NOUVELLES DE POLOGNE.
télégraphe. Elle porte que le pape vient de
conclure avec l'ambassadeur d'Autriche un
traité par lequel les troupes autrichiennes vont
intervenir dans les étals de S. S.et que déjà
elles se portent marche forcée sur les états
insurgés. Par suite de celle nouvelle, qui
viole formellement le principe de non-interveu-
tion que i&-Fra<icca cru devoir respecter elle-
même pour qu'il fût respecté par les autres
Euissances on assure qu'une armée de 60,000
ommes va être organisée sur les frontières
sous le litre d'armée d'Italieet que le ma
réchal Gérard est déjà en route pour eu pren
dre le commandement. Avant 10 jours il doit
Îr avoir du nouveau dans nos rélatious avec
'étranger.
D'un autre côtéune dépêche télégraphi
que arrivée il y a peu d'inslans annonce
a Torijos a débarqué San-Fernando mal
gré la réunion sa troupe d'un bataillon de
marineil a été vigoureusemeut repoussé
plusieurs hommes ont été tués et un grand
nombre est demeuré prisonnier.
Le même jour le gouverneur de Cadix a
été assassiné.
Les populations sont demeurées calmes et
indifférentes ces deux événemens.
Messager.
- On nous écrit de Pont-de-Beauvoisin
g mars
Le prince ds Carignan a quitté hier Cham-
béry en toute hâte pour retourner Turin,
Le roi est toute extrémité etau moment
où je vous écritil est vraisemblablement mort.
On assure que le projet avoué du prince de
Carignan est de signaler son avènement au
trône par l'octroi d'une charte constitution
nelle adaptée aux besoins des Piémontais.
L'avènement de ce prince en butte de
puis plusieurs années a l'inimitié peut exercer
aujourd'hui une grande influence sur les affai
res d'Italie.
La plus parfaite tranquillité règne en Sa
voie. Il n'est plus question des réfugiés pié
montais. Quoi qu'il en soit, les troupes sardes
envoyées en supplément au Pont-de-Beauvoi
sin partie Savoie y sont restées.
- Le comte de PfaffenhofTencréancier de
Charles Xaddresse au Constitutionnel une
lettre, dans laquelle il donne quelques explica
tions sur les poursuites qu'il a intentées son
royal débiteur. C'est la nécessité la plus impé
rieuse, dit-il, qui l'a réduit réclamer judiciai
rement le remboursement de la dette la plus
sacrée qui fut jamais. Il est sans pain et dans la
78* année de son âge; il a arrosé de ses larmes
l'ordre qu'il a donné d'entamer une action^qui
fait son désespoir surtout par les révélations
que la vérité lui ordonne d'opposer la défense
lus qu'erronée qu'on n'a pas en honte de dé-
iter a la cour de session d'Edimbourg.
- La route de Rome Naplesqui, depuis
plusieurs années, était parfaitement sûre, com
mence ne plus l'être. Un gendarme a été tué
près de Vileteri.
- Un des fils de M. le maréchal Bourmont
est arrive a Lisbonne par le paquebot anglais;
il s'est rendu chez le vicomte deSantarem, pour
lequel il avait des dépêches de la part de Char
les X.
- Le Saint Père a tenu, le 28 février, un con
sistoire public, dans lequel il a remis le chapeau
aux cardinaux de Inguauzo y Ribera, Cienfue-
gos et de Rolian Chabot. Le pape a proposé a
divers archevêchés et évêchés dans lequel on
remarque ceux de Praguede Guesne et de
Posen réunis, et les sièges de Tlascala, Chiapa,
Linarès, Guadalaxara, Durango et Mechoacan,
dans l'Amérique méridionaleet dont presque
tous les titulaires étaient prêtres dans ces dio
cèses.
3
- On écrit de Francfort, 8 mars
D'après les changemcns qu'à subis l'an dernier la
matricule militaire de la confédération germanique,
voici maintenant l'état des forces:
i'e, 2e et 3® corps d'armée: Autriche. 94,822 h.
4®, 5e et 6" corps d'armée: Prusse 79,254
7® corps d'armée: Bavière35,600
8e Corps d'armée: Wurtemberg, Bade,
Hesse-Darmstadt3o,i5o
9® corps d'armée: royaume de saie 21,7:8
10® corps d'armée Hanovre et les états
du nord de l'Allemagne28,o58
:i® corps d'armée: infanterie de réserve
fournie par les états de l'Allemagne
méridionale.11,366
Total. 000,928 h
Le Courrier de Varsovie publie le bulletin
officiel de la bataille du 25 février. Depuis le
commencement de la campagne, les Polonais
ont 9000 hommes hors de combatparmi les
quels, est-il dit dans le bulletin on en compte
65oo dans les hôpitaux. Les troupes Polonaises
sont autour de Varsovie elles gardent la Vis-
tule et la tête du pont de Praga et attendent
avec impatience le signal qui doit le mener des
nouveaux combats.
La diète a adressé une proclamation l'ar
mée; elle se termine ainsi Que tous les Po
lonais, portent les armes, persévèrent dans cet
héroïsme, dans cette ardeur intrépide qu'ils ont
montrés jusqu'ici qu'ils ne perdent pas de vue
que uotre indépendance et notre libellé ne sau
raient être conquises et conservées que par les
armes
On lit dans le Courrier Polonais Dans la
dernière bataille, l'ennemi a fuit agir toutes ses
forces; on peut affirmer que c'était l'élite des
troupes russes; les premiers généraux de la
Russie: Diebitsch, Kreuz Rosen Pahlen
Schachoffskoi, Nikityn, Witt, Geismar com
mandaient les Russes ,dout les corps montaient
au moins i3o,000 hommes; les réserves même
de l'ennemi ont pris part l'action. Et néan
moins toutes ces forces ont été repoussées parla
valeur incomparable de nos troupes.
La Pologne ne périra pas, tant qu'elleaura
de pareils fils! Que nos adversaires tremblent
On peut considérer la bataille du a5 comme
une immense victoire morale et militaire. Notre
gauche a entièrement défait derrière Bialoleoka
un corps ennemi de 3o,ooo hommes.
D'après les dernières nouvelles de Varsovie,
il n'y a point eu d'affaires depuis celle du 26.
L'armée russe manœuvre pour transporter la
guerre sur la rive gauche de la vistule. Les
fortifications de Praga pourraient l'arrêter long-
teras, et peut être même n'est-elle pas pourvue
du matériel nécessaire pour faire ce siège. Le
généial Diebitsch, avec l'aîle droite, est tou
jours de sa personne sur la rive droite du Bug
Puhusk;ii a dirigé des forces considérables
sur Plockville qu'on rencontre en descendant
la Vistule au-dessous du point où le Bug se jette
dans ce fleuve. L'aîle gauche paraît se porter
sur Gora autre ville qu'on trouve en remou-
tant la Vistule, dix lieues environ de Varsovie.
Un troisième corpsformant le centre, reste en
position vers siedlée entre la Vistule et le Bug,
dans le pays qui a servi de théâtre aux premiè
res opérations, et destiné, autant qu'on en peut
juger, se porter de nouveau sur Praga, quand
la droite et la gauche auront atteint Varsovie
par la rive gauche de la Vistule. Toute la
question est maintenant sur le plus ou le moins
de difficulté que le général Diebitsch pourra
éprouver dans le passage de la Vistule sur les
nouveaux points qu'il a choisis. Les hommes
qui suivent avec un peu d'attention les opéra-
J lions des Russes verront que le générai Die
bitsch est amené tenter une seconde applica-
1
lion de sa première idée, attaquer Varsovie, sur
la rive gauche, avec ses deux aîles, et sur la riva
droite avec sou centre. La première fois, il avait
compté sur le froid, et devait franchir la Vistule
au-dessus et au-dessous de Varsovie, une fort
petite distance et en passant sur les glaces. Le
degel a retenu toutes ses forces sur la rive
gauche et l'a obligé attaquer Praga de front,
ce qui n'était pas son projet, et était même une
entreprise fort difficile: aussi a-t-il été repoussé.
Maintenant il va tenter le passage sur deux
points beaucoup plus éloignés de Varsovie avec
les moyeus que fournil la guerre mais les mi
litaires qui connaissent la Vistule regardent ce
double passage comme fort difficile et tout au
moins demandant beaucoup de tems.
Le nouveau commandant en chef, général
Ski zyoeckia passéle 1" marsune brillante
revue, et a adressé un ordre du jour, l'armée,
qui se termine ainsi: Nous n'avons qu'à jurer
dans nos ames et consciences que nous serons
entièrement fidèles cette divise que nous répé
tons continuellement: Vaincre ou mourir pour
la patne et certainement dans les auuales du
monde nous servirons d'exemple comme défen
seurs des droits sacrés et inviolables des nations.
Si nous ne pouvons parvenir vaincre notre
puissant ennemi, nous ne vivrons pas pour nous
soumettre celui quia violé notre égard loutè
bonne foi c'est cette gloire que je vous ap
pelle, et dans cette carrière héroïqueet semée de
dangers je vous annonce une moisson de
lauriers.
La diète a publié la proclamation suivante:
Guerriers votre héroïsme dans tous les
sanglans combats livrés presque sous nos yeux,
les environ» de Praga couverts de cadavres en
nemis, les nombreux prisomiiers ramenés dans
nos murs, ces canons pris, ces étendars enlevés,
voilà les symboles de votre inébranlable cou
rage et le devoir des représenlans du peuple
est de déclarer que vous avez bien mérité de U
patrie. La diète s'efforce et s'efforcera tou jours
de récompenser votre conduite. Tant que nous
aurons de pareils défenseurs, le salut du pays
sera assuré....
Il est arrivé des nouvelles de Varsovie du,'
sept mars les voici ->
Varsovie, le 7 mars.
La division ennemi qui est restée aux envi
rons de Praga se dérobe soigneusement nos
regards et; la nuit, place de corps-de-garde
dans des fossés. Au diie des voyageurs, on n'a
encore aperçu dans les environs de Plock au
cune trace de la division de l'ennemi qui devait
s'éueraise eu marche pour ce lieu. Ondit qu'uua
partie du corps russequi bivouaque devant
Varsovie, s'est rendu Pulawy. Le quartier-
général du feld-maréchal Diebitsch est Gar-
wolin.
- Ou lit dans la Gazette d Etat de Varso
vie: La nouvelle est arrivée aujourd'hui que
le générai Dwernicki a pris ses positions sur la
Vistule, et que le 3 il a eu un engagement avec
les Russes Kurow aux environs de Pulawy. Il
les a repoussés et leur a pris quatre pièces d'ar
tillerie. Ce générai doit s'être mis ensuite en
marche sur Lublin, et le 4 on doit avoir entendu
une vive cauouade dans les environs de Mar-
kuzow.
- La Gazette d'Etat annonce qu'à Varsovie
on a déjà frappé une uouvelic monnaie aux ar
mes de la Pologue, portant l'aigle polonais et
la main lithuanienne armée d'un sabre.
- Le feld maréchal Diebitsch a remis en li
berté quelques prisonniers de guerre polonais;
chacun d'eux reçut deux ducats et une procla
mation aux Polonais redgée par le général
Gerstenzweig.
- On doit incessamment former encore un
bataillon de jaucheurs cheval, genred'armes
extrêmement utile pour couvrir les flancs.
- On organise encore, en ce moment, de nou-