S. A.. R. la princesse Cécile, sœur du prince
Gustave YVasaen présence de toute la cour et
l'hôtel du prince.
- Le chasseur pied qui dernièrement a été
blessé dans la caserne, tandis qu'avec un de
ses camarades ils s'ajustaient par manière de
plaisanteriea succombé, le 17, a l'hôpital,
touimenlé de douleurs aiguès. Il était de la 3e
compagnie, i«r bataillon du 1" régiment de
l'aime, et s'appelait G.-F. van Vaerenberg,
âgé de 23 ans, natif de Denderhauthem.
- Les compagnies de tirailleurs francs qui
viennent de se former Audenarde ont élu pour
lieutenant M. Ad. Felu, pour sous-lieuieuaus
MM. Edmond Grau et G. de Vos.
- Le Journal de la province de Liège et le
Journal de f^erviers mettent en avant la ques
tion de savoir si la province de Liège ne pour-
rail pas révendiquer sou ancienne indépendance
pour en disposer ensuite comme elle l'entendrait.
- Plusieurs chariots, chargés de canons et
de matériel d'artillerie, sout encore partis, di
manche dernier, de Mous, se dirigeant sur
Anvers.
Bruxelles/_9 mai.
Le sieur Wittocx, courrier de noire cabinet,
est parti le i5, après-midtde cette ville avec des
dépêches pour Paris.
- M. le général Eelliard et M. White, secré
taire de lord Ponsonby, se sont rendus le 16,
Anvers*, il paraît certaiu que leur voyage a pour
objet de demander au général Chassé des ex
plications sur la prise du fort St.-Laurent.
L'Emancipation dit que les détails qui lui
sont arrivés d'Anvers font craindre que leur
médiation ne snil inutile.
11 semble que le roi Guillaume, dans son
aveuglement, ait ordonné ce commencement
d'hostilités comme réponse la le lire que lui a
adressée M. Lebeau.
- Dans la nuit de dimanche lundi l'ordre a
été donné une des batteries d'artillerie, qui se
trouvent dans la cour d'un de dos palais, de se
diriger sans retard sur Anvers. La batterie a
été attelée et elle est partie avant le jour.
- Un courrier est arrivé le 16, six heures
en cette ville en toute hâte il s'est reudu di
rectement chez M. le régeut.
- Cinq lanciers sont placés chaque station
des postes entre Bruxelles et Anvers, afiu d'ac
célérer les correspondances du gouvernement.
- On refuse tous les volontaires qui se pré
sentent pour servir jusqu'à la paix mais qui
ne veuleul pas prendre un engagement fixe de
trois ans.
- Le ministre des finances ayant fait véri
fier des pièces fausses de deux francs, mises en
circulation, l'honneur de porter la connais
sance du public, qu'elles sont fabriquées d'une
lame de cuivre jaune doublée d'argent sur les
deux surfaces; qu'elles sont assez bien imitées
qu'elles ne difîèrent pour le poids des vérita
bles, que de trois décigràmmes; qu'elles sont
cependant plus grandesque la teinte en est
bleuâtrele son moins clairque la gravure a
plus de relief, principalement le buste de l'em
pereur, que les trois feuilles saillantes de la
couronne sont plus éloignées du cordon, que le
mot Tiolieret les légendes ne sont pas liés bien
imités; que la lettre N qui termine Napoléon
est plus éloignée du buste que sur la pièce lé
gale, que sur la tranche les lettres R, O et U de
Dieu protège sout peine reconnaissables
qu'elles portent toutes la marque de la mon
naie de Paris (A), mais différentes millésimes
an 13 de la république française, 1811 et 181 a.
- Un courrier anglais est arrivé aujourd'hui
quatre heures pour M. Abercromby secré
taire de lord Ponsonby. Ses dépêches anuon-
çoient que lord Ponsonby est arrivé Londres
dimanche deux heures et demie de l'après-
midi. Un conseil de cabinet a été fixé sur sa
demande midi 17. pu attendant, le ministre
(a 5
anglais a envoyé M. Abercromby l'ordre d'in
sister auprès de notre gouvernement, pourque,
les hostilités ne soient pas reprises avec les Hol
landais. M. Abercromby après avoir commu
niqué ses instiuctions uotre miuistère a ex
pédié sans délai La Haye le courrier qui lui
était arrivé et qui avait aussi des dépêches pour
la Hollande.
Au départ de ce courrier de Londres, le
bruit courait au Foreignojfice que le piince
Léopold avait déclaré qu'il accepterait le trône
qu'on lui offrait en Belgique pourvu que les
cinq grandes puissances lui en garantissent
la possession. Courrier.
- Cent quarante deux députés assistaient
la séance du 18.
- Le portefeuille de la guerre est confié ad
intérim M. Wiltnar fils de l'ancien gouver
neur du Luxembourgsous directeur au dé
partement de la guerre.
- M. Lehardy de Beaulieu est désigné par
tout le monde comme devant être ministre de
la guerre, l'Emancipation dit que le candidat
du ministère est le général du Failly.
- Le 18 au matin, un assez grand nombre de
soldats du5? régiment en garnison eu cette ville
sont sortis sans ordre et aimés, de leur ca
serne. Deux causes paraissent dit 011avoir
amené cet acte l'insubordination le méconten
tement général coulre un major charge du
quel ou articule des reproches assez graves et
la nouvelle répandue qu'on se battait Anvers.
Des officiers supéiieurs ont dû courir jusqu'au
pont de Laeken pour ramener ces déserteurs
d'une nouvelle espèce quaut aux mecoutens
on est parvenu leur faire entendre raison et
onze heures et demie tout le monde était reu-
tré la caserne.
- On a commencé le 17.8 communiquer au
lieutenant colonel Edeline et srs co accusés
toutes les pièces de l'instruction de leur procès.
On continuera le 18; aussitôt qu'il y aura
été répondu on pourra fixer le jour de leur
affaire.
- 11 paraît certain que M. van de Weyer fera
partie d'une nouvelle combinaison ministérielle.
- Un des premiers projets de loi qui seront
présentés au congiès par le ministère est celui
relatif aux étoiles cl aux drapeaux d'honneur
decerner aux hommes de la 1 évolution et aux
communes qui y oui contribué d'uue manière
efficace.
Envers18 mai.
Extrait du Journal d'envers.
Le t5, un de ces incidens, résultat presque
nécessaire de notre situation en face de l'ennemi,
a mis toute la ville en émoiquoique Cçl inci
dent ne présentât aucun danger léel.
Les Hollandais, qui occupent la citadelle, se
sont emparés, dans l'avaiil-derniére nuit it5),
du fort Saint-Laurent, qui, jusqu'à présent,
n'avait été occupé par aucune des parties belli
gérantes, et pour assurer cette occupation, ils
ont pratiqué, sur la route qui sépaie ce fort du
glacis de la citadelle, une coupure qui intercepte
toute communication. Précédemment, ils ont
successivement poussé leurs ouvrages et leurs
palissades jusqu'aux parties les plus extérieures
des glacis.
On comprend que craignant un siège et ré
tablissement de batteries dans celle diiection,
Usaient cherché éclairei leurs abords et occu
per un fort avancé d'où ils pourtaieul battre
les alentours et defendre l'approche du corps
de la place.
Mais celle occupation, et surtout la coupure
pratiquée sur la route, étant une violation ma
nifeste du statu quo consacré par l'ai mistiçe, il
en est résulté des repiésentatious énergiques
faites par notre autorité militaire. Nous n'en
connaissoiS pas précisément le résultat. Tou
jours est il qu'elle est bien déterminée exiger
<jue les choses soient rétablies dans leur premier
état.
C'est dans ces circonstances que le i5, vers
cinq heures, des coups de fusils furent tirés de
la ciladellesousl»* piétexte que des enfans a vain t
aiboré un pavillon national sur les glacis. La
riposte fut prompte et il en résulta un engage
ment après lequel depuis longlems nos militaires
soupirent. Le 3e bataillon du 9e régiment ac
compagné d'un grand nombre de volontaires,
se porta rapidement sur les lieux. Une fussillade
assez vive s'engagea et dura jusqu'à la nuit. Les
Hollandais, abrités derrière leurs remparts,
étaient peu près e.n sûreté. Nous avons eu
quelques blessés. Nous citerons spécialement le
capitaine Lureau qui a eu la cuisse traversée
d'une balle et qui, malgré sa blessure, ne vou
lait pas quitter le champde bataille. Sou état u'a
rien d'alarmant. Les troupes bivouaquèrent la
nuit, ainsi que celles qui se trouvent Beichem
et Borgeihout.
Nous espérons que cet événement n'aura
aucune suite sérieuse; il n'y a pas eu un coup
de canon de tiré et tout s'est passé l'extérieur,
circonstances qui doit rassurer les citoyens con
tre toute crainte d'agression de la citadelle sur
la ville, aussi longlems qu'il n'existera pas
d'attaque de la ville sur la citadelleévénement
qui n'arrivera jamais.
Au reste, cette affaire a servi manifester
l'ardeur et le courage de nos troupes, l'activité
et la sagesse des mesures prises par l'autorité
miliuiire.
Le général Dufailly, suivi de ses aides-de-
camp, s'était porté eu toute hâte sur les lieux,
pour diriger les troupes et partager leur péril.
- il continue d'arriver Anvers un matériel
considéiable en pièces d'artillerie et en projec
tiles, vingt voilures sont encore arrivées le 16.
Le 16, dans l'après-midi, quelques coups de
fusils ont été tirés de la citadelle. Uueseuiiuehe
belge a été, dit-on, blessée dangereusement.
- Dans la nuit du <4 au i5, les Hollandais
de la citadelle firent une caponuiére traver
sant la route de Boom pour établir une com
munication entre un tambour fait depuis peu
de jours et la lunette de S1 Laurent. Fendant 11
matinée du dimànche; ils continuèrent tra
vailler assez paisiblement. Vers les quuie heu
res de l'a prés dîuée, les soldats hollandais lâ-
cbéient quelques coups de fusils sur les pro
meneurs qui passaient trop près de cette lunette
nouvellement occupée quelques soldats du 3»"
regimeul d'infanterie belge, logés dans les en
virons et entendant ces coups, prirent les armes
et ripostèrent. Vers quatre heures et demie, le
3n>« bataillon du gmc régiment commandé par
M. le major de Lattre et accompagné d« M.
le major de l'Eau faisant les fonctions de chef
d'élal-major sortit par la porte de Malines.
La compagnie des gieuadiers de ce bataillon,
commandé par le capitaine Vaulandewyk fut
placé dans le fort de Montebello, vis-à-vis la
porte de Béguines, où peine ariivée,elle
fut accueillie par une assez vive fusillade par
tant des remparts de la citadelle. Comme la
distance est assez grande, les Hollandais li
raient avec des fusils de remparts. Les a»* et
3°" compagnies fuient placées S» Laurent,
l'embiaricbemeul du chemin côté des niai-
sons biùlées par le général Chassé, vis-à-vis
la route de Boom un peu sur la droite de la
lunette de S1 Laurent. Feu apiès leur arrivée,
les Hollandais de la Inuetie commencèrent leur
fusillade laquelle ces compagnies réjiondi-
rent. La 4ro* compagnie et une partie de la 5"*
furent placées sut la route de Boom le restant
de la 5me et la compagnie des voltigeurs sur la
digue de l'Escaut la nouvelle batterie.
Feudant ce temsle bataillon du 3me régi
ment logé S' Laurent et berchem prit les
armes; une compagnie de ce baiaiUou prit po-
si ion au Kiel. Les autres se portèrent sur les
differeos chemins de b* Laurent aboutissant