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FRANCE.
général van Geen. Le général, prince Bernard
Je Saxe-Weimar est déjà arrivée au fort de
Bath avec le cadre de la 1" division d'infante
rie et nombre d'hommes de la 2e division.
Il est certain qu'une députatiou de deux
personnes de la ville d'Anvers s'est fait annon
cer près du roi, alin de plaider pour les intérêts
de celte ville. Cette députalion devait, ce que
l'on assure, représenter la noblesse et les nota
bles d'Anvers. Le roi leur a lait connaître briè
vement, qu'il n'était pas disposé leur adresser
la parole, attendu qu'ils s'annonçaient en qua
lité de députés d'Anvers, qu'il n'admettrait
point devant lui les députés du soi-disant gou
vernement provisoire des rebelles de Bruxelles;
que S. M. avait communiqué au général Chassé
ses intentions, auxquelles il ne pouvait être
apporté aucun changement, et que, ce qu'il y
avait de mieux faire, était que ceux qui
avaient attiré les dernières calamités sur Anvers,
s'éloignassant de La Haye.
Les vaisseaux du roi qui reviennent de la
Méditerranée sont: - la Sambre de 44 canons,
capitaine van de Sanden Dolfyn, 28 Mé
dusa2of Kemphaan 18 Sirène 18
fPindhondm; Brak8.
L'escadre royale qui se trouve déjà la
hauteur de Flessingue dans l'Escaut et devant
Anvers sous les ordres du capitaine de haut-
bord Lucas, se compose des vaissaux suivaus;
savoir: - Euridice3aJavaan, 3a; Am-
phitrite3i; Komeelt 23Néhatennia, 28;
Heldin28Proserpine2o;Echo\,i8;
Meermin, 18; Pliegende Pie ch., i4 Gier,
8 i Pélikaan, 8Curaçaobateau vapeur;
plus 24 chaloupes canonnières et une division
de chaloupes canonnières rames.
a V Euridicela Proserpinele Komeet et
le Gier joints 4 chaloupes canonnières se
trouvaient le 27 devant Anvers; depuis cette
escadre a été renforcée.
Anvers g novembre.
La bourse de ce jour a été fort agitée par un
événemeut qui a excité le mécontentement et
l'indignation générale
Le navire Hull-Packel appartenant MM.
J. et F. Cassiers est entré hier au soir dans le
port, malgré l'armistice, ou la défense faite
par le chef de l'escadre stationné dans le port.
Celui -ci par représailles ne veut plus, ce qu'il
paraît, laisser sortir les navires pour l'intérieur,
qui en avaient reçu la permission par suite de la
convention conclue avec le général Chassé. Ce
dernier ayant exigé une réparation de cette in
fraction, une députalion désignée la hâte en
bourse par la chambre de commerceet com
posée de MM. N.-J. de Cock et Nottebohm,
négocians et Marsilycourtier de navires et
laquelle a bien voulu se joindre M. le baron
Vandersmissen, est allée la citadelle pour de
mander quelle satisfaction était exigée. On
disait que MM. Cassiers avaient offert de faire
sortir leur navire.
M. J. Cassiers s'élanl présenté en bourse,
été obligé de se retirer au milieu de cris et de
buées.
L'indignation était surtout excitée par la
crainte que cette infraction ne causât de nou
veaux malheurs la ville.
t P. S. La députation dont nous avons parlé
ci-dessus est revenue 5 heures du soir de la
citadelle où elle a été reçue par le général Chassé,
<jui a paru on ne peut plus indigné de la con
duite qu'a tenue M. Cassiers bord de la ca
nonnière où il s'était rendu et y avait déclaré
que malgré la défense son navire entrerait dans
bassin. Le commandant de la canonnière
"ayant point suivi ses ordres la lettre, a été
"lis aux arrêts.
Après beaucoup de suppliques, nos dépotés
"H obtenu que demain 8 heures ils se ren
daient bord de l'escadre pour y recevoir
l'ordre du commandant de faire placpr le
Hull Packet dans la rivière. Ce navire ne
pourra sortir du bassin avant onze heures
cause de la maree. lia été arrêté par le général
Chassé que les navires chargés pour l'intérieur
pourront naviguer demain aussitôt que le na
vire susdit aura été placé où il sera ordonné.
Le général Nypels qui a senti le danger au
quel la ville a été exposée il avait été ques
tion dit-onla citadelled'un second bom
bardement qui devait recommencer ce matin
6 heures; a bien voulu envoyer bord de
VHull-Packet deux hommes afiQde n'en lais
ser débarquer aucune marchandise. M. de Gor-
ter, commandant de la compagnie du port^ y a
également envoyé quatre hommes dans le mê
me but. Le général Nypels a décidé pour la
tranquillité du commerce que les écluses du
bassin ne seraient plus ouvertes que sur un or
dre par écrit, émané de lui.
On se demande si la commission de sûreté
publique qui consacre ses soins tout ce qui
louche les intérêts de la ville ne fera pas de
rapport sur cette affaire au gouvernement pro
visoire. - J. du Commerce.
Du 10. Le bâtiment le Hull-Packel
cause du litige, a été conduit Lillo par un
ollicier de l'escadre hollandaise.
- Le bateau vapeur de la tête de Flandre,
qui a toujours étéà l'embarcadère du Bierhoofd
s'est mis en rade par 01 dre supérieur de l'esca
dre et s'est placé sous la batterie de la corvette
la Comète.
Le bateau vapeur Curaçao stationné de
puis trois heures Auslruweel a allumé soo feu
deux heures de l'apres-dîuer et se disposait
partir.
A onze heures avant-midi on a fait provision
bord de l'escadre, de legumes, sous la sur
veillance d'un commissaire de police.
- Il est arrivé ce midi en ville, le régiment
d'infanterie n° 3, par faitement organisé et ve
nant dè Mons. Le commandant de la place, M.
L'Olivier ainsi que les officiers de la légion
beige-parisienne étaient allés sa rencontre.
- Les négocians de celte ville se sont réunis,
ce matin t r lieurss, au local de la Bourse
pour choisir un comité chargé de s'occuper des
intérêts commerciaux de la place. - (J. du C.)
Liège10 novembre.
Plusieurs administrations communales dans
les différentes provinces ont renoncé leur trai
tement.
M. le général Daine est actuellement Has-
selt, où il organise le second régiment.
Le général Debbets, qui commande Maes-
trichl, a fait confectionner 600 blouses pour en
revêtir une partie de ses troupes. Nous signalons
ce stratagème, que les Hollandais ont déjà em
ployée avec succès Berctiemponr que nos
braves volontaires soient sur buts gardes.
Les portes de la ville de Maestrichl sont dé
finitivement fermées; seulement le mercredi et
samedi, on les ouvre momentanément pour lais
ser entre les campagnards qui apportent des
vivres.
- La garnison de Maestricht fait de fréquen
tes excursions elle se ravitaille d'hommes et de
munitions de tous genres, d'anciens valets du
gouver ncment déchu, habitans de notre district,
envoient, assure-1-ondes vivres dans cette
place!
Cependant le croirait-on? depuis cinq semai
nes, on a fait diriger trois fois nos miliciens sur
Liège; ces braves s'y sont rendns avec leur
équipement, trois fois on les a renvoyés: peine
ont-ils tiouvé dans celte ville qui parler. Ce
pendant 4 5,ooo hommes faits pourraient être
organisés dans notre province et aller de suite
investir Maestricht.
Pourquoi lasse-t-on nos miliciens par des
courses inutiles? Devant de tels faits on doit
absolument reconnaître qu'il existe un pouvoir
occulte. - (J. de Perviers.)
M. Sébastiani, ministre de la marine dans la
séance du 6 relativement la réduction du
timbre et du cautionnement des journaux
ce discours acquiert un grand intérêt par la
manière dont il y est parlé de la politique ex
térieure de la France.
Je tiens la main un imprimé répandu ce
malin avec profusion dans Paris. Il en a été
parlé tout l'heure cette tribune. Jamais
acte plus coupable n'a été commis. Tout est
mensonger dans ce factum on y parle d'une
déclaration de gueire de la Prusse, d'une le
vée de 5oo,ooo hommes. Non Messieursil
n'en est rien. Le cabinet de Berlin montre
au contraire un amour constant pour la paix
un des premiersil a reconnu que le nouveau
gouvernement de France était un gage de sé
curité pour l'Europe. Non Messieurs le gou
vernement du roi des Français ne songe pas
lever 5oo,ooo hommes la levée de soldats
qui se fait en ce moment est nécessaire unique
ment pour remplir les cadres de paix.
Le gonvernement du roi est tout naturelle-:
ment amené ici vous parler de sa politique.
Vous la concevrez aisément. Paix au dedans,
paix au dehors, voilà sa devise. Quant la
paix intérieurepour parvenir ce butsa
marche sera simple il s'efforcera d'améliorer,
la législation, d'assurer tout ce qu'a promis
la charte, de faire respecter la légisiatiou ex-,
istante. Quant la paix de l'Europeje me
vois forcé d'en parier encore aujourd'hui.
Hiercelte tribune le gouvernement a été
interpellé d'une manière qui lui a paru inat
tendue ainsi qu'à la chambre. Une grave.'ques-
tion lui a été adressée ou a parlé d'un docu
ment émané d'une source auguste. Ce docu
ment a été sinon examiné au moins présenté
comme un motif, sinon d'inquiétudeau moins
de hautes et de graves réflexions. Eh bien
Messieurs ce document est sous les yeux de
tout le monde. 11 prouve que le cabinet bri
tannique veut la paix. Quant aux commentai
res possibles sur ce documeutvous les trou
verez dans la discussion des deux chambres
auglaises dans le discours du chef du cabinet
britannique la chambre des Lords. 11 a dit
de la manière la plus explicite que le cabinet an
glais ne voulait pas d'intervention armée dans
les affaires de la Belgique. La France, de sou
côté, veut accomplir toutes les engagemeus con
tractés, toutes les stipulations existantes. Les
négociations ouvertes ne donneront lieu au
cun démêlé. Elles sont toutes pacifiques, et l'in
tervention des armes, nous le pensonsne sera
jamais nécessaire dans les affaires des pays voi
sins.
On écrit d'Alger 18 octobre -
a Le général Clauzel se porte très-bien et
paraît très-satisfait. Tout, ici, jusqu'à présent
marche en effet selon ses désirs. Son projet est
de soumettre le pays par la politique et de lais
ser la voie des armes pour les cas extrêmes les
nouvelles favorables qui lui parviennent de tous
côtés sont bien faites pour lui prouver qu'il a
choisi la bonne voie.
EXTERIEUR.
Paris t 10 novembre.
CHAMBRÉ DES DÉPOTÉS.
Voici un extrait du discours prononcé par