7. Le président donne, chaque séance, con naissance l'assemblée des messages, lettres et paquets qui la concernent. langage privilégié; l'amovibilité des juges, abaissés au rôle de commisaires du pouvoir; l'absence complète de la garantie delà publicité et de celle du jury uoe dette et des dépenses énormesseule dot que nous eût apportée la Hollande, lors de notre déplorable union; des impôts accablans par leur hauteur et plus en core par leur répartition, tout au détriment -des classes indigentes; des lois toujours volées par les Hollandais pour la Hollande seulement, «t toujours contre la Belgique, si inégalement représentée aux états-généraux; le siège de tous les grands corps constitués et de tous les établissemens importans fixé dans celte même J Hollande la scandaleuse distraction des fonds spécialement destinés favoriser l'industrie et enfin la pius révoltante partialité dans la dis tribution des emplois civils et militaires, par un gouvernement aux yeux duquel la qualité de Belge était un titre de réprobation; en un mot, la Belgique entière traitée comme une province conquise, comme une colonie; toutMessieurs, nécessitait une révolution, la rendait inévitable, en précipitait l'époque. De si justes griefs, des griefs si réels de vaient aussi en assurer le résultat. Nous étions insurgés contre le despotisme pour reconquérir nos droits nous fûmes trai tés par la tyrannie comme des rebelles. Nos villes incendiées, les actes les plus barbares ex ercés jusque sur des vieillards et des femmes les lois de l'humanité les droits de la guerre foulés aux pieds témoignent encore de la fé rocité de nos ennemis en faisant bénir la vic toire du peuple qui en a purgé notre sol. Le fiuitdecette victoire était Y indépendan ce. Le peuple l'a déclarée par notre organe. Interprète de ses voeux, le gouvernement pro visoire vous a appelésMessieurs, vous les hommes choisis par la nation belge, pour con stituer cette indépendance et la consolider jamais. Mais, en attendant que vous puissez venir rem plir celte tâcheun centre d'action était néces saire pour pourvoir aux premiers, aux plus urgens besoins de l'état. Un gouvernement provisoire s'est établi, et il a suppléé temporai rement l'absence de tout pouvoir. La nésessité d'un gouvernement quelconque justifiait sa mission l'assentiment du peuple confirma son mandat. Tout était faire tout était créer. Il fal lait réorganiser l'administration intérieure le pouvoir judiciaire, les finances, l'armée, et cette garde citoyenne sur laquelle désormais s'appuieront lesempires modernes. C'est vous, Messieurset la nation juger siavec le peu de moyens qui étaient notre disposition, nous avons réussi préparer pour laBelgique un ave nir de force et de prospérité. Nos actes, vous les connaissez, Messieurs, et la nation, nous osons l'espérer, les a ratifiés. L'impôt odieux de l'abattage aboli une entière {mblicité rendue aux procédures criminelles; 'institution du jury promise, et de nouvelles garanties assurées aux prévenus devant les cours d'assises; l'abolition de la dégradante pu nition de la bastonnade; les élections populaires des bourgmestres et des régenceset l'élection directe des députés an congrès national plus de directions-générales de police, plus de haute- police affranchissement de l'art dramatique abolition de la loterie publicité des comptes et budgets des communes et finalement liberté pleine et entière pour la presse, pour l'ensei gnement pour les associations de toute espèce, et pour les opinions et les cultes,désormais délivrés de toute crainte de persécution et de tout danger de protection voilà Messieurs les principaux titres, avec lesquels le gouver nement provisoire s'offre devant la nation et 6es représentans. Des relations avec l'étrangernous n'avons pas cru devoir en établir, dans les circonstances où se trouvaient et la nation et nous-ipêmes. N jus savions d'ailleurs n'eu pouvouir douter,, et nous pouvons vous en donner l'assurance positive, que le principe de non intervention serait strictement maintenu notre égard. Nous jugeâmes donc que la libre Belgique devait fondersou indépendance par ses propres forces, toujours prête les tourner contre quiconque voudrait entraver ce droit sacré. Depuis que nous avions pris cette résolution nous avons reçu, des cinq grandes puissances, des communications récenles et officielles dont nous sommes heureux de pouvoir vous faire part en ce jour solennel ces communications confirment pleinement les assurances précédem ment données et nous font espéreravec la cessation prochaine des hostilitésl'évacuation, sans condition aucunede tout le territoire de la Belgique. Messieurs, vous allez achever et consolider notre ouvrage. Fondez l'édifice de notre pros périté future sur les principes de la liberté de tousde l'égalité de tous devant la loiet de l'économie la plus sévère. Que le peuple soit appelé profiter de notre révolution les char ges de l'état diminuées dans la proportion de ses vrais besoins le salaire des fonctionnaires pu blics réduit de nanière ne plus être que la jus te indemnité du temps et des taleus qu'il consa crent la patrie enfin la suppression des em plois inutiles et de ces nombreuses pensions trop souvent accordées la servilité, vous met tront même de consommer l'œuvre de notie régénération nationale. Et nous Messieurs en quelque position que nous soyons placés nous soutiendrons de tous nos vœuxde tous nos moyens, de tous nos efforts cette œuvre patriotique, trop heu reux, apiès son entier succèsde nous con fondre dat.s les rangs de ce peuple qui aura tout la fois vaincu et assuré les bienfaits de la victoire. au nom du peuple belge Le congrès national est installé! Signé - de Potter, comte Félix de Me- rode, Alex. Gendébien, Ch. Rogier, baron Emm. d'Hooghvorst Jolly J. Vanderlinden F. de Coppin par ordre L.-A. van de Weyer. L'assemblée entière applaudit vivement, et trois reprises, le discours qu'elle vieut d'enten dre. Les membres du gouvernement provisoire quittent la salle et reçoiventleur sortie, les marques les moins équivoques de l'approbation publique. Des acclamations et des vivatst font entendre de toutes parts. Quand le calme est rétabli, MM. les députés se livrent une longue discussion sur l'objet des premières opérations dont ils ont s'occu per. Commencera-t-on par la vérification des pouvoirs? Ou le congrès doit-il arrêter d'abord un règlement pour la forme de ses délibérations et pour l'ordre observer dans les travaux de l'assemblée MM. de Stassart, van Meenen, de Meulenaere Barthélémy de Sécus, père et plusieurs autres membressonl entendus; M. van Meenen annonce qu'un projet de règlement, ré digé par la commission chargée de rédiger le projet de constitution vient d'être imprimé. On distribue, en effetMM. les députés les exemplaires de ce règlement. Quelques orateurs pensent qu'une commission nommée dans le sein au congrès aurait dû seule se charger de ce travail. M. Notliomb, membre de la commis sion de constitution et un des secrétaires pro visoires de l'assembléejustifie la mesure qui avait été prise, et il expose la méthode qui lui semdle devoir être adoptée pour la vérification des pouvoirs. projet de réglem1 poux le congrès national. Du bureau provisoire et de la vérification des pouvoirs. Art. i*r. Conformément l'art. 19 de l'ar rêté du 1 a octobre t83o, le doyen d'âge occu pe provisoirement le fauteuil. Les quatre plus jeunes députés font provi soirement les fonctions de secrétaires. Le président d'âge nomme quatre com missions de cinq membres, entre lesquelles sont répartis les procès-verbaux d'élection avec les pièces justificatives chacune d'elles nomme uu rapporteur chargé de présenter au congrès le travail de la commission. L'assemblée prononce sur la validité des élections, et le président proclame députés ceux dont les pouvoirs ont été déclarés valides. Du bureau définitif. 3. L'assemblée,(après la vérification des pou voirs, procède l'élection d'un président, de deux vice-présidens, de deux secrétaires et de trois scrutateurs. Le bureau sera renouvelé tous les quinze jours. 4- L'assemblée adjoindra aux deux secrétai res deux commis qui preudrout place aubureau. 5. Toutes ces nominations sont faites la majorité relative et par bulletin de liste. Eu cas de parité de suffrages, la préférence est accordée au plus âge. Les fonctions du président sont de main tenir l'ordre dans l'assemblée, de faire observer le règlement, d'accorder la parole, de poser les questions, d'annoncer le résultat des suffra ges de prononcer les décisions de la chambre et de porter la parole en son nom et conformé ment son vœu. 11 ne peut prendre la parole dans un débat que pour présenter l'état de la question et y ra mener s il veut discuter, il quitte le fauteuil et ne peut le reprendre qu'après que la discus sion sur la question est terminée. 8. Les fonctions des secrétaires sont de sur veiller la rédaction du procès-verbal, d'eu faire lecture, d'inscrire pour la parole les députés suivant l'ordre de leur demande, de tenir note des résolutions; en un mot, de faire tout ce qui est du ressori du bureau. Les secrétaires peuvent parler dans les dis cussions, mais en reprenant chaque fois leur place jtarmi les députés. g. Le président et les secrétaires renvoient aux sections toutes les pièces relatives aux ob jets qui doivent y être discutés. Les procès-verbaux et les résolutions sont signés, immédiatement après leur adoption, par le président et les secrétaires. Communication entre le congrès national et le gouvernement provisoire. 10. Dès que le congrès sera constituéil en donnera connaissance au gouvernement provi soire. 11. Les membres du gouvernement provi soire et les chefs des comités ont entrée au con grès ils ont le droit d'être entendus quand ils le demandent. 11 y a dans la salle des places qui leur sont exclusivement réservées. Les messages du gouveruemeDt sont portés l'assemblée par le chef du comité qu'ils con cernent; celui-ci peut se faire assister de com missaires. Tenue des séances. 1 a. Le président fait l'ouverture et annonce la clôture des séances il indique la fin de chacuneaprès avoir consulté l'assemblée l'heure d'ouverture de la séance suivante et l'ordre du jour lequel sera affiché dans la salle. 13. Les séances du congrès sont publiques. Néanmoins l'assemblée se forme en comité gé néral sur la demande du quart des membres présens.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1830 | | pagina 2