AUTRICHE. A M. l'Éditeur du Propagateur. puissances dont nous venons de parler. Les Belges ont peut-être calculé que, Lien qu'il pût être très-désagréable au gouvernement français de se voir forcé la guerre pour une question aussi insignificative que celle de sa voir si A ou B serait investi du litre du roi de la lîelgique, si le territoire belge était envahi il faudrait absolument que les Français le défen dissent. Certes, nous De douions pas que les Français ne le fissent» En effet, la France a posé ce principe franc et intelligible; elle n'in terviendra pas dans les affaires de la Belgique; «lie rejettera même toutes les offres que pour raient faire les Belges d'une réunion de leur pays sonlérritoire; mais elle ne souffrira pas que d'autres puissances interviennent. Malheu reusement ii est clair aujourd'hui qu'elle re garde cette intervention comme inévitable. Quoique la guerre eût pu être évitée pour le présent par quelque abnégation de leur haine de la part des Belgeson aurait vu commencer tôt ou lard la grande lutte entre les gouverne- mens despotiques et les états constitutionnels du continent, et il n'y a rien craindre pour le résultat, si elle commence maintenant. Dans une telle guerre, l'Angleterre n'a en ce moment au cun motif d'intervenir mais si elle était par la suite dans le cas d'y prendre part, ce ne serait certainement pas pour assister les puissances demi-barbares qui prétendraient s'arroger le droit d'arbitres suprêmes dans les affaires des nations de l'Europe occidentale, et qui vou draient intervenir pour modérer notre réforme parlementaire. La certitude que la Russie et l'Autriche doivent avoir acquise, d'après ce qui vient d'arriver chez nous, quedans aucun cas l'Angleterre ne secondera leurs projets pourra contribuer les faire hésiter. La ma nière dont nos nouveaux ministre se sont pro noncés a donné au crédit public une solidité qu'il ne pourrait avoir si l'on avait la croyance que la guerre est au moment d'éclater sur le continent. D'un autre côté, nous ferons remar quer que les mouvemens militaires en Russie sont de beaucoup antérieurs notre change ment de ministère et ont commencé une épo que oit l'on ne pouvait prévoir un tel événér ment. (Globe) - Une communication officielle relative aux mouvemens militaires extraordinaire en Russie, a été faite, vendredi dernier, au gouvernement provisoire Bruxelleset a été ensuite trans mise au secrétaire d'état pour les affaires étran gères dans ce pays-ci. - Uu couseil de cabinet a été tenu le 28 nov., 4 heures, l'hôtel des affaires étrangères. Tous les ministres étaient présens. On dit qu'il s'y est agi de savoir si l'on devait cesser ou continuer les négociations relatives la Belgi que et que le résultat de la délibération a été que l'on commuerait. - Le duc de Wellington a toujours le plai sir d'apprendre que la populace en Angleterre et eu Irlande s'amuse le brûler en effigie. Sir Robert Peel partage depuis peu cet honneur. - Le. duc de Wellington aeu le 27 novembre, une entrevue avec le roi. - Une lettre de Paris annonce que la France ne reconnaîtra pas don Miguel, (Courrier.) - Les bruits alarmans de guerre qui nous sont pai venus, du continent, n'ont poim affecté nos fonds, parce qu'on n'y ajoute aucune foi. PRUSSE. Berlin29 novembre. La première démarche du protocole de Lon dres pour la pacification de la Belgique acausé une sensatiou favorable dans notre public. Le dernier discours de M. Bignonla chambre des députés de France, a aussi été accueilli avec intérêt; ses assurances ds paix et l'expression de respect envers les gouvernemens étrangers et les traités politiques font grand honneur l'orateur. Ce qu'il dit de la loyale sagesse de la Prusse doit flatter nos oreillesen ce que ce n'est que la reconnaissance de la marche régu lière et modérée de notre gouvernement. D'a près ces antécédens, ou se demande partout si nous continuerons nos armemeus La réponse est que nos mesures militaires, particulière ment nécessaires dans le voisinage de la Belgi que ne peuvent être généralement considérées comme un armement de guerre n'ayant ni un tel caractère ni une telle étendue qu'ils exci tent la jalousie d'aucune puissance; ce sont sim plement des mesures de sûreté,que les circon stances graves actuelles suggèrent tout état. Les journaux français parlent de notre situa tion intérieure sans connaissance des faits; les croire, nous sommes la veille d'avoir une constitution; nousdoutons cependant que même nos ultra-libéraux la désirent les plus sensés sont d'avis que de sages institutions valent mieux qu'une forme extérieure. Puissions-nous voir se maintenir et se développer ce doot nous jouissons maintenant,c'est ce que nous pouvons désirer de mieux. Gaz. Univ. Viennes 4 novembre. C'est hier que nous avons appris le contenu du protocole de Londres du 4 de ce mois relatif aux affaires de la Belgique. La réponse qu'y a faite le gouvernement provisoire pour la cessation des hostilités, a causé ici la sensa tion la pins tranquillisanteet ne laisse pres que plus de doute sur une issue favorable dece conflit important dont l'esprit de parti a tiré tant d'avantages. Les fonds publics qui la nouvelle delà marche des troupes russes avaient fléchise sont relevés hieret encore d'avan tage aujourd'hui que l'Observateur Autri chien publie le protocole des conférences de Londres et les derniers rapports de la Belgique. Gazette Universelle. CORRESPONDANCE. Vprès, 6 décembre. Monsieur l'Editeur Votre n° 1288d'avant-hiersamedicon tient un article Utilité publique.-Sécurité auquelsans doute les amis de l'ordre et de la tranquillité s'empresseront d'applaudir. Ce pendant, quelque bonnes que soient vos vues, ii n'estmalheureusementque trop vrai que les révolutions, que les guerres qui, d'ordi naire en sont les inévitables suites appor tent, de tonte nécessité, avec elles, 1e malaise la stagnation etc.idont vous nous retracez, si philanlhropiquementie triste tableau et nous présagez les conséquencessinon immi nentes au moins possiblesprobables même. De cet état de malaise de stagnation dé coulent, Monsieur l'Editeur, de bien sombres, mais de bien réelles vérités Je ne viens pas embouchericila trompette du prophète Jërémie,ni mettre Ypre.sen parallèle avec Jérusalem. Je vous ferai, seulement, obser ver que ce que vous proposez c'est dire l'entreprise de travaux publics etc. comme remède nos mauxest préci sément cela même que dans des temps semblables ceux où nous trouvons, il est presque sans exemple que l'on ait vu s'exécu ter.... Je ne conclus pas de là que la chose soit impossible mais mon avisje la crois hérissée de tant d'obstacles et de difficultés, pé chant, d'ailleurs, tellement par sa base, qu'elle est de nature y faire songerdeux loisaux plus entreprenans et persévérans administrateurs ou philanthropes qui fussent jamais.... Vos inteulious n'en sont pas moins louables vos vues moins larges humaiues, généreuses.... Mais les révolutionsqui régé nèrent les peuplesenfantent aussi la guerre et toutes ses conséquences. La guerre est un fléau.... C'est donc l'énergieau courage, au dévouementau patriotisme de toutes les classes a se développers'enflammer, s'u nir en faisceau commun selon les besoins du moment. Ou doit, en acceptant, en réalisant un bienfait immensel'affranchissement et 1 indépendance de la patrieaccepter, réaliser aussitout la foisles sacrifices que ce grand-œuvre national pourrait imposer tous les citoyens d'une même patrie.... Ce qui ne signifie pas, cependantque l'on ne doive par devoir et par urgence dans des cas ex traordinaires recourir des moyens extra ordinaires pour procurer du TRAVAIL et du PAIN aux classes inférieures de la société.. Et ces moyensqnels sont-ils - Quels ils sont Vous les avez, en partie indiqués dans votre avant-dernier n* 1287), rubrique Ypres où je renvoie pour ne pas rendre plus loDgue une lettre quidéjàn'est que trop prolixe. - Il faut espérer que l'on avisera aux expédiens les plus propreset les moins oné reux pour la population; c'est dire: - que l'on puisera la source même et que l'on af fectera au secours des indigensles deniers légués et consacrés aux pauvresetc.etc. EnGn, il y asans doute, quelques travaux urbains ou communaux en arrière? Ceux-là par exemple, sur une échelle moins grande, et restreints dans le cercle étroit de quelque localité, n'exigeraient point de longs et vastes projetsetc.que les vicissitudes du sort pourraient venir eDtraverfaire avorter même. Et l'on en serait pour les frais. - C'est aux administrations se consulterobvier au mal etpuiscomme vous le faites déduire de votre conclusionavec du dévouement la chose publique une ferme volonté de bien faire, et, sur-tout, delà loyauté et du dé sintéressement, il y a toujourscomme le dit le vieux adageremède toutfors la mort. Agréezetc. Votre abonné, Y"". 178. A vendre ou louer, pour entrer de suite en jouissanceune Maison avec cave spacieuse et grand jardinsituée marché aux bêtes en la ville d'Ypresdernièrement occu pée par Peeren. S'adresser au Notaire Vandermeersch. 17g. Mercredi 33 décembre i83o onze heures du matin dans la sacristie de l'Eglise succursale de S'-Jacques Ypres, location publique de la perception du prix des chaises dans ladite Eglise pendant l'année i83i. j Ypres. Imprimerie de R. G AMB ART-MORTIERLibraire sur la Grande-Place, yis vis de l'Hôtel de Ville,

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Le Propagateur (1818-1871) | 1830 | | pagina 4