sonnesd'abord pour participer un dîner, et ensuite pour délibérer sur uue adresse présen ter au peuple de Paris. L'adresse a été volée l'unanimité, et l'on est convenu d'ouvrir une souscription. M. Cohbelt en portant le toast la nation française et la garde nationale, a émis le voeu qu'uue députaliou de garde nationale de Paris vîul Londres, pour assister un banquet que les habiiaus de la métropole lui offriraient. Par diverses ordonnances royales, du aoûtle générai Gérard a été nommé maréchal de France M. de La Fayette comroandaut- géuéral des gardes nationales du royanme et M0 Du pin aînéprocureur-général la cour de cassation. M M. le baron Fain et Oudard sont nom més chef du cabinet particulier de S. M. Quatre commissaires du gouvernement sont partis le 19 pour se rendre Péters- bourg, Londres Berlin et Vienne. M. le lieutenant-général Athalinpremier aide de camp du roi va Pétersbourg et M. le lieu tenant-général Baudran premier aide de camp du prince f oyal est envoyé Londres. Le gouvernement vient d'apprendre par dépêche télégraphique que le prince de Polignac a été arrêté Granville dans la nuit du ibau jfô. 11 était accompagné d'une autre personne qu'on présume être M. de Monlbel. Tous les oeux-sowi dirigés sur Saint-Lô accompagnés d'une nombreuse escorte. Les couleurs nationales sont aujourd'hui arborées dans toute la Vendée et toute tenta tive pour faire soulever la population des cam pagnes a été et restera désormais complètement inutile. - jimi de la C. -- Le 5 août il est arrivé Home un courrier extraordinaire pour l'ambassadeur de France. On y connaissait les ordonnances du a5 juillet, et tous les hommes de bien et même plusieurs cardinaux en ont été affligés. 11 n'en a pas été de même ducardinal Albani, qui dit-on sur une observation fort sage de l'ambassadeur françaislui répondit - Le ciel aidera le roi, et les - Français rentreront dans l'ordre que le bon sens et la religion com mandent. Le concours de sculpture bas-relief ■ouvert Anvers a été plus brillant qu'on ne pouvait s'y attendre. C'est une heureuse idée d'avoir encouragé cette branche des beaux-arts, en lui appliquant le grand prix royal. Ce con cours a été jugé le 19 de ce mois. Le prix a été décerné M. van der Ven de Bois-le-Duc. Uaccesit M. Guillaume Geefs d'Anvers. Le frère de ce dernier a obtenu uue mention hono rable. Les journaux de Liège annoncent que lundi 3oaoût, la société Grétry donnera un conceri au bénéfice des victimes des événemens de Parisdes 27 28 et 29 juillet. - Le 13 de ce mois, un violent ouragan a ren versé la flèche du clocher de Koudum, en Frise, qui servait de point de vue en mer. Heureuse ment personne n'a péri par cet accident. On lit dans l'Almanach Mathieu Laensberg de i83o, au mois d'octobre: a Exhumation et translation des cendres d'un guerrier illustremort sur un sol étranger. Le 17 une foule immense a conduit pro- cessiotinellemtn au Panthéon le busle du maré chal Ney. Les lettres d'Alger du 8 août disent que le départ de M. de Bout montqui devait avoir lieu ce jour-là avait été différé et que l'avis reçu le 7 de la publication des ordonnances, avait paru le troubler singulièrement. On estime que la nouvelle du changement de gouvernement aura dû arriver l'amiral Du- perré du ro au 12 au plus tard. Les nouvelles d'Albanie sont très-inquié tantes et selon des lettres de commerce les forces de l'Albanie montaient 40,000 hommes, tandis que celles du grand-visir étaient peine de 25,ooo de sorte qu'on regarde cette pro vince comme perdue pour la Porte. Des nou velles de Triestedu 4 août assurent au con traire que la plu§ grande partie des insurgés albanais s'était soùjmiseàu grand-visir. Le Times dit quluit des officiers de la suite du lieutenant-gouverneur de Portsmouih, lors de la visite bord de Içl Grande-Bretagne ayant donné le titre de Sire Charles X, celui- ci remarqua qu'il n'y avait plus aucun droit, et ajouta en montrant le duc de Bordeaux - C'est celui-là qui est maintenant roi de France. Trois bateaux vapeur ont reçu l'ordre de se rendre Cowes pour transporter l'ex-roi de France et sa suite, partout où ils le désirent, et en général pour les accompagner et débar quer partout où ils trouvent bon de se rendre comme personnes privées. La duchesse de Berri est dans l'intérieur de l'île. On a remarqué comme une chose singu lière que les vaisseaux qui transportent Char les X au lieu de son exil, apparlienuenlà Joseph, frère de Napoléon. D'après uue lettre de Paris 19 août adressée au Courrier des Pays-Bas on pré pare un accueil distingué M. de Potier et ses compagnons d'exil Le général La Fayette a accordé un détachement de la garde .nationale pour aller au devant d'eux Pantin, le jour de leur arrivée. Quelques désordres ont été commis dans la soirée du 16 Rbeirns. La destruction de la croix de la mission avait été jurée par la multitude. Charles X et sa famille partis de Va- logne le 16, neuf heures Ou matin sont arrivés Cherbourg une heureet sans arrêter dans la ville, se sont diriges vers le grand port où ils étaient attendus par les deux bâlimens américains affréiés pour lés trans porter hors de France. Ils étaient escortés par environ 800 chevaux tant gardes du corps que gendarmes des chasses. La population de Cherbourg s'émit portée sur le passage du cortège elle a gardé le si lence le plus profond. Aucun cri n'est veau afflger les oreilles de cette famille tombée de si haut. Les commissaires du gouvernement at tendaient, la famille l'entrée du pont qui con duisait du quai au paquebot royal. Cette pompe de cour ses fanfares derniers adieux d'une garde inutilece silence des nombreux spectateurstout donnait celte grande scène un appareil ihéàtial et lugubre. D'une première voilure sont d'abord des cendusM. de Damas, M. de Mesnard Mme de Gontaut et le duc de Guiche. Ils ont gagné précipitamment le navire. Mme de Gontaut s'est arrêtée devant M. le maréchal Maison, et lui a dit: «Qu'il est cruel, M. le maiéchal,. de quitter la France Les yeux de Mme de Gon taut étaient remplis de larmes et sa figure an nonçait la plus profonde douleur. La voiture royale contenait Charles X vêtu d'un simple frac bleu le dauphin en redin gote olive avec un chapeau gris sur sa tête la dauphine plus que simplement habilléele duc de Bordeaux, Mademoisellela duchesse de Berricoiffée d'un chapeau d'homme et revêtue d'une amazone. Le duc de Bordeaux est descendu le premierle dauphin le con duisait il donnait le bras la dauphine dont les traits étaient altérés au delà de toute ex pression. La figure de Charles X était abattue ses yeux étaient fatiguésmais il conservait du calme. Rien ne saurait rendre l'expression de dé sespoir empreinte sur la physionomie de Mm* la duchesse de Berri. Elle est restée immobile pendant quelques instans sur le bord du pont a pressé la main d'un ancien officier de sa mai son et s'est brusquement élancée vers le pa quebot. Parmi les personnes qui accompagnaient i'ex-roiou a remarqué le duc de Raguse|e duc Armand de Polignac, le duc de Guiche Mme de Bouillé et quelques officiers de |j maison. Il y a en tout soixante personnes de marque. M. le général Talon qui a fait prj. parer les logeinensest reparti pour parjs aussitôt après l'embarquement. Les bâlimens ont pris la mer deux heures précises. Le pilote qui a conduit le paquebot hors du port est revenu vers sept heures et a rapporté qu'au moment où les princes ont vu s'éloigner les côtes de France, ils se sont abandonnés la douleur la plus vive et ont répandu des larmes abondantes. Charles X paraît être celui qui a montré le plus de résignation Les deux paquebots, sous le commande ment de M. le capitaine Durville, se sont di rigés vers la rade de Porsraoulb Spithead. Là Charles X doit attendre la réponse une lettre autographe adressée par lui au roi d'Angleterre. Si elle est favorable la fa mille se rendra en Ecosse dans le cas con traire elle irait dit-on, Palerme. - Aux détails donnés sur l'arrestation de M. de Polignacnous ajouterons ceux-ci - M. de Polignac a été arrêté le 15 neuf heures du soir sur le portGranville, et vieut d'être amené Saint-Lô- Il est calme et a une figure riante. C'est un homme de cinq pieds quatre ou cinq pouces, cheveux gris, yeux bleus, nez aquilin et légèrement busqué. Pendant que le greffier écrit l'intitulé du procès-verbal, M. de Polignac parcourt la nouvelle charte qui se trouve sur le bureau. Comme personne ici ne le connaît on a fait venir de ses portraits, afin de le comparer avec l'originalIl a demandé lui-même le voir, et le tenant la main c'est, a-t-il, un de mes anciens portraits. Voici sou interrogatoire - D. Quels sont vos noms prénoms, âge, qualité lieu de naissance? - H. Augusto-Jules-Armand-Marie, prince de Polignac, pair de France, âgé de 5o ans, né Parisdomicilié Paris. D. Vous avez été arrêté Granville; qu'y alliez-vous faire? - R. J'allais passer 3 Jeisiy. D. Nest-ce pas vous l'ancien président du conseil des ministres etcomme tel, signa taire du rapport au roi et des ordonnances du 25 juillet - R. Oui. - Le bruit s'était répandu que M. de Mont- bel avait été arrêté avec M. de Polignac. Le gouvernement n'a encore reçu aucun rappotl qui confirme cette nouvelle. - Le célèbre général Mina a quitté Londres pour Paris où il se propose d'organiser une expédition qui doit entrer en Catalogne. On lui a entendu dire son départ que le moment de coniballie pour la liberté était arrivé main tenant puisqu'il ne serait plus attaqué en Es pagne par des troupes françaises. On apprend que le roi de France a donné des 01 dres de dé livrer des passeports tous les Espaguols et les Portugais, n'importe en quel lieu ils voulus sent se rendre. - Des lettres d'Alexandi ie annoncent que Mé* hémet-Ali y prépare une expédition de troupes régulières d<s inee occuper l'île de Candie. Le pacha vent mettre un tenue l'anarchie et aux troubles qui déchirent ce pays, et qui vont tou jours en augmentant depuis que les dernières ré solutions de Londres y sont connues. - On va consacrer la mémoire des victimes des glorieux événemens du mois de juillet le mo nument funèbre ciévé sur l'emplacement de l'an cien Opéra. - Le règlement que Ferdinand VII vient de faire publier en Espagne concernant l'imprime rie défend l'impression de tous livres ou papiers j contre la religion catholique,on contre les textes sacrés, eu quelque langue que ce soir, coutre les

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Le Propagateur (1818-1871) | 1830 | | pagina 2