JOURNAL DTPRES.
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f}o1959. XIVme ANNÉE.
PAR AUTORISATION
DE S. ïtf. LE ROI
DES
PAYS-BAS.
Mercredi, 25 Août, i83o.
OUVERTURE
DES PORTES DE LA VILLE.
Du :6 au 5i Août, 4 '/2 heures.
FERMETURE
DES PORTES DE LA VILLE1.
Du :6 au 3i Août, 8 1/2 heures.
4fi
INTERIEUR.
PAYS-BAS.
Y PRE S, 20 août.
Les journaux publient une lettre, écrite,
par le duc de Raguse Marmont une per
sonne habitant de Paris et laquelle lettre
ajoute la rubrique, peut être considérée comme
authentique. Cette lettre, passablement longue,
est datée de L'Aigle6 août, et tend disculper
l'executeur des grandes œuvres des journées des
37, 28 et 29 juillet. Sous le rapport épistolaire
comme sous le rapport politique, la soi-disant
lettre du cher, amé et féal cousin de Raguse a
tout l'air,quoi qu'en dise le Messr des Chamb1
qui paraît l'avoir lancée au grand jour, d'une
intrigue de boudoir, si point d'une mystification
de cour ou de gazette. Au reste, le cher cousin
nous menace, quand il sera séparé du roide
publier une relation, pour ce qui le concerne de,
ces funestes évènemens. Qu'ainsi soil-il At
tendons jusque-là.
- Il y a une petite erreur, que le Belge re
dresse lui-même, dans ce que" nous avons an
noncé, dans notre dernier u°, du renvoi de M.
Pool et van der Straeten. Au reste, le fait reste
le même: passons sur des minuties de dates, etc.
- Le duc de Cumberland, frère du roi d'An
gleterre régnant, a donné sa démission de colo
nel de la garde bleue the blues. On raisonne
différemment là dessus. Les évènemens prouve
ront quoi l'on doit s'en tenir.
- L'empereur du Brésil vient de reconnaître,
formellement, l'indépendance du Mexique et
de nommer un représentant près du gouverne
ment de ce pays.
- On a reçu des lettres de Caraccas. Elles
mandent qu'un parti s'organise en faveur de
Bolivar. On parle d'hostilités commencées, etc.
Tout porte croire que l'anarchie et la guerre
civile ne sont point près d'avoir une terme dans
ces contrées du Nouveau-Monde.
-C'estle 14,Bheuresdusoir,quelagrande-
dépuiaiion des pairs est venue, au Palais-Royal,
présenterS. M.l'adresse de la chambre. On
S r^jmai(Iu® 'a n°Ble et patriotique réponse de
- M. J. Laffitte adéjà reçu, des souscrip
tions ouvertes, en Angleterre, pour les blessés
de Paris, plus de trois millions.
- Les nouvelles d'Espagne continuent d'être
a armantes. Il n'est pas impossible qu'une nou
ille réaction c< tiluiionnelle soit imminente
«ans celle péninsule.
- The Courier fait remarquer au sujet de
la question agitée, maintenant, en France, si
la pairie doit être héréditaire ou non, qu'il ne
comprend pas bien le sens de cette question
puisque la monarchie ne saurait exister que de
nom, sans une pairie héréditaireet que la res
triction proposée s'accorderaitseulement, avec
une Tépublique.
- Nos correspondances particulières de F rance
confirment la nouvelle de l'arrestation de M. de
Polignacet de la sensation générale qu'elle a
produite. Les rassemblemens de tout espèce
nous mande-t-ou de Paris, ont cessé, et les ou
vriers ont trouvé du travail.
- L'Arnhernsche Courant s'élève forte
ment, contre l'impudence de Ja faction ullrà-
monarchique, qui se démasque, déplus en plus,
prétendant souiller la gloire des Bataves, qui
brisèrent, autre fois, le joug de l'Espagne.
Cette feuille» parle de l'indignation générale
qu'ont soulevée les Nederlandsche Gedach-
tendont les doctrines peuvent être assimilées
celles que professait Philippe II, en i58o,-
nommément, que le prince se trouve placé au
dessus des privilèges, en sorte que, lorsque l'u
tilité publique l'exige, il peut violer ces privi
lèges, pour les maintenir d'autant mieux, par
la suite. L'\Arnhemsche Courant termine en
demandantau ciel, de préserver la patrie d'ê
tre gouvernée par des hommes quiloin d'en
visagercomme un crime, l'annulation du pacte
social, la prônent, souvent, comme un devoir.
- La chambre actuelle ne comprend pas les
évènemens qui ont changé la face de la France.
Elle en est, toujours, la peur de la démocra
tie, l'équilibre des pouvoirs, tous les lieux-
communs de la restauration. Elle est en arrière
du miuislère, comme le ministère est en arrière
du roi. - Courrier Français.
- La 16i qui rappelle lus banniset abolit les
peines prononcéessous le dernier gouv1, pour
délits politiques, sera présentée, aux chambres,
sous très- peu de jours. - Par un heureux ha
sard, 20 incendiaires ont été arrêtés, la fois,
aux environs d'Augers. - Les couleurs natio
nales sont, aujourd'hui, arborées dans toute la
Vendée, et toute tentative, pour faire soulever
la population des campagnes, a été, et restera,
désormais, complètement inutile.
ydmi de la Charte.
- Samedi dernier, 31 ont été remises, avec
les honneurs militaires dus a son gradeau
champ de repos, les dépouilles mortelles de M.
le capitaine de ifoljj-de Longpretde la 16e
division d'infanterie, en garnison Ypres offi
cier de mérite lui-même, et issu d'une famille
notable, M. de Wolff était fils d'un Officier-
supérieur distingué, mort au service d'Autriche.
- L'ambassadeur de France, Vienne, com
te de Rayneval, a reçu des lettres de rappe!
dans les premiers jours de ce mois.
- On apprend que S. M. le roi de Prusse est
attendu, La Haye, vers le milieu du mois
prochain.
- S. A. R. le duc Guillaume de Wurtemberg,
oncle de S. M. W., est décédé le 10, Stutt-
gardtla suite d'une fièvre nerveuse. - Le
cardinal Césaréi Léoni est mortRomele 25
juillet dernier. - L'abbesse des Dames Irlandai
ses, Ypres, recommandable par ses vertusef
sa piété, y est décédée, dans un âgé fort a van
ce, le 21 de ce mois.
Les 21 et 23, ont eu lieu les exercices et
examens relatifs la distribution des prix du
collège d'Ypres et, le 34 s'est faite la remise
des prix de notre Académie d'Architecture et de
Dessin. - Si l'espace le permetnous revien
drons sur cet article.
- Le corps des sous-offic' caporaux et soldats de
la garde communale, parti, le dimanche, 22
pour prendre part au tir la cible ouvert
Courtrai, l'occasion de la Foire, est rentre
dans nos murs, remportant le 2me prix, le ten-
demaiu, 28, un heure après-midi.
Les nouvelles de France continuent de
causer, Berlin, une sensation vive et générale.'
Le sort de la royauté légitime,en France, trouve
un grand nombre d'adbérens fidèles et véhémens.
Le bruit courait Londres dans les
bureaux du gouvernement que l'Autriche est
déterminée ne point reconnaître le nouveau
roi de France et qu'une forte armée, sous le
commandement d'un des archiducs a reçu, l'or
dre de se porter en Italie. L'ambassadeur au
trichien a eu le 16 une longue conférence
avec lord Aberdeen au bureau des affaires étran
gères. - Sun.
Le 16, il y a eu une réunion la Taver
ne de Londres pour offrir au public l'occa
sion de témoigner ses seutimens au sujet des
récens événemens de France, et pour ouvrir
une souscription en faveur de ceux qui ont
soufïèrl dans celte lutte. Le présidentdans un
discours, a fait allusion un manifeste de Guil
laume III où il est dit que quand les lois
sont violées la paix de la nation ne saurait être
maintenue.
La veille M. Cohbett avait réuni dans le
même localune assemblée d environ i5o per-