-OnécritdeWillebroek,6juin: Hier deux SOi»s officiers sont été arrêtés ici Un fermier «'étant plaint en leur présence des logemens militaires, en disant qu'ils ruineraient bientôt tous les habitansdes environs, il en résulta une altercation assez vive, la suite de laquelle l'un des détenus se mit écrire ce qu'il nommait un jwocès-verbal et fit accroire au fermier qu'une plainte allait être dirigée contre lui par leur commandant. Les militaires s'en allèrent ensuite en abandonnant le fermier sa frayeur Le len demain ils revinrent et lui proposèrent d'assou pir l'affiire pour une petite somme d'argent. Celle offre fut acceptée, mais le paysan n'ayant pas en sa possession tonte la somme demandée; ils se contentèrent pour le moment d'une cinquantaine de francs; ce fait parvint la connaissance de leur officier, qui se mit aussitôt leur recherche. - M. VVhile, secrétaire de lord Ponsonby, qui était perli pour Londre, samedi dernier, avec la nouvelle de l'élection du prince Léopold, est de retour Bruxelles depuis le 8dix heures du matin. Il a rapporté qu'il avait été lui-même annoncer Claremont l'élection du prince Léopold. Le prince, ce qu'il dit, a paru apprendre la nouvelle avec satisfaction, mais on n'en dit pas d'avantage. Lord Ponsonby part dimanche prochain neuf heures du matin. Il donne pour motif de ce départ l'obligation où il se trouve d'assister l'ouverture du parle ment qui doit avoir lieu le t4- - Lord Ponsonby a expédié, le 8 vers onze hpures du soir, un eourrier pour Londres. Ce •courrier était porteur d'une réponse demandée dans la journée par lord Ponsonby M. Le- beau, sur un point qu'on dit très important, sans qu'on s'explique davantage. La réponse demandée avait être catégorique, et le conseil des ministres a élc assemblé assez longtems pour eu délibérer. Le courrier, qui se tenait prêt depuis huit heures, est parti aussitôt que la réponse a pu lui être remise. Il s'est dirigé sur Ostende. où l'attendait le bâtiment qui avait ramené A1. White. - M. Nothomb, secrétaire-général du mi nistère des affaires étrangères, parti dimanche soir pour Londres avec M. Devaux, a été, as- sure-l-on. rappelé sur-le-champ Bruxelles par un Message qui lui a été envoyé lundi. Mous ignorons quel est motif de ce rappel. - M. White est de retour de Londres, et des bruits peu favorables circulent déjà dans le public. Courrier. - Un nouvean bataillon de cinq cents volon taires va être dirigé sur le Luxembourg. On se loue beaucoup de l'activité déployée par M. de Stappers pour l'organisation et l'instruction des gardes forestiers. - On faisait circuler le 8 une note, dont nous ne garantissons nullement la certitude, quoiqu' elle se rapproche beaucoup de divers bruits: a La conférence n'a donné aucune instruction secrète lord Ponsonby elle n'a eu connais sance de la note de celui-ci au ministre belge Sue par les journaux. C'est lord Grey qui a onné des instructions lord Ponsonby. - La conférence n'approuve pas ce qui s'est passé. Le 4elle a dû s'assembler pour traiter de nou veau celte affaire. - C'est un grand malheur que le parti de la guerre ait succombé, car on n'aurait eu faire qu'à la Hollande seule dans l'état de désunion oit se trouve la conférence. - La France n'agira pas contre la Belgique; elle ne le peut pas. - Nicolas assure qu'il ne remet tra pas l'épée dans lefourreauavantque la Bel gique ne soit rendue, ce qu'elle était le 31 août ,i83i. Emancipation - On écrit de Londres, 6 juin Le Courrieraprès avoir anooncé en let tres majuscules l'élection du prince Léopold, continue ainsi a Mous n'avons pas le temps de nous étendre ce sujet mais nous ne pouvons a pas manquer d'exprimer notre sincère admira tion de la conduite du ministère français et de Louis-Philippe, qui, pour l'amour de la paix pour le bonheur des Belges, et pour prouver leur désir de tesserrer d«- plus en plus les lieus d'union entre la France et l'Angleterreont favorisé les vues des Belges éclaires qui avaient d'abord proposés de déclarer le priuce Léopold leur souverain. Nous espérons maintenant qu'il n'y aura pas de la part des Belges des hésita tions se conformer aux recommandations rai sonnables faites parla France et l'Angleterre dans le but de confirmer le choix qu'ils ont faitet d'assurer leur bien être nous espérons ainsi qu'il n'y aura de réserve timide de la part du piiuce Léopold. Tout eu désirant le bon heur des Belges et tout en respectant le sou verain nouvellement élunous ne manquerons pas d'exprimer nos regrets eu des termes plus énergiques peut-être que flatteurs si l'une des parties, par une conduite imprudente, lésait échouer l'objet d'un arrangement si honorable pour les cabinets sous la protection et l'appui desquels il a été amené sa fin. Le conseil de Cabinet s'est réuni hier il a été en délibération peudaut trois heures. OPINIONS DES JOUIINAUX FRANÇAIS. Il est facile dé prévoir, d'après le langage que tiennent les journaux anglais du 8, que l'é lection du prince Léopold leur paraît assurée: les grandes puissances, l'Angleterre surtout, ne veulent la Belgique ni forte, ni indépen dante; c'est un pays morcelé, ouverte de tous côtés, qu'elles oifriront au priuce de Saxe- Cobourg, afin de tendre sou refus inévitable; et quel homme d'honneur ou de bon seus accep terait la courouoe au prix qu'on y met. ,Aatio. L'indépendance de la Pologne et un événe ment aulremeul important pour l'Europe que l'élection du prince de S.ixe-Cobourgvain palliatif apporté des difficultés qui s'aggravent de jour eu jour, et que les préparatifs de désar mement annoncés par M. Lebeau au congrès. I Courrier Français. Le Constitutionnelapptès avoir annoncé l'électiou du prince de Saxe-Cobourgajoute: Comme nous l'avons dit plusieuts lois, la question vitale est toujours celle des limites, et cette question reste entière; on est même porté penser qu'au lieu de gagner du teriaiu, elle en a perdu. En effet, l'Angleterre, qui a présenté le nouveau roi, lui a prêté sans doute, avant l'élection, tout l'appui qu'elle voulait lui prêter; et la nominaliou du prince ne peut qu'augmen ter les forces de l'opposition et diminuer les siennes. La ligne qu'a suivie le gouvernement britannique dans cette circonstance peut donner lieu de singulières réflexions. S'il avait désiré franchement et sans arriére pensée que son can didat lût accepté, il devait remplir l'avance les conditions voulues; il devait, avant de lui faire donner un trône, rendre ce ttôiie indépen dant et le consolider. Par là il eût assuré i'elec- tion et popularisé l'homme de son choix. Cette conduite est si simple et si naturelle, que, pour ne pas la tenir, il faut qu'il ait eù des motifs puissans. Ne serait-on pas autorisé croire d'après cela que ce n'est pas sérieusement que l'Angleterre a proposé celte candidature? Enversp juin. Nous avons recueilli les renseignemens sui- vanssur les intentions hostiles des Hollandais, et sur les nouvelles mesures destructives qu'ils projettent par l'inondation d'autres terres res pectées jusqu'à présent. Mous avons raison de croire le rapport ci-aprés très exact. Une partie du fort Lillo serait écroulée par suite de l'inondation des poldres, occasionnée par la coupure faite par nos ennemis la digue de l'Escaut. Cette coupure peut même faire craindre pour la destruction de ce fort, que les Hollandais oui dû abandonner et se repliant sur Liefkenshoek également menacé par eux d'une entière submersion. La présence de la corvette stationnée près de la Pipe de Tabac donne de sérieuses inquiétu des parce que l'on suppose cette écluse minée et que la corvette ne conserve sa position dans cet endroit que pour faire jouex Cette mine, lorsque le moment sera venu. La digue de l'Escaut vis-à-vis la citadelle entre la Té.te de Flandres et le fort de Burght, a été diminuée entièrement des trois quarts de sou épaisseur, de sorte qu'avec une sondeelle peut être percée et détruite en peu d'heures; celte coupure non moins destructive que celle de Lillo, coïncidant avec une autre faire Liefkenshoek et la destruction de l'écluse de la Pipe de Tabac, inonderaient tous les polders de h Flandre jusqu'à Burght, Zwynderecht, Be- veren etc. La coupure près de Lillo peut étendre l'i nondation marée haute jusqu'à Erckeren, surtout si les Hollandais parvenaient détruire l'écluse de la Maison Bleue située entre le fort du Notd et Lillo. D'unennrmi loyal nous n'aurions pas crain dre des mesures qui n'ont d'autre but que de faire du mal, de couvrir des térilité des territoi res immenses et de ruiner des malheureuses et innocentes populations; mais que cet ennemi sache que des représailles justes et terribles pourraient s'exercer sur la Hollande; que les desceudaus des gueux de mer sont encore là et qu'uneembarcation et quelques barils de poudre pourraient lui rendre au centuple et le mal qu'il uous fait et celui qu'il voudrait nous faire. Nous ésperoris bien que ces événemens ap pelleront l'attention et l'énergie du gouverne ment. Journal d'Anvers. - La désertion commence se faire fortement sentirdans le Brabanl-Sepleotrional, tant patmi la garde communale, dite schutteryque parmi les troupes de ligne. 11 arrive ici des déseï leurs tout momeut. - L'escadre hollandaise devant Lillo a été renforcée le ypar trois canonnières le bateau vapeur Curaçao y était également arrivé il y a maintenant dans cette rade I frégate i corvette et 5 bateaux canonnières. 11 ne paraît pas que Liefkenshoek soit me nacé d'une submersion; des personnes instrui tes de tout ce qui se passe dans ces environs et ayant même visité toutes les digues n'ont pas trouvé d'indice de dégât. La supposition que l'écluse de la Pipe de Tabac est minée parait mal fondée; des person nes qui s'y sont rendues n'ont rien pu décou vrir de semblable. D'ailleurs si l'on craint pour cette écluse qui n'est qu'à une demi lieue d'Austruweel par la digue on pourrait y envoyer une forte gar de qui se logerait dans les fermes environnan tes. Journal d'envers. - Nous avons sous les yeux une missive de M. Tielemans gouverneur de la province, adressée aux bourgmestres des communeset relative l'instruction publique. Dans cette missive on annonce MM. les bourgmestres 3u'ils doivent s'attendre l'arrivée prochaine es inspecteurs. Les bourgmestres sont invités favoriser et seconder ces Messieurs autant qu'ils leur sera possible. Escaut. HOLLANDE La Haye 4 juin. Dans la séance de la seconde chambre, du a, il a été présenté un nouveau projet de loi, ten dant t° ouvrir un nouvel emprunt volontaire de a i millionsqui pourra être porté 36 mil lions,avec intérêt de 6 p. °/o, et a® changer la rédaction delà loi sur l'emprunt forcé,qui aura pour base la contribution personnelle de i83o. Quatre jours après la publication de l'emprunt

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Le Propagateur (1818-1871) | 1831 | | pagina 2