autre pièces •de campagne pour les sorties,
Modlta -est arme de 60 pièces de canon Var
sovie et Praga eu oui 4^ auxquels il faudra
ajouter les canons turcs qui se trouvent dans
les casernes de la garde.
Les plus grandes difficultés s1 offrent pour la
Twbrication d'armes feu et nonobstant tous
les effortsil se présente des empèchemens in
surmoolablesvu que le pays manque de fer
el d'ouvriers,- les maîtres les plus habiles n'ont
osé entreprendre de confectionner des canons
de fusil. A Varsovieon fabriaue des baïon-
nettes et d'autres objets isolés d'armement. Il
a été établi un nouveau moulin poudre. La
banque1 a été chargée de procurer le matériel
pour la fortte de boulets. L'intendanl-général
de la guerre est chargé d'effectuer; tout ce qui
concerne leîî approvisionnemens de l'armée et
les dépôts des viv res établir cet effet.
Un journal de Varsovie rapporte qu'on a
découvert et déterré près de la ville de Biala
quelques canons qui y avaient été enfouis du
temps du général Kosciusko.
- La Gazette Universelle contientsous
la date du 16 janvier la lettre suivante
Les préparatifs dans l'armée russe sont im
menses. Toutes les calamités qcii vont affliger
le royaume de Pologne doivent s'imputer
ceux-là seuls qui restent sourds aux exhorta
tions paternelles de l'empereur et s'abandon
nent de folles espérances rien n'est cepen
dant négligé pour ramener les égarés. L'em
pereur a résolu de tenter tous les moyens 1
d'opérer leur retour l'obéissance par la voie
amicale el de n'employer la force que dans
le cas où tout cela serait infructueux. C'est a
cette fin qu'il a été adjoint tous les notables
des waiwodies de Wilna Gi odno et Bia'ys-
tock des commissaires impériaux pour dé
libérer sur les allaires delà Pologne, et aviser
aux moyeus de rétablir sans employer la
force des armes, l'autorité de l'empereur, et
mettre les gens bien pensans même de quitter
les insurgés et de rentrer dans l'ordre. On
s'attend d'heureux résultats de çelte mesure.
On pense donc que, bien que les préparatifs
soient poussés avec énergie ils ne seroul exé
cutés qu'après un certain temps, el en cas de
persistance dans la rébellion. On se dit avec
confiance que l'empereur qui avait fixé le Ier
février pour l'entrée des troupes russes eu Po
logne, est revenu de cette détermination et
a informé le comte Diebitsch que sans ordre
ultérieur l'armée ne quittera pas ses positions
près de Bialystocket qu'il doit prendie les
dispositions pour un approvisionnement de
trois mois. Ce qui fait piésumer qu'on s'atten
dait encore PétersLourg une soumission
volontaire de la Pologne, est qu'on ne laissera
l'armée concentrée jusqu'au printemps que.
pour des cas extraordinaires.
- Les troupes polonaises échelonnées depuis
Varsovie jusqu'au Bug ont déjà plusieurs fois
détaché des avant-gardes contre les Russes.
Le froid étant de 16 degrés, le Bug est tout
fait gelé de manière que le passage n'en
pourrait plus être disputé aux Russes. Les po
lonais sentant le désavantage de leur position
el la difficulté pour eux de soutenir une guerre
stratégiqueont adopté le principe d'une
guerre de détail. Leur plan de campagne est
de harceler les Russes de toutes parts de les
fatiguer par des surprises,de couper leur base
d'opérations et les communications par de pe
tits corps de soldats intrépides et audacieux
eDfiu de ne point hasarder de rencontre en
masse jusqu'à ce que l'ennemi se soit aventuré
dans l'intérieur du pays où l'esprit des liabi-
tans sera très-favorable au succès d'un plan
S rue tous les militaires habiles trouveront par-
aiiement concerté.
- On donne comme éertain que S. M. le roi
de Hollande a nommé éfoe commission pour la
rédaction d'une nouvelle loi fondamentale. MM.
(a
Sypkens, Beelaerts, de Jonghe, van Alphen et
autresIfèputés en seraient membres.
- Un courrier eslarrivé le 9 de Paris Bru
xelles avec des dépêches pour lard Ponsonby.
On assure qu'elles contiennent l'annonce de la
non acceptation du trône de la Belgique par le
gouvernement Fiançais,
- Les affilies qui paraissaient s'éclaîreir se
rembrunissent aujourd'hui. Ceux qui ava ent
jugé le cabinet de France avec les données de
leur imagiualioiiou celles de l'agent Bressofi,
sont obligés de revenir de leur premier jugement
ou au moins d'enajourner le prononcé définitif.
Le gouvernement provisoire et le comité di-
plomaiique ont joué gros jeu. Sébastiania sauvé
son ministère l'aide de leur crédulité et de
leur inconcevable confiance dans une diploma
tie qui, depuis six semaines, se moquait ouver
tement de la Belgique ét de sa révolution.
Courrier des Pays -Bas.)
- On dît que par les ordres du gouvernement
provisoire le chef de volontaires Braive a été
arrêté le g, près de Fauquemontainsi que
quelques uns des siens. Politique
- Le Journal d Envers contient ce qui suit:
Hier au soir huit heures, deux matelots,
l'un de Lierre, l'autre d'Ostende, ont déserté
la nage de la canonnière en rade eu face du
Pavillon du Commerce.
Gond16 février.
Le Messager de Gand rapporte que, di
manche 6, quelques jeunes gens ont par couru
plusieurs estaminets el y ont livré aux flammes
la demi-feuille de papier qui couslituail Le
Messager de Gand de ce jour.
- Le capitaine Henri Maréchal, du corps
d'Ernest Giégoue, a succombé aux suites de
ses blessures, de même que quatre artisans qui,
ayant eu l'imprudence de s'approcher en eu-
rieux de la scène du combat, ont été atteints
par les balles.
Nous apprenons que deux ecclésiastiques des
environs d'Eecloo viennent d'êiieanêtésetcou-
duits au Mameloker. Les circonstances qui ont
motivé cette mesure ne nous sont pas connues.
On assure que le major d'artillerie Kessels
a été arrêté aux environs d'Anvers; les ordres
les plus stricts étaient donnés pour le prendre
mort ou vif.
Un espion a été arrêté, le 6, Waterland-
Oudetnan; il paraît être, impliqué dans l'affaire
du 2. (J des Flandres.
- M. Berte, d'Eecloo,a été arrêté le 7. C'est
chez lui qu'Ernest Grégoire et Herst-Ernesl
étaient descendus leur premier passage par
cette ville. Ce ne sont pas deux ecclésiastiques,
mais un seulqui a été arrêté et transféré au
Mameloker. On attibue cette mesure uue
lettre conçue en termes tres-vagues, que lui
adressait Mme Berte et qui n'a de suspect, dit-
on que l'incertitude même de sa tendance.
- M. Spanoglie, juge d'instruction ad inté
rim. s'occupe sans relâche de l'interrogatoire
des prisonniers et d'un grand nombre de lé-
moins dans l'affaire du 3. 11 est entouré, dit-
on, dès présentd'élémens assez nombreux
et caractérisés pour eue même de découvrir
toute la trame dont les fils paraissent s'éleudre
très-loin.
Des recherches ont été faites Bruges re
lativement l'affaire d'Ernest Grégoire. Le
major de Zantis, Liégeois, a été arrêté, mais
bientôt élargi. Un premier interrogatoire a suffi
pour prouver son innocence.
M. Blommesubstitut du commissaire du
gouvernement, accompagné de M. le capitaine
d'étal-major Ramondt, délégué par l'autorité
militaire s'est rendu le 8 Eecloo, l'effet de
faire subir un interrrogaloire aux sous-olliciers
et soldats du 6e d'infanterie qui ont été désar
més par le peuple de cette ville, après leur
fetour de Gaudoù ils avaient assisté l'ex
pédition d'Ernest Grégoire. Le résultat de cet
interrogatoire a prouvé qu'il n'y a réellement
pas lieu poursuivre ces malheureux égarés
par des déceptions dont ils ne pouvaient déméler
toute la perfidie. Jusqu'au pont de la porte de
Bruges la plus grande partie des chasseurs ne
se doutait pas encore du but de leurs officiers.
Le commissaire du gouvernement a déclaré en
conséquence au capitaine que le ministère pu
blic remettrait cette troupe la disposition de
l'autorité militaire.
Le bruit se répand en notre ville que les
Hollandais viennent d'inonder les poldres So-
phiaDiomède el Oostbourg. (J. des Fland.)
Envers g février. -
Par arrêté de la régence d'Anvers, du
janvier, les deux compagnie du corps franc
belge sont- licenciées compter du 3i janvier,
si celte époque elles n'ont pas passé la solde
et sous ies ordres du gouvernement.
On lit dans le Journal d'Anvers
Le bruit a été répandu et accrédité que le
commandant de-la canonnière échouée au Slee-
nendyk près le fort S'-Laurent, s'était fait
-sautéi' plutôt que d'amener son pavillon qui a
été abattu par des hommes des corps francs
de service. -
La Providence a permis que trois hommes
de l'équipage de la canonnière aient survécu
pour rendre témoignage des faits. Ce sont les
nommés Vandevelde, pilote; Poelmans, aide-
voilier et Wyler, marin.
Les offibiei s Grégoire et Colier qui, du quai
avaient d'abord crie au lieutenant van Spyck
commandant la canonnière, d'être dans une
parfaite sécurité, se rendirent bord pour con
firmer ces assurances pacifique. Il ne fut nulle
ment question d'amener le pavillon et encore
moins de l'abattre. Les Hollandais que nous
venons de citer l'ont formellement déclaré. Le
lieutenant van Spyck descendit alors dans la
cabine poui faire voir, disait-il, ses papiers. 11
y fut suivi par le marin Wyler qui paraissait
attaché sa personne et qui déclare que son
commandant lui annonça qu'il venait de mettre
le feu la Sainte-Barbe. Ce marina fait l'ob
servation que le lieutenant van Spyck étant
sur le pont avait un cigare allumé; il suppose
que pour exécuter sa résolution il déposa ce
cigare sur uri sac de poudre. Ces sacs sont en
crin, ce qui explique Irt-etard qu'a pu éprouver
l'explosion. Wyler chercha pourtant décou
vrir le feu, ce qu'il ne put faire; mais trop sûr
de la parole de sou capitaine,il prévint le pilote I
Vandevelde et tous les deux se précipitèrent
dans les flots. L'explosion eut lieu immédiate
ment après.
Ces marins ont déposé également que leur
commandant les avait prévenus qu'il se ferait
sauter plutôt que d'être prisonnier. C'était un
homme de trente ans, d'une âme forte et capable
d'une grande résolution. Il ne s'agit point ici de
lui contester la gloire d'un dévouement sublime
el digne d'être apprécié par toutes les âmes
généreuses. Il faut rendre justice sesennemis;
les vérietables Belges les combattent et ne les
calomnient jamais.
Cet officier a t-il craint d'être prisonnier? n'a
t-il pas voulu survivre la perte de sa liberté
ou de sou bâtiment? nous l'ignorons. Quel que
soit le secret de sa déterminationsecret au- i
jourd'hui dans le sein de Dieu, il n'y a eu entre
lui et l'infortuné Grégoire que des communi
cations de bienveillance, que ces rapports que
le malheur établit spontanément entre de braves
gens; ils se serrèrent la main et celte preuve
d'effusion fut leur éternel adieu.
Les suites de cette caslastrophe ont été plus
graves que nous ne l'avons dit d'abord. Des I
trente-un hommes qui'composaient l'équipage,
on en a sauvé six, dont quatre sont plus ou
moins grièvement blessés. Presque tous présent