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Annonces.
]a part des puissances étrangères le maintien du
jiiricipe de la non intervention.
Que si les bases énoncées dans cette décla
ration pouvaient être méconnue- ou violées,
t(uesi l'existence d'un deuple entier pouvait,
comme en i8i5, être sacrifiée aux intérêts
d'une famille et aux calculs de la politique, les
representans du peuple belge, malgré leur vif
désir de concourir au mainlieu de la paix gé
nérale, s'acquitteraieut d'un devoir sacré, et,
comptant sur la justice de sa cause et sur la
sympathie des peuples, ils dénonceraient au
monde civilisé l'attentat dont leur patrie serait
victime.
Le pouvoir exécutif est chargé de rer.dre
publique la présente protestation, laquelle sera
transmise la conférence de Londres.
Bruxelles, le 3o janvier i83i.
Signé: Lebeau baron Osy Vilain XIIII,
A. Gendebieu, Sylvain van de Weyer, No-
thomb, J. Destouvelles, Paul Devaux A. de
Robaulx.
M. van Meenen La neutralité perpétuelle
dont parlé le protocole nous est en apparence
extrêmement favorable, mais elle peut avoir
des suites dont nous ne nous rendons pas bien
compte. Il n'est pas prolesté contre celte espèce
de neutralité. Comme rien n'exige de se décider
précipitamment, je demande que le projet soit
imprimé et discuté un autre jour.
R1. Duval: 11 y a dans le manifeste une es
pèce d'appel aux peuples qui doit être mieux
motivée et basée.
Le projet sera d'abord imprimé et discuté
ensuite.
La discussion sur le choix du chef de l'état
continue. La suite au nu prochain.
FRANCE.
Paris ui) janvier.
Chambre des dépotés.
Le 37 et le 38, les séances de la cham-
lre ont été consacrées des explications de
mandées au ministère sur les affaires de la Bel-
tique et de la Pologne. Un grand nombre d'o-
Jàteurs ont été entendus. Nous extrayons les
passages les plus remarquables
Séance du ay.
M. Mauguin Des évéueinens graves se
passent autour de nous.
La Belgique aété placée sous l'égide du prin
cipe de nou intervention. Mais jusqu'ici quoi
cela a-t-il abouti menacer la Belgique de
intervention armee, si l'armistice était violé; et
quant au choix du souverain cela s'est borné
aire aux Belges: Vous pouvez choisir qui vous
voudrez, accepté tous ceux qui ont été jusqu'ici
sur les rangs. Murmures aux centres.
Notre diplomatie a peut-être de graves re
proches se faire. Chacuu a vu avec douleur la
aigniléde la France compromise; chacun a senti
comme un outrage personnel ce démeDti donné
par le Moniteur et rendu par la tribune belge.
G est sur la politique de la France l'égard
de la Belgique que je veux demander des ex
plications. Le ministère a déclaré qu'il n'accep
terait pas la Belgique. Mais la Belgique s'offre;
4e quel droit le ministère la repousse-t-il
A l égard de la Pologne, que fera-t-on pour
là proléger? Ne luidoit-on pasquelque secours?
1, Sébastiani ministre des affaires étran
gères La publicité est l'âme des gouveruemens
représentatifs une nation libre a te droit de
savoir ce qu on a fait ce qu'on fera dans la
conduite de ses hauts intérêts, etc.
On revient sur les traites de 1814, traités fu
nestes auxquels au surplus le miuislère actuel
est étranger.
Les ministres actuels ont, comme Napoléon,
fleplore ces traités qui humiliaient la France.
Mais ce même Napoléon, rentré en France en
1815, que fit-il? J1 offrit l'Europe de rati-
fcrles traités de 18 r 4 mouvement); c'est que
Ce grand homme avait le génie de la politique
c'est qu'éclairé par l'expérience, il calculait le
possible c'est qu'il préférait le repos du pays
une vaine popularité.
Ce que Napoléon a fait en i8i5, l'impute-
rez-vous crime au ministère actuel répudier
les traités de i8i4> c'est ramener la guerre par
toute l'Europe cependant voilà ce que d'im-
prudens orateurs voudraient que uous eussious
fait.
Notre grande pensée la grande pensée de
Louis-Philippe a été la conservation de la paix:
la paix seule peut consolider notre position.
Ici se trouve une applicaliou -heureuse de la
réserve que commande souvent la politique; ré
pudier les traités de r8r4, peu de jours après
la révolution le pouvions-nous quand nous
l'aurions voulu.' Quel était le délabrement de
notre armée peu de jours après l'expulsion du
roi qui doit pleurer sur le sol étranger ses cri
mes et ses parjures
Vous parierai-je du désordre introduit dans
presque tous nos régimens? Disons-le, aujour
d'hui que ces temps sout déjà loin de nous ce
sera la gloire de l'illustre maréchal Gérard de
n'avoir pas désespéré de l'ordre au milieu de
tels élémens de désorganisation. Rendons grâce
sou successeur qui a si vile rétabli nos forces
dans une position imposante.
Maintenant s'il uous fallait conquérir de nou
veaux lauriers, uu mol du roi, et nos bataillons
voleraient la victoire. Bravo,! très-bien
La Belgique et la Pologne ont changé de
face. On veut cet égard faire de graves repro
ches l'administration actuelle et ancienne des
affaires étrangères, car nous déclarons que nous
avons continué la politique si heureusemeut
adoptée par uos prédécesseurs. Murmures
gauche.
Le peuple polonais nous a toujours été fidè
le; l'anéantissement de cette grande nation a été
douloureux pour nous. Mais ce n'est pas de no
tre temps que ces grands attentats se sont ac
complis.
Les maux de la Pologne sont une grande
douleur, mais que pouvons-nous pourelle(lon-
gue interruption) elle est séparée de nous par
4oo lieues. Comment arriverons-nous elle?
Emploierons-nous la force des armes? Mais
alors ce sout les campagnes de Napoléon qu'on
nous propose
Quant la Belgique, elle n'est pas placée au
dehors de la sphère de notre action. Dès que le
grand déchirement de la Belgique et de la
Hollande fut opéré, nous u'hésitâmes point
proclamer en sa faveur le principe de la non
intervention dans toute sa rigueur. Nous ne
craignons pas de dire que ce jour-là nous avons
sauvé la Belgique de l'iuvasion étrangère. Il
faut maintenant la sauver d'elle-même que fe
rons nous pour cela? (Longue agitation! silence!
silence
On a dit que la Belgique s'était offerte la
France et qu'on l'avait repoussée. Aucune offre
nationale n'a été faite cet égard.
Je dirai avec franchise que la réunion de la
Belgique la France est appelée par la grande
majorité des Belges; que cette réunion serait
même utile l'Europe.
Mais l'Europe, messieurs, ne partage pas
ma conviction.
En finissant, je répèle ce qui j'ai eu déjà
l'houneur de dire. La politique de Louis-Phi
lippe est toujours une. 11 veut la paix, la paix
est nécessaire tout le monde il a tout fait
pour la maintenir; mais en même temps il s'est
occupé de la guerre. La sagesse du roi et le
courage de nos guerriers répondent de l'avenir
de la France.
M. Salverte: On a parlé d'une conversation
de M. le ministre avec M. Rogier pourquoi
démentir celte conversation lorsque peu de
jours après une lettre officielle areproduit pres
que textuellememenl cette conversatiou dans
sou entier
Le roi a pu refuser son fils pour la Belgique,
niais on a dit que le roi n'accepterait pas la
Belgique.
J'accorde qu'il faudrait une loi pour accepter
la Belgiquesoit. Mais a-l-on pu repousser
l'avance sans avoir consulté la législature
MQUvemem. On a dit que le gouvernement
n'était pas le maître de provoquer l'émission
des vœux de la Belgique. Mais pourquoi faire
une déclararalion qui empêchera tout jamais
l'émission de ce vœu
Le miuistre des affaires étrangères a dit que
h France ne verrait pas avec plaisir l'élection
du prince de Leuchtenberg. Il a fuit plus; il a
dit qu'on ne reconnaîtrait pas ce prince, mais
pouvons-nous dans notre posiliou déclarer que
nous ne reconnaîtrons pas un souverain nommé
parle peuple? N'est-ce pas répudier le principe
de notre révolution.
Séance du 28.
M. de SchonenOn rapproche la question
de la Belgique de celle de la guerre, et, pour
repousser la Belgique, ou représente la guerre
comme une conséquence de la jonction des deux
peuples. Mais, messieurs, la guerre est dans
tous les esprits. C'est vers la guerre que se
tournent toutes les pensées, c'est dans la vue
de la guerre que se préparent aujourd'hui tou
tes les spéculations, comme en r8i4 eiies se
tournaient vers l'industrie dénégations aux
centre. J Messieurs, c'est un fait, il faut le re
connaître.
La guerre, dira-t-on nous mettra toute
l'Europe sur les bras eh bien je le déclare
même ce prix, il faut accepter la guerre. (Agi-
talion.) Il faut faire la guerre, dût-on voir sur
nos frontières tous les cauous de l'Europe.
(LoDgue interruption.)
M. le ministre de la guerre Mon honora
ble collègue, M. Sébastiani, vous a rapidement
rappelé les bienfaits dont la France a comblé la
Belgique depuis 4 mois. C'est au ton énergi
que de la France que la Belgique a dû que sou
territoire fûlresppcté;c'est cette énergie inac
coutumée qui peut-être a fait reculer les armées
Réjà prêles envahir ce beau pays; c'est pac
uptlsqde la paix a été jusqu'ici conservée. C'est
par nous que son maintien doit être assuré
l'Europe.
Que k langage de la France soit calme çt
noble-, c'est celui de la force; mais surtout,
messieursqu'elle soit forte.
Au teste, ce n'est pas uu vœu que j'émets
devaut vous; ce vœu est désormais accompli
et je puis vous assurer que la France a repris,
au dedans comme au dehors l'attitude que sa
dignité lai imposait; la lâche était immense.
J'ai pu, mieux que personne, apprécier les ser
vices rendus par mon illustre prédécesseur, M.
le maréchal Gérard.
Pour peindre, sous des couleurs vraies,
l'enthousiasme guerrier qui éclate de toutes
parts il faudrait presque emprunter celles de
l'exagération.
Avec de tels éle'mens nous sommes sûrs de
maintenir la France sa place. C'est la France
d'assurer la paix de l'Europe. Si la paix doit
être maintenue, c'est la France que l'Europe
le devra. Mais, si quelque part s'allument des
braudons de guerre, la France est prête; janu- s
elle De l'a redoutée; aujourd'hui comme jadis
elle maintiendra son droit. (Bravo! bravo!
ag. Donderdag 10 February i83i,oru
1 uere uu niiddagin de herberg den yrer~
branden -Molén, te Zillebeke zulieu 'er ver-
kocht wordeu de Taillieu, slaende op verscîiei-
de bosschente Zillebeke eu llollebeke met
verre van vooriuelde herbeig, iangs de (xi-
meustraetverdeeld in koopen wt-ike aen de
liefhebbers zulieu aeogetoond wordeu, door
deu Bosch-bewaero'er Iukaes-Jacou EvfiiutH
tôt bel zelve Zillebeke.