.Toute la nuit le cauou groudait dans la direc tion de Meerssen on voit de notre position le feu des canons de Maestricht. Politique - M. Constantin Rodenbach est l'homme aux grandes manœuvres, aux coups de parti; il saisit l'opportunité" merveille: vpyez avec quelle tactique et quelle promptitude il a dans le principe emporté l'exclusion des, Nassau. Aujourd'hui que le parti du piince d'Orange Renfle et s'arrondit pins que jamais, il est ur gent d'agir et de faire sortir les conséquences de la proscription. Il est bien décidé qu'aucun souverain ni aucun membre d'une faucille sou veraine de l'Europe ne voudra en ce moment du trôné de la Belgique; vîle, mettons la main l'œuvre, se dit M. Rodenbach, il n'y a pas de temps perdre. Eh! qu'importe que la consti tution soit achevée; nous avons des geus qui saisiront lè sceptre tout prix.... O Belgique! patrie! Vrai Patriote. Les nouvelles de Vienne du 3 a de ce mois sent très Curieuses. L'Autriche arme de tous côtés les troupes qui se trouvent depuis long temps en Italie, et celles qui y ont été atta chées depuis peu y resteront en corps d'ob servation mais toutes 1rs autres forces de l'empire et celles de la Hoogiie dont on peut disposer, vont se réunir dans la Gallicie el autres provinces frontières de la Pologne. Par là on veut en même temps imposer aux Polonais et réprimer les fermentations qui se sont manifestées Lemberg et dans d'autres provinces ci-devaut polonaises. Le gouverneur de GallicieM. le prince de Lobkowitz a reçu du prince de Metternich des pouvoirs absolus. Il concentrera le pouvoir militaire et le pouvoir civil. - Parmi les causes personnelles toujours mêlées aux causes politiques qui ont amené le mouvement de Pologne, on cite le trait de cruauté du grand duc Constantin qui, l'année dernièrefrappa de ses propres mains une pauvre femme qui se trouvait sur le chemin de ses soldats lors d'une revue. Cette bruta lité avait fait une profonde impression sur le public. Les manières rudes du Czarévvitsch et la froideur que l'empereur avait témoignée au sénatlors de son couronnementainsi que la circonstance qu'il voulait se couronner lu- même avaient fortement indisposé la nobles se qui fait la partie la plus influente de la nation. - On écrit de Ham, en date du i" janvier: Vous savez qu'après six jours d'attente le château de Ham possède depuis le do du cou rant, deux heures après-midi, les auteurs de bien grands malheurs. a Le ex-ministres n'auront pas se plain dre bien logés i sauf les grilles des croisées somptueusement même bien chauffes surtout bonne table on n'a rien négligé pour les aider supporter leur situation. Ces messieurs occupent quatre chambres d'officiers dont les croisées donnent sur la cour du château: les quatre entrées donnent sur un même corridor; ils peuvent volonté com muniquer une cinquième pièce commune aux quatre prisonniersqui est réservée pour salle manger. On a traité pour le service de bouche avec tin restau'ateurqui n'a point se plaindre du prix alloué. C'est M. le colonel Pailhès qui commande les troupes chargées de la garde des prison niers dont il est responsable. - Oo écrit de Namur 4 janvier: Noos croyons devoir avertir surtout les habitans des campagnesde ne pas donner dans le piège que leur tendent quelques oran- gistes qui ne lèvent que désoidre et despotis me. Personne ne doit ignorer que notre réu nion avec la France est impossible la Frauce elle-même né veut pas de cette réunionqui n'est pas non plus dans les vrais intérêts de la Belgique les Belges et les Français doivent être intimement amis, mais ils doivent foi mer deux peuplés difïéreiis. Ainsi le veut la grande majorité des Belgesainsi le veut l'Angle terre, ainsi le veui la France et toute l'Europe. C. de La Sarnbre. - Tous les bons citoyens les vrais amis de leur pays apprendront avec plaisir que quel ques artisans de troubles sont déjà l'objet des poursuites de la justice il est a regrette! que les auteurs vét fiables de ces attentats l'ordre public ne soient pas encore saisispour être punis dans toute la rigueur des lois. Principes obsta. Nous apprenons l'instant que de nou veaux malveillans vienneut d'êlre arrêtés el conduits en prison. (1 de m - Le comité de santé établi Bruxelles vient d'être supprimé. - M. Ch. de Brouckère a pris, le 4 posses sion des fonctions de commissaire des finances. - On assure que les sections du congiès, une exceptée ont conclu au sujet de la pro position de M. Consi. Rodenbach ta nomina tion d'un prince étranger. L'autre section s'est prononcée pour le choix d'un prince indigène. - On lit dans te Journal des Flandres Notre nouveau gouverneur M. le bai ou VVerner de Lambrechts arrivé le 3 en notre ville, a été installé ce matin dans ses fonc tions. - Une chaloupe de pêche d'Ostende a trou vé en mer un superbe piano qu'on vient de dé poser la douane de cette ville. - On lit dans le Journal de Francfort que l'arrivée du feld-mméchal piince dé Wrede a Munich parait se rattacher aux circonstan ces politiques, eu ce que ce prince vivafi de puis plusieurs années dans ses terres. Ou dit que l'ai mee bavaroise sera mise au premier février prochainen état d'entrer eu cam pagne. - On écrit de Rome: Une conspiration de vait éclater ici,a ce qu'il paraît, mais elle a été trahie. Quatre-vingt-quatre personnes y sont compromises. Les unes sont renvoyées hors de Rome, 30 et 3o lieues; d'uuties sont au châ teau Saint Auge. Dieu sait quand elles en sor- tiiout. On ajoute qu'il y a des piètres etifetmés au palais de l'inquisition. Le fils de la reine Horlense, le prince Louis, a été envoyé Flo rence, auprès de sou pére. On ne lui a aonné qu'une heure pour se préparer, il a été escorté par des caiabiuiers. On a voulu arrêter aussi le fils de Jéiôme Bonaparte, mais l'ambassadeur de Russie l'a pris sous sa protection, parce que sa mère est sœur de l'empereur Nicolas. Un jeune homme des premières familles de Rome est également en prison. Il paraît pourtant que rien n'était fortement organisé des chefs erifans, point de piojel pour l'avenir, point d'intelligence au dehorstres- peU dans les troupes. 11 y a une conspiiatiou paieille toutes les morts de pape, et elles fiuis- nissent toutes de même, par l'arrestation de quelques citoyens. D'ailletirs des conspirations ne réussiront jamais Rome, parce qu'au premier sigual ies Autrichiens seraient là - On nous communique les renseignemens suivans sur deux de nos nouveaux régimens de cavalerie: Le régiment de cavalerie en garnison Gand est fort d'environ neuf cents hommes; mais il n'a pas trois cents chevaux. Le régiment de lanciers qui se trouve Malines ne compte que sept cents hommes et deux cents chevaux. 11 n'a presque point de sabres et manque de pistolets et de manteaux. Depuis quelque jours seulement il a reçu cent cinquante lances. - Les hostilités vont, dit-onrecommencer on assure que les corps d'infanterie dé ligne, lesex-3e et 171 divisions, ont reçu l'ordre de seieudieà YVesiwésel, pour y renforcer les corps de volontaires, qui ne semblent plus dis posés tenir la campagne. (J. du Commerce.) - On ht dans le Journal des Flandres que le tribunal de Gand a rendu sou arrêt dansl'af- faiic de MM. Couvreur, van Maldeghem et consorts, comme prévenus d'avoir empêché les citoyens d'exercer leurs droits civiques, M. Eggermont a été condamné un moins de pri son, a la privation pendant cinq ans de ses droits d électeur et au frais du procès. MM. van de YVaele, Couvreur, van Maldeghem et van de VVoeslyne ont été acquittés. - On écrit de Couvin que depuis quelques jouis les autorités locales y reçoivent des let tres sommatoires, dans lesquelles on las menace du feu et du. fer, si elles ne distribuent aux pauvres de cette commune les 40,000 francs qu'elles oui en caisse. - On connaît la cause de la canonnade qui s'est fait entendre du côté de Maestricht dans la nuit icr au 3 janvier Quelques volontaires du corps de Melliuei s'étaient avancés près des foitifications de celte ville, et avaient tiré sur les sentinelles. L'ennemi croyant qu'on allait l'attaquer dans ses relrancheuiens, fil jouer son artilleileel lira au hassaid pendant toute la nuit. Et comme daus les villages voisins on ignorait la cause de ces décharges d'artillerie, ou se mit sonner le tocsin et battre la géné1*. A l'instant où nous écrivons ces ligues, on nous rapporte que dans nos environs on entend encore par intervalle le bruit du canon dans la diiecliou de Maestricht. C. de la Meuse. Bruxelles 6 janvier. Au sujet des diverses pétitions relatives notre état futurle Courrier de la Meuse fait des réflexions qu'il lermiue ainsi Vouloir la réuniou la Francec'est au tond vouloir une révolution nouvelle El qui peut la vouloir s'il est digne du nom de Belge! Est-ce pour retomber sous le joug hollandais que nous avons fait tant d'efforts et de sacri fices Non! non e brave gatde bourgeoise ne sera point complice de pareils écarts Elle imi tera la garde nationale parisienne, qui tout en stipulant pour ses libertésa maintenu le gou vernement établi paice qu'elle a senti que dans uue révolution tout le monde quelque chose perdreou ses biens ou sa vie. Des députés pris dans le sein du gouvernement provisoire et du cougrès, sont actuellement Londres pour presser l'entière exécution de l'aimistice et toutes les conditions nécessaires de l'indépendance de la Belgique désormais irrévocablement reconnue. Là sans doute nos intérêts commerciaux ne seront point oubliés. Les grandes puissances qui ont reconnu notre existeucecomme nationne peuvent vouloir détruire d'une main ce qu'illes ont élevé -de l'autre eu refusant tous débouchés nos produits el eu nous faisant périr dans uue lente el cruelle agonie. Au congrès seul appartient le choix du futur souverain de la Belgique la nation lui a délégué ce pouvoir. Mais eu accomplissant un des actes les plus importans de sa missionil n'oubliera poiut qu il s'agit avant tout d'assurer nos libertés au dedans, sans troubler le repos des nations qui redoutent la gueire, sans perdre la sym pathie de l'Europe qui a les regards attachés sur nous. Encore un peu de courage et de patience, et l'orage sera conjuré notre sort sera fixé nos libel lés assurées nous recueil lerons le fruit de nos saci ificesde notre dé vouement noire patrieet nous aurons la gloire de rester Belges - Ou vient de publier Parisune brochure sous ce litre: Quelques mots sur le choix d'un souverain pour la Belgique f par le

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Le Propagateur (1818-1871) | 1831 | | pagina 2