JOURNAL DYPRES, ue» tciatiej et. DT^okatiad. l'abonnement JOURNAL DYPRES insertions. BELGIQUE. Mercredi 10 novembre. N° 1280. XIVme Année. au Est, pour la ville et son arrondissement, fl. 2-75, P.-B., par trimestre; et 3 fl., pour toute la Belgique franc déport, par la poste. Prix 8 cents par ligne; et toutes cel les en dessous.de 7 lignes se paient 5o cents. i! bruxelles, 8 novembre. PROGRAMME De la séance d'ouverture du Congrès National de la Belgique Mardi, g novembre i83o, huit heuresdu soir, les cloclies de toutes les églises de la ville de Bruxelles annonceront la solennité du len demain. Mercredi, onze heures et demie du malin, la garde civique et les troupes delà garnison se déploieront, en bataille, dans .'a rue de la Loi. A raidiMM. les députés au congrès se réu niront dans la salle de leur séance. Des délégués du comité de l'intérieur lesrecevont. A midi et demi ils prendront séance. A la même heure, le gouvernement provi soire se rendra du lieu de ses réunions a a palais de la Nation les honneurs militaires lui seront rendus: il sera accompagné des chefs des dif férées départemens et des généraux en grande tenue. Le son des cloches annoncera le moment de l'ouverture de la séance. Aussitôt après l'introduction du gouverne ment provisoire daus le sein du coDgrès, le dis cours d'ouverture sera prononcé. Le congrès sera déclaré installé. Le gouvernement provisoire se retirera avec les fonctionnaires et les généraux qui l'auront accompagné. Une salve de ai coups de canon annoncera l'installation du congrès. La garde civique de la ville de Bruxelles fournira pour cette séance, et pendant toute la durée du congrès, un poste au palais de la Nation ce poste sera placé sous les ordres im médiats du président du congrès ou de la per sonne par lui désignée. Les tribunes seront ouvertes 11 heures. La tribune réservée sera laissée tout eutiere la disposition des membres du congrès. Bruxelles, le 7 novembre t83o. L'administrateui -général de la sûreté publi que, chargé extraordinairemenl de régler le cérémonial et d'en soigner l'exécuiiou. Signé- Plaisant. Approuvé par le gouvernement provisoire:- àigné: - de Botter, Alex. Gendehien, comte Félix de Mérode, Ch. Kogier. Par ordonnance - Le secrétaire Signé: - J. Vanderlinden. N. B. Les cartes d'entrée la tribune léser- vée pour la séance d'ouverture seront délivrées MM. les députés, sur leur demande, au dé partement de la sûreté publiquerue de la Ré gence. Le président du congrès, ou la personne qu'il désignerasera ultérieurement chargée de cette distribution. OUVERTURE DU CONGRES NATIONAL. A onze heures du matin, une foule de spec tateurs s'était réuDie devant le palais de la Na tion. Un détachement de hussards, la garde ci-' vique et les troupes de la garnison de Bruxelles sont arrivés snccessivemeut et se sont déployés en bataille daus la rue de la Loi. La musique de la Grande- Harmonie a exécuté des airs patriotiques. Le plus beau temps favorisait cette fête. Un grend nombre de députés au congrès se trouvaient midi, dans la salle de leurs séan ces: les tribunes réservées étaient déjà remplies. M. Gendebienpère, ancien membre des étals généraux occupe le fauteuil, comme doyen d'âge. Ce vénérable vieillard, dont le fils est un des membres du gouvernement pro visoire,comptait un de ses petits-fils au nombre des chasseurs volontaires qui gardaient l'en ceinte où siégeaient les députés delà Nation. M. le président d'âge appelle au bureau pour secrétaires provisoires, les quatre plus jeunes députés. Il invite le congrès décider si l'as semblée enverra une députalion au gouverne ment provisoirepour le prévenir qu'elle est installée. M. de Meulenaere se lève et dit qu'il croit que ce serait blesser la diguité de L'assemblée que d'envoyer une dépulatiou au devant de ces Messieurs. Un membre répond que cet honneur est dû au gouvernement provisoire; des hommes qui oui exposé tout ce qu'ils avaient de plus cher pouf établir les bases de notre belle révolution; des hommes, qui ont été appelés par la nation belge pour remplir le poste difficile de gouver ner au peuple. Le congrès décide que deux de ses membres se rendront auprès du gouvernement provisoire. MM. les députés, chargés de cette mission, rentrent bientôl.et introduisent la commission du gouvernement, qui est accompagnée des chefs des différens départemens ministériels, et des généraux et officiers supérieurs en grande tenue. Les plus vifs applaudissemens éclatent au mo ment où l'on voit paraître ces honorables ci toyens. MM. les députés, sans aucune exception, unissent l'expression de leurs sentimens aux ac clamations et aux salves trois fois répétées qui partent simultanément de toutes les tribunes et de tous les points de la salle. M. le président du congrès annonce que M. de Potter prononcera le discours d'ouverture de session. Un silence profond s'établit l'instant et M. de Potter, d'une voix ferme, donne lecture du discours suivant - Au nom du peuple belge, le gouvernement provisoire ouvre l'assemblée des représentans de la nation. Ces représeutans, la nation les a chargés de l'auguste mission de fonder sur les bases larges et solides de la liberté l'édifice du nouvel ordre social, qui sera pour la Belgique le principe et la garantie d'un bonheur durable. Vous le savez, Messieurs; l'époque de no tre réunion la Hollande, une Loi fondamentale fut présentée des notables désignés par le pouvoirnon pour l'examiner la discuter, la modifier et enfin l'accepter et faire la condition du pacte entre le peuple et le chef de l'état, mais uniquement pour s'y soumettre aveuglément ou la rejeter dans sa totalité. Elle fut rejelée comme on devait l'attendre du bon sens et de la loyauté belges. Maispar un subterfuge sans exemple, elle fut déclarée acceptée: et une constitution, imposée parla Hollandepesa sur notre patrie. Si du moins cette Loi fondamentale avait été fraucbemeul exécutée dans toutes ses disposi tions, avec le temps peut-être et l'aide des progrès que l'arbitraire ministériel nous forçait chaque jour faire dans la carrière de l'oppo sition constitutionnelle, elle aurait pu devenir l'espoir de la liberté belge. Maisloin de là les consciences violées l'enseignement enchaîné; la presse condamnée être plus que l'instrument du pouvoir, ou for cée au silence; la substitution arbitraire du ré gime des arrêtés au système légal établi pai le pacte social; le droit de pétition méconnu; la confusion de tous les pouvoirs, devenus le do- maiue d'un seul; l'imposition despotique d'un

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Le Propagateur (1818-1871) | 1830 | | pagina 1