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JOURNAL DYPRES
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Samedi,,'Février, i85i.
JOURNAL DYPRES,
I
|o 15o4. XIV"16 Année.
L'ABONNEMENT
au
Est, pour la ville et son arrondissement,
il. 2-75, P.-B., par trimestre; et 3 il.,
pour toute la Belgique franc déport,
par la poste.
INSERTIONS.
Prix 8 cents par ligne; et toutes cel
les en dessous de 7 lignes se paient
fîo cents.
P.V SjZT--7. ^Jl
È&ifeîè .9)
OUVERTURE
DES PORTES DE LA VILLE.
Du 1 au i5 Février, 6 heures.
FERMETURE
DES PORTES DE I.A VILLE.
Du 1 au i5 Février, 6 heures.
oltfcl tjllo îjjuï) tciaito et- OX^ohaual.
BEL GÏQUE.
Y près, 5 février.
(CP Des événemens aussi graves que déplora
bles ont eu lieu le 3 Gand voioi comment en
rend compte le Journal des Flandres
Des rassemblemeus se forment sur tous les
poiuts de la ville. Ou dit qu'un Français, chef
de volontairesest la porte de Bruges la
tète d'un bataillon et proclame le prince d'O
range. Les pompiers elles chasseurs se rassem
blent l'hôtel du gouvernement, un pas de
notre bureau. Nous entendons la fusillade les
pompiers ont quatre pièces de cauou. La foule
grossit. Duvivier se transporte avec du monde
iu côté de la poite de Bruges. Ou eutend tirer
dans le lointain. On transporte l'instant le
corps d'un chef orangiste.
P. S. Au moment de mettre sous presse, re
tentissent les cris de victoire aux Belges
Toute la troupe des orangistes est dispersée.
Voici comment l'affaire s'est passée;
Le colonel Ernest Grégoire Français, et le
capitaine de Bast orangiste connu de notre
ville, se sont présentés la porte de Bruges
la téte d'un bataillon et dans des intentions plus
que suspectes. Ils ont réussi forcer le passage
et se transporter rapidement et sans bruit
jusque dans la cour du gouverneur. Tous por
taient les couleure nationales.
Ernest Grégoire moDta seul auprès du gou
verneur le sommant de proclamer le prince
d'Orange ou de donner sa démission. M. de
Lamberts-Cortenbacb répondit cette abomi
nable proposition avec la fermeté qu'on attendait
de lui. Grégoire lui dit qu'il allait faire avancer
son monde, et fil comme il disait.
Alors parurent les pompiers avec quelques
pièces de canon dont il a fallu faire usage. La
lusillade s'engagea; eu moins d'une demi-benre
j cinquante ennemis furent faits prisonniers. Cinq
sont étendus morts dans la cour du gouverne
ment; le nombre des blessés est, dit-on, consi-
rable. La bourgeoisie armée est accourue en
masse sod concours a heureusement été inutile.
La plupart des ennemis se sout dispersés, dès
qu'ils commencèrent se douter de quoi il s'a
gissait. Les autres marchèrent sans proférer un
r seul crioù de Bast les conduisait. Une partie
de l'hôtel du gouvernement avait été occupée
par surprise avant l'ai rivée des pompiers sur les
quels on a tiré des fenêtres. Il était difficile de
déloger les ennemis de cette position, cependant
k le courage des pompiers facilita l'entreprise.
Un pompier est mort;troisaulres sont blessés.
De Bast,grièvement blessé, est conduit par
le peuple furieux, l'hôtel du gouvernement.
Le commandant van de Poelequelques offi
ciers et plusieurs pompiers vienuenl l'arracher
des mains de la foule et réussissent grande
peine le dérober aux effets de l'indigualion
générale. 11 est dans une des salles du gouver
nement. Jdes Flandres.)
L'Émancipation couiieul sur les mêmes
événemeus la dépêche suivante du général Du
vivier
yi monsieur le commisse-général de la guerre.
A peine le général Vauthier se disposait-il
exécuter l'ordre dont vous parle ma dépêche n°
33o, que déjà les troupes de Grégoire, au
nombrede.400 hommes peu près, qui avaient
forcé le poste de garde a la porte de Bruges, se
portaient dans l'intérieur delà ville; la moitié
se dirigea sur l'hôtel du gouvernement civil,
une partie vers l'hôtel de ville et peu près
i5o hommes vinrent se placer devant mes bu
reaux. Us ont commis quelques dégâts l'hôtel
du gouvernement et ont forcé les bureaux du
gouverneur; mais peine ce mouvement avait
il eu lieu, que les dispositions que j'avais ordon
nées s'exécutaient.
Les pompiers, par quelques coups de mi
traille dispersèrent ces factieux. Pendant ce
temps je me suis porté aux casernes; je me mis
la tête du 1bataillon de chasseurs de Bru
xelles; le reste du bataillon suivit ce mouve
ment avec enthousiasme. Je dirigeai le général
de Vaiitbiersur la citadelle l'effet de la mettre
en graude surveillance,d'en partir avec un ba
taillon et deux pièces d'artillerie l'effet d'ap
puyer mon mouvement quelques coups de
fusil out terminé l'affaire. Cent hommes ont jeté
bas leurs armes et se soûl rendus prisonniers.
D'autres se sont dispersés et cachés dans les
maisons, et enfin je vieus de recevoir l'avis que
Grégoire est eu fuite sur la route de Bruges
avec peu près i5o hommes. J'ai envoyé sa
poursuite. Quelques officiers de Grégoire se
sont rendus prisonniers. Cent hommes se sont
également rendus, parmi eux se trouve le capi
taine de Bast qui en ce moment fait des révéla
tions auprès du gouverneur civil.
Du reste je n'ai qu'à me louer du bon esprit et du
dévouement de toute la garnison. La population
de la ville s'est également bien comportée
quelques exceptions près. Maintenant je prends
des dispositions pour éclairer la roule du Sas
afin de parer aux manoeuvres possibles des
Hollandais. Le général de division
SignéBaron Duvivier.
Voici la proclamation allichée le 3 au ma
lin Bruxelles ce sujet
proclamation.
Gouvernement Provisoire de la Belgique.
Belges un étranger que la révolution avait
naturalisé parmi vous et que vous aviez ac
cueilli comme un frère vient de répondre
votre confiance par une tentative de révolte!
Le lieutenant-colonel Ernest Grégoire ,àla
tète d'une troupe d'hommes qu'il avait séduits*
s'est porté sur Gand il voulait y proclamer
un prince dont le peuple et le congrèsnatio ual
ont prononcé l'exclusion.
Le courage des pompiers gantois et des
chasseurs de Bruxelles, soutenu par la fidélité
de la population et par l'énergie des chefs civils
et militaires a fait prompte justice de cette
trahison.
La peine suivra le crime et cet odieux at
tentat est ledernier effort des euuemis de Dotre
repos et de nos libertés.
Belges, vos destinées sont sur le point d'être
fixées aussi calmes après la victoire, que vous
avez été courageux dans le combat, vous rece
vrez avec confiance la décision suprême du
congrès national, et votre patriotisme saura la
faire respecter. - Bruxelles, le 3 février i83r.
Baron Vanderlinden d'Hooghvorst-,
Comte Félix de Mérode Ch. Ro-
gier Alex. Gendebien^ Sylvain
Vandeweyer.
- Une lettre de commerce de Londres dit
au sujet des arméniens maritimes de l'Angle
terre, que rojiinion générale la Bourse de
Londres est qu'une flotte anglaise se rendra
dans l'Escautdans le cas où le congrès choi
sirait le duc de Netuouis pour souverain de la
Belgique.
- La Gazette Universelle contient des
nouvelles de Pologne du i5 janvier
L'ouvrage de M. Kuiaziewicz sur la res
tauration dont le mauusciit est resté caché
pendant tant d'anueés vient d'être imprimé.
C'est un ouvrage fort intéressant. L'auteur,
qui est un aueieu militaire, habile Dresde.
Ou a commencé organiser 17 nouveaux
rëgimens d'infanterie pris dans les gardes na
tionales mobiles. Les 13 anciens réginier/s de
ligne ont été doublés, aynm leçu chacun une
augmentation de deux bataillons.