La cour d'assises vient de rendre son ar<?
a
a mis en réquisition 3oo babitans, pères de fa
mille, pour la plupart et libres depuis sept atis
du service militaire. Ils seiout attachés au ser
vice du terrain, le roi s'étaul chargé vis-à-vis
de la diète germanique de fournir tout le maté
riel de guerre indispensable l'invasion du
Luxembourg.
Bruxelles3 juin.
M. Prost, capitaine d'état-major de la garde
nationale de Paris, au nom du général Gustave
de Dumas, propose de fournir la Belgique,
en cas de guerre, un coips d'armée infanterie,
cavalerie et artillerie, que l'on pourra porter de
trois vingt mille hommes, et qui preudra le
nom de Légion Lafayette.
- Le major Greindl, qu'on avait rais en non
activité, vient d'être attaché, en qualité de
Biajor l'état major du général Goeihals.
-11 exisleau ministère de la guerre un bureau
de six employer, parmi lesquels il ne se trouve
qu'un seul Belge. Dans différens autres, se
trouvent beaucoup d'étrangers. Belge.
- MM. L. Delvaux, curé; L.-E. Janssenset
3.-P. Narez, vicaires de l'église de Si Nicolas
Nivelles, viennent défaire J'offre d'abandon
ner pour les besoins de l'état, la moitié de leur
traitement de cette année. Cette offre a été ac
ceptée par le gouvernement, et M. le régent a
adressé des remercîmens, au nom de la patrie,
ces généraux citoyens.
A la dernière séance du congrès. M. Lebeau
laissé tomber la note suivante de son porte
feuille, en en extrayant uu protocole:
Note du dîner diplomatique, donne par M.
le ministre des affaires étrangères, l'hôtel de
Belle-vue y le 3t mai 1831
ad personnes, to florins par tête: fr. 55o oo
4 flacons de Johannisberg 100 oo
4i bouteilles de vin to, iaeti5fr.
la bouteille, prix moyen 5oo oo,
Total, non compris les accessoires: 1100 oo
Pour acquit.
La signature en blanc.
Vive les i a,000,000 {Belge.)
- Plusieurs témoins ont été interrogés le 3t
mai et tr juin au parquet de M. l'auditeur-gé-
ïtétal en cause du géuéral Nyples. L'instruction
de cette affaire sera bientôt achevée. Parmi les
témoins entenduson cite MM. Clump, Coilin,
Hamesse Dumortier Daisetc.
- On écrit d'Anvers, tT juin
Plusieurs embarcations chargées de décom
bres descendent la rivière pour la réparation de
)a digue près de Lillo, qui est rompue; on es
père qu'on réussira si le beau temps continue
la perle est incalculable par l'inondation de plus
de cent mille bonniers de terre.
- Les navires de guerre au bas de la rivière
et devant la ville, sont dans la même position.
- On mande de Namur i«r juin:
L'affaire des casernes se poursuit avec ac
tivité, on nous assure que l'instruction est pres
que achevée.
- Un horrible incendie a éclaté Omzée
canton de Florennes la nuit du 26au 27; cinq
maisons furent entièrement consumées. L'on re
garde comme un miracle que tout le village
n'ait pas été la proie des flammes M. le curé a
fait preuve d'un grand courage et de beaucoup
de sang-froid. L'on ignore encore la cause de
ce malheur.
- Le journal anglais The Courrierdu 3o
maiporte ce qui suit
Nous apprenons authenliquement que le
roi de Hollande n'a pas encore fait de réponse
aux propositions touchant le Luxembourg et le
Limbourg. La décision du prince Léopold ne
saurait, notre avis, être prise avant que cette
questiou ne soit arrangée.
- Oo écrit de Namur 3o mai
k
rèl dans l'affaire des pillages. L. Janquin a été
condamné sept années de travaux forcés et
au caican Noël George et la veuve Vande-
grave cinq années de téclusiotiavec exemp
tion de l'exposition. Julienne Benly étant en
état de récidive a été condamnée a sept années
de travaux forcés et la marque. 1! a été dé
cidé que Noël ,-George, la veuve Vandtgrave
et Julieune Renly avaient été entraînés par des
provocations prendre part au crime.
ASSOCIATION BELGE. Comité directeur.
Protestation.
Concitoyens
Les représentans de la Sainte-Alliance nous
ont fait connaître leur pensée par l'organe de
notre ministre des affaires étrangères, dans la
dernière séance du congrès.
Voilà le résultat des négociations que l'on
nous présentait comme devant procurer la
Belgique un souverain, qui lui apporterait en
dot la solution de toutes les diiliculiés relatives
au territoire, et qui maintiendrait notre consti
tution.
Aujourd'hui, c'est encore aux protocoles
qu'ou veut nous forcer d'adhérer malgré l'éner
gique protestation de nos représentans.
Les protocoles! c'est une garnison prussienne
dans Maesirichl; c'est l'abandon de Venloo et
d'un grande partie du Limbourg
C'est aussi l'abandon ou le rachat honteux
du Luxembouig, c'est la liberté de l'Escaut,
livrée aux capiiccs du roi Guillaume, par sa
dominaliou sur la rivegauchede ce fleuve; c'est
enfin le paiement de la dette hollandaise.
Belges: rassurez-vous, jamais le congrès na
tional ne sanctionueia une pareille iutâmie.
Il ne se laissera point intimider par des me
naces qui nous font entrevoir l'anéantissement
du nom belge comme la puninou piobablede
nos efforts généreux pour remplir envers nos
frères les obligations que nous imposera l'hon
neur et l'humanité.
Fermement décidée ne point transiger avec
ce devoir, sappuyam sur rengagement qui lie-
tous ses membies, sur la constitution que tout
citoyen doit défendre et sur le serment du chef
de l'état lui-même
L'association belge proteste contre les prin
cipes énoncés dans la communication de lord
Ponsouby et contre le dernier protocole.
Bruxelles, 29 mai r83i. Y
Le bureau et les membres du comité directeur.
{Suivent les signatures y au nombre de 3y.)
Comité directeur.
BelCes
Deux nouveaux protocoles achèvent de nous
dévoiler les dernières volontés de la Sainte-Al
liance.
Le comité directeur se fait un devoir de
protester de nouveau contre les principes qui
sont la base de ces protocoles et contre les con
séquences qui en dérivent.
11 saisit celte occasion, pour repousser de
toutes ses forces les calomuies que quelques
hommes perfides répandent sur les vues de l'as
sociation, et qui tendent lui supposer des
projets contraires l'oidre de choses légale
ment établi.
Le comité répète donc que l'association bel
ge n'a d'autre but que l'indépendance ualiona-
le l'intégralité du territoire et l'exclusion des
Nassau il déclare en outre qu'il emploiera
toute son influence pour mairnenir la constitu
tion, les pouvoirs qu'elle établit et la forme de
gouvernement qu'elle consacre.
Suivent les signatures.
Bruxelles, i«*juin t83i.
Protocole n° s 3de la cenférence tenue au
Foreign Officele 10 mai i83r.
Le plénipotentiaire de la Franceaprès avoir
fait connaître l'adhésion pleine et entière du
gouvernement de S M. le roi des Français aux
protocoles n°« 2i et 22 du 17 avril, appelé
l'attention des plénipotentiaires d'Autriche, de
la Grande Bietagne, de Piusse et de Russie
sur les moyens de combiner l'exécution et l'ef
ficacité du dernier de ces actes avec les pré
cautions les plus propres faire disparaître jus
qu'au prétexte de toute inquiétude relative au
maintien de la paix générale.
La première des questions que la conférence
a discutée dans ce buta porté sur le terme qui
pouvait être accordé au gouvernement belge
pour accéder aux propositions défiiuitives con
signées dans le protocole n° 22.
Considérant que le commissaire des cinq
cours Bruxelles et le gouvernement de S. M.
-le roi des Français sont d'opinion qu'un délai
modéié offrirait les moyens de préparer les es
prits en B'-lgiq* cette communication importan
te les plénipotentiaire ont décidé que lord Pon
souby serait autorisé concerter avec le géné
ral Be'liard les démarches préalable qui pour
raient produire le plus d'effet sous ce rapport
et ne communiquer officiellement le protocole
n° 22 au gouvernement belge, qu'après avoir
usé de toute leur influence, afin de faite géné
ralement sentir l'avantage que les Belges re
cueilleraient de l'acceptation immédiate et fran
che des bases de séparation auxquelles S. M.
le roi des Pays-Bas a déjà complètement ad
héré.
Il a été convenu d'autre part que la commu
nication officielle du protocole dont il s'agit
aurait lieu en tout étal de choses avant le i«*
du mois de juin de la présente année et qu'a
vec ce jour expirerait le terme accordé par la1
conférence de Londres au gouvernement belge
pour se placerd'après sou évident intérêt dans
la position où se trouve S. M. le roi des Pays-
Bas envers les cinq puissances par son accep
tation îles buses de séparation mentionnées
ci-dessus.
Les plénipotentiaires ont arrêté en ontre que
si au jour mai qué le gouvernement belge dé
clare par sa réponse officielle qu'il accède aul-
dites bases de séparationalors il sera avisé
aussitôt aux mesures nécessaires pour l'évacua
tion la plus piompte des places et territoires
que les troupes respectives occupent au-delà
des frontières assignées la Belgique et la
Hollande. Dans celle supposition le commun
occord des deux parties directement intérés-
séesaccord auquel les cinq cours se réservent
de contribuer de leurs bons officesdéciderait
ensuite des échanges de territoires et arrange-
meris dont le principe a été posé dans l'art. 4
des bases de séparation.
Si au contiaire ces mêmes bases n'étaient
point acceptées par le gouvernement belge le
ier juio les plénipotentiaires sont convenus
pour ce cas
i* Qu'aux termes do protocole n* aa, une
rupture absolue de toute relation aurait lien
entre les cinq puissances et les autorités qui
gouvei rient la Belgique;
a0 Que les cinq puissances loin de s'interpo
ser ulréi ieurement auprès de la confédération
germaniquecomme elles l'oot fait jusqu'à pré
sent pour retarder l'adoption des mesures
que la confédération germanique s'est décidée
de prendre dans le grand-duché de Luxem
bourg ue pourraient que reconnaître elles-
mêmes la nécessité de ces mesures
3° Que les cinq puissances, vu l'intimité des
des relations qui subsistent entre elles et la con
fédération germanique, demanderaient la
diète de Francfort de leur donner un témoi
gnage d'amitié eo faisant communiquer la