JOURNAL D'APRES
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JOURNAL BUPRES
Samedi, 20 Nov<
FERMETURE
DES PORTES DE LA TIJI.LE.
Du 16 au 5q, Novembre5 ij2 lir
BELGIQUE.
1284. XIVme ANNÉE.
L'ABONNEMENT
AU
Est, pour la ville et son arrondissement,
fi. 2-75, P.-B., par trimestre; et 5 il.,
pour toc te la Belgique franc de port,
par la poste.
INSERTIONS.
dVix 8 cents par ligne; et toutes cel
les en dessous de 7 lignes se paient
5o cents.
OUVERï^Rfi:
DES PORTES LA VILLE, v
Du 16 au 5o Nox^ithre^i' 7
Ypres so novembrè.
Mgr Cappacciniqui est en ce moment Lon
dres est chargé d'une mission particulière du
Pape près du gouvernement anglais. Le motif du
voyage de ce prélat est tout fait étranger
nos affaires.
On assure que le gouvernement provisoire
a reçu des dépêches de M. van de Weyer an
nonçant des suites graves aux désordres de Lon
dres. Les rues seraient barricadées et remplies
d'une masse de peuple en armes. Nous ne pou
vons affirmer ni démentir.
Le sieur Félix Denis, âgé de 55 ans, né
et domicilié Romedenne arrondissement de Na-
niur ex-lieutenant au régiment des hussards rou
ges licencié en 1795, ayant eu 17 erifans,, dont
i5 sont encore vivansdans ce nombre 7 gar
çons demande reprendre du service dans la
cavalerie belge, pour lui et ses 7 garçons, h la
tête desquels il désire d'être placé dans la même
compagniepour marcher tout de suite contre les
Hollandais. Cinq de ses enfans ont déjà été mi
litaires.
On dit que la démission de M. de Potter a
été donnée, par b; motif de la démarche qu'a
vaient faite plusieurs autres membres du gouver
nement provisoirequi ont été confirmés par le
congrès. Il parait que M. de Potter trouvait un
grand danger reconnaître la fois dans le con
grès tous les pouvoirs constituans et ceux qui
donneraient cette assemblée constituante le droit
de gouverner l'état.
Nous espérons toutefois que la chose n'est pas
définitive et qu'au moyen d'arrangemens pren
dre on pourra bientôt revenir sur des résolu
tions qui ont causé beaucoup d'inquiétude aux
amis de la patrie et de la liberté. - Union Belge.)
On se plaignait, il y a bientôt deux mois,
de l'absence de tout chef militaire pour nous com
mander. Depuis on a licencié des volontaires et
nommé beaucoup d'officiers. Nous avons aujour
d'hui des officiers pour commander 4°>000 hom
mes, On trouvait d'abord que le commissariat de
la guerre ne s'occupait pas assez de notre or
ganisation nous finirons par dire qu'il s'en occupe
trop,
Voici un petit échantillon des mensonges dont
les feuilles hollandaises repaissent leurs lecteurs.
La Gazette de La Haie du 4 novembre embou
che la trompette pour annoncer que la frégate
royale Néhalennia avait coulé bas deux vaisseaux
remplis de rebelles qui avaient tenté de l'aborder.
La Réunion Centrale de Bruxelles dans sa
séance du i5 au soir a voté, l'unanimité, une
adresse M. de Potter afin de lui exprimer les
regrets causés par sa démission comme niçmbre
du gouvernement provisoire; elle lui fait connaître
en même temsque le vœu général des Belges est
de le conserver parmi eux ou sa seule présence
pourrait encore, au jour du danger, être émi
nemment utile la Patrie.
A Maestricht, les miliciens hollandais, voya *t
qu'on renvoie les miliciens belgesrefusent de
faire le service. Ils abandonnent leurs fusils «t
jettent leurs cartouches aux bourgeois.
La ville de Thiel province de Gueldre
lieu natal du général Chassé a résolu de lui
offrir une épée d'honneur en or (dur.)
La Gazette d'État àe Prusse, du 10 novembre,
contient, sous la rubrique de la Hollande, les
nouvelles suivantes: Le 2 de ce mois, la ville
de Bois le Duc a été déclarée en état de siège. On
attribue la cause de cette mesure rigoureuse la
mésintelligence qui règne entre la garde commu
nale d'Amsterdam et la garde bourgeoise de là ville;
cette mésintelligence a éclaté relativement l'oc
cupation .et la garde de quelques postes.... On y
attend encore quatre compagnies de Frisons.
Les nouvelles de la Hollande que nous con
naissons par la voie des journaux anglais vont
jusqu'au 9 de ce mois et n'offrent que-peu d'in
térêt. Elles apprennent seulement que beaucoup de
volontaires partent de différens points de la Hol
lande pour aller défendre la frontière menacée
par notre armée. Les étudians d'Otrecht se sont
formés en compagnie de chasseurs et ont rejoint
les autres corps hollandais.
Le général yan Geenqui commande toute l'ar
mée active du roi Guillaume, a publié, le 5, un
ordre du jour daté de Bréda son quartier-gé
néral et dans lequel il s'efforce de ranimer un
peu ses soldats en leur parlant de la gloire de
leurs ancêtresde leur drapeau qui flotte jus
qu'aux extrémités du monde de leur sol et de
leurs familles qu'il faut défendre contre les en
vahisseurs.
Nous recevons d'une source authentique» mais
non officielle, la nouvelle que M. van de Weyer,
membre du gouvernement provisoire Bruxelles,
qui est arrivé ici, il y a quelques jours, a eu
avec le duc de Wellingtonune entrevue fort
satisfaisante. Mardi dernier (9), M. van de Weyer
reçut du ducune communication par suite
de laquelle il se rendit chez S. G. mercredi (10.)
Le duc l\ii dit en français, sur sa parole d'hon
neurqu'il n'y avait aucune intention, dans
aucun casd'intervenir dans les affaires' de la
Belgique; que les conférences avaient uniquement
pour but d'àrrêter l'effusion du sang et qu'il es
pérait que les Belges se conduiront de manière
ne pas exciter des désordres futurs dans l'Europe.
Courrier.
Le Times fait remarquer tout ce qu'il y a
de, singulier dans la position du duc de Welling
ton qui a battu Bonaparte et qui est sifflé main
tenant par des filles publiques et des filous.
Les volontaires qui ont pris Venloo se dis
posent marcher sur Maestricht pour en former le
blocus. Mais pour atteindre leur but il est indis-
ensable que leur nombre soit renforcé. Six cents
ouïmes ont pu suffire ponr la première expédition;
cinq mille hommesune artillerie formidable, ren
fermés dans une des places les plus fortes du pays
exigent quelque chose de plus.
On apprend de Bruges, i5 de ce mois, que
devant le port d'Ostende se trouvent deux cutters-
tu
briks, qui n'ont encore donné aucun signal pour
défendre la sortie ou l'entrée du port. Quatre cha
loupes sont allées hier, comme de coutume, la
pêc
pes sont s
:heet la'
près-midi est sorti du port un navire
anglais, chargé d'écorces. Sur la ligne de Zé
lande, en Flandre, .pays de Cadzand les Hol
landais ont établi une ligne de douanes. Il est
espérer que l'on prendra la même précaution
du côté de la Belgique. (V. ci-après.)
- Le fils unique du célèbre Goethe est mort
Rome il laisse de profonds regrets.
- La Gazette d Arnhem exhorte tous les
Hollandais prendre les armes pour leur dé
fense l'armée, dit-elle est trèsaffaiblie pas
la défection, des Belges-, par les combats jour
naliers et surtout par la boucherie d'Anvers, et
nous ne pouvons compter sur aucun secours
étranger. Voici comment cette feuille termine
son article La patrie est en danger une
borde de pillards, d'assassins et d'incendiaires se
préparent envahir le vieux et libre territoire
des Provinces-Unies qu'on ne pense pas qu'on
nous réserve le même sort qu'en 1795lors de
l'invasion des Français c'étaient là des troupes
réglées... Les Brabançons sont des bandits, comme
Cartouche et Schinderhannes. Aux armes Hollan
dais aux armes
Le général Cort-Heiligers est chargé d'orga
niser la levée en masse dans toute l'étendue de la
Hollande.
Les Belges ont pénétré dans le Brabant-Sep-
tentrional au nombre de' 4 5oo et ont planté
le drapeau tricolore Putters et Blàdel. On"
emploie tous les moyens possibles sur les frontiè
res du Brabant-Septentrional pour organiser des
colonnes mobiles et des gardes civiques, afin do
garantir ce pays des incursions des Belges.
Le lieutenant-général van Geen a adressé
Bréda, une proclamation ses troupes, dans
laquelle il leur rappelle les cruautés exercées
Îiar les Belges contre les soldats hollandaiset
es exhorte défendre pied pied le territoire
de la patrie'.ll
Le général baron Chassé a adressé l'ordre du
jour suivant l'escadre stationnée devant An
vers -
k Héros de mer la journée du 27 octobre m'a
prouvé que le sang, héroïque de vos ancêtres
coule en abondance dans vos veines!-votre con
duite a été exemplairevous avez combattu
avec le courage du Lion et convaincu ces An-
versois que vous sacrifiez corps et vie pour S.
M., et que vous défendiez ses droits jusqu'à la
dernière extrémité. Je suis extrêmement satisfait
de votre conduite et j'en donnerai connaissante
au roi. Je compte pour la suite sur votre constance
et votre courage et puisque chacun remplit son
devoir, j'ose d'avance vous assurer la victoire
Quartier-général dans la citadelle d'Anvers,
■le 2 novembre i85o.
On lit ce qni suit dans un journal -
a Le blocus de nos ports, par la situation na
vale hollandaise, s'exécute avec la plus grande ri
gueur. Le 16 midi, le paquebot anglais et un ba
teau pêcheur parurent devant Ostende; les deux
