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Mercredi, 8 Dde., i83o.
JOURNAL D'YPRES*
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N° 1289. XIV"14 ANNÉE.
JOURNAL DYPRES
tciaito eu
L'ABONNEMENT
INTERIEUR.
BELGIQUE.
OUVERTURE
DES PORTES DE LA VILLE.
Du i au 16 Décembre, 6 1/2 h.
FERMETURE
DES PORTES DE LA VILLE.
Du 1 au 16 Décembre, 5 heures.
Est, pour la ville et son arrondissement,
fl. a-73, P.-B., par trimestre; et 5 fl.,
pour toute la Belgique, franc déport,
par la poste.
INSERTIONS.
Prix 8 cents par ligne; et toutes cel
les en dessous de 7 lignes se paient
5o cents.
Y près g décembre.
- On lit dans le Sun
Le congrès national de la Belgique a décla
ré que la famille des Nassau serait exclue du
trône. Que dira mainienaut le roi de Hollande?
Son entêtement et sa crauté ont enfin reçu leur
Êrix. 11 peut invoquer et réinvoquer ses alliés,
épondront-ils ses prières? Nous pensons
qu'ils ne le feront pas sans la persuasion de
l'Angleterreet l'Angleterre a aujourd'hui un
ministère vraiment anglais pour diriger sa po
litique extérieure et racheter son honneur. Les
bruits de guerre sont par conséquent des fables
inventées dans des vues d'agiotage.
- Lord Pousonby, beau-frère de lord Grey,
qui a été chaTgé d'une mission au Brésilva
remplacer Bruxelles M. Cartwright, envoyé
d'Angleterre auprès du congrès belge. M.)
- Malgré les vives représentations du géné
ral Delortil paraît que l'ordre de livrer les
réfugiés piémontais lui a été réitéré par le mi
nistre de la guerre; on nous assure qu'il a écrit
de nouveau en leur faveur au gouvernement.
- On mande de Bayonne, 18 novembre:
L'émigration des Français en Espagne ne
discontinue pas: tous les jours traversent notre
ville trois ou quatre olliciers de l'ex-garde
royale et quelques jésuitesmais pas un soldat.
«On écrit de Bilbao, que la garnison de
cette place va être renforcée de i,5oo hommes.»
- Les journaux ont publié hier et aujourd'
hui les deux interrogatoires les ex-ministres.
Comme les mêmes demandes ont peu près été
faites aux quatre accusés, leurs diverses ré
ponses chaque point ont été réunis.
- On écrit de Gatid 4 décembre
Lu 15edivision d'infanterie est arrivée hier
en cette ville. Son ex-colonelM. le comte de
Cens, a été nommé récemment chevalier de
'ordre de Guillaume.
Le roi de Hollande a aussi nommé le colonel
estombegénéral-major et commandant pro-
incial de Zélande.
La ville de l'Ecluse a reçu une forte garnison
hollandaiseet a été déclarée eu état de siège.
Gazette van Gend.
Depuis quelques jours notre ville est attristée
par des faillites qui de jour en jour deviennent
alheureuseraent plus nombreuses.
- Le 4> onze heures, a eu lieu l'église de
SS. Michel et Gudule Bruxelles le service
funèbre en mémoire des braves morts dans les
derniers combats. Les autoritéstant civiles
que militairess'y sont rendues dans l'ordre in
diqué par le programme. A une heure, le service
étant terminé le cortège s'est porté sur la
Place des Martyrs, où M. Surlet de Chokier
président du congrès, a posé la première pierre
du monument qui va s'y élever. Il a prononcé
l'allocution suivante:
- Ombres magnanimes vies guerriers morts en
combattant pour la liberté, recevez les homma
ges de la patrie reconnaissante. Le souvenir de
votre dévouement se perpétuera jamais; il ar
rivera de génération en génération dans le cœur
des Belges, et sera plus durable que le monu
ment que nous élevons aujourd'hui votre
gloire. L'histoire transmettra vos noms et vos
actions la postérité la plus reculée, aura peine
croire l'héroïque résistance que vons avez
opposée l'ennemi, forcé par votre intreprédité
une honteuse retraite. Eh comment pour
rait-elle y croire, puisque la géuération pré
sente témoin elle-même de ces hauts faits,
doute presque d< leur réalité
Omhresdesbiavcsqui ont versé leur sang
pour conquérir et assurer nos libertés! tournez
vos regards vers noire chère patrie; allumez
dans le cœur de nos jennes défenseurs le feu sa
cré de l'amour de la gloire, et que, marchant
sur vos traces, ils consolident par leur courage
et leurs vutuseeque vous avez si glorieusement
commencé!
Une médaille en bronze a été frappée celte
occasion. La face présente uu moumnent funè
bre avec cette légende: Dulce et décorum pro
a patri mon. Il est doux el glorieux de
mourir pour la patrie.
Le revers porte une longne inscription laliue
dont voici la traduction littérale
Le joug batave est secoué, A Gendehien, S.
van de Weyer, comte Félix de Mérode Ch.
Rogier, baron Vanderlinden d'Hooghvorst,
Joily, J. de Coppin J. Vanderlinden gouver
nent en Belgique, E.-L. Surlet de Chokier,
président du congrès, a posé la première pierre
d'un monument consacré par la reconnaissance
publique l'éternelle mémoire des martyis de
la liberté, le 4 décembre i83o.
Par les soins d'Isidore Plaisant, administra
teur-général de la sûreté publique.
- - Le Mercure Weitphalien donne l'article
suivant comme étant parvenu d'une source
authentique
La conférence des cinq grandes puissances
Londressur la déclaration du gouverne
ment provisoire de la Belgique du 10 novembre,
a renvoyé Bruxelles, messieurs Cartwright et
Bresson pour y faire les ouveitures qui sui
vent
i° L'interprétation arbitraire de la ligne de
démarcation proposée entre les troupes belh-
gérentes, ne saurait nullement être acceptée S.
M. le roi des Pays-Bas doit occuper l'ancienne
frontière du ci-devant état souverain de Hol
lande telle qu'elle existait jusqu'au 3o mai
i8i4>
2® Pendant la durée de l'armistice et des né
gociations sur les stipulations politiques futu
res cette ligne restera celle de la séparation des
troupes belligérantes il sera pourtant fait une
convention sur la communication de points
isoléset les désirs de S. M. le roi des Pays-Bas
y serviront principalement de base. Des com
missaires belges et hollandais, auxquels pour
rait être joint un ofiieier des puissances alliées
seront chargés de cette besogne.
3° L'exclusion du grand-duché de Luxem
bourg qui n'arien de commun avec la Belgique
sera formellement prononcée.
4° L'évacuation de la citadelle d'Anvers De
se fera que quand la ligue de l'armistice sera
réglée de l'assentiment réciproque.
5® La durée de l'armistice ue saurait être
prescrite, puisqu'il s'entend de soi-même qu'il
ne pourrait cesser qu'avec le çonsentement des
grandes puissances et que la partie qui se per
mettrait do le rompre agirait hostilement
contre ces puisiances.
6® MM. Cartwright et Bresson sont char
gés de faire, Bruxelles, des démarches rela
tives aux prisonniers de guerre.
- M. le général Niellon vient d'écrire do
Turnhout au commandant en chef qu'il avait
besoin d'uu peu de cavalerie et de quelques
pièces d artillerie pour opérer avantageusement
dans sa position en cas que les hostilités
soient reprises. Nous engageons sérieusement
l'administration delà guerre faire droit aux
iéclamalions de ce genre qui pourraient lui
parvenir des divers points occupés par nos
troupes. Si l'armée hollandaise se recrute de
Suisseset met profil pour se réorganiser la
suspension d'armes qu'elle n'observe cepen
dant qu'à deminous devons de notre côté
montrer plus d'activité el d'énergie.
La guerre n'est pas finie avec la Hollande.
Notre opinion même quelle ue tardera pas
