Yoicî à-pea-près ce passage: Ne croyez
Tien de ce que disent les journaux touchant le
«refus que cous devrions recevoir. Tout est ici
«n ban trais, nous -avons l'espoir d'une heureu-
-setssue. Courrier.
- Un courrier de notre cabinet est paitile 14
après-midi de celle ville avec des dépêches pour
Londres.
- Le bruit d'un changement prochain de
ministère 9e répand de nouveau mais cette fois
la nouvelle combinaison miuistétielle est de na
ture rassurer l'opposition.
- Un Moniteur belgejournal que le minis
tère actuel fera rédiger dans ses bureauxva
paraître la fin de celle semaine.
- Tielemans est arrive Bruxelles'le i5,à
trois heures.
- Le ministère public s'est pourvu en cassa-
lion contre l'arrêt de la cour qui vient de con
damner Grégoire et Bast.
- Un tambour, de la ame section de la garde
civique qui colportait et distribuait un écrit
séditieuxa été arrêté le 14 et écroué la mai
son d'arrêt on dit qu'il n'a point jusqu'à pré
sent voulu nommer la personne qui lui avait
donné ces imprimés. L'abbe van Gheel a été
également écroué pour la même affaire. 11 sont
tous deux au secret.
On sait que M. van Gheel, dans le commen
cement de notre révolution fut arrêté déguisé
en femme, comme espion, par le peuple.
- Le corps des ponts et chaussées se com
pose de vingt-sept ingénieurs; onze d'entre
eux ont porté l'épauleite et fait campagne avant
l8t5 il y a parmi ces ingénieurs onze élèves
de l'ecole polytechnique.
Les officiels des ponts et chaussées, employés
momentanément par l'administration de la guer
re, pourront l'être avec toutes les obligations
et prérogative qui appartient au grade de l'ar
mée correspondant lepr grade civil, suivant
les dispositions du décret impétial du i3 mars
;i8J4*
IL FAUT DES ARMES.
La Belgique est menacée d'une guerre prochaine;
la nation est prête la soutenir mais de toutes
parts un cri s'élève et c'est pour demander des
armes.
Le ministre de la guerre a dit dans une des der
nières séances du congrès que nous avions assez
de fusils pour armer tout le premier ban.
Pourquoi ne distribue-t-on pas ces fusilssi on
les a? si on ne les a point, comment le minis
tère ose-t-il tromper le congrès et la nation? qu'il
s'explique, car nous avons sous les yeux une vo
lumineuse correspondance, venue de tous les points
du pays; et elle constate les plaintes amères que
la pénurie des armes de leur défectuosité font naî
tre.
Nous n'en citerons que deux exemples: le premier
ban de l'arrondissement de Turnhout s'élève
12,558 hommes, eh bien! 55o fusils sont arrivés
dont 200 pour cette ville sur ces îoo fusils 4»
seulement ont été distribués aux sous-officiers.
Jodoigne le premier ban se compose de 120
hommes 40 fusils seulement ont été envoyés pour
les armer.
Comment, depuis plusieurs mois, n'a-t-on pas
pourvu cet affiigeant état de choses
Que fait—on de l'argent de la nation
Est-ce ainsi qu'on cherche sauver notre indé
pendance menacée
Pauvre Belgique! Pauvre Belgique! le courage,
le patriotisme de ses enfans se sont ranimés la
vue du danger avec une nouvelle énergie; ce cou
rage, ce patriotisme seront inutiles peut-être pour
sa défense puisque toute la population prête se
lever comme un seul homme, n'aura pas d'armes
pour se défendre.
Dans les grands maux il faut de grandes mesures.
Que tonte la garde civique remette ses armes au
premier ban. Que les deux autres bans s'arment des
piques, qu'on envoie aux campagnes qui les refu
sent parce qu'elles demandent des fusils pour com
battre.
On dit que l'état-major de notre garde civique
serait opposée la mesure que nous proposons.
Nous aimons en douter, parce que le premier
devoir est de sauver la patrie, et qu'il y aurait .un
V
crime a s'opposer ou h entraver les mesures que
notre défense exige.
Il faut des armes que tous ceux qui ne doi
vent pas marcher au combat s'empressent de remet
tre celles qu'ils possèdent aux bras qui s'offrent
pour repousser l'ennemi.
II.faut des armes! c'est le cri de toute la na
tion et cecri nous ne cesserons de le faire entendre
quelqu'importun qu'il puisse paraître aux oreilles
de quelques-uns de nos hommes d'état. (Belge.)
ABDICATION DE L'EMPEREUR DE BRÉSIL.
Les journaux anglais donnent de nouveau détails
sur les événemens de Rio-Janeiro. C'est un histori-
queassez complet de l'abdication de l'empereur. Nous
reproduisons ici ces détails qu'on lira sans doute avec
un vif intérêt.
On a reçu Londres les journaux du Brésiljus
qu'au i3 avril ainsi que deux petites brochures qui
se rapportent la dernière révolution Resumo fus-
torico da revolucao regenleradora do dia 7 de ahril
et Breve noticia sobre a revolucao do 7 de abnl
puis la proclamation des représentons de la nation
au peuple brésilien sur la glorieuse révolution
l'acte d'abdication de l'empereur, et le décret par
lequel il institue un tuteur pour ses enfans.
Quoique la révolution fût l'ouvrage d'un jour
elle avait été préparée depuis un mois. L'empereur
était revenu de son voyage en province le 12 ou i5
mars. Depuis lors jusqu'au 7 avril, le peuple fut
dans une agitation continuelle. 11 avait été reçu avec
une allégresse apparante; cependant il y eut une
querelle sanglante entre les Portugais et les Bré
siliens dans la nuit du 15 mars. Le 15 mars l'en
trée solennelle de l'empereur, les excès continuèrent.
Quelques personnes qui accompagnaient lesouverain,
cheval, insultèrent le peuple le menaçant de leurs
fouets, moins qu'on ne criât vive l'empereur
mort la république J On soupçonna que la police
cherchait susciter des tumultes. Par suite de ces
scènes, une représentation signée par »5 députés
fut adressée l'empereur le 17 mars. Le souverain
répondit que des mesures avaient été prises pour
rétablir l'oidre,et, par décret du même jour, il
renvoya quatre de ses ministres. La journée du 25
mars, septième anniversaire de l'établissement de la
constitution du Brésil, fut célébrée avec toutes les
marques d'attachement envers l'empereur. LL. MM.,
qui assistèrent la revue des troupesfurent ac
cueillies par les acclamations des spectateurs et des
troupes, et le soir la ville fut illuminée. Aucun
désordre ne troubla cette journée.
Le 11 avril, l'empereur convoqua extraordinai-
rement l'assemblée l'égislati ve. Au lieu du ministère
renvoyé, il en avait appelé un qui était bien plus
impopulaire. D'un autre coté, le peuple, guidé sans
doute par des gens qui voulaient plus qu'un change
ment de ministère, demanda que le trône fût en
touré d'autres conseillers. On ne cessa de crier contre
les dépenses de la cour et contre l'insolence des Por
tugais, ou, en termes de réformateurs brésiliens,
contre l'ausilmo et le lusitanismo. On représenta
au peuple les succès des dernières insurrections en
Europe; on demanda un changement. En vain une
députation après l'autre supplia l'empereur qui
était sa maison, de campagne, de changer de mi
nistres. A la tin sa garde même l'abandonna et ht
cause commune avec le peuple, il n'est pas vrai qu'on
ait assailli le palais. On vociféra contre l'empereur,
mais on ne commit aucun acte de violence sur sa
personne.
11 ne reste enfin don Pédro d'autre ressource
que l'abdication. Aussitôt les imprécations du peuple
se changèrent en cris de joie et en félicitations.
Après avoir abdiqué en faveur de son fils, l'empereur
demanda un asile bord d'un vaisseau anglais. Ni
l'empereur, ni sa famille, ni sa suite ne furent mo
lestés en se rendant au navire. L'empereur ne parut
nullement abattu; il causa avec sa gaité ordinaire
l'impératrice était très abattue et versait des larmes.
Don Pédro s'expliqua très franchement avec les
officiers anglais sur ses ressources financières. Tout
son avoir en argent et en papier n'excède pas dit-
on 2000 liv. sterl. 5o,ooo fr. Une somme consi
dérable en or, qu'un négociant brésilien envoya
bord du navire anglaisfut arrêtée d'abord, parce
que la loi ne permet pas l'exportation de ce métal;
mais quand on en connut la destination, on la laissa
passer. Cependant don Pédro, ainsi que l'impéra
trice, doivent posséder des diainans d'une grande
valeur. Il disait qu'il avait toujours eu peu de besoins,
et qu'il avait assez pour vivre en simple particulier
en Angleterre.
La famille royale se divisa ensuite; une partie
s'embarqua sur le navire anglais le Volageet l'au
tre sur la frégate française la Seine. Celle-ci doit
arriver sous peu de jours.
Ou dit que l'empereur voulut d'abord emmener
son fils mais on s'y opposa. Avant son départil
écrivit Boniface Andrade, ancien ministre de son
père, pour le charger de l'éducation de son fils.
Les ambassadeurs étrangers craignant que la ré
volution ne tournât contre eux, s'étaient réfugiés,
avec le nonce du pape leur tête bord du War-
spite, auprès de l'empereur. Ils ont adressé de là
une note au gouvernement provisoire pour réclamer
sa protection. Cette note est signée, entre autres,
par le comte de Sabregalenvoyé extraordinaire de
la régence de Terceira.
Le g avrildeux jours après la fuite de son père,
le jeune prince son fils a été conduit la chapelle
impériale, pour assister un Te Deum au sujet de
la révolution qui a fait passer la couronne sur sa
tête. Il était accompagné des membres de la régen
ce. Il a fait ensuite son entrée solennelle dans la ca
pitale, et s'est rendu au palaisoù il a reçu lez
félicitations du corps diplomatique. Les journaux
de Rio font de pompeuses descriptions de cette cé
rémonie.
A bord du navire, don Pédro a adressé une pro
clamation aux Brésiliens, où il leur dit: ti Je me
retire en Europe, en regrettant mon pays mes en
fans mes amis. Laisser des objets aussi chers tou
che le cœur le plus dur; mais les laisser pour main
tenir son honneur est la plus grande gloire. Adieu
mon pays adieu mes amisadieu pour toujours.
Il paraît qu'on voit avec plaisir Rio Janrira
l'enfant qui doit régner sur le Brésil. Les nouveaux
ministres jouissent de l'estime générale, et il ne
paraît pas qu'on médite d'autres changemens.
Les trois membres de la régence ont été obligé»
de prêter serment selon la formule suivante: Nous
jurons de maintenir la religion romainecatholique
et apostolique, l'intégrité et l'indivisibilité de l'em
pire; d'observer et de Taire observer les lois politi
ques de la nation brésilienne autant qu'il dépendra
de nous, d'être fidèles don Pedro II. et de déposer
la régence aussitôt qu'une autre aura été légalement
instituée.
C'est pour le 4 mai que le» députés ont été convo
qués; il paraît qu'on ne proclamera don Pedro II
qu'à cette époque.
Anvers, i4 avril.
La douloureuse anxiété, dans laquelle notre ville
est maintenue par le voisinage de l'ennemi, est pres
que chaque jour augmentée par des alarmes, éxagé-
rées sans doute mais dont les causes n'en sont pat
moins réelles. Vers minuit, une chaloupe hollandaise,
rasant le quai de près, a été assaillie de coups de
fusils par des motifs que nous ignorons. La crainte
éveillée par ce bruit devint de la terreur, lorsque,
vers six heures du matin, trois coups de canons partis
des canonnières furent entendus de toute la ville.
La consternation se répandit avec rapidité et un
grand nombre d'habitans effrayés se précipitèrent
vers la porte de Borgerbout, tandis que beaucoup
d'autres prenaient des mesures pour sauver ce qu'ils
avaient ae plus précieux. Cette émigration de nos
habitans continue, quoique le danger actuel paroisse
avoir entièrement cessé.
Dans ce conflit nocturne, le feu de la chaloupe,
celui de la Tête-de-Flandres et les coups de canon
dont nous venons de parler n'ont fait aucun mal.
Quelques balles sont parvenues jusques sur la place
Verte et un boulet a occasionné quelque dégât au
canal sale.
Vers dix heureson avait fait cesser tout motif de
crainte et la tranquillité était rétablie. Les autorités
militaires se sont réunies, mais jusqu'à présent il
n'a été fait aucupe publication.
Le ministre de la guerre, général du Failly, est
arrivé pendant la nuit et il a de bonne heure, in
specté toutes les batteries.il est reparti dans l'après-
midi pour Bruxelles. Journal d'Anvers.)
Pendant toute la journée d'hier, des coups de fusil
avaient été échangés entre les Belges qui se trouvaient
devant la lunette S'-Laurent et les Hollandais qui
sont la citadelle un grenadier belge a été tué dans
la matinée. On semblait craindre pour cette nuit.
En effet, vers onze heures du soir, le canot d'une
chaloupe canonnière hollandaise s'étant trop appro
chée des quais, il s'engagea aussitôt une vive fusil
lade entre les Belges et les Hollandais qui étaient sur
les chaloupes et la Tête-de-Flandres. A trois heu
res et demie du matin le feu devint plus nourri et
ne tarda pas jeter l'alarme dans la ville. Tous les
habitans furent sur pieds. Les Hollandais tiraient
avec des fusils d'une grande portée. Vers 7 heures,
trois coups de canon de petite calibre partirent des
embarcations que remarquent les canonnières et
répandirent la terreur dans la ville. Les artilleurs
belges étaient leur poste', mais ne répondirent pas
celte agression. Enfin neuf heuresle feu cessa
de part et d'autre. Ort compte de notre côté deux
morts et deux blessés. M. le général du Failly, mi
nistre de la guerre, arrivé cette nuit, a conclu u»
arrangement avec le général Chassé tout doit rester