ANGLETERRE.
- Nous avons appris d'une autorité digne de
foi que le gouvernement français a refusé des
passeports pour la Belgique. Une dame anglaise
a éprouvé uu pareil refus de la part de M. Se-
basuaui et de lord Grau ville.
bataillons de campagne, quialtendent a chaque
instant l'ordre de se mettre en route.
Le 13une batterie de pièces de 11\ sous les
ordres du capitaine Aiting, s'est rendue de Bois-
le- Duc Ti!bourg.
On va également réunir en un camp quelques
bataillon devant Nimègue, probablement du
côté de Mook. Déjà une partie du bataillon de
la garde communale des villes de iaGueldre, est
cantonnée entre Grave et Nimégue.
- Les observations des sections sur la der
nière loi de l'emprunt ont été communiquées au
gouvernement. Quelques membres ont été d'avis,
qu'il conviendrait de recourir une seconde fois
un emprunt volontaire; avant de le rendie
forcé, d'autres ont cru qu'il serait imprudent
d'ouvrir un second emprunt volontaire après une
épreuve déjà faite.
- Il résulte des procès-verbaux des sections
de la seconde chambre sur le projet de loi rela
tif aux billets du trésor, qu'il s'est élevé de
grandes difficultés sur l'émission de ce papier-
nioniiaie: on voudrait qu'il n'y «ût point de bil
lets au-dessous de s5 florins etc. Les réponses
du guuverutineiil ers observations sont atten
dues avec la plus vive impalieuce.
FRANCE.
Paris t y j/ in.
Des attroupeuiens se sont encore formés le
i5 la porte S1 Denismais ils n'ont pris uu
caractère olFeiisif que vers la chute du jour.
De nombreux dètachemeus de la garde na
tionale de la ligne des dragons el des chas
seurs se sont placés toutes les rues adjacentes
du faubouig S1 Denis et ont paicouiu les bou
le vaids au pas de charge pour dissiper les ras-
semblemens. Toutes les boutiques les maga*
sins et les cafés des boulevards oui été fenués
subitement.
Le poste de Bonne-Nouvelle a été assailli
Coups de pierres. Cependant, aide d'un grand
nombre de personnesle posie s'est miiutmn
t de nombreux r en loris sont anivés sou se
cours.
A neuf heures el demie les rasserablemens
srnt devenus plus nombreux et plus animes
la bailleur du théâiie des Vatiéies. Il y avait
là uu piquet de dragons qu'on traitait île /esui-
tes et gendarmes ou ci iait aussi A bas Lo-
bau A la lanterne Un commissaire de |>o-
lice cheval, précédé d'un trompette, s'eiaul
avancé pour faire les sommationsa été atteint
d'une pierre. Les diagons ont alors chargé la
foule, qui s'est écoulée par les ruesGtange-
Batalière el de Richelieu.
Des vociférations partaientde quelques grou
pes mais on ne faisait enleudre aucun cri de
ralliement déterminé. Quelques perturbateurs
pris eu flagrant délit ont été arrêtés.
Courrur de l'Europe.
- Le Moniteur contient i le 16 uu aiticle
étendu sur les troubles de Paris nous en ex
trayons quelques passages
Depuis quelques joursl'esprit de désor
dre et d'anarchie a osé repaiaiiie. Son audace
s'est attaqué successivement la paix publique,
aux lois la prospérité. Où s'ailêteiait-elle,
si on ne l'arrêtait pas? Que les bous citoyens
«e rassurentle gouvernement veille il agit et
la loi sera maintenue et vengée...
Deux boutiques ont été pillées des pierres
lancées contre la force publique des dragons
et des gardes nationaux blesses. Malgré la pro
clamation de M. le préfet de police les cm i< ux
ont encore augmenté le i5 la foule. l.e poste
Bonne Nouvelle a été menacé. Des lésislances
factieuses ont provoqué l'emploi de la force,
qui devenait indispensable. Ce soir dix heu
res et demie, tout est rentré dans l'ordre. On a
lieu dVspérer que les arrestations faites auront
déconcerté le plan des factieux
- Il parait que le projet de D. Pedro est de
conduire l'impératrice en Bavière pour y faire
ses couches et qu'il se piopose ensuite de se
fixer en Fiance. On assure qu'il vient d'écrire
nu roi dis Fiançais pour lui faire part de ses
intentionset demander l'agrément de Louis-
Poilippe l'accomplissement d'un projet qui
faii dit-ilsa plus chère envie.
Du iti - La tranquillité est rétablie. Dans la
matinée une afllueuce de cuiieux s'était portée
dans les environs de la'porieS' Denis. Les ma
gistrats municipaux et officiers de police ont
adressé la foule des e» borlaiions qui ont été
entendues. Quelques individus moins dociles ont
été ai (étés. L'intervention de l'autorité civile a
suilidurant -tout le jour, pour piévenir les
la^seinblemens Les deux piefets avaient publié
des proclamations qui ont été accueillies avec
confiance par les citoyens. On a pu temarquer
attjouid'bui que les curieux étaient disposés
si les scènes de désordres venaient se renou
veler profiter des sages avis de l'autorité et
cette disposition seule a refroidi l'ardeur des
malveiilaus.
Dis placards incendiaires qui avaient été af
fiches en quelques endioits ont été arrachés
ptesque iniuudiaiemeut par les citoyens indi
gnes.
Dans la soirée, deux cents environ de ces
perttiibuteurs se sont portés sur la place du
Palais-Royaly ont arraché le drapeau placé
au Café de la Régenceet ont paru se diriger
vers le Cairousel. Uu bata'llou d'infanterie leur
a barré le chemin el des déiachetnens de dra
gons et de hussards les ont pourchassés jusque
dans la rue Travnsiere, où ils se sont disper
sés, Ce soir, tout est calme.
- Le Journalde filandres,a annoncé le 17,
l'arrestation de M. el Mm' Leunox. On Irouve-
sur ce fait les détails suivans dans la Révo
lution de ce jour jour liai la publication du
quel .M. Leu 11 ox passe pour n'être pas étrao-
ger
a Hier matin 16 juin, un commissaire de
police assisté de plusieurs officiers de paix
est venu faire une visite domiciliaire chez M.
Lenuox rue Montmartre n° 137.
On a saisi chez lui tout un cabinet de curio
sité et d'at mes antiques ou de faula'sie. On a
saisi également plusieurs pistolets de Luxe ou
de fantaisie, dont deux paires quatre coups.
Dans toute cette saisie les Seules armes qui
puissent être employées la guerre sont une
paire de pistolets d'uniformed'officier supé
rieur On sait que M. Lennox était chef d'es
cadron dans uu légiment de lanciers et qu'il
a été dernièrement téfornié sans traitement pour
avoir signé l'acte d'association de la Moselle el
celui du dépai tentent de la Seine.
On a sat>i dans les papiers de M.Lennox une
lettre éctiiepar un paît iote italien proscrit au
prince Louis Bonaparte Londres elqui avait
été confiée celte dame pour la lui faire
[iarvenir. Dans h-s papieis de M. Lennox: i#
deux brouillons d'aiticlesde journaux, dont un
a déjà été publié dans la Révolution une let
tre lui adressée, el où il était question d'un
tableau de Napoléon Sainte-Hélène; 3® une
lettre signée des initiales G de D que I on sup
pose être écrite par M. Gustavede Damas, dans
laquelle on dit M. Lernmux que sa position
sociale lui permet de jouer un beau tôle. Il pa
rait qu'il était question de secours considérables
envoyer aux Polonais ou aux Belges; 4° une
note relative un projet de ministère ou de
gouvernement provisoire, ou se trouvent 1rs
noms de MM Lafayettedictateur; Matiguin
minisire de la justice; Lamarque, ministre de la
guerre; Duroonl d'Utville, ministre de la ma
rine; Auguste Fabre, ministre des allaites étran-
gères; Voyer-d'Argenson, ministre des finan-
I ces; Odilon Barrot, ministre de l'intérieur C,a-
vaignac, ministre du commerce et des travaux
publics.
Dans cette note, ou indique par initiales troi"
consuls; on suppose que ce sont MM. Lanji.i-
nais, Dupont (de l'Eure) et Audry de Puyra-
veau. Celte uotè se rappoile, dit-on, uu aiti
cle de journal projeté, sur les mesures qui au
raient dû être prises le 3o juillet ibdo, dans le
cas où la révolution aurait suivi sa marche na
turelle. 11 est eu outre question d'assemblée»
primaires et de la convocation d'un congrès
national. 11 paraît qu'on y supposait le cas pos
sible où la nation aurait été appelée choisir
eutre la république pure et simple et la forme
monarchique, et, dans ce dernier cas. Napoléon
11, Henri V et Louis-Philippe étaient présentes
comme candidats. Celte note ne contenait que
les idées personnelles de M. Leunoxidées
écrites en vued'une éventualité qui a pu se pré
senter; ce serait donc en vain que l'ou voudrait
la transformer eu conspiration.
Alm« Lennox, arrêtée en même tems que son
mari, a été mies ce matin en liberté, aptes «voir
passé 34 heures au dépôt de la préfectuie de
police. Tout fait présumer que son mari ne tar
dera pas se trouver dans la même position.
- La Porte ottomane a notifié aux puissances
européennes le blocus de la côie d'Albanie, de
puis Prevesa jusqu'aux bouches du Cattaro.
- M. de Letuatiiue vient de se présenter aux
électeurs de Duukerque extra mur os.
- Le général Bet irand se porte comme can
didat au collège de Chàteauroux.
- On a reçu LivoUrue des lettres de Nava
rin qui auuouceul que toute l'escadre russe, qui
se trouvait dans l'Archipelavait reçu l'ordre
de retourner dans la Baltique. (Tribune.)
- Ou écrit de Vienne, 9 juin: Le roi des
Français a écrit de sa propre main l'empereur
d'Autriche pour lui demander la grâce du gé-
uéial Zuccht. L'empereur d'Autriche a répondu
de sa propre main au roi des François, que la
justice suivrait son cours ordinaire.
Londresig juin.
Lord Ponsonby a en le r 5 de longues entre-»
vues avec lord Grey et lord Palmeiston.
- La députaliou belge a eu le 16 une confé
rence avec lord Palmerstou.
-MM. Devaux et Nolhomb, commissaires
belges avec les dix députés qui les accompa
gnent ont dîné le 16 chez le prince Léopold.
Lord Ponsonby s'y trouvait aussi. On disait
que quelque airaugeintnl définitif serait fait
sur lu question belge, avant que la compaguto
se sépaiât. Alorning Herald.
- Lord Palmerstona donné, le 17, un grand
dîné diplomatique, auquel la dépulion belge
était invitée.
- Le ptiuce Léopold a eu le 16 une entrevue
avec le vicomte Palmerston au bureau des af
faires étrangères. Ensuite le prioce Ta! eytand
et les autres ministres etrangeis ont eu une con
férence avec S S.
- La partie publique a abandonné les pour
suites commencées contre M. O Connell, allé
guant pour raisou qu'elle avait laissé passer le
tenue de rigueur.
I Alorning Herald.
POST-SCR1PTU M.
MORT DU GÉNEXALEXCIIEF DE L'ARUÊE
RUSSE, FRLD-MARÉCIIAL DIEBITSCII.
On lit dans la Galette d'Etat de Prusse
feuille officielle;, sous la rubrique de Berlin
>4 juin: