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du courage persévérant de nos braves volon-
laires. Ils ont été attaquer de nouveau ces der
niers dans leur position de Lierre le 19
quatre heures de l'après-midi. Uu combat
opiniâtre s'est engagé il n'a pas été un instant
douteux. Culbuté sur tous les points, l'ennemi
s'est retiréaprès avoir essuyé une perte con
sidérable. Les paysans ont rapporté avoir dû
leur conduire sept voitures de morts. Le nom
bre des blessés est incalculable le prince de
Saxe-Weimar figure parmi ceux-ci. De notre
côté nous avons regretter 12 i5 hommes.
Dans les fréquens engagemeos qu'ont les
volontaires de la colonne de Maliueson leur
voit déployer une bravoure et un sang-froid
tout fait admirables.
Ils ont planté depuis hier le drapeau trico
lore sur la tour de YVaelhem.
Les commuuicatious sont ouvertes avec
Lierre.
Cinq heures du soir. - On reçoit l'instant
même la nouvelle de la reddition deTermonde.
L'ennemi a abandonné celte forteresse en y lais
sant un matériel considérable.
Le général de brigade commandant pro
visoirement en chef les tioupes belges
NYPELS.
gouvernement provisoire de la belgique.
EJfets de change.
Le comité centralattendu que l'arrêté du
gouvernement provisoire en date du 29 sep
tembre ib3o eQ prorogeant au a5 octobre
t83o l'échéance et les formalités des protêts
des effets de change n'a poiul exclu de nou
velles prorogations, donl la nécessité avait
même dès lors été prévue au moins éventuel
lement.
Attendu que si la situation des aflaires
politiques et commerciales n'exige pas une
prorogation aussi longue que la première
il est néanmoins indispensable d'accorder de
nouveaux délais aiiu d'éviter la crise qui
résulterait nécessairement du grand uombie
il'éehéauces et de protêts au même jour
arrêté: -
Art. i«r. Tous les effets échus jusqu'au8oc-
tobre inclusivementsonten ce qui cou-
cerne l'exigibilité et les formalités de protêt
prorogés jusqu'au premier novembre qui i
est et reste irrévocablement le délai fatal.
2. Les effets échus dans l'intervalle du 9
au 17 octobre inclusivement sont prorogés
jusqu'au |5 novembre aux mêmes effets qu'à
l'art i«.
3. Les effets échus dans l'intervalle du 18
au a5 octobre inclusivementsont prorogés
jusqu'au 23 novembre, aux mêmes effets qu'à
l'art. 1".
4- Les effets échoir du 26 au 31 octobre
inclusivementsont prorogés au 28 novembre
aux mêmes effets qu'a l'art. i«.
5. Les effets souscrits depuis la publication
de l'arrêté du 29 septembre i83o accordant
un premier délai de grâcene participeront
point au nouveau délai établi par le piéseul
arrêté.
6. Le présent arrêté sera imprimé et affiché
sur le champ, la diligeuce du comité de la
justice chargé de son exécution.
Bruxelles, 2 3 octobre i83o.
De Potter Sylvain Vandeweyer
comte Félix deMérode, Alex. Gencebien.
Bar ordonnance: Les<we,Yre,VANDEaLiNDEN.
31ons ,21 octobre
Enfin le complot est déjoué! nous sommes
sauvés; le mal est coupé sa racine. On a arrêté
tau Juan van Haleu et ses aides de camp, ainsi
lu'un Jes deux hussards de leur suite. Ils sont
accusés d'être les meneurs de tous nos désastres,
«d'avoir voulu organiser une coulre-révolu-
lion. Plusieurs témoins ont été entendus; il pa
rait qu'un de ses hussards a été reconnu la
lète des pillards de Jemmapes qui ont arrêté
hier la diligeuce de Paris. Un de ses aides de
camp pariait déjà pour Biuche et Nivelles, où
il devait, dit-on, s'entendre avec un ex-com
missaire de district, couuu par son servile dé
vouement.
Ce qu'on ignore peut-être Bruxelles, c'est
que M,ue van Haleu est ici depuis plusieurs se
maines. Elle s'est annoncée pour la femme d'un
négociant, obligée de quitter Bruxelles cause
des troubles. RL Juan vau Halen paraît assez"
abattu. Ou a eu toutes les peines du moude le
sauver de la vengeance populaire.
Des bandes de charbonniers armés ont encore
pillé aujourd'hui YVasmes, Jemmapes et
Ghlin. Ou en a arrêté plusieurs. Le gouverneur
de la province a fait publier la loi martiale, en
vertu de laquelle tout pillard qui sera pris sera
fusillé daus les vingt-quatre heures.
M. Gendebien est arrivé de retour de sa mis
sion. M. Rogier vient l'instant de Bruxelles,
muni de pleius pouvoirs du gouvernement pro
visoire pour faire cesser le désordre. 11 est eu
conférence avec les autoiités.
Dans la nuit d'avant-hierdix douze mai
sons ontété incendiées àSolre sur Sambre. Pour
empêcher les habilans d'éteindre Je feu, des
étrangers disaient: - On pille là-bas chez
vouson y courait, et il n'y avait rien.
Une foule d'étrangers ciiculaientce matin
dans Rions. Plusieurs qui n'avaient par de pa
piers ont été arrêtés. On pourrait inférer de là
qu'il y avait un coup monté pour aujourd'hui,
et que les mesures énergiques quo'na déployées
l'ont empêché.
Deux officiers de notre garde urbaine sont
partis dans l'après-midi, chargés d'une mission
pour le gouvernement provisoire.
Liège 22 octobre
Les troupes parties hier et avant-hier de no
tre ville sont campées dans les environs de
Rlceslricht il règne une grande fermentation
dans cette ville les troupes hollandaises sont
for», démoralisées etla moindre démons
tration hostile de notre partil est presque
certain qu'une lutte s'engagera entre les bour
geois et les soldats nos troupes sont au con
traire animées du plus grand enthousiasme, et,
de toute part les paysans des campagues voi
sines viennent les joindre.
sfnvcrs 22 octobre.
Le Staats-Courant annonce que par arrêté
du roi, du 20 de ce mois, ladémissiou de MM.
leducd'Ursel,deLa Coste et van Gobbelschroy
est acceptée.
Notre position est terrible; il n'y a plus y
tenir. Menacés, tourmentés, au dedans et au de
hors, on ne sait ou donner de la tète; chacun se
demande: Qiiallons-nous devenir PCtlte ques
tion sinistre, n'est plus banale contme-elle l'é
tait naguère; elle a aujourd'hui une signification
qui attriste tout le monde. Le commerce est
dans uue stagnation déplorable.
On se bat depuis plusieurs jours dans nos
environs. 11 suffit de mettre le pied hors des
portes de la ville, pour entendre gronder l'airain
et une fusillade continuelle. C'est une véritable
calamité. Que Dieu nous piéserve des maux qui
nous menacent - du Commerce.
Bréda regorge de troupes c'est vers celte
ville, que l'on dirige tous les volontaires de la
Hollande; on y fait de grands préparatifs de
défense.- (Idem.)
- Les navires destinés pour Gand et Termon-
de sont tous arrêtes par les uavircs de guerre et
doiveut rester ici.
- Les expéditions par eau, pour Gand,sont
entravées. On est en réclamations.
- La partie hollandaise de la garnison de la
citadelle de Gand est arrivée hier en celte ville
avec quatre pièces de canon; elle a repris im
médiatement la roule de la Hollande.
- Le départ précipté de M. Klinkhamer, di
recteur de policea donné lieu des bruits et
des conjectures fort fâcheuses.
- On parle de manœuvres ourdies eu cette
ville pour susciter des troubles et organiser le
pillage. La justice se livre d'activés informa*
lions ce sujet.
- 11 parait certain que le bâtiment anglais le
Furyarrivé hier en notre port, est porteur de
dépêches pour la convocation d'un congies a
La Haye, formé principalement de plénipoten
tiaires de l'Angleterrre, de la France et de In
Prusse. Le congrès s'assemblera le 8 novembre.
- Le duc de Saxe-Weimar est arrivé dans
nos murs.
- Les cuirassiers u° 9 ont quitté Bercliem,
aujourd'hui, pour se rendre Bréda. Les ré-
gimens de hussards n° 6cln° 8 sont partis pour
Westwésel. Le général Cortheiligers vient d'é
tablir sont quartier-général Beichem.
- D'après uu avis de la direcliou de la poste
aux lettres de cette ville, la coriespondaucc
pour la France et l'Angleterre continuera d'a
voir lieu par RJenin etOstende, en attendant
que la route de Bruxelles soit libre. Outre les
deux jouis ordinaires d'expédition pour ce
dernier pays, il sera établi pour la facilité du
public une correspondance directe avec l'Au-
gleteire par bateaux vapeur.
FRANCE.
Paris f 2 4 octobre.
Le Moniteur publie la loi en vertu de la
quelle il est ouvert uu crédit extraordinaire de
3o millions qui pourront être employés en prèis
ou avances au commerce et l'industrie, en
prenant les sûretés convenables pour la garantie
des intérêts du trésor,
- Les événemeus de la Belgique ont fait af
fluer Lille tin grand nombre de familles belges
et d'étrangers qui habitaient ce pays; l'encom
brement est tel point que toutes les auberges
sont pleines et qu'il ne reste que bien peu do
place pour les électeurs qui doivent se rendre
Lille le 28 de ce mois.-(£cAo de la Frontière.)
- M. Chanlelauze n'est point gravement ma
lade; comme ou l'a dit il n'a épro'uve qu une
simple indispositions. Le 20 daus la journée
MM. de Polignac, de Peyronnel et de Guei non-
Banville sont descendus dans la courdu donjon,
et s'y sont promenés pendant une heure avec
le général Daumesnil, le commandant de la
place et plusieurs autres officiers; une partie
du poste de la garde uulionale était dans la
cour. M. de Gueruon-Rauville avait une conte
nance calme et paraissait presque indifférent
sa position. RIM. de Polignac et de Peyronu<it
semblaient plus abattus que de coutume.
- RL Henri-Rlariiii dePuiseux, ex-aide-ma
jor au 2e d'artillerie, a été condamné deux
mois de prison, à-600 francs d'amende et aux
frais, pour avoir, le 14 septembre dernier, tiré
un coup de fusil sur le drapeau tricolore placé
sur le clocher de Saint-Jean de la Forêt.
- La malle-poste de Toulouse, arrivée la 22,
a amené le nommé Berrié, ledéleuu dè T oulou
se, dont les prétendnesrévélalions sur les iuccn-
dies de Normandie ont nécessité la présence
Paris. Deux gendarmes le gardaient pendant le
voyage. 11 a été conduit de l'administration des
postes la Conciergerie sous l'escorte d'un dé
tachement de gardes nationaux.
- Des uouvelles contradictoires ont été ré
pandues le vingt-deux, sur les opérations
des réfugiés espagnols; la défaite des troupes
de Valdez paraît confirmée mais ou annonce
que Mina qu'il a reconnu pour chefa mar
ché son secours. - (Moniteur.)
- On nous mande de Madrid, eu date du 14'-
11 paraît que le roi enfin convaincu de U
nécessité de mettre sou gouvernement en har
monie avec ceux des autres puissances de l'Eu
rope, est dans l'intention de donner une charte
aux Espaguols. C'est pour ptéparer les travaux