>3onn«r lieu à<unfflûuven>s«« qui aurait pu de-
■venir très-sérieux et très .grave. Le doyen ou
«ooré^atfaotique«de l'endroit, eut uti jour,
-supporter les iiosukes et les grossièretés d'un
garde communal d'Amsterdam et comme les
répouses de l'ecclésiastique ne parurent pas as
sez humbles ou assez modérées au jugement du
soldat, celui-cicomme ou pouvait s'y atten
dre finit par donner un soufflet au curé. Le
bruit de cette insulte se répaudil en un iustant
et excita une fermentation exltuordinaire. Sans
la prudence et sans la charité du curéune ex-
Idosion allait avoir lieu. En deux joursil reçut
a visite de plus de aooo catholiques qui vin
rent lui demander s'il était vrai qu'il eût été
frappé, et qui ne paraissaient attendre qu'une
réponse affirmative de sa part pour se jeter sur
les Hollandais. Mais l'ecclésiastique répondit
4ous qu'il n avait.pas été offensé} et l'affaire
eu resta la.
Quant la population protestante c'est
toui-à-fail différent. Sou ariimosilé contre les
Belges et pVR près aussi vive qu'elle l'était au
commencement. Si 011 eri veut un exemple on
saura qu'uu riche particulier d'Ulrecht, qui
avait pour (1. do,000 de meubles achetés
Bruxelles et dans d'autres villes de la Belgique,
lésa tous brisés et mis en pièces il a déchiré de
ses propres mains et biûlé les robes de sa femme
dont- les tissus avaient été fournis par nos fa
briques, ne voulant pas disait- ilque dans
toute sa maison le moindre objet pût lui rappe
ler le souvenir des rebelles.
Courrier de la Meuse.
-On lit dans le Politique:
des vétérans de la grande armée nous répè
tent tous les jours qu'il faut que nos généraux
se gardent bien de suivre pas pas le système
«des théories. Nous devons, comme les Polonais,
ne pas nous astreindre aux longues fusillades,
tiux lougues décharges d'artilleriemais aller
droit l'ennemi et l'attaquer vite l'arme blan
che et la baïonnette. Nos soldats sont pleins
d'aideuret de courage aux cris de liberté 11
de patrie ils s'élanceront sur les rangs oppo
sés avec une impétuosité toute puissante. Il fera
beau les voir déroutant les calculs de la scien
ce surgir vainqueursmalgré toutes les rè
gles aux applaudissemens des peuples et au
grand scandale du conseil aulique de Vienne.
- M. l'ambassadeur de France près la cour
de Hollande, est arrivé le u8 au soir, de La
Haye en cette ville et est descendu l'hôtel de
Flandres.
- Le 39, la séance du congrès, des députés
ont fait circuler une proposition, basée sur le
Pouvoir omnipotent du congrèstendant
acceptation pure et simple des dix-huit articles
analytiques des protoles. Emancipation
- La compagnie des chasseurs volontaires de
Bruxelles, dit de Cbasteler, a été déposer ce
malin son offrande au jardin des martyrs.
- Le général Quiroga, après avoir passé
quelques jours a Bruxelles auprès de sa sœur
et de son beau-frère le général van Halen et son
épouse, est parti le 39, pour Paris.
- On a arrêté te nommé Jean Deraskimusi
cien ambulant, natif de Parme 6,738 francs
ont été trouvés sur lui. Des soupçons de vol
planent sur cet individu.
- M. le notaire Stinglhamber; doyen d'âge
desnotaires.de Bruxelles, et qui exerçait ses
fonctions depuis 55 ans, est décédé le a3 juin.
- Trois officiers du s( des chasseurs pied
corps de Nielton, se sont rendus, de leur can
tonnement en cette ville, pour signaler au ré
gent les injustices dont les anciens volontaires
sont victimes: arrérage de paie, refus de brevets
définitif etc. M. Surlel de Chokier les a renvoyés
au ministre de la guerrequi a promis ces
messieurs une prompte réparation de leurs griefs.
A S. A. R. le prince deS axe- Cobourg
Monsieurla révolution belge est un fait
accomplilé fait a été reconnu par les grandes
puissancesqui ont proclamé l'indépendance
d'une nation réunie contre sa volonté une
nation étrangère. Les Belges, en se constituant,
ont voulu fonder au dedans les libertés conqui
ses au prix d'une lutte courageuse, et montrer
l'Europe par le choix du souverain destiné
garantir leur existence politiquele vif désir de
concourir a la conservation de la paix géné
rale. Désormaisrendus eux-mêmes invin
ciblement attachés leur paltie au gouverne
ment qu'elle s'est donnée ils opposeroul une
barrière redoutable quiconque attenter ail
leurs droitscomme nation et ils contribue
ront aussi au maintien de l'équilibre européen.
C'est un rare et beau spectacle dans les fas
tes des peuples que l'accord de quatre millions
d'hommes libres déférant spontanément la cou
ronne un prince né loin d'eux et qu'ils ne
connaissaient que par ce que la renommée pu
bliait de ses émiiieutes qualités. V. A. K. est di
gne de cet appeldigne de répondre cette
marque de confiance. Le bonheur de la Belgi
que et peut-être la paix de l'Europe entiere,
sont actuellement daus ses mains pour prix
d'une noble résolutionPrince, nous ne crai-
gnous pas de vous promettre de la gloireles
béuédiclions d'un bon et loyal peuple toujours
attaché ses chefs tant qu'ils oui respecté ses
droitset enfin une mémoiie chere la posté
rité la plus reculée. Ceux d'entre les Belges
qui depuis quelque temps ont eu l'avantage
d'approcher de la personne de V. A. R.et
d'apprécier les vues éclairées et la fermeté de
son ameont pensé qu'un prince doué de fa
cultés si hautes saurait franchit tous les obsta
cles, s'il en rencontrait, pour accomplir ses
grandes destinées!
Au uom et d'après lés ordres du congrès na
tional la dépulalion belge a l'honneur de re
mettre V. A. K. l'acte solennel du 4 du pré
sent moisqui l'appelle au trône de la Belgique.
Le président du congrès et de la députation belge.
(SignéE. C. de Gerlacue.
Le congrès national
Décrété
A.t 1. S. A. R. Léopold-Georges-Chré
tien-Frédéric prince de Saxe- Cobourg est
proclamé roi des Belges la condition d'ac
cepter la constitution telle qu'elle est décrétée par
le congrès national.
Je jure d'observer la constitution et les lois
du peuple belgede maintenir l'indépendance
nationale et l'intégrité du territoire.
Charge le pouvoir exécutif de l'exécution
du présent décret.
Bruxelles, au palais de la nation4 juin i83t.
Le président du congres national
Les secrétairesmembres du congrès natio
nal Signé Liedts Nothomb vicomte
Vilain Xllli, Henri de Brouckehe.
Celte marque de confiance m'est d'autant
plus flatteuse qu'elle n'avait pas été recherchée
par moi.
Les destinées humaines n'offrent pas de tâ
che plus noble et plus mile que celle d'être ap
pelé maintenir l'iudépeudauce d'une nation
et consolider ses libertés.
Une mission d'une aussi haute importance
peut seule me décider sortir d'une position
indépendanteet me séparer d'un pays au
quel j'ai été attaché par les lieus et les souve-
uirs les plus sacrés, et qui m'a donné tant de
témoignage de sympathie.
J'accepte doncmessieursl'offre que vous
me faites bien entendu que ce sera au congrès
des repiésen'ans de la nation adopter les me
sures qui seules peuvent instituer le nouvel
étatet par là lui assurer la reconnaissance des
états européens.
Ce n'est qu'ainsi que le congrès me donnera
la faculté de me dévouer tout entier la Belgi
que et de consacrer son bien-être et sa
prospéritéles relations que j'ai formées dans
les pays dont l'amitié lui est essentielle et de
lui assurer autant qu'il dépendra de mon con
cours, une existence indépendante et heureuse.
Signé Léopold.
M. le régentc'est avec une sincère satisfac
tion que j'ai reçu la lettre que vous m'avez écri
te datée du 6 juin. Les circonstances qui ont
relaidé ma t épouse vous sont trop bien connues
pour avoir besoin d'une explication.
Quelque soit le résultat des événement poli
tiques relativement moi-mêmela confiance
flatteuse que vous avez placée en moim'a im
posé le devoir de faire tous les efforts qu'il a
été en mon pouvoirpour contribuer mener
une fin heureuse une négociation d'une si
grande importance pour l'existence de la Bel
gique et peul-êtie pour la paix de l'Europe.
La forme de mou acceptation ne me permet
tant pas d'entrer dans les détails, je dois ici
ajouter quelques explications. Aussitôt que le
congrès aura adopté les articles que la confé
rence de Londres lui propose, je considérerai les
difficultés comme levées pour moiet je pour
rai me rendre immédiatement en Belgique.
Actuellementle congrès pourra d'un colip-
d'œil embrasser la position des affaires. Puisse
sa décision compléter l'iudépendance de sa pa
trie et par la me fournir les moyens de con
tribuer sa prospérité avec le dévouaient le
plus vrai
M. le régent, veuillez agréer l'expression de
mes senlimens distingués.
Signé Léopold.
Voici la lettre qui a été affichée le 37 sur tes
muis de Bruxelles.
A MM. les bourgmestre et échevins de
la ville de Bruxelles.
Messieurs
J'ai reçu avec une sincère satisfaction, totre
lettre datée du 9 juin et je suis bien sensible
aux sentimens que vous m'y exprimez.
Veuillez croire que si les événemens politi
ques me conduisent bientôt au milieu de vous,
je tacherai de vous prouverpar les soins as
sidus et les plus constans ma vive sollicitude
pour le bien être et la prospérité des babitans
,je Bruxelles. Votre très-dévouéLéopold.
Anversa 8 juin.
La surveillance est très active dans l'armée
hollandaise l'égard des Belges qui y sont
restés forcémeut jusqu'à présent. Cependant
deux de nos compatriotes, appartenant la ca
valerie, ont trouvé l'occasion de la quitter el
sont arrivés hier nosavant-postesàWestwezel
avec tout leur équipement.
Ces millitaires rapportent que l'armée hollan
daise s'attend recevoir l'ordre de marcher «n
avant, mais qu'en général on ne se soucie pas de
commencer les hostilités. J<TAnvers.)
- Un personnage, faisant partie du cabinet
français, a passé hier par notre ville, venant de
Paris el se rendant La Haye.
o
discours de M. le président de la députation.
au nom du peuple belge,
3. 11 ne prend possession du trône qu'après
avoir solennellement prêtédans le sein du
congrès le serment suivant
E. C. de Gerlache.
Réponse de S. A. R. le prince de Saxe-Cobourg
Messieursje suis profondément sensible au
vœu dont le coDgtès belge vous a constitués les
iuler prèles.
Marlbourough-House, le 26 juin i83i.
Lettre de S. A. R. le prince de Saxe-Cobourg
M. le régent de la Belgique.
Londres, 26 juin i85o.