a Pour copie conforme Signé Ponsonby. Xeuchienberg serait regardé comme une décla ration de guerre et a ordonné M. Bresson de quitter Bruxelles dans les vingt quatre heu res de la décision du congrès. Celle dépêche signée: Sébastianiest arrivée le 28 au malin et a été communiquée au comité diplomatique par M. de Lawastine. M. le comte d'Aerschot en a donné connaissance plusieurs députés D'un autre côlé. on assure que, si le duc de Nemours est élulord Ponsonby quittera éga lement Bruxelles dans les vingt-quatre heures. Courrier des Pays -Bas. CONGRES NATIONAL. Séance du âg. F Présidence de M. Surlct de Chokier. 11 est 11 heures. Le président La séance est ouverte. (sdux tribunes Vive Beauharuaisroi des Belges Le présidentJe prie les tribunes de ne pas me mettre dans le cas d'exécuter l'ait. 4o. J'ad jure les hounêtes gens d'écarter ceux qui trou bleraient l'ordre. (Applaudissemens.) Je n'ai pas besoin d'applaudissemens,ma conscience me sullit. Extrait du protocole n° 11, de la conférence tenue au Foreign-Officele 20 janvier j 831, pré sens les plénipotentiaires d'^4u- iriche, de France de la Grande-Breta gnede Prusse et de Russie. Daus ce butles puissances ont jugé indis pensable de poser avant tout des bases quant aux limites qui doivent séparer désormais le territoire hollandais du territoire belge. Des propositions leur avaient été remises de part et d'autre sous ce dernier rapport. Après les avoir mûrement discutésils ont concerté entre eux les bases suivantes Art. 1. Les limites de la Hollande compren dront tout le territoire placesvilles et lieux qui appartenaient la ci-devant république des Provinces-Unies des Pays-Bas en l'an 1790. a. La Belgique sera formée de tout le reste du territoire qui avait reçu la dénomination du royaume des Pays-Bas, dans le traité de i8i5; sauf le grand-duché de Luxembourg qui, pos sédé un titre différent par les princes de la> maison de Nassaufait et continuera faire partie de la confédération germanique.{Mur mures y agitation. 3. 11 est entendu que les dispositions des ar ticles 108 jusqu'à 117 inclusivement de l'acte général du congrès de Viennerelatifs la li bre navigation des fleuves et rivières naviga bles seront appliquées anx rivières et aux fleu- yes qui traversent le territoire hollandais et le territoire belge. 4. Gomme il résulterait néanmoins des bases posées dans les articles 1 et 2, que la Hollande et la Belgique posséderaient des enclaves sur leurs territoires respectifs, il sera effectué par les soins des cinq cours tels échanges et arrange- mens entre les deux pays qui leur assureraient l'avantage réciproque d'une entière contiguité de possession, et d'une libre communication en tre les villes et fleuves compris dans leurs fron tières. 5. La Belgique dans les limites telles qu'elles seront dressées et tracées conformément aux bases posées dans les articles 12 et 4 du pré sent protocole, formera un état perpétuellement neutre, les cinq puissances lui garantissent cette neutralité perpétuelle ainsi que l'intégrité et l'inviolablité de son territoire dans les limites mentionnées ci-dessus. 9. Par une juste réciprocité la Belgique sera tenue d'observer cette même neutralité en vers tous les autres états et de ne porter aucune atteinte leur tranquillité intérieure et exté rieure. Vers la fin delà séance un bruit des tribunes est encore venu interrompre la discussion. M. C. Rodenbach termine son discours par ces mots Choisissons l'élu de la nation le princfe Auguxte de Leuchtenberg. (Applau dissemens la tribune publique.) Plusieurs députés Levez la séance! levez la séauce Le président Assis! assis! asseyez-vous messieurs. Si vous ne vous asseyez pas com ment voulez- vous que des gens qui ne me con naissent pas m'obéissent. Les députés retournent leurs places (Silen ce silence Mettez vous au dessus des bruits populaires aux tribunes. - Nous sommes ici vos mandatairesnous répondons devant Dieu et la nation du choix que nous allons faire. M. Le Hon Il faut que le congrès pronve son indépendance en faisant évacuer les tri bunes qui persistentmalgré les exhortations paternelles du président. Le président. Ce qui m'a retenu, c'est que ce n'est pas la centième partie des tribunes qui a manifesté des signes d'approbation et qu'il serait injuste d'en faire souffrir les autres qui conservent une attitude respectueuse. M. Duval Comme partisan du duc de Leuchtenberg, je dirai que cette cause n'a pas besoin d'applaudissemens. M. Devaux L'asemblée s'est émue trop vi te, ce sont des signes de sympathie qui sont échappés la tribune. Bruits aax tribunes. M. Rogier Ces signes n'ont rien d'hostile d'autres candidats qui n'ont pas le moyeu de dominer l'opinion des tribunes. Bruits aux tribunes. Le président La discussion est close sur ces bruits. Ensuite M. Ch. f^ilain XIIII a la parole pour donner l'assemblée lecture d'uue note adressée par M. Sébastiani M. Bressonet que, vu l'absence de ce dernier, on a adressée directement au comité central. Voici la note; Monsieur, je me bâte de répondre votre lettre du 24 le conseil du roi qui s'est assem blé aujourd'hui a été unanime sur la nécessité de déclarer au gouvernement provisoire que le gouvernement français regarderait le choix du duc de Leuchtenberg au trône de la Belgique comme acte d'hostilité envers France. Dans le cas où le congrès malgré cette déclaration procéderait cette élection, vous quitteriez im médiatement Bruxelles. Agréez monsieur ma considération distinguée. Paris, 26 janvier. Signé Horase Sébastiani. Pour copie conforme, le marquis de La wastine. Dans celte séance on n'a entendu que les orateurs pour le duc de Nemours ou pour le duc de Leuchtenberg; dans la séance de demain, qui commencera 11 heures on entendra quelques orateurs qui ne se prononcent ni pour l'un ni pour l'autre de ces caudidals. La séance est levée 5 heures. La commission chargée de la rédaction de la protestation se réunira le soir 7 heures. Addition la séance du sg. M. Delwarde Si nous choisissons le duc de Leuchtenberg notre commerce reste dans le même état. L'Escaut reste fermé, la politique des puissances du nord ramènera le prince d'Orange. La France notre seul débouché res tera fermée. Bruits dans les tribunes publi ques plusieurs personnes se pressent pour entrer. Si la Russie soumet les Polonais elle ne tardera pas faire une excursion dans le midi. Qu'y opposera la France isolément L'Angleterre de son côté a plus craindre de la Russie que de la France. L'intérêt de ces deux nations et le nôtre demandent que nous choisissions lé duc de Nemours. M. Vilain Xllll voit dans le choix du duc de Nemours uu acheminement la guerre générale et une chance de succès pour le retour du priuce d'Orange. 11 votera pour le duc de Leuchtenberg. M. de Lyoelmont L'alliance intime la France peut senle nous sauver du partage. Je volerai donc pour le dnc de Nemours. Ce prince est encore ]eune, il fera chez nous son éducation constitutionnelle. M. C. Rodenbach\\jdi France est trop agitée pour s'opposer l'élection du duc de Leuch tenberg. La sécurité des puissances demande une barrière contre laFranceel l'indépendance de la Belgique. Si un descendant du duc de Nemours nous opprimaitnous pourrions fort bien être traités par la Francecomme l'a été l'Espagne. Quant au prince d'Orangeje de manderai si nous sommes ici de par les puissan ces ou de parle peuple, élisons le duc de Leuch tenberg proclamons celui que la nation de mande par le droit de pétition. Séance du 3o La séance est ouverte midi. Plusieurs membres se passent le portrait du duc de Nemours. Il est fait hommage au coDgrès de 6 exem plaires du portrait du duc de Nemours. Le président recommande la tranquillité aux tribunes. M. Pettens est indisposé. L'ordre du jour est le rapport sur la protes tation contre le protocole de Londres du 20 janvier. M. Nothombrapporteur, donne lecture du projet on y remarque ces Qu'il résulte de ces documens que c'est dé naturer le but de la suspension d'armes et de l'armistice et la mission de la couférence de Londresque d'attribuer aux cinq puissances le droit de résoudre définitivement des questions dont elles ont annoncé elles-mêmes vouloir seu lement faciliter la solution et dontleur connaissance le congrès belge ne s'est jamais dessaisi Que d'ailleurs, c'est violer de la manière la plus manifeste le principe de la non inter vention principe fondamental de la politique européenne, et pour le maintien duquel la France et la Grande-Bretagne notammentont pris l'initiative dans les occasions les plus solen nelles Considérant que ce n'est point par un sys tème de conquête et d'agrandissement que le peuple belge comprend dans son territoire le grand-duché de LuxembourgLimbourget la rive gauche de l'Escautmais en vertu du droitpostliminii ou par suite de cessions; Qu'en effet le grand-duché de Luxembourg et la majeure partie du Limbourg ont appar tenu l'ancienne Belgique et se sont sponta nément associés la révolntion belge de i83o; Qu'en 1795, et postérieurement, la Hol lande a fait cession de la rive gauche de l'Es caut et de ses droits dans le Limbourg, contre des possessions dont elle jouit actuellementet qui appartenaient l'ancienne Belgique Déclaie Le congrès national proteste contre toute délimitatiou du territoire et toute obligation quelconque qu'on pourrait vouloir prescrire la Belgique sans le consentement de sa repré sentation nationale. Il proteste dans ce sens contre le protocole du 20 janvier et s'en réfère son décret du 18 novembre i83o, par lequel il a proclamé l'in dépendance de la Belgiquesauf les relations du Luxembourg avec la confédération germa nique. II n'abdiquera dans aucun cas, en faveur des cabinets étrangers l'exercice de la souve raineté que la nation belge lui a confié; il ne se soumettra jamais une décision qui détruirait l'intégrité du territoire et mutilerait la repré sentation nationale il réclamera toujours de

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Le Propagateur (1818-1871) | 1831 | | pagina 2