<3 ■aient les plus affreuses mutilations. L'un des "matelots hollandais a été sur le champ amputé l'hôpital militaire par le major Gouzé, et par mi ceux qui restent il y eaa qui ne guériroul r>naj. Le 6, on a continué le sauvetage et l'on a ncore retiré douze cadavres de la canonnière, eux, dit-on, étaient aux fers; on a découvert jjes lambeaux de l'habit du capitaine dont le s n'est pas retrouvé. Les hollandais non blessés sont remis l'es- adre hollandaise; il eu sera de même de ceux ui se rétabliront. On sait que le capitaine Gre'goire a péri, ho norable victime de son dévouementainsi que de lieutenant Colier. Deùx soldats du S* régi ment sont morts et deux biessés. Il y a eu 14 blessés dans la campagnie de M. Degorter et 3 morts. Parmi les personnes qui se sont portées sur 'es lieux, nous citerons le général Vandersmis- en, le major Péeters MM. Vleeshouwer vlintjes; les chirurgiens Baguelvan Hoeht erts Plums, Leva et Parassiers ont prodigué es secours de leur ministère. POLITIQUE. K5" Le Courrier dit au sujet de la note de M. Sébastiani, dans laquelle le gouvernement rançais déclare qu'il regarderait l'élection du duc de Leuchtenberg comme un acte d'hos tilité: C'est ainsi que finissent les belles pro cessions de foi d'Horace Sébastiani. L'intrigue ayant manqué son but, l'effet des menaces a été essayéet comme ces menaces ont été adroitement retenues jusqu'à ce qu'il n'y eût len campagne que deux candidats au moins .(deux qui aient des chances de succès ,les B( 1- jges ont maintenant choisir entre la guerre avec la France, pour laquelle ils ne sont nulle ment en mesure, où l'élection d'un souverain [français. Nous ne disons pas que, dans le commen cement, le cabinet français eût eu en vue ou désiré l'élection du duc de Nemouis; au con- araire, nous croyons que le refus de Louis- ÏPhilippe,en son nom,était sincère: mais puisque Des ministres français avaient, depuis des se- ■naines, pris leur parti contre le duc de Leuch- jdteiibt rg, pourquoi n'ont-ils pas dit franchement iet nettement aux Belges, ce qu'ils voulaient, et ■dirigé le congrès vers un prince dont le choix ■^l'offenserait ni la France ni les autres puissan- ,^jces? Combien a été différente la conduite de notre gouvernement! De premier abord, agis sant avec des égards réels pour les intérêts de la Belgique, nous avons recommandé aux Bel ges d'oublier d'anciens différends et d'écarter tout motif d'offense aux grandes puissances ontinenlales,en choisissant le prince d'Orange; ais, de notre part, il n'y a eu que des conseils uverts, rationnels, sans intrigues ni menaces, t si le cabinet français eût seulement coopéré vec le notre, dans cette marche progressive et e médiation, toutes les difficultés de la question eraient maintenant terminée l'amiable. Il n'a as agi ainsi, et doit présent avoir du regret e ne pas avoir assisté le gouvernement britan- ique pour tâcher d'amener un résultat si équi- able car quoique la politique de ce pays soit e s abstenir dune guerre continentale, pour es affaires qui réellement ne nous regardent as, et qu ainsi les Français soient rassurés du oté de 1 Angleterre, il ne faut pas croire que 'élection du duc de Nemours n'entraînerait pas des inconvéniens. La Russie, la Prusse et l'Autriche ne pour ront pas, notre avis, faire la guerre, car où ont leurs ressources? Mais la possession de la Belgique par la France ne raviverait-elle pas le système extravagant du régime impérial, ne mettrait-elle pas le parti de la guerre même de forcer le gouvernement faire une autre guerre dç conquête et de spoliation? Et le ré sultat d'une paieille guerre ne pourrait-il pas être aussi défavorable que celui des dernières? Ne serait-il pas mieux pour la France de rester telle qu'elle estquant aux limites de sou terri toire et d'augmenter sa grandeur commerciale, et sa prospérité intérieure plutôt que de se li vrer de nouveau aux rêves creux de Napoléon? Oui, cela vaudrait mieux, beaucoup mieux pour la France, pour la Belgique, pour l'Eu rope. Si, malgré les apparences, M. Sébastiani n'a pas joué un double jeu, il doit regrefler, nous le pensons, la marche qu'il a suivie; non parce qu'elle peut irriter la Russie, la Prusse et l'Autriche, mais parce qu'elle montre un manque de cordialité envers le gouvernement anglais, une époque où, dans les intérêts de la liberté,les cabinets de France et d'Angleterre doivent être dans les termes de la plus stricte amitié. C'est ce sujet que nous regrettons le manque apparent de candeur dansle gouverne ment français. Mais nous nous consolons en ré fléchissant que, quant la Grande-Bretagne, la France ne doit négliger aucune occasion d'ef facer tous les mécoutentemens qu'elle aurait pu lui donner. Un journal du matin, qui affecte d'être l'organe de l'opposition, dit cette occasiou que le gouvernement n'ose pas faire la guerre paice qu'il s'est engagé conserver la paix. Nous demanderons quelle promesse a faite le cabinet actuel qui n'ait pas été faite par l'admi nistration précédente? et nous répéterons main tenant ce qtte nous avons dit quand le duc de Wellingtou était au sommet de sa puissance, qu'aucuneadminislralion enAngleterre ne pou vait taire la guerre pour soutenir des intérêts étrangers. L'intérêt et l'honneur de la Grande- Bretagne demandent qu'elle reste en paix, lors qu'il ne s'agit que d'intérêts étrangers, et le ministre qui nous envelopperait dans une guerre, d'après des notions imaginaires d'honneur ou un désir d'augmenter ou de diminuer la pré pondérance d'une autre puissance, mériterait et s'attirerait l'exécration de tout homme honnête et bien pensant dans les domaines britanniques. S'il doit y avoir combat, que les autres se bat tent ils peuvent se disputer les écailles, tandis que nous mangerons l'huitre. FRANCE. Parisg février. La députation belge nommée par le con grès pour venir apporter au roi la décision de cette assemblée est partie le 5 au malin de Bruxelles trois de ses membres sont arrivés Paris le 6 midi. Aussitôt que le roi a été informé de leur arrivée il a témoigné dit-on, le désir de les voir. Qu'ils viennenta dit S. M. se sont d'anciens Français je serai bien aise de causer avec eux. Les trois membres de la députation se sont aussitôt rendus au Pa lais Royal. Il était environ deux heures. Le roi leur a fait le meilleur accueilet les a en tretenus avec son affabilité habituelle. En sor tant de chez S. M.on leur a annoocé qu'ils seraient logés dans un hôtel appartenant l\Ille d'Orléans. Quelques-uns de leurs collègues, retenus par des fêles avant leur départ, ne sont arrivés que le 7 au soir. Messager - Nous apprenons l'instant qu'un nouveau protocole a été signé Londres le 1" février. Il porte en substance que le nouveau souverain de la Belgique ne pourra être choisi dans les membres de la famille d'aucune des cinq puis sances signataires. M. le prince de Tailey- rand n'a conseuli signer cet acte-qu'ad référendum mais il paraît certain ce soir P7), que le cabinet du Palais-Royal y a donné sou adhésion pleine et entière. Ainsi quand bien même la France n'aurait pas donné l'avance un gage de son amour pour la paix en refusant la royauté de la Belgique pour le duc de Nemourselles se trouverait maintenant engagée le faire. L'archiduc Charles d'Autriche se trouve donc éliminé par ce nouveau traité. Le Temps. - On lit dans le National6 février Onze heures du soir. - Hier avant qu'au cune communication officielle eût été faite notre cahinet au sujet de la nomination du duc de Nemours, Un courrier avait été envoyé Bruxelles pour y porter un refus formel. Aujourd hutl'arrivée des envoyés belges paraît avoir changé les dispositions du minis tère on assure même qu'il a fait dire M. Bresson, par le télégraphe, déconsidérer les dépêches de la veille comme non avenues jusqu'à nouvel ordre. - La nouvelle positive de la nomination du prince de Carignansous le titre d'altesse roya le au commandement-général des troupes piémoulaise et de la stricte neutralité de celte puissance nous est nrivée la fois par Ge nève Saint-Julien en Savoie et Beliei. Courr. de l'Ain. - Le conclave se prolonge. Il paraît certain qu'il serait terminé et que l'église aurait pour chef le cardinal Zurla si une grande puissauce ne lui avait donnné l'exclusion. A veniry - On lit dans le Journal des Débats-. Nous apprenons ce soir (4/, d'une manière Certaine, que le roi n'a point accepté le trône de la Belgique pour le duc de Nemours. - Le 4,1e conseil s'est assemblé huit heures et demie du malin. On y a réfléchi sur la baisse de 2 fr. qui avait eu lieu le 3 on a calculé le petit nombre de suffrages qui consommerait probablement l'élection du jeune roi: on s'est expliqué le dépit que l'ambassadeur anglais avait manifesté la veille sur le refus de ratification du dernier protocole; on a examiné plus attenti vement qu'on ne l'avait fait encore les nombreux intérêts que cette demi-réuniou compromettait, sans satisfaire même les intérêts moraux qu'on avait en vue de servir, enfin on a reconnu que la majorité qui, dans le pays, donne seule la confiance, le crédit, renthous'asme et là force, et la majorité qui, dans les chambres, vote seule les levées et les subsides, étaient d'accord pour repousser la guerre, non pour la provo quer. On s'est donc ravisé, et deux heures l'issue du conseil, un courrier est parti pour Bruxelles, porteur du rejus formel de la cou ronne de Belgique, au nom du duc de Nemours et de son père. Il était temps. Car quatre heures le télégra phe a annoncé l'élection du roi des Belges, la majorité d'une voix. Le ministre a donc au moins le mérite d'avoir devancé de deux heures le refus d'un affront: - Ou a répandu cè soir (4), la nouvelle que la royauté offerte M.le duc de Nemours était formellement refusée, et que le courrier porteur de la réponse avait été expédié pour Bruxelles. On ajoutait qu'un des membres du conseil avait dit: La politique de la France est une, et le gouvernement a refusé. A la séance de la chambre des députés du 5, M. Mauguin et M. OdilloD-Barot devaient, dit-on prendre la parole; ils attendront, pour demander des explications au ministère, que la nouvelle du refusait été officiellement annoncée. - Les membres de la gauche et de l'extrême gauche étaient dans la plus grande agitation. On assurait que MM. Comte et Odillon-Barrot avaient donné leur démission, l'un des fonctions de procureur du roi, et l'autre de celle de pré fet de la Seine. {G. de brance.) - On se rappelle que la diete de Varsovie expédia le mois dernier, Vienne, le comte Micbaelowski, dont la mission fut tenue fui t secrete. On croit savoir aujourd'hui que cet envoyé était chargé d'offrir le trône de Bologne j our

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Le Propagateur (1818-1871) | 1831 | | pagina 3