file gantoisde "bien rares exceptions près, se
montre animé, nous sont des garanties que la
paix publique sera maintenue
Puisse noire sincère espoir n'être pas deçu!
Puisse le gouvernement-comprendre quelle im
mense-responsabilité pese en ce momeut sur lui!
- L'enthousiasme patriotique, s'est manifesté
de nouveaii, ardent comme au plus fort de la
révolution. Tandis que les chasseurs cheval
parcouraient le 16, les rues en tumulte, la gé
nérale battait dans plusieurs quartiers pour ap
peler les hâ bilans aux ai mes. On craignait et on
.pouvait ciaindre, a« premier abord, quelque
•surprise ou quelque désordre. Quatre i cinq
cents volontaires de la garde civique se trou
vaient de grand matinal bôtel-de-ville,"offrant
nos magistrats l'appui d'un dévouement toute
épreuve. Mais bientôt on comprit de quoi il
était question. A l'arrivée de M. Coppens, ies
cris de vive le commandant! bas les traîtres!
retentirent avec une spontaniété, une véhémence
difficiles décrire; les officiers, dont la plupart
avaient marché, sous les ordres de M. Coppeus,
-l'expédition d'Anvers entourèrent leur digne
chef et lui exprimèrent avec vivacité le désir de
voler de nouveau sous son commandement la
partie menacée de nos belles Flandres. Le général
de Waulhier, dont le concours avec l'autorité
municipale a été si utile dans les circonstances
épineuses de la semaine, est arrivé en même
lems l'hôtel de-ville. L'aspect de ce brave
vétéran, affaissé sous le poids de nombreuses
blessures, a excité les nouvelles acclamations
d« s soldats citoyens.
11 n'est rien qu'on ne puisse attendre de cet
admirable accord entre les troupes de toutes
armes, généraux, officiers et soldats; liabilans
nrmés ou non armés de toutes les classes de la
sociésé corps préposé la sûreté intérieure;
autorités civiles et militaiiesVienne le signal
du combat! ou plutôt qu'il ne vienne paset
l'on verra si l'iniative des patriotes se fera loug-
tems attendre.
- La Malheureuse ville de Maestricht est li
vrée un régime de terreur. Plusieurs citoyens,
déleDus depuis quelques mois en prison, vien
nent d'être traduits devant une commission
militaire comme prévenus d'embauchage. M.
Neveu, négociant et père de famille, a été con
damné être pendu. On a jugé que M. Neven
était coupable d'avoir, au commencement d'oc
tobre i83o, donné des conseils deux cuiras
siers du ume régiment hollandais qui lui deman
daient son avis sur la manière de déserter.
M. Abercromby est rev^iiu de Maesliicbt
Bruxelles; l'exécution de la sentence prononcée
contre M. Neven est suspendue, et M. Neveu
pu se pourvoir eu appel.
- Ori lit ce qui suit dans une lettre d'Arlon,
adressée au Courtier sous la date du i«r mai:
Le ministre de la guerre ne se montre pas em-
presséde remplir ses promesses,et l'on se plaint
ouvertement ici de l'insouciance qu'il affecte de
démontrer dans les préparatifs de defense de
Luxembourg. Malgré tout ce qui a été ditnous
n'avons encore reçu que deux mille fusils que
l'on s'est arrachés peine sortis des caisses qui
les renfermaieut il n'a pas été donné line seule
cartouche, de sorte que si l'ennemi, qui est
notre porte, entrait actuellement dans notre
pays, il ne trouverait qu'une très foible résis
tance de la pari des citoyens.
Après cette communication de notre corres
pondant, dit le Courriernous demanderons
M. d'liane quoi il songe, et s'il ignore encore
la responsabilité qui pèse sur lui?
- On lit dans le Journal de Luxembourg
du 4 niai: Le ministre des affaires étrangères
de la Belgique a essayé de fléchir la confédéra
tion germanique. Il a envoyé Francfort un
agent diplomatique nommé Michaëlis, qui, au
nom du régent, a fait au président de la diète
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des ouvertures tendant ce que la Belgique fût
admise dans l'alliance duchéJdu grand-duché
de Luxembourg. M. le baron île Muuch Bil-
liiighaustn a reçu l'envoyé belge, et des que
celui-ci eut decliué ses titres et l'objet de sa
mission, le président de la diète lui léponiiit
qu'il ne connaissait point le régent de la Belgi
que et qu'aucune proposition tendant l'exclu
sion de la maison d'Orange-Nassau de la pos
session du Luxembourg et par conséquent de
la fédération allemande, ne pouvait être soumise
la délibération deladiete. Apres cette audience,
le député belge s'est empressé de quitter Franc
fort.
- Le duc de Saxe-Weimar, par arrêté du 3
maivient de défendre l'introduction dans les
villes et communes, envahies par l'insurrection,
d'objets qui pourraient faciliter aux autres ou
propagateurs de la révolte les moyens d'y rete
nir les babitans et de les eulrahicr une résis
tance, préjudiciable leurs intérêts, comme
l'ordre et la tranquillité publique.\J.deLux
- Le Journal de La Haye dit que le gé-
néralet lesofficters supérieurs de la ame division
sont allés examiner l'emplacement destiné
seivirde camp. Il sera établi dans la bruyère de
Ttlbourg, près de Hied et Alphen, et se com
posera, entre antres, des bataillons d'infanterie,
appartenant la rer« division de l'armee. Ce
camp sera pteparé sous peu.
- La fete des boucliers a été brillante. Un
mât d'une hauteur considérable barriolé des
couleuis nationales et sut monté du chapeau
civique avec la bannière belge avait été eieié
devant la grande boucheriedont la façade,
peinte neuf était sur montée d'un lion. Les
diapeaux croisés flottaient élégamment devant
la statue de la Vierge placée au dessus de la
porte. Tous les bouchers de la garde civique
improvisés en compagniesarrivèrent précédés
de leur sapeur et d'un guidon et faisant reten
tir la place des cris de vive la liberté vive
le gouverneur bas le ministère! Une
foule immense répéta ces acclamations après
eux.
Des députations furent envoyées aux auto
rités civiles et militaires. Les géueraux de
Wauthier et de Mahieu arrivèrent avec leurs
aides-de-carap acceptèrent le vin d'honneur,
le burent aux cris mille fois répétés de: Vi
vent nos généraux Vivent les Belges
et répondirent par ceux de V^ive la liberté
vivent les Gantois! MM. Ch. Coppens, van
de Poele de Souler et Vergauwen arrivèrent
en grande tenue armés de carabinessabres
et pistoletsreçurent le même accueil et y ré
pondirent de la même mauière.
Un discours a été prononcé par l'un
des experts qui avait été l'ordounateur de la
fête-
- Le Journal de Bréda, du t«r mai an
nonce que M. de Bontecoulant qui a été ar
rêté Berlin en se rendant en Pologne a été
remis la frontière belge par les autorités
prussiennes.
- Ou écrit de la Haye, r" mai: La se
conde chambre des états-généraux a repris ses
travaux. A la séance du 3o avrilon ue comp
tait que 28 membres préseus. Les sections s'oc
cupent de l'examen d'un nouveau projet de loi
ponr un emprunt forcé. Tout présage que la
session se prolongera encore plusieurs semai
nes peut être même plusieurs mois.
- Le Handeis Blad d'Amsterdam annonce
qne M. Gericke, et devant directeur-général
de l'enrégistreraent etc. et actuellement en
disponibilitédoit être nommé gouverneur ci
vil de la province de Limbourg.
-- On parle encoredit le même journal
d'un nouveau prolocele par lequel on signi
fie au gouvernement belge que s'il n'accepte
pas j eu déans la quinzaine les protocoles an
térieurs, les puissances abandonneront la Bel
gique son sort. Tant mieux
- Le grand-duc d'Oldenbourg est parti
dans la nuit du a3 avril pour se rendre
Vienne ou son mariage avec la princesse Cé
cile, fiiltr de l'ex-roi de Suède, aura lieu dans
le courant de mai.
- L'université de Turin vient de faire une
perte qni sera profondement sentie par les sa
vons de tous les pays. Le professeur Rolando
est mortle a t du mois dernier.
BOMB Ait DEMENT D~ ANVERS EN l83o.
Quelques heures ont suffi pour causer la
ville d'Anvers des pertes immenses, dont le long
et déplorable calcul est sur le point d'être ter
miné LYxper lise des maisons et édifices publics
détruits de fond eu comble, ou plus ou moios
eudoinmagés, est achevée. Dans la première
sectiou, r63 maisons ont souffert; les dégâts eu
sont estimes 3 t ,741 florins, y compris ceux
faits l'église de S1. Paulportés pour une
somme de fl. 2,35o. La seconde section n'a
éprouvé que peu de perles; leur montant est de
11. 5,214, 1 éparlis sur 78 maisons endommagées
et où sont compris lesétablissemens et bàlimeus
publics soi vans: le béguinage gour fl. 3oo, l'é
glise de S1. Jacques pour tl. ^oo et le temple
protestant pour la même somme. Quatre vingts
deux maisons ont soufltrt dans la troisième
section; quelques-un^s ont été détruites. L'é
valuation totale est de fl. 16,828 en y portant
les dégâts faits l'église et la tour de la ca
thédrale pour fi 3,ooo.
Mais c'est la quatrième section qui a ressenti
avec le plus d'horreur les désastres du 27 oc
tobre, jour jamais néfaste dans les annales
d'Anvers. La des 1 ues entières D'offrent plus
que des ruines: 366 maisons ont été. dévastées
incendiées, plusieurs abimées jusque dans leurs
fondemens. Les pertes de plus de soixante sont
évaluées de fl. 1,000 fl. a5,ooo l'atljénée fl.
2 3,000 de dégâts, et dans cette section la somme
totale des perles s'élève 35o, 126.
Les inceudieset les dévastations de la cinquiè
me section sont dus une autre cause; vmgt
deux maisous y sont endommagées, et dans ce
nombre quelques-unes S1. Laurent sont en
tièrement détruites. La perte y est estimée fl.
23,225. Ainsiles pertes des propriétés immo
bilières dépassent la somme de fl. 4^5,000, sans
faire mention des bàlimens de l'entrepôt S1.
Michel et de ceux située sur le terrain de l'ar
senal.
Le bombardement a de plus occasionné des
dommages huit bateaux mais ils sont peu
considérables.
Plus de deux cents cinquante personne ont
fourni des déclarations pour pertes d'effets
mobiliers, dont le chiffre total est très fort.
Pour ce qui concerne l'entrepôt et ses trésors
en marchandises, devenus la pi oie des flammes,
jusqu'à ce jour 354 certificats de leur valeur
ont été délivrés par la commission ils présen-
teut ensemble une somme de fl. 1,868,380.
D'après les documens déjà recueillis, mais sur
lesquels des reuseignemens plus précis et plus
détaillés, réclamés en pays étrangersont né
cessaires pour l'évalulion exacte, la commission
estime qu'eu ajoutant une somme de fl, 35o,ooo
celle indiquée ci-dessus un total par consé
quent de fl. 3,218,280)on aura, très peu de
chose près, la valeur de toutes les marchandises
incendiées dans l'entrepôt S1. Michel.
LE DÉFINITIF. - LE PROVISOIRE. - SAXE-
COBOURG. LA GUERRE.
Quand on disait la cause de la liberté enseve
lie dans les fossés de Varsovieet que nous
avious sous les yeux le gouvernement français
qui regardait par les fenêtres du Palais-Royal,