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Chambhe des Députés.
distance de Bois-le-Duc, et provenant du duc
de Montmorency.
5° La commariderie de Gémertsouverai
neté de l'ordre teulonique qui comprenait le
bourg de Gémert et deux villages.
6° La seigneurie de Boxmeorprès delà
Meuse avec le bourg de ce nom et trois vil
lages, dont la souveraineté appartenait la
maison de Hobcnzollern Sigmariugen.
70 Le marquisat de Bergen-op-Zooru ap-
appai tenant l'électeur palatin qui la vé
rité n'y exerçait pas la souveraineté, mais
y jouissait du droit de nommer les magistrats,
etc.et du domaine utile.
8° La France céda en outre toutes les pos
sessions des souverains étrangersdes corps
religieux de la Belgique et des émigrés, situées
r aa; les ancieuues Provinces-Unies qui
comme on sait, étaient très-considérables.
Le gouvernement hollandais est resté en pos
session de toutes ces propriétés.
J. des Flandres
- Il vient de paraître deux journaux l'un
Bruxelles intitulé Méphistophèlés l'autre
Liège sons le nom de VIndustrie.
- Par airôié du 3o décembre il a été décidé
que les professeurs de chaque faculté suppri
mée Liège Gand et a Louvain qui se
trouvent sur les lieux en nombre suffisant pour
recevoir les examens de candidatsont auto
risés se réunir pour examiner les éludians
des armées scholaires précédentes qui auront
déjà accompli les conditions requises cet
ellelet leur conférer le grade de candidat.
Les élèves qui par l'absence de professeurs
qui ont abandonné le pays, ne pourraient se
procurer les attestations ou certificats d'usage,
pour être admis l'exameu sont dispensés de
les produire.
- Les membres des états-députés du Luxem-
bourg, qui n'on? pas adhéré au gouvernement*
provisoiresont révoqués. Il sera pourvu
leur remplacement sur une liste double de can
didats présentés par le gouverneur de la pro
vince et les candidats serontautant que pos-
blechoisis parmi les membi'es des élais-
piovinciaux du Luxembourg.
Bruxelles 4 janvier.
M. Cartwrigt est arrivé le 21 Francfort.
- Un journal de celte vtfie annonce que le
prince Léopold.se rendant de Londres Paris,
est arrivé Calais.
- M. Vanderdussen de Keslergat, ex-bour-
mesire delà comno de Molenbeke-S1-Jeanlez
Bruxelles, vient de recevoir du conseil commu
nal une médaille d'or en reconnaissance de ses
éminens services pendant les dix ariuées de son
administration.- Voilà la seule récompense que
devraient obtenir les magistrats municipaux qui
s'en seraient rendus dignes.
- Le Journal des Flandres rapporte que
les Hollandais sortis dimanche dernier au
nombre de 46 d'Oostbourg, avaient amené
prisonniers plusieurs habitans d'Eede, pour
avoir fait partie de l'expédition d'Oostbourg.
Un de ces malheureux, arrêté Ste- Croixprès
d'Aerdeubourg, serait mort d'inanition dans son
cachot.
- On lit dans la Gazette d'État de Berlin,
sous la rubrique de La Haie, 21 décembre:
«L'armée hollandaise, près de Biéda, est
forte de 12,000 hommes et doit ètrfTportée
16,000. Il y a peine 3oo malades. L'infante
rie va recevoir une nouvelle organisation.
- On écrit de Berlin, 19 décembre: «Le
gçànd engagement entre les Russes et les Po
lonais aura probablement lieu près de Varsovie
vers la fin de février. On ne sait rien de nou-
veau de l'armée lithuanienne qui compte vingt
mille hommes de cavalerie polonaise. De notre
côté, la plus stricte neutralité sera observée,
mais aussi toute attaque contre nos frontières
sera repoussée vigoureusement.
- On écrit de Pétersbourg, 10 décembre:
La guerre est déciaiée la Pologne, et si ses
habitans ne se hâtent de se soumettre, iis seront
exposés un sévère châiiment, L'aimée sera
commandée par le géuéral Diebitsch jusqu'à
l'arrivée de l'empereur. Les opérations com
menceront dès que 160,000 hommes seront
concentrés. La conduite du grand-duc, impar
faitement connue ici la vérité, est blâmée de
quelques personnes.
- La diète de Hongrie s'est close le 20 dé
cembre.
Envers 3 Janvier.
Ori nous assure que tous les habitans de la
Tête de Flandre ont reçu de l'autorité militaire
hollandaise l'ordre de déloger eu masse et met
tre leurs maisons la disposition des troupes.
On prétend que cette mesure arbitraire est
dictée par le besoin de réunir les soldats et de
des retirer des forts en général trop humides
pour les loger. Il ne resterait désormais dans
ces forts qu'ur.e garde qui serait relevée toutes
les vingt-quatre heures.
Le bateau vapeur de Zéeuw est arrivé
aujourd'hui midi il est allé amarrer près de
la citadelle.
Tjne personne arrivée La Haie nous man
de que le public qui fréquente le théâtre y a
demandé l'autre jour, grands ctis, la Muette
de Portici. Le gouvernementpour éviter de
se rendre ce désir, engagea la première chan
teuse se dire malade. Le public ne fut pas du
pe de cette ruse et il fallutbon gré malgré
que la piece fut jouéece qui eut lieu. Les pas»
sages les plus sailjans furent accueillis avec
transit. Depuis ce jour uu bâtiment est
mouillé Scheveningen pour servir de retraite
au roi Guillaume, eu cas d'événement. Les Hol
landais pensent sérieusement rétablir le siad-
houdèr, et l'on nous assure que M. van Maanen
ne manque pas de chances pour tenir celle di-
guilé. La princesse d'Orange et ses eufans sont,
pour ainsi dire, gardés vue.
Ou assure que S. A. R. le prince d'Orange
s'est désisté de tous ses droits la couronne de
Hollande, et que l'Angleterre lui a conféré le
titre de duc de Hanovre.
FRANCE.
Paris t 3 janvier.
Le 3o décembre M. Gendebieuenvoyé du
gouvernement belge, a eu l'honneur d'être reçu
par le roi. 11 a été présenté S. M. par M. le
ministre des affaires étrangères. L'audience a
duré trois quarts d'heure.
- On attend au premier jour Paris M. le
comte de Cellesnommé ambassadeur de la
Belgique la cour de France. M. Rogier est
premier secrétaire d'ambassade. M. Vanderlin
den membre du comité belge et chirurgien-
major de la 6° légion de la garde nationale pa
risienne, est nommé médecin de l'ambassadeq 1)
- Le général Mathieu Dumas a donné sa
démission d'inspecteur-généi al des gardes na
tionales ainsi que MM. Victor de Tracy, Im-
bertBeilet et Moreau attachés l'état-ma-
jor-géuéral.
- La garde nationale de Mortagne (Orne) a
fait au roi l'occasion de la démission du gé
néral Lafayeue une adresse qui se termine
ainsi
Sa démission du commandement des gardes
nationales de France est un sujet de deuil pour
la patrie. Admirateurs passionnés du vétéran de
la liberté nous avons voulu être des premiers
vous dire la peine générale causée par sa re
traite odieusement provoquée d'autant plus
empressés vous exprimer notre douleur que
nous la croyons partagée par le roi-citoyen.
- Les ex-ministres Polignac Peyronnet
0 Nous croyons que M. Vanderlinden est frère
de M. Vanderlinden secrétaire du gouvernement
provisoire.
Cbantelauze et Guernon-Ranvillejont été trans
férés au château de Ham. Plusieurs voituresàt^
telées dejebevaux de poste sont vernies les pren
dre Vincennes le 29, dix heures du soir j
dans les voitures se trouvaienlMM. le lieuteuanl-
colont 1 Delpiec nommé commandant du fort
de Ham; Lavocat, lieuienanl-c°l0nel de la garde
nationale de Paiis Guiboul, chef d'escadron
officier d'ordonnance du ministère de la guerre,
et un officier supérieur de la garde nationale.
M. le général Dauménil a fait la remise des
prisonniers M. le lieutenant-colonel Delpiec
aussitôt MM. Polignac et Chantelauze sont mon
tés dans la première voilureet avec eux le
lieutenant-colonel Delpiec et le colonel Lavo
cat. La seconde reçut MM. Peyronuet et Guer-
non-Ranville avec les deux autres officiers su
périeurs chargés de les accompagner jusqu'à
leur destination L'eecorte élan composée de
deux escadrons des hussards d'Orléans qui
furent relevés entre la Villetteet le Bourget par
deux escadrons du 8* de chasseurs des déta-
chemens étaient ainsi échelonnés sut la route
jusqu'au fort de Ham où les prisonniers ont
dû arriver le 3o vers midi.
Dans le trajet que firent les voitures dans Pa
ris pour se rendre Vincennesun homme se
glissa, sans être remarqué, sur le siège qui était
dernière une des voitures. On le prit d'abord
pour le domestique d'un des officiers chargés
d'accompagner les prisonniers. Ce ne fui qu'à
Vincennes que l'on reconnut qu'il leur était
étranger on le fit aussitôt arrêter et enfermer.
11 était porteur de plusieurs lettres.
On a remarqué que Peyronnet et Guernou-
Rauviile montraient beaucoup d'éloignement
pour Polignac. Chantelauze est le seul qui pa
raisse pouvoir le supdorter. Aussi est-ce le
seul qui ait voulu se tiouver dans la même voi
lure que l'ex-président du conseil.
On a reçu le 3o au soir la nouvelle que les
ex-ministres étaient arrivés leur destination.
- Si du côté de l'Espagne tout prend uu as
pect guerrier et notamment vers Béra, ou t&ut
est converti en redoutesmême les couvens de
moines, la France ne reste point en arrière sous
le rapports des mesures de précautiou qui doi
vent concourir l'indépendance du territoire.
De nombreux approvisionnerions arrivent de
l'intérieur sur la frontière, et l'on s'occupe,
avec la plus grande activité de mettre Bayon-
nesur un pied de défense respectable. Il s'agit
aussi de fortifier tous les points des déparie-
mens du midi qui pourraient arrêter l'ennemi
et de le faire repentir de sa témérité s'il osait
fouler le sol de la patrie.
La nomination du général Ilarispe a doublé
le patriotique courage des Basques partout
ils s'arment en regrettant que l'état de maladie
de ce chef courageux le prive momentanément
d'inspecter la frontière et de donner aux tra
vaux le degré d'activité que les circonstances
peuvent exiger
- On écrit de Bayonne 21 décembre:
M. d'Harcourlambassadeur de France
Madrid est arrivé avant-hier dans notre ville
venant de Paris On croit qu'il attendra ici de
nouveaux ordres avam d'entrer en Espagne.
- M. Alexandre Wielopolskichargé d'une
mission par le dictateur de la Pologne, vient
d'arriver ici de Varsovie d'où il est parti le
12 décembre. Ce n'est que déguisé en s'expo-
sant aux plus grands dangers, et en faisant un
long détourqu'il est parvenu traverser les
états limithiopes delà Pologne, et pénétrer
en France. Const.
Séance du 3o décembre.
ta séance d'hier a été remplie par plusieurs
discours sur la situation de la France.
M. Mauguinentre autres, a blâmé la con
duite du gouvernement dans les dernières cir-