je- il est important que champ la conçoive net tement Lu veille du jour où le prince Frédéric s'est lancé sur nous comme l'ange exterminateur, u(>uS étions'eucore sujets de la dynastie d'O- (an«e et de la Hollande. 11 n'y avait de possible que deux partis: nous soumettre ou combattre, subir le joug ou le secouer. iNous avons com battu nous avons secoué le joug. Il y a l'infini entre notrecomiition delà veille et notre condition du lendemain; nous ne pou vons assez insister sur cette grande (rausfoi uia- tion sociale, il est bien nécessaire de fixer les idées eet égard: on n'est fort que luiqu on suil d'où l'on vient et où l'on va. La maison d'Oiange et la Hollande ont cessé de régner eu Belgique: c'est un fait que la vic toire a produit; c'est un fait consommé. Lorsque, pat l'empire des circonstances on (St place eu présence d'un tait qui change aussi complètement le sott d'uu peuple, il faut l'eti- visager sans frayeur et eu accepter toutes les couséqueuces. Il est absurde de se croire, après le combat, daus la même position ou l'on était auparavant, de Dier le résultat qu'on a cherché d'obtenir au prix de sa vie, de reculer devant l'ordre des choses qui se présente impérieuse ment par l'elfel même des précédeus qu'on a posés. C'est ce résultat qu'il s'agit de consolider c'est cet ordre de choses qu'il s'agit de iégula- tiser; la tâche de l'homme d'état commence. Lorsqu'un ordre de choses se retire ainsi tout entier, il y a entre le passé qui n'est plus et l'a venir qui se prépare un ctai provisoire, et il ue peut en être autrement le nouvel ordre ne peut s'organiser de lui-même. Dans ces drames dé sordonnés et sanglans qui se remuent la chute et la légéoéraùon des peuples, il y a un in terrègne, mais les hommes ne peuvent tester long-temps sans gouvernement. Dieu le leui a interdit en les soumeltaut la loi de la sociabi lité; si la société se dissout, ce n'est pas pour perpétuer la dissolution mais pour se recon stituer sur un autre plan le gouvernement qui naît alors au milieu des eilorts, par l'électiuu formelle ou avec l'assentiment tacite, est légiti me dès qu'il est conservateur il devient l'ex- pressiou de la sociétéil en est l'image la re présentation. A ce titre, aucun gouvernement n'est plus légitime que celui qui s'est établi le a5 septem bre, après dix jours d'auarcliie. Il fallait en quelque sorte ramasser les débris de la société en réunir les membres épars et dans quelles circonstances, grand Dieu/ sous la cauounade des ennemis, au milieu du dechaîuemeutnon pas des véritables soldats qui croient que tout n'est pas permismais des brigands étrangers toutes les idées de civilisation et fort au dessons de l'étal des sauvages, il fallait sauver la pré- mière ville de la Belgique qu'on voulait non pacifier, mais saccager; conserver une popula tion entière sur laquelle on voulait exercer une vengeance inouie. Puis on aurait dit l'ordre légal est rétabli. Le pouvoir n'était oulle part; il fallait pour le salut de Bruxelles le faire reparaître et c'est ce qu'ont fait MM. d'Hooghvuisi, Hogier elJolly en assumanluneimmense responsabilité. Ils n'ont supplanté aucune autorité constituée tontes s'étaieut retirées. Ils ont remplacé l'a narchie ils ont conservé le pouvoir après la victoire, parce que eu se retirant, l'anarchie reparaissait aussitôt. Ils ont été proclamés au milieu de la mitraille et sur nos barricades san glantes ceux qu'ils ont sauvés ne leur contes teront pas le mandat qu'ils ont pris. Ce mandat doit durer aussi longtemps que le besoin de la société l'exige, il n'est par sa nature que provisoire; ce régime cessera dès que l'ordre nouveau qu'il prépare sera conso lidé. - 3 - VoiJ les nominations faites par le gouver nement provisoire de la Belgique - M. Baikem avocat la cour supérieure de justice Liège piocureur-géuéral la même cour. M. Etienne de Sauvage gouverneur de la province de Liège. M. Eugène Dorlodot, bourgmestre delà commune d'Acozen remplacement de iM.llsou. M. Camille Desmetcommissaire provisoire du district d'Audenarde eu remplacement de iM. Lie 1 ma us. M. le docteur Vlémiockx inspecteur-géné ral du sei vice de s uite militaire. M. Ch. Loomausinspecteur-général des postes de la Belgique. Al. Joseph Le beau, avocat-général la cour supérieure de Liege, en remplacement de M. Lautiemange. v M Isidore Plaisant, avocat-général la cour de Bruxelles, eu remplacement de M. Spruyt. M. Ed.-Jos. Mercier inspecteur des contri butions directes des droits d'entrée et de sortie et des accises. M. Vatidersmissen directeur de l'artillerie et commandant d'Alh. M. Baron, membredela commission d'iustuc- tiou publique. M. Barbanson, avocat, membre du conseil attache au comité de la justice. M. Kockacrtavocatmembre du conseil attaché au comité delà justice. Al. Lauwers membre du comité de secours. M.Otlelet lieutenant-adjudant de place, M. L'Ilaman oQicièr de ronde, attaché l'état-major de la place. AL Ph. de Aiévius, secrétaire-général des postes de la Belgique. M. Vandermeeixch aîné, commissaire par intérim de i'urioinlissement de Bruxelles, eu remplacement de Al. Cornet de Ways-Kuart. M. Wyvekeus avocat, commissaire par intérim de. ^arrondissement de Nivelles, en remplacement de M. DignelFe. - C. desP.-B.) - D. Juau vau Halen est uommé commandant en chef des forces actives de la province du Biabanl méridional. La garde bourgeoiseproprement dite restera sous ses chefs particuliers et passera sous les ordres du commandant militaire eu cas de sortie hors de leurs commuues respectives. MM. Vléminckx, Seutin, Deneubourg, Ro- gy, Vansévendouck, Vandeiicorput, sont nom més membres du comité de service de santé mi litaire, chargés de l'organisation dudil service de l'armée. - Le comité centralpar décision du i" octobre, a arrêté que les impôts existans avant la formation du gouvernement provisoire sont maintenusà l'exception de l'accise sur l'abattage. -, D'après un ordre du jour du commandant des forces actives, don Juan van Halen, les vo lontaires de Mons, Tournai, At'u, Leuze et Péruwclz se sont réunis ce matin sur la place du palais, au parc, pour se porter hors de la ville. Ils présentaient une ligne militaire imposante; leur altitude martiale respirait l'intrépidité et le plus giaud enthousiasme. - Le troupes qui se trouvaient avant-hier Vilvorde, et qui aéraient passé l'avanl-dernière nuit Grimbergeu et villages euvironuans, se sont lépliécs hier sur Maliues et ont évacué leurs positions. Les volontaires réuuis ce malin sur la place du palais, an parc, doivent, dit-on, faire une reconnaissance sur ce point. Avant-hier, cinq heures de l'après-midi, environ i,5oo fantassins ont traversé la com mune de Willebroek, se dirigeant sur Termon- de. Le lendemain un grand nombie de voitures chargées de munitions, accompagnées de quel ques troupes, o.:t également traversé celle com- muue t pi cuaul la même direction. - Un nombreux détachement de volontaires moutois est arrivé ce matin, avec sept pièces de canon, deux obusiers et plusieurs caissons. - Hier, aprés-dînée, sont arrivés environ 70 volonlaiies de Roubaix. - Avant-hier, on vint annoncerl'hôtel da ville, que le peuple irrité voulait détruire une maison de AL Meeus, située rue du renard; M. de Potier s'y rendit aussitôt, et quelques nTnfs sulliient pour faire dissiper un attroupement de plus de 3,ooo personnes, et qui se retii érent aux cris de vive de Potier! C. des Pays- Bas. - Le général llowen, ex-gou vei neurde Mous, et le colonel d'artillerie de la Sarras, conduits Bruxelles, sous l'escorte de M.M. de la Driei e, capitaine de la maréchaussée; N'énain maré chal dis logis; Bastenière, brigadier; et qtiàue maréchaussés, sont arrivés hier onze heun s du soir, et ont été écroues ia piison des Pe tits-(àu mes. - Voici un résumé de ce qui s'est passé ùTir- Iemotu du jeudi 2 J au mercredi 9: - Jeudi au matin, vers cinq heures, deux mille hommes avec quatre pièces de canon traversè rent lu ville, se dirigeant sur Louvain. Vers 5 heures du soir, ces troupes, repoussées par les Louvaiiistes, s'éiaut repliées sur Tirlemonl, des parlementaires furent envoyés au général E* eus, pour l'engager faire le tour de la ville. Cetie invitation n'ayant pas eu de succès, les Tirle- luomois barricadèient les portes et se portèrent sur les boulevards. A sept heures la fusillade s'engagea, et dura jusqu'à huit beutes et demie, que tout était fini, les troupes s'élanl repliées sur Visseuaken, d'où elles regaguèreut Saiul- Trotid. Le mardi 28 ,un nouvel engagement eut lira Hakendoverun quart de lieue de la ville. L'affaire avait commencé entre les tirailleurs, vers huit heures cl demie du malin, veis Orn ante!, d'où les bourgeois s'étaient tepiiés sur Tirlemonl. A onze he.utes eidcruie, un feu tres- vif s'engagea, et dura jusqu'à six heures du soir: une cinquantaine de militaires restèrent sur le carreau; le perle des bourgeois fut trés- legère. Les troupes, dont le nombre s'élevait a environ 5,000 hommes, prirent la direction de Hocgarde et de Thourinne, où elles bivoua quèrent,et se portèrent le leudemain sur Wavre. - La garnisou de Nieuport a également mis bas les armes, et les militaires sont rentrés dans leuis foyers.- (G. der Pr. tP~astvlaenderen.) Le drapeau brabançon a été arboré, le 27 au soir, Furnes. La garde urbaine vient d'être organisée: déjà elle est en pleine activité. - La réunion centrale belge, siégeant au lo cal de St-Georgesreprendra ses séances partir du 3 octobre, six heures du soir. f/~oici diverses pièces qui ont été affichées dans Bruxelles - COMMUNICATIONS. Matines. Conformément aux désirs de S. Exe le lieu tenant-général Trip, nous avons l'honneur de le prier de faire connaître au prince Frédeiic que les soussignés, olliciers, soûl prêts en toul temps de verser leur sang pour le roi et la patrie; que cependant dans les circonstances actuelles ils le supplient de ue pas les placer dans la po sition fâcheuse de devoir employer leurs armes contre h urs pareus et leurs concitoyens. Celte déclaration est signée par tous les oîti- ciers belges des 3« et 9e cuirassierset 4e dragons, les seuls régimeus de cavalei ie qui se trouvent a Maliues. Philippei'ille. Philippeville s'est rendu hier matin vers 9 heures. La garnison, forte de 1,200 hommes, avait reçu l'ordre de uiaichcr contre un 1 assenihlement de prés de i5o citoyens armés, qui avançaient aux cris de f^ivela liberté A leur approche, le comuiaudaul a voulu fane liiermais les sot-

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Le Propagateur (1818-1871) | 1830 | | pagina 3