3 5 impression peu favorable. Elle a été commentée, retournée, examinée dans tous les sens, et au milieu de beaucoup d'expressions vagues ob scures, hostiles même, on a cherché vainement quelque chose de tranché, propre frapper tous les esprits et faire connaître nettement la pensée du gouvernement. Certes, nous ne nous dissimulons par les em barras qui l'obsèdent: depuis long-temps tous les hommes éclairés les lui ont prédits et c'était une facile prophétie que d'annoncer qu'un jour il en serait accablé. Ce jour arrive. Que faut-il pour son salut et pour le nôtre? 11 doit être bien convaincu aujourd'hui qu'il est d'une impossibilité absolue de gouverner dorénavant comme il l'a fait jusqu'ici il doit sentir que, parvînt-il comprimer momenta nément ce noble élan d'un peuple entier, il ne régnerait désormais que par la terreur et la vio- leuce sur une nation d'implacables euuemis; les impôts lui seraient refusés; les résistances par tielles de tout genre s'orgauiseraieut partout et une nouvelle explosion plus vive, plus gé nérale et plus décisive ne tarderait pas écla ter. S'il doute de cette vérité, c'est que sou aveu glement dépasse toute croyance. El cependant dans sa proclamationon croit reconnaître qu'il ne se rend pas encore bien compte de sa silualiou. Le mouvement national ne serait selon lui qu'un désordre local il ne parle que de deux provinces comme naguère il ne voyait dans l'opposition qu'une petite poignée de fac tieux et dans ce mouvemenl il ailecte de passer sous silence les idées libérales qui l'ont fait naître, pour n'y découvrir que des calami tés innombrables. La convocation des états-généraux a eu lieu pour prendre les mesures nécessairesmais on ne dit rien de bien positif sur ces mesures, de sorte que la force brutale pourrait tres-bieny être comprise. On ne dit pas que la séparation du Nord et du Midi sera proposée. On indique vaguement, ei sans rien promeute, qu'on invitera les etats- généraux examiner s'il y aurait lieu faiie dans les relations établies des changemens ce forme et de nature. Et connue la majoiilé de la seconde chambre, composée de Hollandais et dç quelques députés belges suivra l'impul sion du gouvernement comme la preiuièie chambre lui est entièrement dévouée, il est clair que la séparation n'aura légalement lieu que pour autant que les Hollandais et le gouverne ment le voudront bien ou ne pourront pas l'empêcher. Nou; exploiter leur est si commode! Ils n'y renonceront donc qu'à la deruiere extré mité et leur corps défendant. Avant même d'y renoncer, ils essaieront en core de plus d'une manière de conserver leur suprématie actuelle. Ils nous diront Rentrez dans l'ordre légalcomme si l'ordre légal n'était pas tout ce qui leur plaît! Comme si ce n'était pas précisément du prétendu ordre légal tel qu'ils l'avaient arrangé, que les lielges ont a se plaindre! Ils diront: Bons citoyens se- parez-vous des agitateurscar c'est l'éter nelle tactique pour semer la division comme si tout le monde ici n'était pas la fois agitateur ei agité comme si les agitateurs qui ne veu lent plus du joug de la Hollande n'étaient pas eux-mêmes les bons citoyens auxquels il faut se rallier/ Ils nous diront: Nous protégerons vos propriétés votre industrievotre liberté individuelle, comme si nous autres nous avions 'e cœur de \«j!er ces propriétés, de détruire eelle industrie, d'attenter cette liberté! Corn ue si le régime de la terreur établi Garni, par Un gouverneur hollandais et un général saxon Ueprouvait pas qu'elle espèce de respect pour la ''fierté individuelle professe le gouvernement partout où il est le plus fort et où il peut se montrer injuste impunément. Eu résumé, cette proclamation feia honneur si l'on veut aux sentimer.s pieux et bienveillans du Monarque, mais comme pièce politique elle est de peu d'importance. Les faits y manquent, et nous avons assez appris nos dépens qu'en politique les faits seuls valentles phrases sont nulles.- Courrier des Pays-Bas.) - Rien d'officiel n'est connu jusqu'à pré sent sur la réponse de S. M. relativement la séparation de la Hollande et la Belgique. Ou doit se borner aux espérances que laisse entre voir l'avis publié ci-dessous sur la décision prise par le conseil des ministres. AVIS. On lient de bonne source que le conseil des ministres a été unanimement d'accord sur la séparation du Nord et du Midi. On attend la décision du Roi. Tout porte croire qu'elle sera prompte et favorable. Bruxelles, 6septembre i83o. Four les commandons de la garde bour geoise les membres du conseil Max. Delfosse Ph. Lesbroussart. - Les sections ont été convoquées hier, elles étaient représentées par leuts chefs, un capitaine, un sergent et un garde. Il s'agis sait de délibérer sur la formation d'un comité de sûreté publique nommer de commun ac cord avec iarégeuceet chargé :- t° D'assurer la conservation de la dynastie; a0 d'assurer le maiulieu du principe de la sé paration du Nord et du Midi 3° de prendre enfin toutes les mesures nécessaires dans l'in térêt du commerce de l'industrie et de l'or dre public. Elles ont nommé 16 candidats parmi les quels on choisit a les 8 membres qui feront pat lie de ce comité. Les personnes qui ont réu ni le plus de suffrages sont, MM. Gendebien Kouppebaron I. d'Hooglivorstcomte Félix de Métode, marquis de ChasteleerFrédéric de Sécus le duc d'Urselle prince de Ligne Ferdinand Meetts comte Vilain XIV Sil— vain van de WeyerLe&bioussartle duc d'Aretnberg, Spùtael P. GlaesFortamps aîné. Anvers 6 septembre. Les babitans de cette ville conservent la même attitude de force et de tranquillité. L'in térêt de la monarchie appelle le Roi dans nos murs et nous croyons que S. M. y est atten due. La réunion des états-généraux paraît im possible La Haye où la plupart des représen tais du Midi ne se rendraient pas. Nous en dirons autant de Bruxelles où ceux du Nord hésiteraient se rendre. Il faut une ville inter médiaire et calme qui offre tous les élémens de sûreté et de liberté et où chaque représen tant quelle que soit son opiuion puisse la développer dans une complète sécurité. Cette ville c'est Anvers - J- d'Anvers. Liège6 septembre. Le conseil de la régence de la ville de Liège a adressé le 6 de ce mois S. M. une demande par laquelle il exprime son vœu pour la séparation des deux parties du royau me comme le seul moyen dit-ild'arrêter la crise qui menace l'industrie et le commer ce et de parvenir une réconciliation entre ces deux parties. ,r.q Des listes d'adhésion aux voeux émis par les députés présens Bruxelles et par la régence circulent en ville en ce momeut et seront bieu- tôt couvertes de signalutes. Dans tous les villages nos volontaires qui se rendent Bruxelles sont accueillis avec en thousiasme la population et les autorités lo cales s'empressent l'envi de leur prodiguer toute espece de soins. Nos gardes urbaines continuent leurs élec tions définitives. Les commandans provisoires n'ont cessé de déployer la plus grande activité. Cette nuit une alerte a été donnée aux gardes bourgeoises on proyait que des troupes ap- pi ocbaieui de Liège. On s'est assuré du fait un corps de troupes avec de l'artilletie se diri-, geait de Tongres sur Maastricht. MM. de Gerlaclie et Raikrm deux de nos députes aux etats-généraux sont partis hier soir pour Bruxelles. Dans l'état d'hostilité où les provinces septeutrionalcs se sont mises l'égard de la Belgique nos députés ont pris la résolution de ne pas se rendre la Haye On écrit de Verviers que cette ville va sui vre l'exemple donné par les Liégeois. Les no tabilités de Verviers sont animées d'un patrio tisme éclairé et puissantet l'on sait qu'une foule de jeunes volontaires répondront a sou premier appel pour se rendre Bruxelles. Ou écrit de Maastrichtque la disposition unanime des babitans de cette ville est absolu ment la même que celle de Liège et de Bi ux- elles et que la présence imposante de la gar nison n'empêche passes habitaus de manifester leur pensée même dans les lieux publics. flj* On nous écrit de Bruxelles: 11 est certain que les ambassadeurs des quatre grandes puissan ces ont fait connaître que leur gouvernement ne serait nullement opposé la séparation de la Belgi que et de la Hollande. Des lettres arrivées de La Ilaye ce matin annon cent qu'un grand conseil composé de ministres et de conseillers-d'état d'autres disent tout le conseil d'état)s'est prononcé l'unanimité, Belges et Hollan dais pour la séparation et que le roi s'est pronon cé également dans le même sens. Namur 5 septembre. Voici l'adresse que notre régence de Na mur vient d'envoyer S M. - Sire la conflagration des provinces méri dionales menace la patrie des plus grands mal heurs. L'opinion générale proclame une vétité qui ne semble pouvoir plus être méconnue.-». Les intérêts, le langage le caractère, les ha bitudes, le culte et les mœurs des babitans du Midi formeront toujours uu obstacle invincible toute uuioit sincère et durable eutre les deux grandes divisions du royaume dont la paix la prospérité et le bonheur commun leposeut sur la dynastie de V. M. Si, dans les circonstances graves et mena çantes qui excitent un si haut point l'enthou- patriolique et l'orgueil national en sens siasme patriotique iDverse dans le Midi et dans le Nord la fusion ne peut être rétablie que parla voie des armes, l'un des deux peuples pourra exterminer l'au tre mais ne le soumettra pas. V. M. partagera sans doute avec nous l'horreur d'une semblable perspective elle se hâtera de faire cesser toute démonstration hos tile et elle accueillera comme seul moyeu de salut, la proposition qui vient de lui être transmise par l'héritier du trône proposition qui renferme des vœux que nous venons Ir respectueusement la supplier d'exaucer. Le caractère de V. M. est assez connu. Nous ne nous attecdons de sa part aucune fai blesse nous ne craignons qu'un exces de fermeté- a Ma atteinte l.i dyi question que de mesures propres éviter pour 1 aveuir toute collision entre des peuples qui ont un droit égal sa sollicitude cl eu cédantu des vœux doni l'objet est d'éviter pour l'avenir des frotleinens qui entravent évidemment U matchede l'administration, la dignité de lac<>u- rouue ne nous semble nullement compromise. Nous sommes, Sire de V. M. Les tiès-humblestrès obéis sant et lies- fideles sujets. Namur, le 6 septembre i83o. Le conseil de la régence de Namur. j> Suivent les signalutes. lUUMICLlillUIUllOlJU Uli CACLa un u.i uioiv» lais il ne s'agit pas de p trier la moindie l.i dynastie des Nassausil n'est i3(î. ÔPROEPING VAN ERFGENAMEN. Tweede bebigt. Mijnheer Johannes-Bonifacius Rabai/l advokaatgroudeigenaar le Yperettis .-I- daar overleden dett 39™ Julij ttt3o. llij w..j zoon van Petrus-Johannes-Bonifacius lia

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Le Propagateur (1818-1871) | 1830 | | pagina 3