de canon de six. La contenance de tontes les pet sonnes qui faisaient partie de celte troupe avait quelque chose de sombre et de sinistre comme un convoi - Le ptince de Polignac est parti avec le roi. Mme de Polignac,eu passant Versailles,a été reconnue et arrêtée d'abord, puis autorisée continuer sa route. - La dernière or donnance que Charles X ait signée Saint-Cloud est l'abolition de l'école polytechnique. - Le roi a dîné !e 3i Trianon; le dîner a été nombreux et animé: Charles X s'y est mon tré 11 es-familier et très-affectueux pour les «naiéchaux et lesolïïciers-géuéraux qu'il y avait invites. Soyez tranquillesmes amisleur a- l-il ditcela ne duicra pas cent jours. - Une personne qui a quitté le ier Rambôuil. let, vers quatre heures du soir, annonce qug Charles Xs'y trouvait alors et ne paraissait pas se disposer en repartir. 11 avait auprès de loi environ cinq mille hommes de troupes, aucun ministre ne l'accompagnait, et l'on doutait que le duc de Bordeaux fût au château. - Le 3o, dans l'après-midi, un officier-gé néral de l'ancienne armée est parvenu jusqu'à Saint-Cloud. Il a obtenu immédiatement uue audience de CharlesX. Après lui avoir exposé, avec une énergique franchise, l'état réel des choses, il lui a déclaré que sa cause était entiè rement perdue. Charles X,profondément abattu, «soulevé péniblement la tête et a dit au général qu'il n'avait jamais voulu sortir de la charte^ que les ordonnances du a5 juillet n'avaient été rendues que pour y rentrer. - Que pour y ren trer/reprit le général, mais Votre Majesté a été abominablement trompée qui pourrait- elle faire croire eu Erance que telle a été sa volonté, quand ces actes et des mil liers d'autres ont toujours été contraires la liberté, et l'honneur national? - Eh bien! puisque ces ordonnances ont choqué la nation, elle doit être contente, car je les ai fait rappor ter par deux autres ordonnances que j'ai rendues hier j'ai renvoyé mes ministres, mais malheu reusement M. de Mortemart n'a pas pu se rendre au conseil d'hier; il pouvait peut-être tout sau ver. - 11 est trop lard aujourd'hui, l'abdication de Votre Majesté, même en faveur de son fils, ne pourrait satisfaire la nationil était admis au conseil, il a connu ses actes, il en est le com plice. Si Votre Majesté eût été bien conseillée, eila aurait dû maintenir M. le dauphin dans l'opposition. Alors en abdiquant en sa faveur la France aurait pu croire la bonne foi de ses paroles et des actes, mais j'ai l'honneur de le répéter Votre Majesté, il est trop tard au jourd'hui. On parle déjà Paris de proclamer le duc d'Orléans; voyez, Sire, avec quelle ra pidité les choses ont marché. - Charles Xde plus en plus abattu, ne répondit que ces mots: Que voulez-vous que j'y fasse.-? - Le duc d'OrléaDS est arrivé le 3o juillet 11 heures du soir, au Palais-Royal3 et l'on disait qu'il avait cédé aux vœux qui lui avaient été exprimés Don sans violence des scrupules respectables, La foule s'est portée dans latiôur du Palais-Royal, attentive aux premières pa roles qu'il adresserait au peuple. Le 3r une heure après midi, M. le duc d'Orléans s'est montré son balcon et après avoir salué les citoyens il leur a distribué des exemplaires imprimés de la proclamaiion sui vante t proclamation. Habitans de Paris les députés de la Fran ce en ce moment réunis Paris m'ont ex primé le désir que je me rendisse dans cette

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Le Propagateur (1818-1871) | 1830 | | pagina 2