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JOURNAL D YPRES.
AFFICHES, ANNONCES EfeAVIS DIVERS.
JOURNAL DYPRES
1,9 Juillet,
OUVERTURE
DES PORTES DE LA VILLE.
Du 1 au 16 Juillet, 5 ija heures.
£itteiaite> îjjxidiaattej f D'Cota.uad et- GCcteà du (Jouvetueuieiu-.
Edmonû Beaucarne.
LA QUESTION PREALABLE.
JN« I347. - XIVme AHKÉE,
L'ABONNEMENT
AU
Est, pour la ville et son arrondissement,
fl. s-75, P.-B., par trimestre; et 3 fl.,
Dour toute la Belgique franc déport,
par la poste.
INSERTIONS.
Prix 8 cents par ligne; et toutes cel
les en dessous de y lignes se paient
Se cents.
FERMETURE
DES PORTES DE LA VILLE.
Du 1 au 16 Juillet, kg 1/2 heures.
BELGIQUE.
Y près g juillet
congrès discute, depuis plusieurs
jours, les plus hautes questions de politique et
d'indépendauce nationale. Ces questions peu
vent être des questions de vie ou de mon pour
la Belgique. L'opposition, qui paraît être en
minorité, s'aupe de toute la force du raisonne
ment, de l'éloquence du patriotisme: noble et
Séuéreuse, lâche, sans doute/ Applaudissons
es efforts aussi magnanimes!.-. Cependant,
Calmes, impassibles, devant les débalsde ce grand
et solennel procès, nous n'hésitons pas dire
que, des deux çôtés, les orateurs puisent de leurs
argumens dans de4 subterfuges ou des pétitions
de principes. Cette observation, sur-tout, s'ap
plique Papparentè majorité, aux défenseurs
de l'acceptation des 18 articles du protocole-
préliminaire. - El d'où viennent-elles, ces er
reurs de logique? De ce que l'on s'entoure
d'un part, ae louie la fantasmagorie qu'inspi
rent les circonstances où nous trouvons de l'au
tre part, que l'op capitule, que l'on transige
avec l'expression claire. nette et précise: en d'au
tres termes, que i'dn escamote, en quelque
sorte la terrible vérité ou crudité du mot....
Nous nous expliquons - La révolution ne re
connaît que deux faits. Les voici - La sépara
tion des provinces dites: du Nord et du AJidi
de l'ancien royaume des Pays-Bas; - la consti
tution de la Belgique, d'après la ci-devant foi
fondamentale même au moyen de toutes les pro
vinces méridionales, le grand duché de Luxem
bourg y compris. Tout le reste est en dehors
de la question est nul et non avenu. Donc, une
bonne foi pour toutes, qué les membres du con
grès qui acceptent les préliminaires de la con
férence sans se perdre en frais inutiles d'élo
quence ou de logomachieavouent, disent tout
rondement - Nous voulons la paix, parce
que la guerre est le plus grand des fléaux.
Nous voulons la paixpareeque la guerre
même a nécessairement la paix pour objet et
pour terme. Nous cédons telle ou telle partie
de la Belgique non parce qu'elle ne nousap-
parlient point, mais pareeque, pour obtenir
cette paix, sans faire la guerre, il faut des
sacrifices.... Le salut de la Patrie, qui est la
«suprême loi, les exige. Et en raisonnant et
en agissant ainsi, le congrès acceptant aurait
au moins, le mérite d'être conséquent avec lui-
même: ce qui est toujours quelque chose.... Fa
tal, cent foi3 fatal armistice/... Mais c'est un
mal irréparable.... En politique, on jette au
moule. Il n'y a plus relroucber. Tout est par
fait.... ou brisé verons-nous brisés??? Pro
Patrid mori 111
G and, y juillet
A MM. les Rédacteurs du Journal des Flandres.
Je considérerais l'adoption des 18 articles de
la conférence de Londres comme une atteinte
portée l'honneur national et comme une source
de malheurs pour ma patrie. Le rejet de la ques
tion préalable me paraît un acheminement
celte adoption. Décidé ne jamais concourir
la défense d'une opinion contraire ma con
viction, je vous prie, Messieurs, de faire con
naître vos lecteurs que dès aujourd'hui je suis
devenu totalement étranger au Journal des
Flandres. - Gand, ce 6 juillet t83i,
- Oa lit dans le Temps: Il paraît que le
but du voyage Londres du prince de Cobourg
régnant, est d'empêcher son frère d'accepter la
couronne de Belgique. On pense, en Angleterre,
qu'il y parviendra, et les paris dans UO grand
Dombre de clubs sont de 5 contre 3, que le
prince Léopold n'ira pas sur le continent.
Cette détermination paraît si probable, que
déjà, dit-on, la conférence pense une autre
combinaisou, ce serait alors le parti des trois
puissances qui l'emporterait, car on parle d'un
partage. Dans les circonstances présentesavec
les divisions que tant d'intérêts imprudemment
agités ont fait naître, cette combinaison ne se
rait rien moins que la guerre européenne.
- On apprend de Thorn qu'un combat a eu
lieu entre les troupes prussiennes, formant le
cordon sanitaire, et des troupes russe qui, re
foulées par les Polonais, voulaient forcer ce
cordon. Dix-huit chariots de blessés prussiens
sont arrivés Thorn.
C'est par le cœur que l'homme se rend esti
mable, il n'est pas étonnant que les résolutions
que le sentiment inspire trouvent toujours beau
coup de sympathie; malheureusement, il n'est
rien qui se laisse séduire avec autant de facilité
que le sentiment, moins qu'il ne s'appuie sur
la raison. 11 est donc juste que l'on considère
avec une raison calme la question grave et réel
lement vitale qui occupe en ce moment le con
grès national.
L'Europe entière est vraiment intéressée au
rétablissement de la paix eu Belgique, les cinq
grandes puissances qui la représentenlà Londres
offrent l'assemblée constituante de Bruxelles
des préliminaires de paix mais c'est làs'écric-
l-on, un protocole! nous le voulons bien, mais
un protocole u'est tout simplement qu'un procès-
verbal, et la conférence, tout comme le congrès,
n'a d'autre moyen pour conserver le résultat de
ses séances que d'en faire dresser Je procès-
verbal. N'abaodonnons pas pour un mot dérivé
du grec l'avenir de tout un pays; voyons la
chose et nous ne reculerons pas devant un vain
épouvaniail. La conférence nous propose des
préliminaires de paix, mais cela serait-il contre
les droits ou les devoirs de la conférence? Le
congrès se propose de les discuter, cela est-il
contre l'honneur et le mandat de ses membres?
Eh! quel peuple du monde a jamais été assez
insensé, quand il se trouvait en guerre, pour
déclarer des médiateurs puissans qu'il n'enten-
•dait pas même délibérer sur les préliminaires
qu'on lui présenter Les adversaires des dix-
huit articles crient! la guerre! la guerre! et ceux
d'entr'eux qui ne veulent que la réunion la
France ont incontestablement raison, mais les
autres qui désirent n'être que Belges ne voient-
ils pas qu'après avoir fait la guerre, malheu
reuse peut-être, il faudra toujours en venir
des préliminaires de paix ou des protocoles?
Et que dirant-ils alors quand il faudra céder
une partie du territoire? Buonaparte disait la
vérité Quand les armées coalisées seraieut
campées sur la butte de Montmartre, je ne cé
derais pas un pouce du territoire qui a été réuni
l'empire.» C'était Buonaparte qui paiLit
ainsi, et on sait ce qu'il en advint pour l'impé
rial fanfaron; si les membres du congrès par
laient avec la même Certéne pourrait-il pas eu
advenir qu'ils seraieut obligés de se dire:
Je siégeais an congrès, j'ai perdu nia Patrie!
La discussion des dix-huil articles estdit-
on, inconstitutionnelle: si cela était, la consti
tution belge serait inexécutable, et il faudrait
croire que les députés au congrès, en faisant le
pacte constitutionnel, se sont imaginés qn ils
étaient députés d'nne ile éloignée de toute autre
terre quelques milliersde lieues. Mais la con
stitution n'est pas une œuvre aussi folle, puisque