s y dtrit l'Amigo Nous n'avons punons procurer aucuns rensetgneuiens positifs sur cet incident. - Voici un tw uit qui circule et qui semble ac quérir de la consistance M. le Regent aurait appelé près rie lui M. Goblelmiuistre de la guerrepour lui donner ordre de faire dresser un tableau des nominations lait depuis le a5 septembre, eu l'appuyant de l'énonciatioa des titres et droits des olîtciers promus. Le ministre observa que ce serait un travail très-long. M. le Régent répondit qu'il le considérait comme indispensableet qu'il devait lui être «oumis tiës-qtrompleuienlle ministre chercha obte nir quelque temps mais M. le Régent aurait répondu brièvement: Je le veux et Ce, sous deux jouts. -Des lettre de Paris arrivées hier dans là soi rée, annoncent d'une manière positive, qu'après un conseil des ministres dont la durée a été très-longue, le cabinet du Palais Royal se se rait décidé déclarer la guerre quatre puis sances continentalesla Russie, l'Autriche, la Prusse et l'Espagnececi demande confirma tion, quoique uous avons une presque certitude que le gouvernement français n'aurait fait que ^répondre des provocatiqus antérieures. - La correspondance de Madrid du Journal du Commerce contient, entre autres choses, ce qui suit.* Ferdinand aurait déclaré que si la Russie •ne bougeait pas, il serait bien obligé de donner une constitution pour éviter le sort de Charles X et d'autres'souverains. On assure qu'il songe confier le principal ministère M. Aguado, voulant, d'il-iJ., imiter l'exemple du roi des Français qui a mis nu financier la tête de son conseil. A l'un des derniers bals la reine a dausé une contredauee avec fambassadenr de FranceM. le comte d'Harcourt. Les lettree de Madrid sont remplies du détail des fê tes données M. Aguado. - Les restes d'un palais habité jadis par CharlemagoeIngelbeim prés de Mayeuce se sont écroulés le 13 février Trois personnes qui se trouvaient dans des maisons adjacentes ont été litres. - Le temps aflreux qu'il a fait en Piémont et dans la Lombardie, vers le milieu de février, a ■empêché qne la remise de la princesse de Savoie, Marie-Anne-Caroline, mariée Ferdinand V, roi de Hongrie, pût être faite aux commissaires autrichiens, sur le Ponl-du-Tesinqui sépare, entre Novarrc et Milan le Piémont de la Lom- hardie. Cette remisea eu lieu Milan, le i5 fé vrier, dans une salle du palais du vice-roi, dé clarée terrain neutre. Le lendemain, la nouvelle reine est partie de Milan pour Vienne, accom pagnée par les officiers de sa cour. - La Gazette de Saint-Pétersbourg du 13 de ce mois, annoneeque le duc de Mortemart, ambassadeur extraordinaire de France est ar rivé le 9 dans cette capitale. Le lendemaiu il a eu une audience de l'empereur. On sait que notre ambassadeur était chargé de porter l'autocrate russe des assurances de paix, le jour même de son arrivée, une nouvelle levée d'hommes a été décrété par le czar. Cette franchise du cabinet russe sera sans doute ap préciée par M. le comte Sébastiani. - Un général autrichien ayant passé le Pô, près de Ferrare, avec des forces imposantes, les gardes nationales italiennes ont pris position et l'ont menacé de l'attaquer sur-le-champ, s'il De repassait le Pô. Après plusieurs pourparlers, il s'est décidé se retirer. - Des lettres de Floience, du 17annoncent que le courrier de Rome manquait depuis deux jours; on assurait qu'ou se battait dans cette ville, et que tout le corps de la gendarmerie y avait été masacré. - A Bologne, centre du mouvement révolu tionnaire, où l'ou se disposait former un con grès italienon parlait de proclamer Napo léon IL -Il est toujours question, a "Vienne, de donner un commandement dans l'armée d'Italie au duc de Reichstadt. - Le corps de chasseurs royaux, organisé Utrecht, fort de 5 officiers et aôo hommes, sous le commandement du capitaine Bucluier, a quitté dimanche dernier cetfevîllé*,*S£ rendant Bois- le-duc, afin de se mettre la disposition du lieu tenant-général commandant l'armée mobile. Un second bataillon de garde communale du plat pays, composé de 700hommes, est parti de Leeuwarden pour Nymègue. Le second batail lon des gardes communales de la Hollande mé ridionale, qui se trouvede puis le moisde décem bre en garnison Dordrecht s'estmisen marche pour Breda. La garde çommunale duplat pays de la Hollande septentrionale va se rendre Goicum. - On mande de Vienne que l'Autriche va faire un nouvel emprunt de 80 millions de fl. La Gazzette d'Nugs bourg contient, dans une correspondance des frontières d'Italie30 février, cette importante nouvelle: On apprend que le saint-père a invoqué le secours despuissances contre ses sujets insurgés. - Notre correspondant de Londres nous donne les renseignemeus suivaiis sur l'état des esprits en Angleterre Ou nous annonce la marche de l'armée au trichienne vers les frontière de l'Italie. Si le fait est vrai, les gens d'humeur belliqueuse auront beau jeu. Naturellement tout ce qui tient la marine et l'armée ne demande que la guerre; mais ce que vous apprendrez avez plaisir, c'est que la masse de la population désire s'unir la France contre le Nord. C'est là, soyez-en Sur, le vœu généralquoique ce ne soit pas celui de l'aristocratie. Un fait bien certain, c'est qu'il est peu près impossible comme les ministres viennent d'en faire l'expérience, d'imposer au cune nouvelle taxe, et par conséquent le gou vernement ne peut pas songer faire la guerre si la nation toute entière ue la demande pas. Ce qui passe ici est si importantqne j'ai beaucoup de peine m'en arracher. C'est mardi prochain que les ministres présentent lebill pour la réforme parlementaire: je me décideà rester, afin de juger par moi-même l'effet que produira une attaque aussi directe la vieilleconslitution. Cette pierre abattue, le reste de l'édifice crou lera bientôt. Ce début doit être de la plus haute importance, non-seulement pour l'Angleterre mais encore pour l'Europe, car du triomphe de l'un ou de l'autre parti dépendra l'alliance de i'Angleterre avec la France ou le Nord; aussi n'ai-je guère de doute sur l'issue finale du début. - Un voyageur qui arrive d'Allemagne nous rapporte que sur la rive gauche du Rbin, dans tous les pays qui firent partie de l'empire fran çais, règue un vif enthousiasme pour la France. La réunion ia France est le vœu général. A Mayence 011 a dernièremenr proraene avec pompe un buste de Napoléon. Mais sur la rive droite, où les évènemens de juillet avaient d'a bord été accueillis avec transport, l'ardeur d'une grande partie de la population en notre faveur, s'est depuis six mois singulièrement refroidie et la politique de notre cabinet est la principale cause de ce changementBerlin et dans toute la Prusse il y amême parmi la jeunesse des Universitésuu fori parti pour la guerre. Une lettre que nous recevons de Berlin nous annonce que l'on y regarde la guerre inévitable. - Le bruit se répand de dilférens côtés que des troubles vienuent d'éclater en Polodie et que notamment la ville de Balta est devenue le théâtre de scènes sanglantes. Si cette nouvellq se confirme, elle aura une haute importance dans les conjonctures présentes. La tribune et les journaux ont déjà retenti de l'histoire viaiment fabuleuse des souffran ces endurées dans les cachots de l'Autriche par de jeunes patriotes italiens rendus la li berté depuis peu de tempset aujourd'hui présens Paris. Quelques détails nouveaux nous ont été donnes sur ces incroyables dou leurs et nous n'en parlons pas sur ouïdire mais pour avoir recueilli le témoignage des victimes elles-mêmes, pour avoir eu sous les yeux l'affreuse preuve de ce qui a été rapporté de ces toitures sans exemple. Notre historien est ce jeune MaroDCelliqui n'est sorti des ca chots de l'Autriche qu'en y laissant sa jambe gauche. Il a trente aDS peine c'est un écri vain un homme instruit il était ses débuts littéraires il y a dix ans quand la main de fer de la police autrichienne le saisit Milan Son crime était d'avoir reçu des lettres d'un de ses frères médecin qui était allé porter aux Grecs insurgés les secours de son art. La ty rannie autrichienne condamne habituellement mort par provision et puis elle examine; elle se fait clémente si c'est son bon plaisir. Le jeune Maroncelli était condamné mort I sa peine fut commuée en vingt ans de captivité dans une forteresse. On l'arracha de son pays, on le traîna jusqu'au fond de la Moravieprès de Bruon et on l'enferma dans la forteresse de Spielberg. Spielberg est un dépôt de pri sonniers italiens tous prévenus condamnés politiquesou seulement suspects. La disci pline du château comme toutes les prisons d'état de l'empire relève directement de l'em pereur. C'est lui que sont adressés les rap ports les plus minutieux sur le compte des pri sonniers non-seulement il en sait le nombre mais il les connaît par leurs noms son heu- reuse mémoire sait retenir toutes les circons tances des crimes qu'on leur imputeson royal f cœur mélange de bonté et de sévériténe se fie personne du soin d'adoucir ou d'aggra- f ver pour eux les rigueurs de la captivité c'est le geôlier général de l'empire c'est lui qui pos- I sède au plus haut degré l'art de ces atroces I ménagemens au moyen desquels uu captif con serve assez de vie pour sentir qu'il souffre et I n'en a que ce qu'il faut pour atteindre peine I lie terme de sa captivité, ou quelquefois mourir I la veille. Le jeune patriote italien Maroncelli fl est un de ces êtres infortunés dont la reconnais- I sance peut désigner pour leur bourreau sa ma- fi jesté l'empereur d'Autriche. L'Italie lésait! l'Italie, qui s'est tue quinze ans sous la plus 1 I épouvantable des inquisitions C'est pour cela 1 que l'Italie va être une terre de héros car de I quoi ne seront pas capables ces besoins de ven-, 1 geance dévorés pendant de si longs jours 1 9 M. Maroncelli a été dix ans séparé des hom- 1 mes. Il faut entendre ce jeune écrivain d'une I physionomie pleine de douceur les traits et la I voix altérés par ses longues souffrances, pein- 1 dre les horreurs de sa vie de cachot On com-,; I prend alors toute l'éloquence renfermée daDS I ces simples et célèbres paroles d'un matelot an- g glais Je léguai mon âme Dieu et ma ja vengeante ma patrie! Le cachot du jeune!I Maroncelli était une basse-fosse baignée d'eau peudant une partie de l'année et froide de cel froid glacial et mortel qu'on éprouve dans les{ H lieux bas, humides et privés de jour. Il avait I pour lit une plance Due, et pour vêtement l'ha- 1 bit des galériens. Bien qu'il ne sortît jamais, sa jambe gauche était fortement engagée dans un I anneau de fer, auquel pendaient des chaînes du :J poids de vingt livres. Sa nourriture se compo- 1 sait de quelques tranches d'un pain de siegle noir trempées dans de l'eau chaude où nageait g un morceau de chandelle, et tous les jours on 1 lui portait cette indigne pâture-dans une sebille d'une malproprété repoussante. En vain il suppliait qu'on lui donnât seulement un pain et une cruche d'eau et qu'on lui épargnât la vue de cette hideuse préparation dont le seul as- jj pect soulevait ses entrailles: un infâme guiche tier lui répondait avec un sérieux incroyable que c'était l'ordinaire de Spielberg.-

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1831 | | pagina 2