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ajoutés an protocole du 37 janvier i83t, et
auxquels S. Al. le roi des Pays-Bas a donné son
adhésion, les plénipotentaires ont convenu de
donner l'ordre leur commissaire Bruxelles,
de communiquer, sans aucun délai, ces fonde-
mens au gouvernement belge, de lui faire sentir
les avantages qu'ils offreul la Belgique, et les
lui recommander.
Les plénipotentiaires ont en outre résolu, que
leur commissaire fixerait l'attention du gouver
nement belge sur la véritable différence, entre
les dits fondemens concernant les arrangemens
qui ont rapport au territoirequi sont tenus
con me fondamentaux et qui sont irrévocables,
et entre ceux qui ont rapport au partage des
dettes, et le commerce aux colonies belges qui
ne sont qu'une régie, de propositions; que lord
Ponsobypour ce qui conserne les dettes,
rappellerait au gouvernement belgeque, si une
partie des dettes du royaume des Pays-Bas était
la charge du grand-duché de Luxembourg,
cette charge devait nécessairement rester, main
tenant dans la même proportionet alléger pour
autaul la charge de la Belgique; que, si le
gouvernement belge adoptait ces fondemens, les
résultats de cette adhésiou devraient être:
La prompte retraite de toutes les troupes
Belges qui pourraient se trouver dans le Gr^ud-
Duché.
La cession complète de toute influence de la
part du gouvernement Belge sur les affaire de
ce pays là.
L'euvoi immédiat de commissaires démarca-
leurs et decoramissairesliquidateurs La Haye.
Néanmoins, le résultat d»-s dernières négocia
tions entamées Bruxelles a obligé les pléni
potentiaires de prévoir le cas, où les fondemens,
destinés établir la séparation de la Belgique
de la Hollande, pourraient être rejetés par le
gouvernement Belge, ou que ledit gouvernement
pourrait persister dans son désir de guerre et
de conquête.
Afin de prévenir ces cas, les plénipotentiaires
ont résolu de faire déclarer immédiatement au
gouvernement belge:
i° Que les arrangemens, appelés fondamen
taux, et qui sont compris dans les neuf premiers
articles des fondemens sus-mentionnés, sont aux
yeux des cinq puissances, conformément aux
protocoles du ao janvier et 19 février 18J1,
des arrangemens irrévocables;
a° D'après le deuxième paragraphe du pro
tocole du 19 février, l'indépendance de la Bel
gique De sera reconnue, qu'aux conditions et
dans les limites qui résultent du protocole du ao
janvier;
3® Dans le cas où les propositions que lord
Ponsoby est chargé de faire par le présent
protocole, pourraient ne pas être acceptées,
tout rapport cessera entre les ciuq puissances et
le gouvernement belge, lord Ponsoby quittera
Bruxelles immédiatement; et aussi l'envoyé
Belge Paris sera invité a partir sans délai;
4° Dans le cas où ces propositions pourraient
être rejetéeset que les puissances lésées dans
leurs possessions par le gouvernement belge,
voulussent prendre les mesures nécessaires pour
faire respecter ou pour rétablir leur autorité
légale dans toutes les provinces qui leur appar
tiennent, et qui sont situées hors du territoire
belge déclaré neutreles cinq puissances ne
pourrontd'après le 6me paragraphe du proto
cole du 19 février, que respecter le droit de ces
puissances, en vertu duquel ces mesures se
raient prises;
5° Dans le même cas, toute entreprise du
gouvernement belge soit de ses troupes, dirigées
contre le territoire déclaré hollandais par le
protocole du ao janvier, et toute atteinte
l'armistice, tel qu'il est déterminé par le pro
tocole du 17 novembre i83o, et par la lettre
du gouvernement provisoire de la Belgique,en
date du ao novembre de la même année, et qui
est anexée au protocole n° 9, seront cousidé-
rées comme actions hostiles contre les cinq puis
sances, et comme telles seront suivies de toutes
les mesures qu'elles jugeront, de commun ac
cord, les plus propres au maintien de l'intégrité
des étals menacés, et pour atteindre le but in
diqué dans le protocole fondamental du ao jan
vier i831. {Suivent tes signatures.
La dernière séance du congrès justifie toutes
nos prévisions. La lettre de lord Ponsonby a
causé une stupéfaction généiale. Nous ne nous
étonnons que de cet élonnemenl. De bonne foi
le candidat de la Sainte-Alliauce pouvait-il ac
cepter, des conditions raisonnables, le rôle
que nous voulions lui confier d'accomplir heu
reusement notre révolution Point de choix
honorable, avant que nous ne soyons enfin
maîtres chez nous. Tel est maintenant l'avis gé
néral. Les journaux se prononcent presque tous
pour la reprise des hostilités.
- On nous écrit de Bruxelles: M. Ch. de
Brouckere vient de donner sa démission de
ministre des finances. L'honorable député se
prouonce hautement contre les nouvelles négo
ciations entamées pour la reconnaissance des
protocoles. Il y a encore eu ce soir une réunion
des députés l'hôtel du gouvernement; elle était
peu nombreuse. Aucune confidence n'a été faite;
il s'est engagé une conversation liés vive entre
MM. Lebeau et Jottraud sur des faits person
nels.
- L'Indépendantaprès avoir reproduit le
nouveau protocole,ajoute:
cc La guerre donc! la guerre! puisque les
puissances la veulent. Les Belges vont rtiatcher
contre leurs adversaires, et les premiers coups
de canon tirés, on verra si ces ennemis intimes
qui font des protocoles a Londres, sont aussi
d'accoid qu'ils le prétendent.
- 11 est évident: nous devons nous abstenir
d'élire, puisque l'élection serait illusoire, serait
une nouvelle cause de délai, de fatigue, d'ini-
pr.tience, et par conséquent de troubles et de
désordres,choses qui toutes mènent directement
la restauration.... Ainsi, nous le répéterons:
laissons l'urne électoraleet au lieu de boules
prenons le fusil. Courrier
- 11 paraît certain que les pouvoir» donués
parle roi de Hollapdeà M. van Zuilen van Nye-
velt, récemment envoyé Londres, n'étaient
relatif qu'au grand duché de Luxembourg, et
que c'est par. suite de la déclaration de cet en-.
voyé,que la conférence a arrêté que le Luxem
bourg demeurerait la Belgique moyennant
une indemnité.
OPINIONS DES JOURNAUX.
C'est en vain que la conférence essaie de le
cacher la question belge est l'un des germes
de dissolution qu'elle renferme dans son sein.
Si la paix cesse chez nous elle cesse en Eu
rope. le roi de France voulût-il nous aban
donner la France nous prêterait secours es
sayez de tirer le canon dans le Luxembourg
et vous verrez s'il retentira dans la Lorraine.
Notre rôle est tracé il nous faut justice
justice entière. On nous refuse nos limites
allons le conquérir les menaces officielles ou
particulières ne doivent être rien pour nous
pour les peuples comme pour les hommes il
n'est qu'un moyen de rester debout avec hon
neur ou de tomber avec gloire c'est de se
montrer toujours fidèle cette noble devise
Pais ce que dois advienne que pourra.
Indépendant.
Les puissances ne sont pas plus disposées
nous accorder la partie que le toutet si elles
transigentc'est pour gagner du lems tems
fatal pour nous et très avantageux pour elles.
Mais si elles sont sincères nous le demandons
serait-elle un état libre, indépendant!a Bel
gique du protocole du ao janvier Privés des
denx rives qui ouvrent le passage au port
d'Anvers et l'intérieur du pays placés sous
le canon des places de Maestricht de Venloo,
et Luxembourg obligés tolérer dans les en
claves de notre territoire et troupes, et habi-
tans d'autres états pouvons-nous nous vanter
d'être un étatune nation et qui plus est un
peuple libre et indépendant? Acceptant la neu
tralité déciétée par les protocoles, ne sommes
nous pas un corps frappé de paralysie sans
volonté sans force et presque sans vie Est-ce
là la Belgique qui devait surgir des barricades?'
qui a été le vœu des citoyens qui reposent
sous le gazon de la place Saint Michel? Et
fût-elle moins difforme, moins impuissante
que deviendraient sa gloire, son honneur, ses
triomphes après qu'elle aurait accepté la vie
de la généiosilé ou plutôt du dédain de ses en
nemis après avoir lâchement forfait au prin
cipe de sa révolution après avoir plus lâche
ment encore abandonné au pouvoir des enne
mis ses généreux entaùs qui ont combattu pour
elle, qui ont baigné le sol belge de leur sang
Nonnonaucun Belge ne consentira
une pareille existence et mieux vaudrait cent
fois périr comme la Pologne est décidée le
faire que de vivre de honte et d'ignominie.
La décision du congrès doit être la confir
mation de sa protestation contre le protocole
du 30 jauvieret une adresse au régent pour
reprendre par les armes le teuitoire compris
dans les limites fixées par la constitution.
Courrier.
Le moment de résister est venu; les diplomates
nous disent acceptez une énorme dette qui n'est
pas la vôtre, achetez -le Luxembourg qui a conquis
son indépendance, comme vous avez conquis la
vôtre, abandonnez Venlo, cédez aux Hollandais la
rive gauebe de l'Escaut, pour qu'ils puissent nous
fermer ce fleuve, la source de nos richesses, quand
ils le voudraient, récevez garnison prussienne
Maestricht, livrez-vous, et un mot, nous, pour
que nous puissions vous Conquérir et vous museler
définitivement quand nous voudrons bien nous en
donner la peine.
A d'aussi insolentes conditions il n'y a qu'un
mot répondre, et c'est non', mieux vaut com—
battre, dit-on périr, que de les accepter; car un
Eeuple qui se laisserait outrager, humilier, démem—
rer sans faire aucun effort pour se défendre, serait
l'opprobre des nations et la bonté de l'histoire. (Belge.)
La lettre Ponsonby ne méritait pas les honneurs
de la restitution; elle ne valait pas une protestation
le plus profond mépris devait en faire justice,
puisque le ministre Lebeau s'est abaissé au point
de conférer de discuterde rédiger méuie avec celui
qui a osé l'écrire.
Pour nous, que cette pièce reste, et bientôt nous
verrons s'accomplir cette nouvelle prévision: en ac
ceptant les protocoles, une partie du territoire sera
sacrifiée, il faudra en racheter une autre par la
ruine du tout, nous n'aurons pas le prince Saxe-
Cobourg, ou la conférence nous l'imposera des
conditions qu'il nous sera impossible d'exécuter,
alors l'Angleterre et particulièrement lord Ponsonby
auront triomphé complètement; ia xestauhatios
sera devenue inévitable, un protocole nous la don
nera.
Est ce pour un tel résultat, Belges, que vous
avez versé votre sang; non sans doute et cependant
la politique de M. Lebeau vous y conduit directe
ment, par la voie la moins coûteuse, il est vrai,
mais la plus déshonorante. Que l'on nous dise ac
tuellement si la constitution n'est pas mise en
lambeaux!
Bruxelles3o mai.
Un courrier du cabinet français est arrivé le
37 au matin de Paris en cette ville, avec des
dépêches pour le général Belliard.
Un autre courrier a été expédié le 37 après-
midi de cette ville, par M. Le Hon avec des dé-,
pêches pour Paris.
Un courrier du cabiDel britannique a passé
le 37 raidi par celte ville, venant de La Haye
avec des dépêches pour Londres.
- La cour d'assises vient de prononcer sou
arrêt dans l'affaire de l'assassinat du major Gail
lard. Cinq accusés out été acquittés et Louis
vati Leeuw, le sixièmea été condamné aux