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impression peu favorable. Elle a été commentée,
retournée, examinée dans tous les sens, et au
milieu de beaucoup d'expressions vagues ob
scures, hostiles même, on a cherché vainement
quelque chose de tranché, propre frapper
tous les esprits et faire connaître nettement la
pensée du gouvernement.
Certes, nous ne nous dissimulons par les em
barras qui l'obsèdent: depuis long-temps tous
les hommes éclairés les lui ont prédits et c'était
une facile prophétie que d'annoncer qu'un jour
il en serait accablé. Ce jour arrive. Que faut-il
pour son salut et pour le nôtre?
11 doit être bien convaincu aujourd'hui qu'il
est d'une impossibilité absolue de gouverner
dorénavant comme il l'a fait jusqu'ici il doit
sentir que, parvînt-il comprimer momenta
nément ce noble élan d'un peuple entier, il ne
régnerait désormais que par la terreur et la vio-
leuce sur une nation d'implacables euuemis; les
impôts lui seraient refusés; les résistances par
tielles de tout genre s'orgauiseraieut partout
et une nouvelle explosion plus vive, plus gé
nérale et plus décisive ne tarderait pas écla
ter. S'il doute de cette vérité, c'est que sou aveu
glement dépasse toute croyance.
El cependant dans sa proclamationon croit
reconnaître qu'il ne se rend pas encore bien
compte de sa silualiou.
Le mouvement national ne serait selon lui
qu'un désordre local il ne parle que de deux
provinces comme naguère il ne voyait dans
l'opposition qu'une petite poignée de fac
tieux et dans ce mouvemenl il ailecte de
passer sous silence les idées libérales qui l'ont
fait naître, pour n'y découvrir que des calami
tés innombrables.
La convocation des états-généraux a eu lieu
pour prendre les mesures nécessairesmais on
ne dit rien de bien positif sur ces mesures, de
sorte que la force brutale pourrait tres-bieny
être comprise.
On ne dit pas que la séparation du Nord et
du Midi sera proposée. On indique vaguement,
ei sans rien promeute, qu'on invitera les etats-
généraux examiner s'il y aurait lieu faiie
dans les relations établies des changemens ce
forme et de nature. Et connue la majoiilé de
la seconde chambre, composée de Hollandais
et dç quelques députés belges suivra l'impul
sion du gouvernement comme la preiuièie
chambre lui est entièrement dévouée, il est clair
que la séparation n'aura légalement lieu que
pour autant que les Hollandais et le gouverne
ment le voudront bien ou ne pourront pas
l'empêcher. Nou; exploiter leur est si commode!
Ils n'y renonceront donc qu'à la deruiere extré
mité et leur corps défendant.
Avant même d'y renoncer, ils essaieront en
core de plus d'une manière de conserver leur
suprématie actuelle. Ils nous diront Rentrez
dans l'ordre légalcomme si l'ordre légal
n'était pas tout ce qui leur plaît! Comme si ce
n'était pas précisément du prétendu ordre légal
tel qu'ils l'avaient arrangé, que les lielges ont
a se plaindre! Ils diront: Bons citoyens se-
parez-vous des agitateurscar c'est l'éter
nelle tactique pour semer la division comme
si tout le monde ici n'était pas la fois agitateur
ei agité comme si les agitateurs qui ne veu
lent plus du joug de la Hollande n'étaient pas
eux-mêmes les bons citoyens auxquels il faut
se rallier/ Ils nous diront: Nous protégerons
vos propriétés votre industrievotre liberté
individuelle, comme si nous autres nous avions
'e cœur de \«j!er ces propriétés, de détruire
eelle industrie, d'attenter cette liberté! Corn
ue si le régime de la terreur établi Garni, par
Un gouverneur hollandais et un général saxon
Ueprouvait pas qu'elle espèce de respect pour la
''fierté individuelle professe le gouvernement
partout où il est le plus fort et où il peut se
montrer injuste impunément.
Eu résumé, cette proclamation feia honneur
si l'on veut aux sentimer.s pieux et bienveillans
du Monarque, mais comme pièce politique elle
est de peu d'importance. Les faits y manquent,
et nous avons assez appris nos dépens qu'en
politique les faits seuls valentles phrases sont
nulles.- Courrier des Pays-Bas.)
- Rien d'officiel n'est connu jusqu'à pré
sent sur la réponse de S. M. relativement la
séparation de la Hollande et la Belgique. Ou
doit se borner aux espérances que laisse entre
voir l'avis publié ci-dessous sur la décision
prise par le conseil des ministres.
AVIS.
On lient de bonne source que le conseil des
ministres a été unanimement d'accord sur la
séparation du Nord et du Midi.
On attend la décision du Roi. Tout porte
croire qu'elle sera prompte et favorable.
Bruxelles, 6septembre i83o.
Four les commandons de la garde bour
geoise les membres du conseil
Max. Delfosse Ph. Lesbroussart.
- Les sections ont été convoquées hier,
elles étaient représentées par leuts chefs,
un capitaine, un sergent et un garde. Il s'agis
sait de délibérer sur la formation d'un comité
de sûreté publique nommer de commun ac
cord avec iarégeuceet chargé :-
t° D'assurer la conservation de la dynastie;
a0 d'assurer le maiulieu du principe de la sé
paration du Nord et du Midi 3° de prendre
enfin toutes les mesures nécessaires dans l'in
térêt du commerce de l'industrie et de l'or
dre public.
Elles ont nommé 16 candidats parmi les
quels on choisit a les 8 membres qui feront
pat lie de ce comité. Les personnes qui ont réu
ni le plus de suffrages sont, MM. Gendebien
Kouppebaron I. d'Hooglivorstcomte Félix
de Métode, marquis de ChasteleerFrédéric
de Sécus le duc d'Urselle prince de Ligne
Ferdinand Meetts comte Vilain XIV Sil—
vain van de WeyerLe&bioussartle duc
d'Aretnberg, Spùtael P. GlaesFortamps
aîné.
Anvers 6 septembre.
Les babitans de cette ville conservent la
même attitude de force et de tranquillité. L'in
térêt de la monarchie appelle le Roi dans nos
murs et nous croyons que S. M. y est atten
due. La réunion des états-généraux paraît im
possible La Haye où la plupart des représen
tais du Midi ne se rendraient pas. Nous en
dirons autant de Bruxelles où ceux du Nord
hésiteraient se rendre. Il faut une ville inter
médiaire et calme qui offre tous les élémens
de sûreté et de liberté et où chaque représen
tant quelle que soit son opiuion puisse la
développer dans une complète sécurité. Cette
ville c'est Anvers - J- d'Anvers.
Liège6 septembre.
Le conseil de la régence de la ville de
Liège a adressé le 6 de ce mois S. M.
une demande par laquelle il exprime son vœu
pour la séparation des deux parties du royau
me comme le seul moyen dit-ild'arrêter
la crise qui menace l'industrie et le commer
ce et de parvenir une réconciliation entre ces
deux parties. ,r.q
Des listes d'adhésion aux voeux émis par les
députés présens Bruxelles et par la régence
circulent en ville en ce momeut et seront bieu-
tôt couvertes de signalutes.
Dans tous les villages nos volontaires qui
se rendent Bruxelles sont accueillis avec en
thousiasme la population et les autorités lo
cales s'empressent l'envi de leur prodiguer
toute espece de soins.
Nos gardes urbaines continuent leurs élec
tions définitives. Les commandans provisoires
n'ont cessé de déployer la plus grande activité.
Cette nuit une alerte a été donnée aux gardes
bourgeoises on proyait que des troupes ap-
pi ocbaieui de Liège. On s'est assuré du fait
un corps de troupes avec de l'artilletie se diri-,
geait de Tongres sur Maastricht.
MM. de Gerlaclie et Raikrm deux de nos
députes aux etats-généraux sont partis hier
soir pour Bruxelles. Dans l'état d'hostilité où
les provinces septeutrionalcs se sont mises
l'égard de la Belgique nos députés ont pris
la résolution de ne pas se rendre la Haye
On écrit de Verviers que cette ville va sui
vre l'exemple donné par les Liégeois. Les no
tabilités de Verviers sont animées d'un patrio
tisme éclairé et puissantet l'on sait qu'une
foule de jeunes volontaires répondront a sou
premier appel pour se rendre Bruxelles.
Ou écrit de Maastrichtque la disposition
unanime des babitans de cette ville est absolu
ment la même que celle de Liège et de Bi ux-
elles et que la présence imposante de la gar
nison n'empêche passes habitaus de manifester
leur pensée même dans les lieux publics.
flj* On nous écrit de Bruxelles: 11 est certain
que les ambassadeurs des quatre grandes puissan
ces ont fait connaître que leur gouvernement ne
serait nullement opposé la séparation de la Belgi
que et de la Hollande.
Des lettres arrivées de La Ilaye ce matin annon
cent qu'un grand conseil composé de ministres et
de conseillers-d'état d'autres disent tout le conseil
d'état)s'est prononcé l'unanimité, Belges et Hollan
dais pour la séparation et que le roi s'est pronon
cé également dans le même sens.
Namur 5 septembre.
Voici l'adresse que notre régence de Na
mur vient d'envoyer S M. -
Sire la conflagration des provinces méri
dionales menace la patrie des plus grands mal
heurs.
L'opinion générale proclame une vétité
qui ne semble pouvoir plus être méconnue.-».
Les intérêts, le langage le caractère, les ha
bitudes, le culte et les mœurs des babitans du
Midi formeront toujours uu obstacle invincible
toute uuioit sincère et durable eutre les deux
grandes divisions du royaume dont la paix
la prospérité et le bonheur commun leposeut
sur la dynastie de V. M.
Si, dans les circonstances graves et mena
çantes
qui excitent un si haut point l'enthou-
patriolique et l'orgueil national en sens
siasme patriotique
iDverse dans le Midi et dans le Nord la fusion
ne peut être rétablie que parla voie des armes,
l'un des deux peuples pourra exterminer l'au
tre mais ne le soumettra pas.
V. M. partagera sans doute avec nous
l'horreur d'une semblable perspective elle se
hâtera de faire cesser toute démonstration hos
tile et elle accueillera comme seul moyeu
de salut, la proposition qui vient de lui être
transmise par l'héritier du trône proposition
qui renferme des vœux que nous venons Ir
respectueusement la supplier d'exaucer.
Le caractère de V. M. est assez connu.
Nous ne nous attecdons de sa part aucune fai
blesse nous ne craignons qu'un exces de fermeté-
a Ma
atteinte l.i dyi
question que de mesures propres éviter pour
1 aveuir toute collision entre des peuples qui
ont un droit égal sa sollicitude cl eu cédantu
des vœux doni l'objet est d'éviter pour l'avenir
des frotleinens qui entravent évidemment U
matchede l'administration, la dignité de lac<>u-
rouue ne nous semble nullement compromise.
Nous sommes, Sire de V. M.
Les tiès-humblestrès obéis
sant et lies- fideles sujets.
Namur, le 6 septembre i83o.
Le conseil de la régence de Namur. j>
Suivent les signalutes.
lUUMICLlillUIUllOlJU Uli CACLa un u.i uioiv»
lais il ne s'agit pas de p trier la moindie
l.i dynastie des Nassausil n'est
i3(î.
ÔPROEPING VAN ERFGENAMEN.
Tweede bebigt.
Mijnheer Johannes-Bonifacius Rabai/l
advokaatgroudeigenaar le Yperettis .-I-
daar overleden dett 39™ Julij ttt3o. llij w..j
zoon van Petrus-Johannes-Bonifacius lia