pièces de canon a passé le Démer le 15 de ce
j„ois. 11 a pénétré ilans la Campiue où il a été
)fçuaux acclamations de la joie la plus vive par
le<i babitaus de ces contrées. Ce in ave officier
puissamment aidé du commandant d'artillerie
£esse!s, est entré dans Lierre la suite d'une
capitulation. Une grande partie de la i5e divi
sion d'ipfaulerieun fort détachement de hus
sards sont cuti es dans nos rangs. Le dtapeau
brabauçou flotte sur toutes les tours de la ville.
Bruxelles, j 8 octobre i83o.
Le général de brigadecommandant pro
visoirement en chef les trompes belges
JNïpels.
- La journée du 18 octobre a «té gilorieuse
pour nos armes. Attaqué dans Lierre sur qua
tre points la fois par des colonnes composées
de toutes armes commandées pat: le duc dç
Saxe- Weimar, i\I. le colonel NieUoti sutpar
des dispositions sagement combinées et sa bra
voure connueles refouler successivement.
L'artillerie dirigée par M. Kessels, a porté
les plus grands r avages dans les taugs de l'en
nemi le feu ,de J'ioiaiiterie lui a fait éprouver
une perte considérable. Des sorties taiies
piopos déterminèrent promptemenl sa retraite.
La perle du côté des Hollandais a été de trois
cçnts hommes laul blessés que tués: parmi ces
derniers se trouve Jç colonel de la ioe divis.iou.
Ka nôtre ue s'éleve pas do hommes mis hors
de combat.
La troupe s'est cdhduite avec bravoure. Plu
sieurs tiaits d'héroïsme ont signalé celle jour-
née.
Par estafette partie de Malines, 6 heures
du soir, M. le général Mellinet fait conuaîlre
que celle ville est dans un calme parfait que
le général van Geen vient d'arriver Anvers et
qu'il donne l'ordre toutes les troupes <a,e se
lelirer audelà du Moerdyk.
Le général de brigade commandant pro
visoirement en chef les troupes belges,
IN ïpels.
Liègej8 octobre.
La garde urbaine liégeoise, rassemblée le i6
a 3 heures et demie sui la place Si-Lambert, se
mil en marche au son d'une musique brillante
fi précédée de son comniaudau l et de tout
l'état- major.
Une population immense encombrait les
avenues de la citadelle, et de-tous côtés des cris
île joie prolongés se firent entendre lorsque le
comte C. de Berlay mont prit possession du fort
au nom du gouvernement provisoire.
11 existe dans la citadelle uu immense matériel
<jui sur la convention conclue entre le comniau
daut delà citadelle d'une part et la garde bour
geoise de l'autre, sera la propriété de la pro-
viuce de Liègejusqu'à ce que to.u$ les dégâts
éprouvés et tous les frais extraordinaires sup
portés par elle, lui aieut été remboursés.
Le comte de Berluymont, lois de sou entrée
(o ville, a vu éclater la reconnaissance du peu
ple p^r les uombreux vivats qui l'y accueillirent.
Les troupes beiges qui occupent actuellement
h citadelle sont licenciées; ictus armes et grand
équipement serout déposés dans les magasins.
Tous les officiers rentreront dans Leuis foyers.
Le commandant militaire de la province a été
"Wallé hier. Rentrant dans une carrier,e qu'il
îvait quittée depuis plusieurs années, M. de
Irouckére que plusieurs citoyens honorables,
'Pparienans notre province ont sollicité
l'uxelles d'accepter cette mission, la remplira
doute avec le zèle, l'aotivité et les lalens
10 ou lui connaît ancien officier d'artillerie et
®yant commencé sa carrière au temps où notre
"dépendance politique était menacée par le re
tour de l'île d'Elbeil laissa de vifs legiuis
,es camarades lorsqu'en 1820 il quitta l'état
""litaire, pour parcourir la carrière d'admiiris-
lla(eur. - (Politique.)
Le brave Charlier, surnomme la Jambe de
Bois, venant de Bruxelles eu congé pour quel
ques jours, est arrivé Liège le 17. au matin;
il a clé porté eu triomphe a f hôtel de ville.
Envers 18 octobre.
Nous Guillaume, priuce d'Orange.
Vu l'arrêté royal du 4 de ce mois lilt. 0 36
et notre arrêté du 7 du même mois relatif
l'organisation de notre gouvei nement.
Considérant que les circonstances admettent
une administration p'us simplifiéeeu attén
uant qu'elle puisse eue établie sur une base
stable et conforme au voeu national.
Sur h rapport des ministres provisoirement
attachés notre gouvernementavons arrêté
et arrêtons -
Art. ier JPfOv.isojrerçtenl gt jusqu'à ce qu'il
eu soit autrement ordonné, les gouverneurs
elles députations des ùtats des provinces qui
reconnaissent notre autorité termineront sans
intervention ultérieure toutes les affaires qui
eu seront susceptibles et recourrout a nous
directement dans le cas où une décision de
notre part sera nécessaiie.
2. Le ministre cFélal duc d'Urselle minis
tre du walcrslaelde l'industrie nationale et
des colonies et celui de l'intérieur sont dis
penses des travaux dont ils oui été chargés
par les arrêtés rappelés ci-dessus.
Ampliations du présent arrêté serout adres
sées a chacun des ministres susdits et aux gou-
verneuis des proviuces du Limbourg et d'An
vers.
Donné Anvers, le t6 octobre i83o.
Signé: - Guillaume, prince d Orange
Quartier-général d'Anvers, le 17 octobre i85o.
L'agitation qui regue en cette villeet les
nouvelles inquiétantesqu'on s'empresse de
iépandre pour exciter les esprits, tii'obligent
vous faire savoir quepour les .calmer je
me trouve forcé de déclarer celte forteresse eu
état de siège extrémité laquelle je ne me porte
qu'à regiet. Comme néanmoins les circonstan
ces l'exigent impérieusement, je vous prie,
Messieurs d'enjoindre aux habitansdese pour
voir de .vivres, pour un mois. Une prochaine
dépèche, ce sujetvous aunoncera la décla
ration formelle de la mise en étal de siège de
cette forteresse. Ce n'est que le calme et la
tranquillité des habitons qui pourraient me
faire retarder encore de quelques jours l'exé
cution de cette mesure sévere.
Le lieutenant-généralcommandant le
4* grand commandement militaire
iSigné - Baron Chassé,
Pour copie conforme par traduction -
Le secretde la régence d'Anv», Wellens.
OR DRE DU JOUR POUR L'ARMÉE.
S. A. le prince d'Orange donne con
naître aux troupes, que la séparation entre les
nationaux belges et Hollandais par corps aura
lieusous peu et que le générai van Geen
est attendu pour 1 effectue!. Les troupes bel
ges resieto .1 eu Belgique et sous les ordres
du prince,
S. A. U. engage donc les officiers sous-offi-
ciers et soldats attendre avec calme le moment
où celte mesure sera inise exécution.
Par ordre d.e 8- A. R. le prince d'Orange.
Anvers le 18 octobre. - Etait signé -
Le comte de Ckulquekbourg.
- La cqrrespondancéavec la France et l'An
gleterre, laquelle, depuis quelques jours, avait
reçu oqe nouvelle direction, sera expédiée l'a
venir vers ces deux royaumes p^r la route qui
avait toujours été suivie, c'est dfre par Bru
xelles et Ostende.
- Une souscription ap profit des pauyres fle
cette ville ayant été ouverte, S. A. R. le prince
d'Orange s'est mis en tête pour i,ooofl.
- Tous les prisonniers, sans exception, vien
nent d'être mis eu liberté par ordre de S. A. B.
le priuce d'Orange.
- Hier, des désordres ont en iieti Malines.
Les maisons de MM. Oliver et Vandevelde ont
été dévastées. Les papiers comptables de M. le
receveur Debie ont été enlevés.
- Le général van Geen, chargé de l'organi
sation des nouveaux cadres de l'armée, est ar
rivé en cette ville.
- Le drapeau brabançon a été arboré hier
sur la maison dite la boucherie.
- On assure que les vaisseaux de guerre, dans
ce moment en rade Anvers, partiront sous peu
de jours.
- Plusieurs voitures chargées de blessés sout
arrv.ées hier uia tin.
ANGLETERRE.
Londresno octobre.
Une feuille du malin dit que les ministres ont
été induits en erreur par les rapports de M.
Cartwrigbl, secrétaire de la légation anglais
La Haye, sur l'état des affaires eu Belgique,
et que par conséquent ils n'avaient pas des ren-
seignemens sur lesquels ils pouvaient compter.
11 n'en est pas ainsi 1111 membre du parlement
anglais, homme iusliuitet intelligentqui se trou
vait Bruxelles, a pris la peine de s'infoimer
de tout ce qui se passait dans cette ville et les
provinces, et a transmis ses observations au
bureau des affaires étrangères. Ses communica
tions différeront, pensons-nous, matériellement
de celles de Rl. Qat iwiiglu, et les évenemens
ont prouvé qu'elles étaient e\ucies.-(Court.-J
- Le Morning-Chronicle fait l'éloge du "bon
Ordre qui règne dans la Belgique, sous le gou
vernement provisoire, et pense qu'il y a de l'ex
agération dans l'enthousiasme que, selon quel
ques feuilles,témoignent les Hollandais, en fa
veur delà cause royale. Ce journal recommande
une souscription eu faveur des blessés Bruxel
les ainsi qu'on l'a fait pour ceux de Paris
parcejque l'Angleterre leur doit de la reconnais
sance pour avoir ouvert le chemin une refor
me du parlement anglais.
- Le Courrier approuve beaucoup la mesure
qui interdit l'entrée de la Belgique aux Fran
çais qui veulent s'y rendre comme volontaires;
il croit qu'elle tendra arranger plus prompte
menl les affaires, en diminuant le nombre d'in
dividus intéressés piolopger l'état d'auarcliie
açtpej et qu'elle rei dra qossi des services es
sentiels au gouvernement français,en écartant
toute cause de plainte sur une intervention qu'il
n'avait pas assez d'influence sur les esprits pour
empêcher,
Le grand dîner de l'union politique Bir
mingham, eu commémoration de la glorieuse
révolutiou de France, a eu lieu le 14. Pas moins
de 3,700 personnes ont pris place 20 tables
dressées toutes dams le même local. Après les
toaste aux rois d'Auglelerre et des Français, ou
a proposé entre autres les suivans: - Au peuple
héroïque de Bruxelles; puisse le premier gou
vernement qui l'attaque subir le sort qu'il mé
rité! Le dernier toast était: - Paix et amitié
tous les peuples!
- On porte le nombre de cerfs et chevreuils
de la forêt de Windsor, 13,000; ils sont si
apprivoisés qu'ils se tiennent en troupes sur le
grand chemin sans s'effrayer des passans.
ALLEMAGNE.
Francfort18 octobre.
On parle ici beaucoup dans les cercles, d'une
note circulaire diplomatique qu'une grande
.cour du nord aurait trausmise ses ministres ac-
Ci.edilés près les cabinets étrangers, pour la leur
communiquer. Cetts note serait relative aux af
faires de la Belgique, et contiendrait la décla
ration que la cour en question eu fermement
résolue de maintenir de tout sou pouvoir l«s
stipulations du traité de Londres de 1815, con
cernant le royaume des Pays-Bas, au moins
dans leur partie essentielle.