JOURNAL D YPRES,
AFFICHES, ANNONCES ET AVIS DIVERS.
j îjjiiùiciaiiej j et- OCcbeé à)m
ouvemeuieuL.
]N0 i334. - XIV,ne Année.
L'ABONNEMENT
AU
JOURNAL DYPRES
Est, pour la ville et soti arrondissement,
11. i-75, P.-B., par trimestre; et 5 il.,
pour toute la Belgique franc déport,
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Prix 8 cents par ligne; et toutes cel
les en dessous de 7 lignes se paient
5a cents.
Mercredi, a5 Mai, i83i,
OUVERTURE
DES PORTES DE LA VILLE.
Du 16 au 3i Mai, 4 heures.
FERMETURE
DES PORTES DE LÀ VILLE.
Du 16 au 3i Mai, 9heures.
=3
BELGIQUE.
- Jvr ->.'X X\tkU
G and2 4 mai.
On nous écrit de la frontière zélandaise, en
date du ai au matin, une heure; cc Les Hol
landais sont aux prises avec la compagnie du
6rae régiment, cantonnée Lapschuere. Nous
ne savons pas encore, d'une manière précise,
comment celle querelle a commencé. Quoi qu'il
en soit, le major Polis, commandant le batail
lon Sysele, s'est rendu sur les lieux avec les
officiers sous ses ordres. Le colonel, commandant
la province militaire, vient de donner ordre
une autre compagnie du 6me et une compagnie
de volontaires statiounées Bruges de partir
pour Lapschuere et de se réunir nos combat-
tans sous les ordres du major Polis.
- Un crime affreux a été commis, au Sas de
Gand le tg de ce mois, vers cinq heures du
matin par un militaire hollandais. La ser
vante de l'hôtel de la Pucells de Gand se ren
dait au quai pour puiser de l'eaulorsqu'un ca-
Îioral, revenant de garde avec quatre hommes
a met en joue et lui demande s'il veut la fusil
ler? La fille prenant ces paroles pour une plai
santerie, répond en souriant: l'oseriez-vous?
Le misérable l'élend roide morte ses pieds.
Commettre uu meurtre pour le seul plaisir de
répandre le sang Telles sont les récréations fa
vorites de nos ennemis L'animositédes babitans
contre les barbares a été poussée son comble
par ce cruel événement. Il ne faudrait qu'une
bien faible démonstration de notre part pour
soulever toute cette contrée.
- Les employés belges qui touchent encore
leur solde ou demi-solde au service de Hollande
sont au nombre de 7 2 et absorbent, fl, 170,618
88. Outre ceux que nous avons déjà cités, la
Gazette d'état de Prusse meutionue encore
MM. le baron Goubau, ex-ministre du culte^le
baron Keverberg-Kessels et d'Olislager con
seillers d'état; le coinle de Normanmembre de
la chambre des comptes; le vicomte de Quabcck,
envoyé Copenhague le comte de Liedèkerke,
ambassadeurà Rome; le baron de Crombrugghe,
envoyé Stockholm le comte de .Heinricourt
secrétaire de la légation Stockholm; Germain,
ex-secrétaire d'ambassade Rome; deMoor,
ex-procureur crimiuel Anvers; van deu Bo-
gaerde, gouverneur du Brabant-Septentrioual,
et le baron de Beekman, ci-devant gouverneur
du Limbourg.
- Oo nous apprend de Maldegem, 20 de ce
mois: Le prince Frédéric est arrivé dans la
Flandre liollandaise; hier, il a passé en revue
la garnison d'Ardenbourg; il se trouve en ce
moment l'Ecluse.
M. le ministre de la justice a présenté, dans
la séance du 19,deux projets de décret: le pre
mier a pour objet de lever les entraves que ren
contre la liberté de la presse dans la législation
actuelle et en même tems de mettre exécution
l'art. 98 de la constitution qui veut que le juge
ment de tous délits politiques et de la presse
soient déférés au jury On a iutroduil dans cette
loi deux nouvelles dispositions: l'une donne le
droit de réponsedans le même journal, toute
personne qui s'y trouve citée; l'autre veut que
tout journal porte l'indication du nom et du
domicile en Belgique de l'imprimeur. - Le se
cond projet leud mettre l'ordre judiciaire en
harmonie avec la constitution, autant du moins
que le permet la législation actuelle. Ainsi que
le prescrit la constitution ;arl. to4), trois cours
d'appel sont établies: une Bruxelles: une
Liège et une Gand. En matière civile,
les arrêts seront rendus par sept juges au
moins. La chambre des appels correctionnels et
celle des mises en accusations pourront siéger
au nombre de cinq juges.
- On lit dans le Tempsorgane de M. Casi
mir Perrier:
Les inquiétudes qu'on a éprouvées la
bourse sur les hostilités commencées entre les
Belges et les Hollandaisnous paraissent sans'
londeraens; une démonstration'de fermeté était
nécessaire au ministère belge aux approches du
congrès, mais pour des faits graves il n'y en
aura probablement pas. Il y a trop de foiblesse
et d'irrésolution de part et d'autre. Le prince
deSaxe-Cobourg ue consenùoujours accepter
la couronne qu'avec la pleine reconnaissance des
protocoles, et particulièrement dé celui du 20
janvier; la question du Luxembourg, toujours
d'une difficulté extrême, ne peut eucore être
décidée.
Offrir une indemnité la Hollande serait, de
la part des Belges, la reconnaissance implicite
du droit de propriété des Nassau et pour se
substituer leurs droits, en admettant la tran
saction possible, il faudrait d'abord le consen
tement de la confédération germanique, que
nous avons déjà montrée fort peu jalouse de
s'adjoiudre un membre aussi turbulent que le
peuple belge; puis l'adhésion de la France, qui
est bien aussi quelque peu intéressée ce qu'un
pays frontière, son allié naturel, ne fasse pas
partie d'une confédération dont l'organisation
toute enliète a été calculée contre sa proprè
puissance.
A ce sujet quelqu'un offrait de, parier
Un contre uu qu'il n'y aurait pas de roi en
Belgique
Dçux contre un que, s'il y avait un roi, ce
ne serait pas le prince de Saxe-Cobourg;
Trois contre un que celui qui accepterait le
trône serait, avant six mois, chassé ou pendu;
El enfin quatre contre un qu'il n'y aurait
rien du tout.
A voir la marche des affaires de la Belgique,
on serait tenté de tenir le dernier paui.
- Le discours prononcé par M. Lebeau au
congrès semble avoir prouvé que le ministère
a, jusqu'à présent, très peu de chose nous
apprendre sur la candidature du priuce de Saxe-
Cobourg. Cela nous paraît fâcheux et très fâ
cheux. On peut donc être sûrsans que les té
moins et les auditeurs nous l'apprennent, que ce
discours n'aura pas fâit une impression favora
ble sur le congrès. Encore attendre! encore vi-
vVe datis l'incertitude celle idée tie se suppôt te
plus par la plupart des personnes.'Le'ç letlteurs
et les ambages de la'diplomatie semblent avoir
poussé bout la patience de la révolution et
Cette fois-ci, nous doutons fort qu'on parvienne
la faire attendre encore. C. de la Meuse.
- On écrit de Verviers, 19 mai: La nuit
derniere un ou plusieurs malfaiteurs se sont iu-
IroduiV, par une des fenêtres et l'aide de tré
teaux et d'une corde, dans l'église de Notre-
Dame, dite des Recollets, en celle ville, et ont
enlevé, l'argent contenu dans les ironcs. La
justice est la recherche des auteprsde ce vol»
- Le Staats-Courant contient, une piece qui
prouve la fois l'esprit de mécontentement qui
gagne ce pays et l'odieux régime de la police
hollandaise. Les babitans des campagnes, d'ans
les cantons de Drule» et Wycken jGucIdre),
s'élant montrés récalcilraus aux lois sur la garde
communale, le parquet de Nitnégue ordonna une
enquête, dont la feuille officielle publie le texte,
l'effet de découvrir quels peuvent être les 1pl -
g a leurs de cette résistance. Cent guillaiinies
d'or de récompense sont off ris celui qtn de-
couvritail l'existence d'un complot-dans ce sens