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Une mesure récene prise par M.rl'Hane a
«causéde la surprix et provoque anssi de justes
murmures.
Il vient d'être ordonné que le premier ban
des gardesciviquesdescapjpagties n'aurait pour
artn sque des piques.
On sent tout ce qu'une semblable disposition
x nferme de décourageant pour ceux qu'elle
atteint. 0'est un dissolvant jeté sur l'ardeur
guertière et l'enthousiasme de nos braves
paysans. [Politique.)
- Le Nord Star, journal d'Amsterdam, dit,
dans son numéro du 2b avril: JNous nous ré
jouissons de Vi ir que notre gouvernement sem
ble avoir abandonné pour toujours toute idée
de réunion de la Belgique et de la Hollande sous
le même sceptre. L'arrivée du prince d'Orange
Amsterdam et sa participation aux délibéra
tions du conseil d'état, nous confirment davan
tage r-ncoie dans, notre opinion cet égard.»
- Suivant le Journal de Brédadu 28 avril,
la station hollandaise dans l'Escaut avait reçu
de La Haye même l'ordre formel de laisser pas
ser les vaisseaux belges avec, leur nouveau
pavillon.
- Un journal de Londrës dit que chez le
marquis de Londonderry on a brisé plus de
t3o carreaux dont chacun a coulé 10 liv. sterl.
ya5o frai.es.
Bruxelles5 mai.
Le courrier de notre cabinet, Demortiers,
est arrivé le 2a une heure de relevéeen cette
ville, venaut de Londres, avec des dépêches
pour notre gouvernement. On a fait part de son
arrivée au régent qui s'est rendu de suite au
ministère des ail",lires étrangères, où il a eu uu
long entretien avec MM. LebeauDevaux,
ministre d'état, et de Brouckere, ministre des
finances.
On nous assure que ces dépêches annoncent
le refus formel du prince de Saxe-Cobourg
d'accepter la couroune belge.
- Plusieurs personnes se plaignent, nous as-
sure-l-on, de coliques et de maux d'eslomacs.-
Ellts l'attribuent au pain qu'elles croient con
fectionné aveç du sulfate. - Nous croyons devoir
rappeller aux boulangers que l'art. j«de la loi
du,... mai 1829, encore en vigueur, porte un
emprisonnement de 2 5 ans, une amende de
200 5oo fl. et la perle de la patente peudant
toute la durée de l'emprisonnement contre les
boulangers qui mêleraient des matières vénéneu
ses leur pain. - Nous iuvitoris fortement la
police veiller la répression d'un délit aussi
grave.
- Ou écrit d'Anvers, 2 mai:
a La confiance dans les supérieurs est une
qualité nécessaire pour un militaire, des trahi-'
sons passées leur inspirent parfois delà défiance;
un incident qui a eu lieu hier, vient l'appui
de celle assertion. Le. troisième regimeni rece
vait ordre dequitter la ville sous prelexle d'aller
manœuvrer au dehors. Les militaires defians
refusèrent de s'y soumettre un ancien grena
dier sortit des rangs et dit que jadis ils lurent
sur le point d'être tiahis et livrés, mais que dé
sormais ils auront les yeux ouverts et qu'ils se
ront sur leursgardes. Le régiment n'a pas quitté
alors la ville.
- On assure qu'on a arrêté ce matin Etter-
beck, pies de Bruxelles, un chariot où était
cachée une quantité considérable d'armes. Les
trois conducteurs, que l'on dit hollaudais, ont
été conduits en ville sous bonne escorte.
- Une batterie de pièces de campagne est
arrivée ici le 2 deux heures elle était suivie
d'un assez grand nombre de chevaux de trait,
tous en liés bon état.
- Le miuisteiea la main malheureuse, il vient
d'ac epter la démission de M. le générai de
Beaulku: les dégoûts dont cet officier pata t
avoir été abreuve sont la cause de sa retraite.
Ainsi le seul oilicier-général, qui ait fait preuve
d'un grand (aient et d une surprenante activité,
est en dtsgtâce. Il eslditlicile d'être plus mala
droit. Indépendant
- Des lettres de La Haie mandant ce qui suit
Il paraît que le roi Guillaume a proposé aux
états-généraux de faire sommer les Belges de
désarmer les forts et les batteries construits sur
la rive gauche de l'Escaut et de les évacuer
sous pietexle que ces ouvrages ont été con
struits pendant l'armistice, et en cas de refus,
de les meuacer de les y contraindreetc.
- On mande d'Arlon, le 2 niai
Saxe-Weimar se propose d'armer toute la
population <lu Luxembourg, capable de porter
les armes. Cette mesure engage tous les jeunes
gens sortir de la ville pour venir prendre du
set vice daus les bataillons de volontaires que
l'on organise.à Bouilicn et Bastogne.
a On rapporte que la ville de Luxembourg
est soumise un système de terreur qui s'ac
croît de jour en jour. Cette triste situation est
eucore aggravée par la brutalité du soldat qui
se croit dispensé de toute espèce d'égards en
vers les habiians.
Je viens de voir le père du jeune Molitor
il conduit Luxembourg le paysan que Saxe-
Weimar veut échanger contre sou fils.
Le plus grand enthousiasme continue ré
gner dans la province. Quelques petites villes
comme Echternach et Ketuich quiayant été
exploitées par l'orangisnte, montraient quelque
apathie, sont montes maintenant au diapason
dis vides les plus dévouées.
Cet heuieux changement est dû la réso
lution qu'à prise le gouvernement de défendre
le grand-duché, et surtout l'arrivée des trou
pes.
M. Stappers, envoyé dans le Luxembourg
pour organiser les forestierss'occupe active
ment de sa tâche.
Vous avez déjà dû apprendre par les jour
naux qui les fournitures pour l'armée d'occu
pation sont adjugées. L'engagement n'est con-
traciéeque jusqu'à la jronticre de la province:
il paraît qu'il y aura deux magasins, l'uu a
Tiévesl'autre Hume ce qui semble annon
cer que l'armée envahissante doit entrer par la
roule militaire d'Allemagne et par l'aucienne
route de Luxembourg Liègequi passe par
S lave lot.
Toutefois on ne croit point ici l'occupa
tion; maison s'arme toujours.
- Ou écrit de Pithiviers:
«t Le jeune Lesourd, âgé de 16 ans, né
Meung, près Orléans, fut, il y a un an, mordu
par uu chien euragé, et presque immédiatement
des symptômes d hydrophobie se déclarèrent.
Traite l'Hôtel-Dieu d'Orléaus par M. le doc
teur Levéque, ou le crut entièiemenl guéri.
Dimaucbe dernier Lesourd était venu iVlar-
sainveillicrs, où il mendiait avec son frère.
Tout-à-couple malheureux enfant est saisi d'un
violent accès de rage; il se jette sur son frète
qui, malgré son effroi, parvientl'aide d'un
bâton, se débarrasser de ses poursuites. Le
sourd se précipite alors sur une vache qui passait
prés de lui, et sur un jeune veau qu'il blesse
d'une façon surprenante. Les cris de sou fiere,
les mugissemtns de ses victimes lui font lâcher
prise, Il se traîne aussitôt sur la roule, et par
vient aux pieds d'une haie vive dont il mâchure
les ronces avec fureur; puis se relevaut tout
égaré, il se réfugie dans uu bois voisin.
La garde nationale, avertie par le frère de
Lesourd, se nretà la recherche du jeune enragé;
on le découvre bientôt auprès d'un arbre, ses
yeux sont hagards et menaçaus; sa bouche est
pleine d'écume et de sang; ses traits sous alté
rés. Il mord avec délire Its branches qui sont
sa portée. Personne n'ose le joindre, on redoute
de nouveaux inalheuis; mais uu moment où l'on
tient conseil sur les moyens de s'assurer de lui,
Lesourd s'ariête, ses traits s'adoucissent, il
pleure, et vient de lui-même auprès de son
frète, eu lui demandant du paiu. Afin d'éviter
tout danger, on attacha ce malheureux sur une
voiture, qui le porta Pithiviers. Il a été placé
dans une salle aérée, et on lui a prodigué les
soins que réclamait son état. Or» a dû le trans
férer ensuite l'Hôtel-Dieu d'Orléans.
- La Quotidiennepassant eu revue les dif-
férens étais de l'Europe, dit en parlant de nous:
Et la Belgique, qui en cherche un de tous
côtés un roi est obligée de rester momenta
nément tranquillecomme un enfaut en péni
tence, pour qu'on lui donne ce qu'il désire.
Toujours lié au patronage britannique
le prince Léopold refuse cette couronne de la
Belgique qui ressemble la poupée enflammée
du petit bonhomme qui vit encoreet que
personne ne veut laisser mourir eulre ses mains.»
5a ecclésiastiques du district de Termonde
viennent d'adresser la lettre suivante, M. le
ministre des liuances:
Termonde, 12 avril i85i.
Monsieur y
Intimement convaincus qu'il est du devoir de tout
bon citoyen de coopérer par des sacrifices l'entier
affranchissement de notre chère patrie, les soussignés
ecclésiastiques du district de Termonde (diocèse de
Gand ont l'honneur de vous soumettre la décision
suivante
Ils offrent au gouvernement une retenue de quatre
pour cent de leur traitement pendant le courant de
cette année.
AgréezM. le Ministreetc.
ACTES DU GOUVERNEMENT.
Au nom du peuple Belge.
Nous, baron Surlet de Chokier, régent delà
Belgique;
Un arrêt de la haute cour de justice militaire
en date du 25 avril 1831,par lequel Jcan-Bap-
liste Elskens, dit Boriemans, colonel-comman
dant le Ier régiment de chasseurs pied, a été
condamné comme coupable de non lévélation
de complot, la peine de cinq années d'empti-
sonnementpar application des art. io3 et io5
du code pénal civilet celle de deux années
de détention pour l'amende pronoucée par le
dit art. 1 o5, et ceau vœu de l'art, du code
pénal militaire.
Attendu qu'il résulte de cet arrêt que ledit
colonel aurait reçu une somme d'argentpour
l'employer dans l'intérêt du complot formé
l'effet de renverser le gouvernement établi en
Belgique.
Considérant que tout militairequi est capa
ble de se laisser gagner prix d'argentainsi
que Ta fait ledit colonel Elskens, dit Borremans,
est indigne,de rester sousles armes et décomp
ter dans les cadres de l'armée, le gouvernement
ne pouvant plusaprès un tel faitaccorder sa
confiance uu militaire qui s'est aiusi dégradé
lui-même.
Considérant que dans le service militaire on
doit plutôt s'attacher la moralité du fait re
proché un condamné, qu'à la nature de la
peine qui est infligée.
Que sous ce rapport il serait contraire
toute discipline, que ledit Borremans continuât
rester au nombre des officiers de l'armée.
Par ces motifs et sur la proposition du minis
tre de la guerre
Avons arrêté et arrêtons
Le ministre de la guerre est autorisé faire
rayer des contrôles de l'armée, le nommé Els
kens dit Borremanscolonel commandant le
1 «r régiment des chasseurs pied.
Le ministie de la giteire esl chargé de l'xé-
cution du présent arrêté.
Bruxelles, le 3 mai i83t.
Signé E. Surlet de Chokier.
Par le régent
Le ministre de la guerre signés Ctaisr. d'Hani.
yinvers5 mai.
Les communes de Lill Stabroeck, Sandvliet
sont entièrement submergées oar les inondations