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JOURNAL DYPRES
Jeudi, ii Novembre, i83a.
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INTERIEUR
flo 1281» XIV®* Année.
L'ABONNEMENT
AU
Est, pour la ville et son arrondissement.
jl.4-75> P.-B., par trimestre; et 3 fl.,
pour toute la Belgique franc déport»
par la poste.
INSERTIONS.
Prix 8 cents par ligne; et toutes cel
les en dessous de 7 lignes se paient
5o cents.
VERTURE
VV DES PORTES DE LA VILLE.
u 16 Novembre, 6 iji h.
r—
FERMETURE
DES PORTES DE LA VILLE.
Du s au 16 Novembre, 6 heure*.
BELGIQUE.
Y près10 novembre.
Les conférences relatives aux Pays-Ba9 ont
commencé au bureau des affaires étrangères
A la première ont assisté le comte d'Ab« rdeen,
lepriuce de Talleyrand, le prince Esteihazy et
le baron Bulow. Ces conférences seront éta
blies sur les deux bases suivantes: - Que le
gouvernement de la Belgique ne soit pas ré-
jwblicain qu'il n'y ait point d'incorporation
la France. Ces points accordés, l'indépendance
de la Belgique est reconnue.Usera fait une ten
tative pour engager les Belges accepter com
me souverain un membre de la maison de Nas
sau, mais ceci sans en faire une condition, il
sera proposé des stipulations pour le maiutien
de la ligne frontière contre la France. M. vau
de Weyer, membre du gouvernement provi
soire qui est arrivé Londres avec M. Bow-
ring, y restera pour traiter avec les ambassa
deurs sur certaius pointsmais il n'a pas enco
re été invite ni assister aux conférence, ui
communiquer des renseignemens.(C./o«mo/. 1
- L'alarme causée par le discours du ror, dit
le Morning-Chroniclen'a pas été arrêtée
par le désaveu subséquent des ministres. Nous
ne croyons pas que ceux-ci avaienten vue l'appel
aux armes, mais l'on craint (ju'ilsne soient en
traînés par les traités qu'ils déclarent la résolu
tion de maintenir. Le duc de Wellington, s'd
s'engage dans dea négociations que conduisent
des puissances plus exaspérées peut-être que
lui contre la France et la Belgique, pourrait
se sentir incapable de s'en débarrasserquand
la prudence lui prescrirait une pareille démar
che.' Nous avons une prodigieuse antipathie
contre de tels traités puisque leur interpréta
tion peut précipiter les Belges dams des actes
d'imprudence et les engager en appeler
l'opinion de notre oligarchie pour venger la
dignité nationale.
- The Morning-Advertiser s'élève avec
force contre l'expression de révolte dans le dis
cours du trôneen pariaul de l'insurrection
belge. U demande si les Belges n'avaient pas le
même droit de renverser leur gouvernement que
les Français, si la maison d'Orange ue leur avait
pas été imposée, sans leur consentement et
malgré euxsi celte maison n'a pas tout fait
pour enchaîner la presse. Ce journal établit
qu'il n'existe aucun traité par iequel l'Angle
terre est obligée interveniret qu'il serait
ties-impolitique d'adopter une marche con
traire la bonne foi et aux intérêts du pays.
- Des assurances ont été faites Lloyd
disent les journaux anglaispour 800,000 fu-
siis destinés pour différeus ports de France.
- On lit dans le Courrier. -
La magriifïqne cité d'Anvers vient d'être
le théâtre d'un massacre et d'une destruction
générale. Maintenant l'antipathie nationale des
Belges pour les Hollandais, antipathie qui ren
dait déjà très-difficile un arrangement entre les
deux nations, s'est convertie eu haine., et a an
nulé tout espoir de réconcilation. 11 n'est pas
aisé de déterminer sur qui Ton doit rejeter le
blâme dans cet affreux désastre, mais nous ne
pouvons nous empêcher de penser qu'il s'est
Commis une grande faute dans le conseil du ioi
des Pays-Bas; car, en ordonnant le bombar
dement d'Anversc'était frapper du même
châtiment la population loyale et fidèle et le
parti des insurgés. Maintenant il n'y a plus de
possibilité de réuotrvleB Belges sbus la domina
tion des Hollandais. Toute intervention étran
gère et nous croyons une intervention inévi
table") ue peut présent avoir pour but que de
garantir la Hollande de l'invasion des Belges
car, pour ces derniers, leur indépendance ne
peut plus former l'ombre du moindre doute.
- On écrit de Moscou. i3 octobre -
L'épouvante remplit notre ville; une épi
démie, qu'un croit être 1e choléra*morbus
s'est manifestée icidans le courant de la semaine
passée. Tout le moude quitte cette capitale; les
nobles et les gens riches vout leurs campagnes,
et le bas-peuple cherche se soustraire aux fu
nestes effets de cette maladie. Déjà 3o,ooo ou
vriers ont émigrés Toutes les boutiques sont
fermées, et le commerce est dans une stagnation
complète. L'administration a divisé la villê en
quarante-sept parties, entourées de gardes qui
empêchent toute communication entre elles.
Jusqu'à' présent le-nombre des morts n'a pas
été très-censidérable mais l'anxiété est géné
rale et notre sort droit se décider bientôt.
- Une réunion de citoyens liégeois a arrêté
le 4 qu'un sabre d'honneur serait offert, en leur
nom, M. Ch. Rogier.
- Le 3, 35o hommes, venant de Bois-le-Duc,
sont venus renforcer la garnison de Maestricht,
qui s'élève eu ce moment cinq 011 six mille
hommes.
Le même jour, deux cents hommesdeqx
pièces de canon et uue quarantaine d'ouviiers
sont sortis de Maestricht pour réparer la digue
qui avait percé Tervueren, par le canalentre
celte forteresse et Bois-le-Duc.
- Le gouvernement provisoire a fait les no
minations suivantes: -
M. Roussel aîné est nommé aux fonctions de
commissaire de district Malines, en rempla
cement de M. van Velsendestitué.
La commission de sûreté de Bruges est dis
soute.
Le tribunal de première instance séant
Anvers reprendra ses fonctions dater du 11
novembre i83o.
- M. Pierre Vanderlfndenmédecin Paris,
fils de M. Vanderlinden notaire Bruxelles,
vient d'arriver de Paris apportant la légion
belge-parisienne un superbe est riche drapeau
tricolore portant cette inscription: - Les Da
rnes parisiennes àlaLégion belge-parisienn
De l'autre: - Liberté ordre public1HZ0.
- On se plaint du peu de fermeté et d'acti
vité que mettent remplir leurs devoirs, les
fonctionnaires chargés de l'enquête dirigée
contre Don Juan van Halen.
- M. Alexandre Rodenbach fit donner en
suite lecture d'un feuillet d'impressionpar
lequel des volontaires bruxellois du corps
d'armée d'Anvers, se plaignaient des grades
et des faveurs si largement prodigués des
officiers, qui, après avoir combattu leurs
compatriotes, se font un mérite d'avoir aban
donné la bannière orangelorsque leur cou
pable conduite ne leur valait plus que de la
îonte sans profilet tandis que les soldats de
a grande semaine criblés encore des balles
îollacdaises sont rélégués dans un inconce
vable oubli.
- Ces dispositions effaroucheront peut-être
de très-honnêtes gens. Le peupledira-t-ou
tloil au moins reconnaître le congrès et s'en
rapporter lui pour lé ménagement des inté
rêts publics. Qui le nie? Mais que l'on daigne
s'arrêter quelques considérations.
La cinquantième partie de la nation est ad
mise d'après l'ordonnance électorale choi
sir les représentai de la généralité. Melira-
t-on hors la loi lés quarante-neuf autres cin
quantièmes? Le suffrage universel n'étant pas
admisil faut bien que la masse exerce une
Sarlicipation quelconque aux affaires. Vou-
rait-on qu'après avoir versé leur sang pour
la conquête de l'indépendance nationaleles
prolétaires et même un si grand nombre des
bons bourgeois et de bons cultivateursexclus