3 v1tl Maanen et la responsabilité ministérielle ci les journaux prolestans nous traitent de re belles de traîtres de fous de maroufles je coquins de canaille révolutionnaire eic. Y a-l-il moyen de corriger jamais ce stu- pide fanatisme Le 3vers quatre heures de l'après-dînée, S. A. B. le prince d'Orange a quitté Bruxel les afin de transmettre au Roi les vœux de la population qu'il a promis d'appuyer de toute son influence. La garnison suivait S. A. R. de lojn et a quitté les murs après elle. Le prince a lait promptemeiit le trajet de Bruxelles Vil- vorde il avait été précédé par le chevalier llotton commandant de la garde bourgeoise cheval S. A. R. le prince Frédéric l'attendait l'Hôtel de la Poste dès que les princes s'aperçurentils se précipitèrent dans les bras l'un de l'autre et se tinrent étroitement embras- sés. Il paraît que la nouvelle résolution du prince royal d'accéder une séparation de la Hollande et de la Belgique est due l'énergie et l'una nimité avec lesquelles il a été répondu S. A. R. sur un point concernant lequel elle s'était for mé une idée toute différente. Le 3 au matin, après ses conférences avec la commission le prince avait léuni son palais, outre les dépu tés mentionnés dans la proclamation, un grand nombre d'officiers de la garde bourgeoise. Là il leur demanda s'ils n'avaient aucun désir de redevenir Français y il fut répondu que tous ils voulaient rester Belgesmais Belges libres jouissant de droits égaux avec les Hollandais. Alors le prince leur demanda s'ils en feraient le serment et tous d'une voix ils f écrient :-Nous le jurons Le prince, profondément ému et versant des larmes fut alors désabusé d'une crainte la funeste influence de laquelle est peut-être due en partie la position désavantageuse dans la quelle les provinces méridionales se trouvent depuis nombre d'années. S. Ai R. prit alors le généreux parti d'être lui-même auprès du Monarque l'interprète d'uu peuple loyal récla mant ses droits les plus sacrés, et de faire valoir toute la considération de position et de mœurs qui demandent dans l'intérêt commun, la séparatiou des deux parties du royaume. Honneur soit rendu au noble caractère que S. A. R. a déployé dans ces circonstances diffi ciles Par sa courageuse confiance, il a d'abord rétabli la paix daus celte ville qu'avait exas pérée l'annonce de l'entrée des troupes. Par l'appui qu'il a offert la cause des Belges, auprqs du Roiil rendra sans doute nos riches provinces la pléniludtrde leurs droits et tous les élémens d'un bieu-étre et d'une pros périté durables. La conduite de la brave bour geoisie les sentimens patriotiques si unanime ment exprimés S. A. R. doivent aussi l'avoir convaincue que la parole des Belges est sacrée et qu'ils sont digpes des nouvelles dispositions qu'ils réclament. La proposition d'une division du royaume en deux administrations séparées, réunies sous uu même sceptrea produit sur tous les esprits la plus heureuse impression. Celte nouvelle organisation ne porterait aucune atteinte an principe de l'intégrité et de l'unité seules conditions du traité de Londres aux quelles soit soumise l'érection des-Pays-Bas en un royaume. Elle n'olfrirait pas davantage de difficultés dans la pratique; les rapports de la Suède et de la Norwège de l'Autriche et de m Hongriede la Russie et de la Pologne, .montrent assez que celte division n'entrave nul lement. la marche du gouvernement et que son action n'en conserve pas moins d'unité que par tout ailleurs. Pour notre pays elle aurait le grand avantage de faire disparaître tous les motifs d'une irritation qui aigrit de plus en plus mitre les Belges elles Hollandais. Régies par deux administrations distinctes chacune des deux portions du royaume pour rait se donner des institutions mieux adoptées ces couvenances locales et morales. Leurs habitudesleurs intérêts sont tellement en opposiliou que jusque maintenant, il existe bien peu de mesures, soit législatives, soit ad- mistratives, quien favorisant celle-ci, n'aient en même temps été contraires l'autre. Chacune des administrations en diminuant d'étenduepourrait en même temps simplifier ses ressorts et alléger d'autaut le fardeau ces contributions du peuple. Pour le Monarque son autorité resterait ce qu'elle est il exercerait le même pouvoir suprême. Les peuples gouvernés l'un et l'autre plus conformément leurs be soins et leurs mœutÇ'î 'seraient P'us heureux etsans plus de motifs de rivalité et de jalousie, les liens qui les uuisseqt^se resserreraieut milie fois plus que De le fera'jamais la continuation de l'état actuel. - La séparation noits paraît un fait nous ne saurions plus en douter après que nous avous lu ce qui vient de se passera Bruxelles. Courage donc Belges 1 voilà l'époque de votre éman cipation arrivéeil dépend de vous d'être désormais ce que vous n'auriez jamais dû ces ser d'être c'est dire exclusivement Belges rien que Belges. Une pétition circule ici et se couvre de signa tures pour appuyer la proposition de nos dépu tés qui sont réunis dans la capitale. Nos députés aux états-géueraux partent cette après-midi pour Bruxelles. - C. de la M. - Ou lit daus Cudlgemeen Handels-Blad du6:- M. de Stassart vient d'arriver Rotterdam par le bateau vapeur d'Anvers: peine avait- il mis pied terre que le peuple voulut le mas sacrer et la police eut beaucoup de peine a le Sauver. Il est parti eu hâte pour La Haye.» Arrivé La Haye la vie de M. Stassart ne courut pas moins de dangers et il fut obligé de revenir Bruxelles avant d'avoir été reçu par lq Roi. Quelle différence entre cette brutalité sans autres motifs que le nom de Belge, et la sécurité dont les Hollandais jouissent en Belgique! Le guel-apeus dressé contre M. de Stassart a excité ici une légitime indignation. Entre au tres lettres que nous recevons ce sujet nous publions la précédente par extrait. - La députation envoyée au Roi par la ville de Namur est arrivée ce matin de retour de La Haye. Elle n'a pas été reçue par le Roi qui s'est excusé sur ce que le nombre de ces dépu- talions devenait trop grand et que la Hollande lui en enverrait bieuiôt autant dans un sens contraire. - Celte nuit une députation est arrivée de Charleroiet s'est immédiatement rendue chez M. le comte de Celles. Elle lui a déclaré que Charleroi adhérait avec enthousiasme la dé claration des dépulés sur la séparation de la Hollande et de la Belgique que les hommes de la garde urbaine sont prêts s'adjoindre aux braves habilans de Bruxelles et que tous les villages des environs son prêts marcher pour repousser les Hollandais qui oseraient at taquer les Belges. - Le corps diplomatique a déclaré que l'es prit du traité de Londres ne s'opposait en au cune façon la séparation de la Belgique et de la Hollande en deux états sous le sceptre de la dynastie d'Orange. Cette nouvelle importante est arrivée hier Bruxelles; elle lève l'objection que le prince d'Orange semblait plus spécialement faire en trevoir. - Nous apprenons d'une source certaine que les maisons Biolley et Simonis viennent de faire un don qui équivaut quarante mille florins des Pays-Bas. De pareilles actions n'ont pas besoin d'éloges il suffit de les publier. Journal de ferviers. - Le 3, au soir, vers dix heures, un corps de volontaires est paili de Liège pour liiuxell.s avec plusieurs pièces d'arliller® et des munitions; il est commandé par M. de Bosce. Le plus grand enthousiasme régne parmi ces voloniar- res. Ce détachement se grossit en roule. Ou les a rencontrés Oreymarchant avec beaucoup d'ordieet pleins d'atdeur. Ils ont juré entre eux d'observer la pllis sévère disci pline, et de se soumettre toute la ligueur di s fois militaires, au cas qu'ils y contreviennent. Ou s'occupe d'organiser Liège un coi ps d'artifleiie légère destiné pour Bruxelles. -Un mouvemeut des plus énergiques a éclaté, le 3daus la ville de Mons. L'artillerie de la place voulait marcher sur Bruxelles mai saus- sitôt la population se mit sous~fes armes et par son attitude fenue et m* naçante tout la lois elle empêcha les cancaniers d'avancer. -Oncontiuue l'approvisionnement de lanon- velleciladeliede Gand.On vient d'y transporter noiubie de voitures de charbon de terre de bois brûler de couchage et quelques gué rites. Une compagnie de la division qui depuis quelques jours y tenait garnison eu est sortie le 3, pour retourner Biuges; elle y a été remplacé*; par le i*r bataillon de la i 7* division d'iufautene en garnisou Gatid. d'au tres troupes doivent également se rendre daus la citadelle. - On mande d'Anvirs, 4 septembre: - S. A. H. le prince d'Orauge venant de Bruxelles a traversé nos murs hier soii 10 heures, et a continué sa route pour la Haye. La situation critique du royaume et spécia lement de la ville de Bruxelles doit cire bien comprise pour être bien jugée. La garde bourgeoise de Bruxelles et d'au tres villes ne s'est point révoltéeelle ne s'est armée que pour la défense de l'ordre et de ses foyers mais une fois aimée elle a songé aux libertés publiques Bruxelles desmalveil- lans ou des hommes du peuple avaient arboré le drapeau tricolore français quelques hom mes de bous sens ont fait une diversion, en y opposant le drapeau du Brabant. L'ordre légal a ainsi été conservé; car il ne s'agissait point ici comme Paris de la chute d'un trône mais de là chute d'un ministre auquel on reprochera toujours de ue pas s'être retiré volontairement en présence d'une opposition qui date de si loin qui est si générale et qui pouvait amener de si terribles catastrophes. Q'on nous permette d'exprimer un vœu. Daus des circonstances aussi graves il est d'une importance visible pour tous les yeux que S. M. se rapproche des provinces méridio nales et du centre du royaume, pour connaître plutôt les événemeus et prendre des mesures utiles. Un jour de retarddaûs les communica tions peut être fatal. Anvers offre S. M. un point centralun lieu de sûreté et une ville composée de sujets fidèles et dévoués. Que le Monarque vienne au milieu de nous il n'a pas besoin d'un cortège militaire. II trouvera des gardes dans tous nos citoyens.» J. d!Envers. S. A. R. le prince héréditaire a donné l'ordre aux troupes qui se trouvaient Malines de rétrograder sur Anvers. Lorsque S. A. R. le prince d'Orange est arrivé le Ier seple au bas de l'escalier de l'Hôtel de Ville entre autres choses qui exprimaient si bien les. nobles et généreux seutimens dont il est animé, il a dit aux membres de la regence: - Je suisjeharmé de vous voir et de me retrou ver parmi vous tous. Ayez-vous cru que je venais pour assiéger votre ville? Non, Messieurs, je suis venu en pacificateur. Vous save? que j'étais colonel général de la garde communale eh bien je me Donime.colonel-général de la garde bourgeoise. Les troupes Messieurs ne sont que pour se battre contre l'ennemi et non

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Le Propagateur (1818-1871) | 1830 | | pagina 3