JOURNAL DYPRES,
iciano e\~ ^Colauad.
au
Pï° 1288. XIVme Année.
L'ABONNEMENT
JOURNAL DYPRES
Est, pour la ville et son arrondissement,
(1. s-75, P.-B., par trimestre; et 3 il.,
pour toute la Belgique franc de port,
par la poste.
INSERTIONS.
Prix 8 cents par ligne; et toutes cel
les en dessous de 7 lignes se paient
5o cents.
Samedi, 4 DéferaiS3o.
OUVERTURE
iES PORTES DE LA VILLE.
Du i au 16 Décembre, 6 172 h.
FERMETURE
DES PORTES DE LA VILLE.
Du 1 au 16 Décembre, 5 heures.
0* oCltlcjllO
INTERIEUR.
BELGIQUE.
Y près4 décembre.
L'épouse du Sieur van der Ghote bou
langer en cette ville, vient d'accoucber d'un dou
zième enfant mâle. Cette heureuse fécondité
rare, d'ailleurs, par sa successivelé (12 garçons
de suite mérite, ce nous semble, une men
tion particulière. Les époux van der Ghote
pour peu que cela continue, aurontexlraor-
dinairement bien mérité de la Patrie. C'est le
cas de leur accorder encore une récompense ou
distinction nationale; et, de là, l'on peut in
férer que Fauteur de la Mégalao thropogéné-
sie n'a pas, tout fait, bâti son système sur
de vagues hypothèses.
- Une lettre adressée un fonctionnaire pu
blic de celte ville par un autre fonctionnaire
porte ce qui suit
La Campine est ravagée et parcourue en
tout sens par des colonnes mobiles ennemies
Brée a été pillée de fond en comble. Ce qu'on
n'a pu emporter a été détruit; les grains non
battus ont servi de litière aux chevaux. Belle
observation de l'armistice
- On écrit de Namur1" décembre
Un bataillon d'infanterie part aujourd'hui
pour Liège; c'est déjà le second bataillon qui
sort de Namur; un troisième partira sous très-
peu de jours pour Louvain deux autres sout
prêts marcher contre l'ennemi.
Ces résultats sont extrêmement satisfaisais,
ils font l'éloge du brave général Daywaille et
des officiers qui secondent son zèle et ses excel
lentes intentions.
- Le Journal de Genève aunonce qu'il rè
gne de l'agitation sur quelques points de la
Suisse.
- Des lettres de Naples du 9 novembre
portent
Un des premiers actes du nouveau roi des
Deux-Siciles fait connaître la liaule idée qu'il
a de la bravoure de l'armée napolitaine, par qui
il veut être exclusivemeut gardé. S. M. refuse
de maintenir les capitulations pour les régimens
suisses, faites par le dernier gouvernement,
et qui expirent de droit par la mort de son au
guste père François I«r. Il a surtout fait con-
tremander l'ordre récemment doDné de joindre
le régiment de Salis aux troupes helvétiques
stationnées dans ses états. Ferdinand II neveut
pas agraver la détresse du trésor public par
une solde richement payée des soldats étran
gers. Cette détermination du jeune monarque
reçoit ici l'approbation générale.
- On s'attendait aujourd'hui une commu
nication de M. le président du couseil sur les
affaires de Belgique et les mesures que peuvent
commander la sûreté et la dignité de notre
France. Il paraît qu'à la suite du conseil qui est
tenu avant la séance on n'avait pas suffisam
ment arrêté toutes les bases de la communica
tion et qu'il en sera de nouveau délibéré.
Journaux français.)
- On lit dans le Courrier Français Veu
lent-ils que ga recommence? Eh bien soit! et
que le sang qui doit couler retombe sur leurs
têtes. Ouisi les Tois écoutent ces apôtres de
désordre et de guerre civile s'ils prennent no
tre modération pour de la peurs'ils ne son
gent pas que derrière notre armée est debout
une population de 32 millions d'hommes, nous
irons la frontière comme nos pères, chantant
l'hymne deg3, prêts mourir aussi pour la
bonne vieille cause des nations. Nous tiendrons
d'uûe main la branche d'olivier pour les peu
ples, et de l'autre cette épée qui brise les trônes
et disperse jusqu'à leurs cendres. Et malheur
alors ceux qui voudraient par de vils com
plots et de basses intriguesarrêter l'élan na
tional. Il y a entre eux et nous de tristes sou
venirs, et les nations n'oublient pas le mal
qu'on leur a fait.
- L'attention de notre publie est toujours fi
xée sur les résultats des conférences de Lon
dres relatives aux affaires belges. On apprend
que les cinq grandes puissances sout d'accord
sur la question principaleet pour ce qui re
garde la position particulière du grand-duché
de Luxembourg comme étal de la fédération
allemande la France qui a ilérativement pro
mis de tenir comme sacrés tons les traités sur
lesquels repose le système1 politique actuel de
l'Europe a pleinement reconnu les droits de
cette fédération et s'est sans réserve déclarée
dans le sens du maintien de ces droits. Outre
le prince EsterhazyM. de Wassemberg, am
bassadeur d'Autriche la cour des Pays-Bas,
prendra part aux conférences de Londres.
Gazette Universelle.
- Comme les affaires politiques paraissent
s'embrouiller de plusen plus et qu'une lutte gé
nérale n'est pas improbable il n'est peut-être
pas sans intérêt de donner quelques délails sur
les forces militaires de la monarchie prussienne.
La monarchie compte viDgl-huit forteresses.
En définitive, l'armée de ligne est de 96,000
hommes, la garde de 14,600, les troupes de
garnison de 5,000 hommes la réserve de
5o,ooola gendarmerie de 2,000, la lundwehr
de 36o,ooo total général 529,600.
- La continuation de la paix dépendra des
négociations de Londres, et de l'attitude du
gouvernement français. On sait que le roi des
Français et ceux qui jusqu'à présent ont été ses
conseillers ne demandent, il est vraiqu'à con
tinuer être en bonne intelligence avec les puis
sances étrangères et pour autant que cela dé
pend d'eux les insurgés belges dont l'entre
prise compromet le plus les relations pacifiques
et même le repos de la France n'ont point de
secours attendre de ce gouvernement. Il n'y
a que la faiblesse de ce gouvernement, peine
établi, quidans ce momentfasse craindre que
la nation qui l'a créé, et chez laquelle il règne
encore tant d'intérêts divergens,avec tant d'élé-
tnens dangereux, ne puisse le contraindre d'ac
cueillir les Belges dès que les puissances dé
clareraient nécessaires une intervention armée
dans leurs affaires.
- La lettre de l'empereur de Russie au roi
de France fait faire au Nationalentre autres,
les réflexions suivantes
Après la lettre de l'empereur de Russie au
roi des Français il n'y a plus rien dire sur la
manière dont notre révolution a été accueillie
dans le cabinet de Saint-Pétersbourg. Il n'est
pas besoin non plus de demander quel langage
avait été tenu par le dernier ministère envers
cette cour. Il est trop évident que nous
avions raison lorsqu'étanl bier» éloignés de soup
çonner l'existence d'une pareille pièce mais
soupçonnant l'indigne langage qu'on faisait
parler la Franoe, nous disions On ne no
tifie point aux cabinents étrangers l'avènement
de Louis-Philippe ou leur demande grâce
pour sa glorieuse acceptation du titre de roi
des Français.
Louis XIV avant l'immortelle journée de
Denain écrivait Villars
Si vous êtes battu, je traverserai Paris avec
les infâmes propositions de nos ennemis la
main et la nation française me suivra.» Louis
XIV connaissait le caractère français par un
noble côté. Sila lettre de l'autocrate russe
la main Louis-Philippe appelait aujourd'hui
la France soutenir l'honneur du trône élevé
de ses mains, un million de soldats se lèveraient
sa voix chacun croirait avoir venger un
affront personuel,