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mars: Le bruit a couru depuis quelques jours
que le comte Capo-d'isiriasse reconnaissant
enfin inhabile àgouvertier laGrèce, aurait donné
sa démission dans une requête aux trois cabinets
protecteurs du nouvel état. Ce bruit prend au
jourd'hui plus de consistance.
Gond, i3 mai.
convocation du congi1ès.
nom du peuplé belge.
Nous baron Surlel de Chokierrégent de la
Belgique
Vulcdécretdu t4 avril de la présente an
née:
Le conseil des ministres entendu
Avons arrêté et arrêtons
Le congrès national est convoqué pour le
iS mai midi.
Le ministre de l'intérieur est chargé de l'exé
cution du présent arrêté.
Fait Bruxelles, le 9 mai i83i.
Signé àublet de chokier.
Par le régentle ministre de l'intérieur
G de Sauvage.
Des tentatives nouvelles pour troubler la
tranquillité publique ont été employées par les
ageus ordinaires de nos ennemis des bruits
alarmans de méfiance entre ies citoyens et l'ar
mée circulaient dans notre ville. 11 était du de
voir des autorités d'en arrêter les déplorables
résultats.
Hier le 9 vers quatre heures de l'après-
dinée, une dëputatiou de la garde civique, pré
cédée de son commandantM. le colonel Cop-
pens, a fraternisé, sur la Place d'Armes, avec
les officiers des différens corps de notre gar
nison.
M. le général de division, deWaulhier,
s'est placé au centre de nos soldats citoyens et
des braves de l'armée et d'une voix ferme
a fait couuaître combien il lui était agréable de
Voir celte réunion spontanée combien la pa
trie avait besoiu d'union entre ses enfans au
moment du dangeret de témoigner notre
régent tout le respect dont il est entouré de
lui donner la preuve que le serment de fidélité,
de la part des Belges, n'est point un vain mol.
M. le major de Souter, au nom de la garde
civique et de la commission de sûreté publique
a répondu cette allocution. Sou discours ren
ferme la profession de foi de ses collègues
protection aux personnes et aux propriétés
contre tous les attentats de quelque part qu'ils
émanent point de distinction de partiquand
l'individu est menacé; maiutien des lois et de
l'ordre public confiance dans les autorités
persévérance dans les principes consacrés par
notre glorieuse révolution telles étaient ses
paroles; elles sont l'expression de nos senti—
tnens elles ont trouvé de l'écho parmi la foule
des assistans sortis de tous les rang de la so
ciété. Nous étions sûr de cet accueil de la part
d'un peuple qui a donné autant de gages de
longanimité que le peuple Gantois: nous lui\
devons, nous nous devons nous-mêmes d'en
consacrer la preuve par la publicité. C'est la
seule manière que nous connaissions de répon
dre aux insinuations malicieuses que l'on a v oulu
nous prêter au sujet d'actes piovoqués dans
l'intéiêl du bon oidre. Suivles signatures.
-La plupait des députés des deux Flandres
et quelques-uus des autres provinces ont assisté
la réunion qui a eu lieu hier au palais de
l'université Apres plusieurs heures de délibé
ration on a nommé une députation compo
sée de MM. de Hobaulx Speelman-Rooman
et Eng. de Smetet chargée de pot ier M. le
président du congrès l'adresse suivante
M. le président du congrès national
Les soussignés membres du congrès ont
l'honneur de prier M. leur président de convo
quer le congrès dans le pins court délai possi
ble. Suivent les signatures,)
- On nous écrit de l'extrême frontière de
la Flandre zélandaise Je ne sais si ce sont
les fautes continuelles de notre ministère qui
causent tant de joie nos ennemis mais tou
jours est-il que depuis quelques jours il y a
une espèce d'ovation Ardenbouig et l'Ecluse.
Ces signes précurseurs de quelque nouvelle
trame nous donnent des inquiétudes. Nous
avons remarqué le même mouvement lors de
la marche de Grégoire sur Gand.
- L'armée hollandaise n'esta ce qu'il pa
raît, que de 90 000 hommes. Elle coûte dit-
on, près d'un million par semaine.
- On lit ce qui suit dans uue lettre datée de
Berne Suisse 29 avril
Un voyageur belgequi se rendait en
Italie présenta hier le 9, son passeport l'am
bassadeur d'Autriche pour le faite viser. Ce
lui-ci refusa de le signer. On eut beau lui re
présenter que le gouvernement de la Belgique
était reconnu par les ciuq puissances a Lon
dres que les Belges n'ayant pas d'autre au
torité chez eux que celle du gouvernement pro
visoire élaieul réduits rester chez eux si les
gouvernemeus étrangers ne voulaient pas re
connaître les passeports belges. Tout fut inu
tile. L'ambassadeur fil répondre que le gou
vernement de la Belgique n'était PAS ASbEZ
reconnu et que toutes ses affaires n'étaient pas
encore fixées. Il eut l'inconséquence d'ajouter
qu il signerait le passeport si l'ambassadeur de
Hollande voulait bien le viser.
L'ambassadeur de Piémont refusa aussi de
signer le passeportjusqu'à ce qu'il eût été
légalisé par l'ambjssadeur d'Autiiche, ce qui
place le voyageur belge dans l'alletnative de
retourner chez lui, ou de se procurer uu pas
seport suisse pour continuer sa route.
- Il y a en ce moment dans la piison Lon
dres, un sir Synatius Burt; paimi sesciéan-
ciers se trouve un procureur qui a énoncé
uue de ses créances dans son mémoire en ces
termes: Pour êlie venu de Llubliu Holyhead
pendant une tempête, et avoir fuit l'impossi
ble pour mou client 5oo liv. slerl. (i2,5oo fr.)
Bruxelles,10 mai.
De l'or a été distribué Bruxelles et ail
leurs aujourd'hui, (9 notre ville devait
être le théâtre d'un mouvement pali iotique
disait-on mais au fond orangiste et français.
Le peuple a reconnu bientôt d'où partait l'im
pulsion et est resté immobile. Les deux fac
tions ennemies du pays ont échoué dans leur
tentative qui, nous l'espéronssera la der
nière et tout s'est borné fournir quelques
hommes de la classe inférieure de quoi passer
gaiment quelques heures au cabaret. La garde
civique a été sur pied une partie de la nuit qui
s'est passée paisiblement; toute la population
amie de l'ordre a longtemps parcouru les rues
en se promenant. Les agitateurs la solde de
l'étranger ont été contenus par ce spectacle.
Minuit. Une estafette arrivant l'instant
annonce que le même mouvement s'est opéré
Malines.
- Uue escouade de la réunion composée de
MM. Lehardy de Beaulieu général van Ha-
len, idem; llotton colonel; Lesbroussarl
Feigneaux Ad, Bayel F. BayetLevae,
Claessens-Morisqui s'était foi niée dans la
soirée a arrêté quelques agitateurs orangistes
qui ont été écrouésa Vudnugo.
Emancipation.
- Nous tenons de bonne soin ce que le pi ince
Léopold n'accepterait la couronne belge que
pour autant que l'intégiilé de notie teiritoire
telle que nous l'entendonsnous fût positive
ment garantie. On assure que lui-même a fait
des démarches dans ce sens aupiès du piiuce
Talleyrand.et qu'il engagé nos députés res
ter Londres jusqu'au retour de lord Pal-
merstonqui est Cambridge pour sou électiou
la chambre des communes, pour décider dé-
finitivem-nt cette importante question. Nos en
voyés Londres sont attendus de retour
Bruxelles pour la fin delà semaine courante.
Courrier.
- Pour le cas où les nouvelles de Londres
touchant l'acceptation du prince de Saxe-Co-
bourg ne seraient pas favorables et définitives
au jour de la prochaine assemblée du congrès
nous sommes même de pouvoir assurer que
le ministère ne .reculera pas devant la nécessité
d'une guerre contre le roi Guillaume. Un re
doublement d'activité vient d'être imprimé aux
affaires du département de la guerre.
Idem.
- Nous appelions dernièrement la sollicitude
du gouvernement sur les malheureux culiiva-.
leurs ruinés par les inondations faites par les
Hollandais, dans les communes de Staebroek
et Zandvliet.
Nous apprenons avec satisfaction que nos
vœux avaient été prévenus cet égard.et que
déjà M. le ministre de l'intérieur avait donné
des ordres pour que les perles de celle nature
fusseut constatées, dans les trois provinces
d'Anvers et des Flandres afin de faire remet
tre ensuite aux jiersonnes qui les éprouvent les
secours qui peuvent leur être nécessaires.
Emancipation.
- La Gazette d'Etal de Prusse publie un
article sur le choléra dans lequel il est dit que
la nouvelle étant parvenue officiellement Ber
lin qu'à la suite des combats que se soDt livrés
les troupes impériales russes et les troupes
royales polonaises le choléra s'était manifesté
Varsovie, le gouvernement venait de prendre
toutes les mesutes convenables pour empêcher
la piopagatiou en Piusse de cette épidémie;
qu'un cordon militaire s'établissait en ce mo
ment sur les frontières de Prusse, de Posnieet
de Silésie, et que l'on établissait également des
quarantainesafin que les communications ne
fussent pas entièrement iuleriompues.
- On n'a point encore pu fixer le jour pour la
cause d'Ernest Grégoire, qui sera portée aux
prochaines assises: la multiplicité des pièces
dont il doit êtie délivré copie aux accusés est la
seule cause de ce retard.
- Il paraît décidé, dit le Belgeque le mi-
uistre de la guerre donue sa demissiou.
- On écrit d'Anvers, 9 mai.
Aujourd hui les navires hollandais formant
l'escadre devant la ville sont pavoises, c'est pour
l'anniversaire de la pi incesse Marianne.
Le conseil-d'éiatsous la présidence du
prince d'Orange, s'est occupé pendant une
longue séance d'un projet de la plus haute itn-'
portance, ce qu'on dit.
- Ou mande de La Haye 3 mai 1831.
La princesse d'Orange et sa fille soul par
ties puni Soestdyk.
Le départ de la reineel de la princesse Fré
déric pour Berlin, IMFel d'assister aux cou
ches de la princesse Albert, n'est pasencorefixé.»
- Nous apprenons que les Belges ont offert au
roi une indemnité annuelle 4.200,000 fi pour le
Luxembourg,iis voiidraientde la même manière
nous acheter Maestrichl et la Flandre des états.
De olus ils proposent quant la dette que la
Hollande et la Belgique prennent pour leur
compte leurs dettes existantes avant ta réunion,
et la moitié dans Celle contractée depuis i8t5;
enfin ilsoffreul d'abandonner la navigation aux
colonies.
- Le 2, le prince Frédéric est retourné Breda.
- Le général Boreel esLarrivé La Haye.
- Par arrêté du roi en date du 4 mai l'im
portation des toiles aux Indes venant des ports
hollandais et par navires muuis des papiers d«
mer de 8. M a été frappée d'un droit île 12 ij*
pour °/o sur la valeur.