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JOURNAL D'APRES*
de s. m. le boi
par autorisation
Samedi a5 Septre, i83jo.
y. - n
pî« 126S. XIV1
DES
PAYS-bas,
VEBTURE
DES PORTES DE LA VII.LE.
Du l j ail 3o^epteml>re, 5 heure»».
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FEHMETCJFIË
DES PORTES DR LA VILLE.
Du i5 au 3oSeptembre» 7/2 heures.
V oftlujuco f 'JuDieutttcv <?i_ D Lotauaf.
PAYS-BAS.
Ypres ad septembre.
Depuis l'interruption des communications
avec Bruxelles, des bruits vagues contradictoires
circulent ici. Tantôt, ces nouvelles étaient d'un
caractère d'autant plus alarmant, que virement
attendues on semblait reculer devant de» données
positives, officielles-.. Quoi qu'il en soit nous ré
sumerons ces diverses versions, sans, néanmoins,
en garantir aucune. - D'abord on rapportait l'en
trée des tronpes dans Bruxelles, et l'on ajoutait des
détails affiigeans pour l'hamanité. Cependanttont
coup démentis, ces bruits ont perdu presque
toute croyance, et «es rapports plus récens attes
tent que les Bruxellois ont repoussé les assaillons,
que les troupes hollandaises ont fait retraite jus
qu'à Bréda enfin que les Bruxellois, victorieux
sont rentrés dans la capitale, formant une masse de
Belges beaucoup plus considérable que celle qui,
avant ces ëvènemens était sortie des murs de cette
ville. - Cette nuit, deux courriers sont entrés ici.
Attendons l'issue de ce grand conilit politique..-
d'ici là y ne cessons de former des vœux pou» le
bonheur et l'indépendance de la Patrie"!
Une assez nombreuse promotion vient
d'avoir lieu parmi les sous-officiers de l'armée
candidats admis l'examen pour le grade d'of
ficier. Parmi les sous-officiers promus au rang
de lieutenant en second nons citerons notre
concitoyen M. Mortieradjudantdont la
belle conduite et la confiante application sont
dignes d'éloges.
-Le aa,nous étions sans nouvelles de la
Capitale. Divers bruits circulaient sur l'état po
litique de Bruxelles. Ou mentionnait, déjà,
l'érection d'un gouvernement provisoire dont
M. de Polter faisait partie. Nous avons cru
devoir dans ces circonstances graves atten
dre d'ulléiicures confirmations.Puisse(nous l'ex
primons de tous nos vœux le fléau de l'anar
chie et de la guerre civile ne point étendre ses
funestes ravages dans DOtre belle Patrie mais
aussipuissentenfin les libertés nationales
les droits imprescriptibles des Belges leur cire
rendus tout entiers
- On lit ce qui suitdans le Catholique
sous la rubiique d'Yprcs 21 septembre: -
a 11 y a eu hier un grand mouvement Wer-
vicq une troupe nombreuse après s'être em
palée des ai mes de la garde communale est
allée assaillir la maison de ville, défendue par
One garde bourgeoise organisée par M. le
bourgmestre. Après une résistance qui n'a duré
que peu d'inslans, le drapeau brabançon a été
arboré; de là la foule s'est portée la maison du
bourgmestre que l'on a sommé de rendre les
2,000 florins du procès de M. de Nève la mai-
*>0 du secrétaire de la régence a été ravagée.
La maréchaussée envoyée sur lés lieux a jugé
prudent de ne pas agir elle a été accueillie au
cris de vivent les Belges
Avant-hier, one compagnie de canonniers
est partie d'ici pour alter occuper le fort du
Kerselaerbergprès d'Àudenarde. A son ar-
rive'e Courtrai les babitans se sont rassem-
sembiés an nombre tic plus de £000 et n'ont
laissé le passage que sur l'assurance qui leur
fut donnée que cette troupe n'était pas destinée
pour leur ville. Le drapeau tricolore continue
de flotter sur la maison de ville, (Jo r rirai.
Les troupes de la garnisou de îllcuin sont
presque toutes belges. Hierle tuajor a été
obligé d'ouvrir les pottes de la prison quel
ques soldats belges emprisonnés. La garnison
d'Ypres estcomme celle de idenin composée
de Belges.
Il n'existe dans notre garnison aucun offi -
cier du nom de La Porte. La lettre insérée au
CatholiqUe est donc l'ouvrage de quelque
Hollandais qui aura cru piquant de mettre sur
le compte d'uu Belge un langage dout rougi-
raiMe dernier goujat de caserne.
Plusieurs communes s'occupent d'organiser
une garde bourgeoise.
- On lit dans le Morning- Chronicle: -
On prétend que le due de Wellington était
d'avis que, comme nous avons dépensé de gros
ses sommes pour former le royaume des Pays-
Bas et le mettre l'abii d'attaques extérieures,
nous avions droit de veiller ce que notre ou
vrage ne devînt pas inutile. Mais Sa Grâce n'a
pas trouvé le roi disposé seconder ses vues.
S. M., en homme de sens et d'esprit, auiait, dit-
on, répondu que noire argent, il est vrai au
rait pu être mieux employé qu'a construire des
forteresses dans les Pays-Bas; mais que la chose
étant faite, si le peuple <ie&'Pays-Bas n'était pas
d'humeur profiter de nos dépenses, ce serait
uue folie nous de perdre de nouvelles sommes
pour lui. Le roi pense en véritable Anglais
l'égard de cet absurde système continental.
Quant Sa Grâce, on ne peut guère s'attendre
la voir juge impartial pour ce qui regarde les
Pays-Bas, théâtre de sa gloire.»
- Quelques vuouvemens des troupes ont lieu
sur les frontières rhénanes. Ils sont nécessités
par l'effervescence qui règue dans ces provinces.
On les a évaluées cent mille hommes; la vérité
est qu'elles ne se composent que des i,r et 4"
corps de l'armée prussiennne, ensemble 45
5o,ooo hommes. Le mouvement des Autrichiens
sut l'Italie a un motif semblable il s'agit d'uu
système purement défensif et de préettutiou.
Toutes les puissances repoussent l'idée d'une
guerre comme une grande cause de perturbai ion;
quinze ans de bonne harmonie, de ce huions
commerciales ont engagé trop d'intérêts au
maintien de la paix en Europe; elle ne pourrait
être troublée sans a mener un. complet boulever
sement. - Court. Franç.
- De ceDt soldats logeant le 1.6 Gemblonx
et se dirigeant sur Charieroî, plusieurs ont depl
déserté, et quelques-uns oui jeté leurs armes.
- Tous les boulevards du Louvaiu sont
garnis de relranchemens; les portes son soigneu
sement gardées et les rues seraieul barricadées
s'il le fallait en un instant.
- Le Courrier des Pays-Bas donne des dé
tails sur la mission de MM. Nicolaïet Vléminckx.
Il sout arrivés La Haye jeudi une heure
avancée dans la soirée ils n'ont pu s'aboucher
le lendemain matin qu'avec quatre ou cinq de
nos députés quiaprès avoir promis au nom de
leurs collègues fa prise en considération de l'a
dresse, ont engagé nos deux voyageurs quit
ter La Haye avant qu'on n'y. put être instruit
du motif de leur voyage; en conséquence ils
sont partis dans la matinée de veudredi dix
heures.
D'après ce que MM. Nicolaï et Vléminckx
ajoute le Courrieront recueilli dans leurs
conversations avec ceux de 110s députés qui les
ont reçus, il résulte que nos représentais se
trouvent La Haye dans un état évident de ma
laise et au milieu de circonstances qui leur oient
la faculté d'agir et de parler avec la liberté con
venable. La majorité hollandaise manifeste hau
tement l'intention de ne pas délibérer sur nos
affaires en présence de ce qu'ils appellent la ré
bellion belge.
G and 9 3 septembre
Nous FRÉrÉBic prince des Pays- Bas au a
habituas de Bruxelles.
Bruxellois
Le roinotre auguste pères'occupe de
concert avec les représentais de la nation cl
de la seule manière -qui soit compatible avec
leurs sermeiis d'examiner attentivement h s
vœux étuis par vous.
Cependant l'ordre est sans cesse troublé di ns
vos muta; taudis qu'avec uu zele et une acti
vité dignes des plus grands éloges, vous veil
lez la défense des propriétés publiques et
particulières uu petit nombre de factieux ca
chés parmi vous excite la populace au pillage
le peuple la ré voile l'armée au déshonneur