l'unanimité qu'il serait présenté une adresse
S M., afin de demander la séparation des pro
vinces du Midi et du Nord. Cette requête est
déjà signée par tous les habitaDS de la ville.
Nous appienons que les notables de Houlers
prennent les mêmes mesures. - Catholique
- La régence de Termonde, comme organe
de l'esprit public, vient d'adbérer unauime-
ment la séparation du Nord et du Midi.
A cette séparation, qui est le résultat d'une
proposition de-notre bourgmestre, M. le baron
de Terbecq membre des états-généraux, ont
aussi adhéré, MM. Blomme, Schouppe,Gamon,
van Landeg Item etc., tous recommandables
par leurs connaissances leur fortune et leur
sollicitude pour le bien-être de leurs conci
toyens
- On écrit de Bruxelles g septembre: -
Un couirier du 'cabinet des Pays-Bas est
airivé hier matin de La Haye en cette ville,
porteur d'une proclamation de S. M. le roi; il
a été réexpédié hier midi pour La Haye. Une
estafette a aussi été expédiée hier nndi pour
la même ville.
S. A. B. le prince Frédéric est parti au soir,
vers 6 heuree de Vilvnrde et est allé loger
l'Hôtel de la Grue Malines.
- MM Veranneman et de Terbecq sont ar
rivés en cette ville. M. Fallon retenu dans ses
foyers pi r une grave indisposition a prévenu
ses collègues qu'il adhérait la proclamation du
3.
- M. Coppielers, de la Flandre Occidentale
M. van Velsen, de la proviuce d'Auvers, sont
également arrivés ce matin Bruxelles et ont
déclaiéadhérer l'acte du iseplembresignépar
leurs collègues présens Bruxelles.
- La ville d'Anvers vient enfin d'exprimer
son opinion sur la question de la séparation
du Midi et du Nord. Une adresse S. M. a été
lue la Bourse et revêtue de signatures.
- Plusieurs députés des provinces méridio
nales ont quitté Bruxelles le 9, au matiu
pour se rendre La Haye la séance d'ou
verture des états-généraux fixée au i3 de ce
mois. D'autres députés de nos provinces se
disposent les suivre.
- On nous prie d'anoncer ce qui suit -
La ville de Bruxelles exprime aux villes
voisines toute sa reconnaissance pour les offres
généreuses de service qui lui ont été faites
mais les circonstances rendent jusqu'à présent
le nouvel envoi d'hommes tout fait inutile.
J. de la Belgique.
Bruges 8 septembre.
Des i3 individus évadés de la prison Bru
ges, le 38 août, il n'en reste plus que deux
en liberté l'un des 4 derniers a été arrêté dans
la Zélande et un autre s'est lui-même consti
tué prisonnier Ypres.
Ou continue recevoir de toutes les villes
de la province l'assurance que tout y est tran
quille, que chacun vaque ses occupations
journalières et que les travaux publics se pour
suivent sans interruption.
Gaz. van de Prov. estvlaanderen.
- M. llerremans-Liebaert, majoi de la garde
communalea pris le commandement de la
garde bourgeoise en remplacement de M. le
général-major d'Hauw, qui, cause de l'affai
blissement de sa santé, s'est démis de ses hono
rables fonctions.- (Rectifié par lettre du géné
ral d'Hauw.
Gand8 septembre.
Séparation de la Belgique et de l\
Hollande.
C'est sans doute une question grave et de
haute importance que celle qui, en ce moment,
agite la nation. La séparation des provinces du
Midi d'avec celles du Nord n'est pas facile
effectuer et les Hollandais malgré leur jas-
tance forcés recounoître qu'ils ne sont plus,
etd'après l'état actuel de l'Europe qu'ils
ne sauroieut plus être ce qu'ils ont ététan
dis que d'un autre côté une dette énorme pèse
encore sureux, les Hollandoisse négligeront rien
pour faire échouer ce projet la réussite du
quel sont attaché^ cependant notre bonheur
social et La stabilité même du trône. Pour
preuve des manœuvres déjà employées ii
suffira de citer le Joiifnal de Gand devenu
célébré par son .seryilisme surtout depuis
qu'un étranger, fugitif de sa patrie, où il
figur ait parmi les libérauxa pris la direction
de ce Moniteur de la Flandre. Déjà il cherche
inspirer aux fabricans de cette ville des
craintes, dont, notre avis, le simple bon
sens doit démontrer l'absurdité. D'abord nous
resterions ce que nous sommesune nation
soumise au même sceptre elles nous appartien
draient en commun et certes le roi ne lèverait
pas les prohibitions existantes et qui sont de
nature favoriser notre industrie manufactu
rière, dans ses relations avec les colonies,
pour protéger le commerce étranger au détri
ment de ses propres sujets. Le traité des bar
rières ne sera pas remis en vigueur non plus
l'Escaut restera libre et aucune ligne dédoua
nés ne partagera le royaume eu deux. Les
Belges feraient même des saciifices pour obte
nir une administration mieux appropriée
leurs besoins mieux calquée sur leurs mœurs
et la marche du siècle: quinze années ont prou
vé qu'ils ne peuvent se faire l'allure du gou
vernement hollandais et qu'ils ne sont pas heu
reux au degré qu'ils ont droit de l'être, non
obstant les élémens divers de prospérité que
renferme leur belle patrie.
Que l'on se rappelle et les projets du code
civil dont feu M. Kemper était la cheville
ouvrière et le projet d'un code pénalen
1816 projet qu'on a eu assez de pudeur pour
ne pas piésenter aux chambres, quoiqu'il eût
été traduit en français et imprimé ),et le pro
jet de 1837 peu près aussi détestable et que
l'on juge, par ce faible échantillon si le mi
nistère est la hauteur de la civilisation mo
derne.
- La régence de cette ville s'occupe de l'or
ganisation définitive de la garde bourgeoise.
Elle sera composée de 6,000 environ. La ques
tion de l'élection des officiers par les compa
gnies n'a point été résolue comme dans les au-'
très villes ici c'est la régence qui fait les no
minations.
M. Fierensmédecin Beervelde vient
d'être conduitpar la maréchaussée, dans les
prisons de cette ville. 11 est prévenu, dit-on
dé s'être exprimé avec trop de fianchise sur la
marche du gouvernement.
Catholique.
Bruxelles 8 septembre.
proclamation royale.
Nous Guillaume, par la grâce de Dieu roi
des Pays-Bas, prince d'Orange-Nassau, grand-
duc de Luxembourg etc., etc., etc.
A tous ceux qui les piésentes verront ou en
tendront, salut
La providence divine qui a daigné accorder
ce royaume quinze années de paix avec l'Eu
rope entière, d'ordre intérieur et de prospérité
croissante, vient de frapper deux provinces de
calamités sans nombre, et le repos de plusieurs
provinces limitrophes a été trouble ou menacé.
A la première nouvellède ces désastres, nous
nous sommes bâtés de convoquer extraordinai-
remtnt les états-généraux quiaux termes de
la loi fondamentale, représentent tont le peuple
belge, afin d'aviser, de concert avec leurs no
bles puissances, aux mesures que réclament l'é
tat de la nation et les circonstances présentes.
En même temps nos fils bien-airaés, le prince
d'Orange et le prince Frédéric des Pays-Bas
ont été chargés par nous de se rendre dans ces
provinces, tarit pour proléger, par les forces
mises leur disposition les personnes et les pro
priétés que pour s'assurer de l'état réel des
choses et pour nous proposer les mesures les
plus propres calmer les esprits.
Celte mission, remplie avec une humanité et
une générosité de setilimeus que la nation ap.
préciera, nous a confirmé l'assurance que là
même où elle, se montre le plus agitée, elle con
serve et proclame l'attachement notre dynastie
et l'iudependance nationaleet quelque affii-
geantes que soient pour notre cœur les circon
stances parvenues notre connaissance nous
n'abandonnons pas l'espoir qu'avec l'aide de la
puissance divine dont nous invoquons le se
cours, dans cette occasion grave et douloureuse,
et la coopération de tous les gens de bien et des
bons citoyens dans les différentes parties du
royaume, nous parviendrons ramener l'ordr®
et rétablir l'action des pouvoirs légaux et le
règne des lois.
Nons comptons, cet effet, sur le concours
des états-généraux. Nous les inviterons exa
miner si les maux dont gémit la patrie, tiennent
quelques vices dans les institutions nationales,
et s'il y aurait lieu de modifier celles-ciet
principalement si les relations établies par les
traités et la loi fondamentale entre les deux
grandes divisions du royaumedevraient, dans
l'intérêt commun changer de forme et de
nature.
Nous désirons que ces importantes questions
soient examinées avec soin et une entière li
berté et aucun sacrifice De coûtera notre
cœur, lorsqu'il s'agira de remplir les vœux et
d'assurer le bonheur d'un peupledont la félicité
a tait de notre part l'objet des soins les plus
coustans et les plus assidus.
Mais disposés concourir avec franchise et
loyauté, et par des mesures larges et décisi
ves au salut de la patrie, nous ne sommes pas
moins résolus maintenir avec constance
les droits légitimes de toutes les parties du royau
me sans distinction et ne procéder que par
les voies régulières et conformes aux sermens 1
que nous avons prêtés et reçus.
Belges habitans des diverses contrées de ce
beau pays plus d'une fois arraché par la faveur
céleste et l'union des citoyens, aux calamités
auxquelles il était livré, attendez avec calme
et confiancela solution des graves questions
que les circonstances ont soulevées. Secondez
les efforts de l'autorité pour maintenir l'ordre
intérieuret l'action des lois où ils n'ont pas été
troublés, et pour les rétablir là où ils ont souf
fert quelque atteinte. Prêtez force la loi afin
qu'à sou tour la loi protège vos propriétés
votre industrie et votre sûreté personnelle. Que
les distinctions d'opinions s'effacent devant les
daDgers croissans de l'anarchiequi daDS plu
sieurs localités se présente sous les formes les
plus hideuseset quisi elle n'est prévenue ou
tepoussee par les moyens que la loi fondamen
tale met la disposition du gouvernement,
joints ceux que fournit le zèle des citoyens
portera d'irréparables coups au bien-être indi
viduel et la prospérité nationale. Que les bons
citoyens séparent partout leur cause de celle
des agitateurset que leurs généreux efforts
pour le rétablissement de la tranquillité publi
que, là où elle est encore chaque iuslaul me
nacée, mettent enfin un terme des maux si
grands, et permettent d'en effacer, s'il se peut,
jusqu'aux traces.
Les présentes seront pàrtout publiées et affi
chées dans les formas ordinaires et insérées au
Journal OJJiciel.
Fait La Haye,le 5 septembrede l'an i83o,
et de notre règne le dix-septième.
Signé-. - Guillaume.
Par le RoiSigné de Mey de Streefkerk.
La proclamation qu'on vient de lire a été
connue hier midi Bruxelles, et encore une
fois, elle n'a produit sur tous les esprits qu'une