JOURNAL D'YPKES» FEUILLE D'ANNONCES ET AVIS DIVERS. jJdtetaitej f ^uùiciaitej DX^otaua^ eu. GCcted Dit Cj* oaveuiemetii-. ]N° i523. - XlVu,e Ai^née. JOURNAL DYPRES 183 - L'ABONNEMENT Est, pour la ville et son arrondissement, fl. J-75, P.-B., par trimestre; et 5 il., pour toute la Belgique franc de port, par la poste. INSERTIONS. Prix 8 cents par ligne; et toutes cel les en dessous de 7 lignes se paient 5o cents. E DE LA VILLE. Du 1 au 16 Avril4 '/a heure». FERMETURE DES PORTES DE LA VILLE. Du 1 au 16 Avril, 8 heures. BELGIQUE. Y près g avril. Depuis le 7 le calme le plus parfait règne en cette ville, elrieu n'annonce que la tranquil lité soit de nouveau menacée. La garde civique et les troupes de ligne font toujours le service de la ville. - La proclamation de M. le commandant de la pbce,insérée dans notre dernier n° n'a pas paru. - Une liste d'associations portant les noms de MM. F.-J. Mulfait, major; J.-B.-E. Frison, capitaine; F. Stevenotte, i»r lieutenant; F.-J. Delattre, ame lieutenant; L. Calloine, quartier- maître; E.-J. Lacoste, médecin quinze sous- officier et vingt soldats, tous de l'armé de l'ar tillerie; uneautresigné par MM. F. Rodenbach, commissaire du district; Moltzbergen, colonel; baron de Coenens, Ploebat et J. van Ackere, majors du 8m* d'infanlerie et de trente autres officiers du même corps; une troisième enfin revêtue d>-s adhésions de MM. Dullaert, com mandant de place; Delhaise, capitaine de place; J. BekeelA. Vanlerberghe, avocats; plusieurs conseillers de la régence, douze uégocians et plusieurs membres des administrations commu nales de Messines, Kemmel et Becelaere. On continue signer dans la ville et le district avec le plus grand empressement. - On mande d'Anvers g avril Plusieurs personnes nous assurent avoir vu différentes fois une voiture venant d'Anvers et se dirigeant vers la citadelle du côté de Stoket- sel. C'est l'a, nous dit-on, quelle s'arrête, et Ton n'y voit sortir que des dames qui ont com munication avec messieurs de la citadelle. Ces dames, on les voit remettre la sentinelle tan tôt paniers, tantôt paquets, tantôt lettres. D'au tres nous disent que celte voiture fait ce trajet journellement et uous assurent qu'une sentinel le belge l'autre jour poursuivit celle voiture sans l'atteindre jusqu'à Berchemse doutant que si elle avait traité avec l'ennemie Si ses faits sont vrais, ne faut-il pas accuser l'administration de négligence et du peu de zèle qu'eMe met l'investigation de démarchés qui compromet tent la sûreté et donnent des lumières l'enne mi qui peuvent être nuisibles notre cause et surtout dans ce moment que l'intrigue et les mauvais partis, s'il en existent encore exigent tant de vigilonce de la! Part des autorités Notre garnison, forte de 12,000 hommes, parfaitement armés et équipés, est animée du meilleur esprit possible. Elle doit être augmen tée de 8 10,000 hommes euviron tant d'in fanterie cavalerie, qu'artillerie. Chaque jour il arrive des munitionscanons etc., on en at tend encore. Le fort Sainte-Marie, est actuel lement hérissé de pièces, il suffirait pour arrê ter toute tentative de ce côté. Le conseil de guerre du commandement provincial d'Anvers a par jugement rendu le 2 de ce mois condamné la peine de mort le nommé Dany {Jean) caporal au 1" régiment de ligue, pour crime de désertion l'ennemi. Le jugement et les pièces de la procédure ont été envoyés la Haute-Cour de justice militaire Bruxelles pour être soumis son approbation. La position de l'escadre sur toute la ligne d'Anvers jusqu'à Flessingue, est absolument la même, d'après le rapport fait par les pilotes l'autorité du port. G and ji avril. La guerre donc! Un tems bien précieux a été perdu il sera réparé. Le premier coup de canon ranimera l'ardeur de septembre. Le minis tre demande six millions: la chambre les lui donnera. Des talens étrangers revendiquent la faveur de guider nos phalanges la victoire. Honneur et accueil tous les amis de la liberté, quel que soit le sol qui les ait vu naître. Mais nos représeûtans prendront les précautions né cessaires au maintien de notre indépendance. Le moment serait mal choisi pour reculer devant aucun sacrifice. Etre ou n'être pas; voilà la question. Voulons-nous que le sang belge ait coulé en vain? recourons la diplo matie: elle nous fera une liberté de telle espèce que le despotisme en rira sous cape. Ce ne sont plus des demi mesures: ce sont des mesures et demi que veulent les événemens. Que les minis tres s'élèvent la hauteur de la position. L'his toire, la liberté, la patrie exalteront leur ca ractère. Oublions nos dissentemens particuliers et publics. Le momeDt viendra de repreudre les débats utiles de la presse et de la tribune. Qu'une grande pensée nous occupe seule pour le mo ment: la défense de la patrie qui nous a vu naître et de la liberté qui l'ennoblit dans l'amour de ses enfans. Nous discuterons plus l'aise l'avenir social sur une terre affranchie. Que le gouvernement marche droit et parle haut; que la voix du vénérable président de la république belge en appelle au patriotisme des volontaires, au dévouement des gardes civi ques au courage de l'armée; au patriotisme, au dévouement, au courage de la nation tout entière; un cri unanime lui répondra, cri d'en thousiasme, énergique, spontané: Vaincre ou mourir pour la sainte cause de nos autels et de nos foyers Et si nous ne savons ce que c'est que de vouloir, contemplons la Pologne. Seule et en tourée d'ennemis de toutes parts, l'avant garde de la civilisation oppose des remparts de cada vres la barbarie asiatique ruée sur l'Europe et gagne du tems la liberté. L'autocrate ce pendant., pressé son tour par l'esprit qui ne s'éteindra plus, rappelle ses esclaves la défense tardive de son trône miné. La Turquie et la Perse méditent la vengeance de leurs affronts et la reconquête de leurs tré sors; le Caucase, la Finlande, et la Lithuanie s'insurgent, l'empire russe se dissout et l'anti que Pologne respire. En vain les cabinets ombrageux de Vienne et de Berlin cherchent-ils intercepter la lu mière. Ou sait que le contrecoup de la défaite de l'autocrate, ébranlant la Posnanie et la Gai- licie fera passer aux maîtres de ces provinces opprimées le pouvoir et l'envie de mettre le moindre obstacle notre régénération. L'angleterre n'arrêtera jias la réforme par lementaire l'action de ses masses affamées, et l'Irlande est là, attentive, avec son esprit de séparatisme; la France guette l'enliée du pre mier Prussien sur notre ierritoire et s'il faut marcher so rencontre, abattre Louis-Philippe, est l'abbattra. Aussi bien l'homme élevé sur le pavais populaire a faussé ses promesses et répu dié le titre de sa couronne. Les disiins de l'Europe sont entre nos mains et nous triompherons, parce que l'heure de lu liberté universelle a sonué. - Les sous-officiers du S"" bataillon du tom" régiment en garnison Gand ont adressé leur colonel une lettre, par laquelle ils protestent de leur dévouement la révolution et demandent la faveur d'être, avec leurs compagnons et sons les ordres de leur brave major, dirigés des pre miers vers quelque point du terriioire 011 ils trouveraient combattre les prussiens, les hol landais, où les uns et les autres ensemble.

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1831 | | pagina 1