3 ABMÉE DE LA MEUSE. Quartier-général, Hocht, 30 janvier i83i. Monsieur le commissaire-général, je me se rais conformé sur le cbamp aux insiructions qui me furent remises hier par M. le lieutenaut-co- Jonel Suivons de votre étal-major, en reculant nia ligne de circonvallationsi je n'avais craint <pieJ ennemi oe cherchât s'emparer du convoi de pièces de gros calibre, provenant de la for teresse de Venlooqui venait de m'êlre envoyé de Maeseyk et qui était dans ce moment em bourbé dans les mauvais chemins; des que je saurai qu'il est arrivé Tongres, je commen cerai mon mouvement rétrogiade, et donnerai des ordres pour que le restant du matériel qui se trouve Maeseyk soit évacué dorénavant par Slokbem surGencb et Hasselt. Mon armée, si bien disposée combattre, est tonte consternée de devoir céder, par condes cendance la politique européenne, nu terrain nn'elles eût disputé au prix de tout son sang. Volontaires, miliciens, troupes de ligne de toute ai tue rivalisent de zèle; des députations de corps-francs sont respectueusement venues me supplier de les laisser garder seuls uos positions actuelles pour défendre nos malheureux con citoyens et les soustraire aux humiliations dont peut-être ils seront abreuvés par les Hollandais Mon devoir m'a coniraiul au premier refus <jue ces braves onteu jusqu'ici essuyer de ma p. rt. Ayant eu mille preuves de l'affection que me porte tout militaire de mon corps d'armé, je crois pouvoir affirmer qu'ils me feront, ainsi Aju'à leur pays, le sacrifice du sang et des lau riers qu'ils voulaient porter sur l'autel de la patrie; de la Meuse montrera un exemple bien sublime de soumission aux lois militaires. Le général de divisioncommandant ■en chefDaine. CONGRES NATIONAL. Séance du s s. (M. de Gerlache occupe le fauteuil. L'assemblée est moins nombreuse que les autres jours. Les tribunes sont moins garnies. Pétitions: Grand nombre d'habilans de Bruxelles demaudeul le duc de Leuchten- berg pour chef de l'état grand nombre d'ha biians du midi demandent le duc de Nemours des habitans de Tournai demandent le duc de Leuchienberg etc. Le président Vous allez entendre la lec ture d'une communication diplomatique. Bruxelles le 23 janvier i83t. Monsieur le comte, le congiès national, ayant, dans sa prudence, jugé convenable de consulter le gouvernement de S. M. le roi des Français dont les sentimens d'intérêt et de bieuveillance envers la Belgique lui sont bien connus je m'empresse de vous donner com munication d'une dépêche que je viens de re cevoir de S. Exc. M. le comte Sébastiani. Agréez, je vous prie, M. le comte la nou- Vclle assurance de ma haute considération. Signé Bbesson. M. d'Aerschot lit les pièces suivantes A. Jll. le comte d'Aerschotprésident du comité diplomatique. Paris, le janvier i83i. Monsieur la situation de la Belgique a fixé •de nouveau l'attention du roi et de son conseil. Après un mûr examen de toutes les questions politiques qui s'y rattachent, j'ai été chargé de tous faire connaître d'une manière nette et pré cise les intentions du gouvernement du roi; il •ne consentira point la réunion de la Belgique la France, il n'acceptera point la couronne pour M. le duc de Nemours, aloremème qu'elle lui serait offerte par le congrès. Le gouverne ment de S. M. verrait dans le choix de M. le duc de Leuchienberg une combinaison de nature troubler la tranquillité de la France. Nous n'avons point le projet de porter la plus légère atteinte* la liberté des Belges dans l'é lection de leur souverain, mais nous usons aussi de notre dioiteu déclarant de la manière la plus formelle que nous ne reconnaîtrions point l'électiou de M. le duc de Leuchienberg. Sans doute, de leur côté, les puissances seraieut peu disposées cette reconnaissance. Quant uousnous ne serions déterminés dans notre refus que par la raisou d'état laquelle tout doit céder lorsqu'elle ne blesse les droits de personne. Le Voisinage de la Belgique l'inté rêt qu'inspirent S: M. ses habitansle désir que nous avons de conserver avec eux les rela tions de i'amitié la plus intime et la plus inal térable,nous imposent le devoir de nous expli quer franchement avec uu peuple que.nous estimons et que nous chérissons. Aucun sentiment qui puisse blesser M. le duc de Leuchienberg ou sa famille que nous honorons plus que personne ne se mêle cet acte politique. Le gouvernement du roi est uniquement dirigé par l'amour de la paix in térieure et extérieure. Vous êtes autorisé monsieur donner une connaissance officielle de cette résolution du gouvernement du roi avec la franchise et la convenance qu'il désire apporter toujours dans ses rapports avec la Belgique. Recevezmonsieur l'assurance de ma con sidération distinguée. Signé Horace Sébastiani Pour copie conforme Bresson. Impression non non M. Lebeau Je demande l'impression non pour que l'on ait égard la communication, mais pour faire connaître la nation et l'Eu rope entière que la France a méconnu le prin cipe de sa propre existence la liberté de l'é lection du chef de l'état. Je demande aussi que I'od consigne au procès-verbal que le con grès n'est pour rien dans la teneur des instruc tions qui ont pu provoquer cette réponse. M. d? Aerschot: Le comité diplomatique s'est borné chaiger les envoyés belges Paris de prendre les renseignemens que le congrès a demandés M. Devaux C'est une intervention directe que de ne pas reconnaître un souverain nom mé par nous. Quand ia France a appelé au tiône le due d'Orléansa-t elle demandé la permission aux autres nations? Je demande l'impression pour faire connaître la France les actes du ministère français. M. JottrandLa lettre de M. Bressorr parle simplement du gouvernemens du roisi le mi nistère changeait demain le gouvernement du roi vous reconnaîtrait sans s'arrêter la personne du duc de Leuchienberg. M de Robaulx: Je lire de la communica tion la conséquence que le gouvernement français est d'accord avec les autres puissan ces pour intervenir dans nos affaires. Je dénie la France le droit de nous interdire le libre choix d'un chef. Si aujourd'hui uous nous soumettons ses insinuations quant au duc de Leuchienberg demain un autre prince ne sera pas plus accueillic'est ainsi qu'on nous ramènera au ptiuce d'Orange. (Oui! oui! oui M. Lebeau: Notre buten décidant que des renseignemens seraient pris Paris, était d'ac quérir une dernière certitude de rc fus de la France; jamais il n'y aurait eu majorité pour demander son assentiment. Il ne faut pas accueil lir avec incrédulité ce qui vient de dire M. de Robaulx. Les scrupules de la France ne s'arrêtent pas au duc de Leuchienberg. Elle a déclat qu'elle ne reconnaîtrait pas plus un prince indigène. La France veut de nous travers l'anarchie. Elle consentira ce que nous ayons le prince d'Orange, parce sou règne ne tiendra pas. Pendant que nous serous déchirés par les factious elle poursuivra ses arméniens et ce seront ses lois qu'elle nous dictera au lieu de celles de notre constitution. - L'impression de la réponse du cabinet du Palais-Royal est or donnée. Plusieurs membres quittent les bafiquetles. Un rapporteur de la commission des pétitions monte la uibune. Le Président: Par respect pour le droit de pétition je vous prie messieurs de ne paa vous en aller. M. Vilain XI11I: Après ce que nous ve nons d'entendre, nous ne sommes pas disposés eulendre des rapports sur les pétitions. (Non/ non M. Lebeau demande que des sections s'oc cupent demain malin de sa proposition en faveur de l'élection du duc de Leuchienberg. Elles s'en occuperont demain 10 heures. Hjr aura seance publique a midi. Envers z3 janvier. Le yacht royal, arrivé le at au soir, apportait l'acte royal de la libre navigation de (Escaut. - Le beurlmati de Flessingue est paru le 22 au matin de notre port sanséprouver d'entrave. - Les ventscontraire ne permettent pointaux navires d'arriver avant lundi. - Voici la pièce qui annonce la levée du blocus de l'Escaut: Anvers, le 21 janvier i83t, 8 172 heures du Joir. A M. Le général, commandant La 2e division militaire, Bruxelles. Monsieur le généralje m'empresse de vous informer que des ordres pour l'ouverture de l'Escaut sont enfin arrivés la citadelle; ils ont été apportés aujourd'hui par un yacht royal de la marine hollandaise, qui est arrivé 4 heures. Vous trouverez ci-joint copie de la lettre que le général Chassé m'a écrite sur le champ pour ni'annoncer celte nouvelle impôt tante, Le gé néral, gouverneur militaire de la province d'Anvers, signé baron Vandersmissew. Citadelle d'Anvers, le 21 j-tovier 1831 6 heures du soir. A monsieur le général baron Vandersmis- sen gouverneur militaire de la province d'Envers. Monsieur le généial, d'après les ordres de S. Exc. le général commandant la citadelle, j'ai l'honneui de vous informer que les ordres sont arrivés pour l'ouverture de l'Escaut pour les bàtimens de mer, autant pour entrer que pour sortir, jusqu'à ce que des ordres plus spéciaux puissent être arrêtés et expédiés. Le lieutenant-colonel, commandant le quar tier-général, signé Rupertus. Téte de Flandres, 22 janvier i83r. A M. van den Bendencapitaine du port. J'ai le plaisir de vous informer que j'ai reçu les ordres pour laisser arriver et partir tous les navires, venant et allant la mer sans aucune entrave. Votre serviteur, signé Koopman, commandant les forces maritimes de S. M. le roi de Hol lande, devant la ville. ANGLETERRE. Londres s3 Janvier. Les représentai des grandes puissances ont tenu le 1 b une conférence sur les affaires de la Belgique préalablement cette conférence, l'ambassadeur des Pays-Bas, M. de Falck, a eu une entrevue avec le vicomte Palmersion. Les ministres ont été en délibération plus de trois heures et demie. On mande de Deal, le 18 janvier; Le

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Le Propagateur (1818-1871) | 1831 | | pagina 2