JOURNAL D'APRES, Po&bui UCJ taaito et_ ^CoiauaH. DR S. M. LE ROI PAYS-BAS. 0£%! INTERIEUR. $o iaf>5. XIVme Année. PAR AUTORISATION 1)es i F) Septre, i85o. OUVERTURE DES PORTES DE LA VILLE. Du X au 16 Septembre, 5 heure»* FERMETURE DES PORTES 1)E LA VILLE. Du au 16Septembre, k 8 heures. PAYS-BAS. Y près lâ septembre. (tj» La séparation de la Belgique d'avec la Hollande, qui semblait près de se décider par l'assentiment du Roivienttout d'un coupd'être remise en question par .l'étrange et peu sincère ordonnance qui eu réière aux étais-généraux. Ces états-généraux extraordi naires qui contiendraient le double de dépu tes belges contiendraient aussi le double de députés hollandais - et la proposition entre les deux termesne serait nullement changée. Ainsidans cette décisiou capitale qui fixerait les futures destinées de la Belgique la Hoï- laude pourrait exercer la même influence qu'elle exercedepuis t5 ans, sur toutes les mesures relatives sa rivale. La proclamation royale, qui précède l'ordonnance de Convocation est sur le ton de toutes les proclamations faites par le Roi des Pays-Basdepuis i5 ans - la j 'évolution de la Belgique n'y est ni reconnue ni même mentionnée; il n'y est vaguement questionet en style de chancellerie légitime, quedt calamités et de désastres. C'est toujours 1 éternel système de traiter les révolutions par la légalité, de les dissimuler en fait,et d'ensous- trairesi l'on peut, les résultats. Les Belges ont be soin de ne pas s'endormir sur la foi de ces bel les promesses - de rester, jusqu'au boutat tentifs au maintien de leurs droits. Globe de Paris. On lit ce qui suitdans le Catholique n* a55 13 septembre sous la rubrique Ypbes, ii septembre - Un acte d'adhésion la proposition de séparer la Belgique de la Hollande est sur le point d'être envoyé S- M.par la régenceou par les babitans de la villesi la régence refuse de prendre l'initia tive. Les courageux babitans de Bruxelles re cevront un juste tribut de reconnaissanceet des marques non équivoques d'assentiment. - Les autorités militaires out strictement défen du, aux troupes, qui sont, presque toutes, belgesde chanter des airs patriotiques. La Musique de la garnison ne peut plus exécuter aucune pièce qui les rappelle. Nous ajouterons que la question de la Separation de la Belgique d'avec la Hollande l'st une de ces hautes et grandes vérités poli tiques dont l'évidente et îriéfragable nécessité t'est pas seulement puisée dans les considéra tions d'ordre public les plus relevées mais quant aux moeurs nationales de la paitie lésée demandant le divorce, qu'elle était, de prin cipe et de droit préexistante même l'union que la diplomatie de la Sainte-Alliance avait cru pouvoir opérerau moyen d'une fusion de peuples laquelle convenaitmerveilleuse ment sou vieux système de protectoratde contre-poids et d'absolutisme - union mal heureuse impraticableet que 15 années de tàtonuemens et d'expériences, le tout au dé triment de la nation belge, des provinces wallonnessur-toutont virtuellement sapée la longue,* etde fait., rompueau premier cri de justice et de délivrance que fit entendre l'ancienue capitale de la Belgique, et, lequel de toute partse prolongerépétédans les provinces méridionales. Sous peu des jours il faut l'espérer)nous saurous quoi nous en tenir; et cet état d'inquiétude, d'anxiété, sous lequel nous sommes oppressésfera place l'espoir légal et certain après tant de jours mauvais, d'un meilleur, d'un plus prospère avenir. - Le roi Charles X et sa famille doivent se rendre incessamment en Saxe. - Le Globe and Traveller se livre des raisonnemens sur le suites que pourraient ame ner les événemens en Belgique, et dit entre au tres choses: - La Prusse est dans une position très-difficile, dans le cas où l'on se détermine rait une interventiouarmée, se serait certaine ment de ce côté qu'elle procéderait en premier lieuet si une résolution aussi fatale était priue, l'état de paix de l'Europe, qui est déjà si pré caire, loucherait sa fin. Nous avons cependant la confiance que la prudence et le bon sens du Souverain des Pays-Bas éloigneront une cala- mité aussi sérieuse mais s'il se refuse des concessions modérées, il faut admettrecomme positif, qu'il compte sur l'appui de ^étranger, et toutes les conséquences que les amis de la libertéde la paix et du bon ordre craignent tant suivront rapidement. - C'est samedi 11 qu'a dû se faire la cham bre des députés le rapport de la pétition sur l'abolition de la peine do mort, que M. Charles Lucas a distribuée aux deux chambres, et qui est revêtue des signatures de toutes les notabili tés du barreau de Paris. - On dit que M. Marmont, duc de Raguse qui est en ce moment La Haye, va prendre du service la cour de Russie. - M. Tbarin, ancien gouverneur de M. le duc de Bordeauxest arrive le a8 août Sioo. en Valais; il paraît devoir se fixer aux eu y irons de cette ville. - On mande d'Alger, 4 août.: - <c II ne se- passe rien de nouveau ici. La population de la ville et des environs est pour les Français. Un corps.de i 2,000 Kabades, rôde quelques lieues de nos avant-postes; mais nous faisons botino garde. Les soldats sont aujourd'hui mieux avi sés; ils ne s'éloignent pas beaucoup du camp, et, eu observant cette discipline ils sont l'abri de toute fâcheuse rencontre. - Le 7un grand nombre des habitans de la ville de Luxembourg se sont iéunis et une adresse au Roi a été rédigée séance tenante. - Quç signifient toutes ces craintes chiméri ques qu'on veut inspirer au commerce, cause de la demande eu séparation du Midi d'avec le Nord du royaumç? Ne saurait-on être adminis tré par deux espèces d'hommes, et par des rè gles différentes, sausconserver l'union pour ce qui de sa nature est indivisible les provinces unies n'étaient elles pas séparéeslégislative- mentetfmacièremenl; les deux grandes fractions du royaume ne sauraient-elles, en s'ndmiuistrant différemmentrester unies politiquement v les provinces autrichiennes u'étaient-elles pas sépu- séparées en administration, et unies par un mé- mêrne système douanier Comment les Anversois peuvent-ils s'imagi ner qu'on, ademandé la clôture de l'Escaut?pouç- quoi veut-on une séparation, sinon parce qu'on n'était pas traité comme frères, c'est dire, avec une égale faveur; c'est doue virtuellement demander l'égalité des avantages; si l'on accoide tous égale justice, qu'on dise ce que le com merce aurait craindre. - Le mécontentement continue être général au sujet de la nomination de M. de Tal jeyraud l'ambassade d'Angleterre, et ce malgré la double apologie du Journal des Débats et du Nçtional. Le 7, la soiree du général La Fayette l'état-major général de la garde na- tio.uale, un mouvement universel de surprise a accueilli l'entrée inattendue de ce vieillard de tous (es régimes depuis 4o aps j et quand |'cx,r éyêque d'Autup a pris place sur le canapé ap- piès de l'ami de Washington il a pu eptendre autour de ipi plus d'ppe remarque aptèrp, plps, d'une observation dure et piquante sut lecop-r trasle dç ces deux oonlempovaipsdont l'un a été aussi remarquable par la fixité de ses princi pes que l'autre par leur mobilité. Du reste h-s regards niécontens ou moqueurs de l'assistance u'out pas un instant découcerlé l'impassible di-

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Le Propagateur (1818-1871) | 1830 | | pagina 1