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JOURNAL D'YPRES.
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i3o3. XIVme Année.
JOURNAL DAPRES
Mercredi, 2 Février, j8.n,
fermeture
belgique.
L'ABONNEMENT
AU
Est, pour la ville et son arrondissement,
fl. 1-75, P.-B., par trimestre; et 3 fl.,
pour toute la Belgique franc déport,
par la poste.
INSERTIONS.
Prix 8 cents par ligne; et toutes cel
les en dessous de 7 lignes se paient
5o cents.
OUVERTURE
DES PORTES DE LA VILLE.
Du 1 au i5 Février, 6 heures.
DES PORTES DE LA VILLE.
Du i au 15 Février, 6 heures.
Y près 2 février.
Le bruit s'est répandu que le général Mel-
linet n'avait point tenu compte des ordres qui lui
ont été envoyés l'occasion du protocole du y jan
vier, et que son armée, occupant encore ses positions
ous les murs de Maestricbt, était décidée con-
inuer les hostilités, malgré l'armistice.
Nous avons reçu, aujourd'hui, deux lettres qui
xpliquent la conduite du général Mellinet dans
es dernières circonstances. Nous nous empressons
e les publier.
«Du quartier-général de Fauquemont, 22 janvier
831.
Le gêitéral Mellinet au général Daine
Mon cher généralc'est pour la première fois
u'avec un sentiment bien pénible, j'ai l'honneur
e vous répondre, et cela relativement au mou-
ement rétrograde auquel vous me priez de me
onforraer en ce qui me concerne.
En obéissant aux ordres qui nous sont prescrits,
e dois concilier mes devoirs et l'intérêt commun
ous approuverez donc les réflexions que je vais
..voir l'honneur de vous soumettre.
Je ne commande point des automates qui sui
vent scrupuleusement le mouvement qu'on leur
imprime; les citoyens-soldats, la tête desquels
je suis, connaissent l'étendue de leurs devoirs
comme celle de leurs droits, et si je n'étais iden
tifié leurs sentimensc'est alors que je serais
indigne d'eux ce n'est donc jamais que par la
onviction que je puis obtenir d'eux l'obéissance,
le vous prie donc, mon général, de me donner
le temps de leur persuader qu'un mouvement rc—
'.rograde est ordonné pour le bien de l'armée et
">our la salut de la patrie. Pour les en convaincre,
ous conviendrez, mon cher général, que les
vénemens [passés et la circonstance ne sont pas
favorables. Quoi qu'il en soittâchons de prendre
nn terme moyen qui puisse tout concilier. Je
connais vos sentimens patriotiques, et je pense que
vous approuverez les dispositions de la ligne mili
taire que je vais prendre sur les derrières des
points que j'occupaisen tenant les hauteurs si
avantageuses tout événement qui dominent
Maestricht, deux lieues environ de cette place.
J'ai l'intime et ferme conviction qu'en dépassant
cette ligne, c'est tout la fois sacrifier la Bel
gique et notre armée; et nous sommes, l'égard
5de cette ligne militaire, parfaitement autorisés,
i° parce qu'il est certain que dans la discussion
qui a eu lieu Londres, dans l'assemblée des en
voyés des grandes puissances de l'Europe, l'orsqu'il
a été question de débloquer Maestricht, on est
convenu que les troupes belges ne s'éloigneraient
de cette place qu'à la distance d'une lieue, d'une
lieu et demie tout au plus 20 par l'article 2
des instructions émanées du comité des relations
extérieures, approuvées du gouvernement provi
soire. L article précité est péremploire, je crois
evoir en remettre le contenn sous vos yeux.
Les troupes belges qui environnent Maes
tricht seront retirées dans une position telle, qu'il
ne puisse y avoir entre les militaires de la garnison
et nos soldats, une occasion journalière d'agression.*»
U est d'une haute importance de remarquer
Sue les braves que je commande depuis le mois
e septembre dernier, ont assuré l'indépendance
de la Belgique, et, constamment vainqueurs, ont
toujours été les premiers attaqués par l'armée
hollandaise. C'est en repoussant cette agression
une lieu de Maestricht que l'ennemi nous
forcés k prendre une position devant cette place.
Tout justifie, comme vous voyez, mon cher
général, la position militaire qu'il faut que j'oc
cupe pour le salut de notre armée et celui de
notre chère patrie. Le général Msixuki.
Voici la réponse du général Daine:
Mon cher général, j'ai l'honneur de vous ac
cuser réception de votre lettre du 22 du courant,
n° 2t8, ainsi que de la copie de celle qui vous
a été adressée par M. de La Sarraz, colonel au
service du roi de Hollande, et dont j'ai envoyé
copie M. le commissaire-général de la guerre.
J'approuve, mon cher général, le mouvement
que les circonstances difficiles où vous vous trou
vez vous ont permis de faire pour le moment.
Je vous prie de me faire connaître d'une manière
précise vos, nouvelles positions.
Agréez, etc. Daine.
- Ou annonce la prochaine retraite de M.
l'intendant-général de la guerre Chazal son
administration serait réunie au comité de la
guerre et ses bons services obtiendraient une
peusion. Dans ce cas l'hôtel qu'il occupait de
viendrait comme jadis, le ministère des afïai-
res étrangères. Belge.
- Le Politiquedu 28, contient l'article
ci-dessous
Hier, dans la matinée, M. Moyart, colonel
du ier régiment des chasseurs cheval, est
parti de Tongres accompagné de quatre sous
oiliciers et d'un trompette. 11 se rendait Maes
tricht pour établir d'une manière précise, de
concert avec le général Dibbets, la ligne de
démarcation qui doit empêcher tout contact en
tre nos troupes et celles de la garnison.
- On apprend de bonne source qu'on s'oc
cupe sérieusement dans les états autrichiens de
l'organisation de la landwehr. On prendra in
cessamment dans les régimens 36o officiers
pour ce corps personne au reste ne connaît le
but de ces armemens, qui néanmoins ne cesse
ront pas, que la France n'ait suspendu les siens.
-Les nouvellesde Pétersbourg du i5 jauvier,
n'annoncent pas encore le d'épart l'empereur
pour l'armée.
- Mouvement du choléra Moscou Le 5
janvier, atteints 9 personnes; guéries 5, morts 7.
Le 6, atteints i5; morts 8, guéries 8. Le 7
atteints i3; morts 12. Le 8 au matin le nombre
de malades était de 93dont 46 eu convales
cence.
- Nous avons reçu ce matin des nouvelles
de S'-Pétersbourg jusqu'au 9 janvier; elles an
noncent que le choléra-morbus a éclaté dans
celle ville. Les mesures les plus promptes ont
été prises pour secourir les malades et dix
hôpitaux temporaires ont été établis: ils con
tiennent i3o lits. On ne compte pas moins de
780 malades. Le bureau du commerce a pris
des mesures pour empêcher la contagion par
les marchandises. Globe.
Bruxelles29 janvier.
Tout s'est passé le 28 tranquillement l'ex
térieur du palais du congrès. Une foitle de
peuple est restée stationnée dans la rue de la
Loi pendant tout le temps de la séancemalgré
le froid et la neige qui tombait abondamment.
Aucune vocifération n'a été proférée, mais les
conversations respiraient l'impatience de voir
élire promptement le chef de l'état. Il a fallu
une forte garde pour empêcher l'encombrement
de la foule qui se précipitait la porte d'entrée
dans la rue d'Orange. Le détachement de gar
des civiques qui composait le poste du Palais
était aussi nombreux qu'au commencement de
la session.
- Plusieurs rassemhlemens ont parcouru la
ville le 28 au soir. Un d'entre eux se porta a
la Monnaiemais le commandant en chef de la
garde civique le harangua et parvint faire
dissiper la foule. Un autre stationna longtemps
au Parc vis vis du Waux-Hail, et se répandit
ensuite dans plusieurs rues.
- Le 28 au soira eu lieuau Weux-Hall
une réunion de membres du congrèsl'effet
de s'entendre sur le choix faire du chef de
l'état. Rien n'a été décidé sur ce point; les ducs
de Lcuchtenberg et de Nemours étaient les can
didats qui réunissaient le plus de voix. Vers
9 heures, l'attroupement dont il vient d'être
parlé se pressa sous les bâtimens du café du
Waux-Hall et atteignit même la salle attenante
celle où délibéraient les membres du congrès,
M. Rogier se présenta eux et parvint les
dissiper. Pendant le tumulte de ces pourparlers,
la discussion continuait avec calme dans la salle
voisine.
- Par suite d'une résolution prise au conseil
des ministres, le 16 janvier le gouvernem nt
français a déclaré que le choix du duc de