d'augmenter les forces de l'armée de l'Efcaut par- cequecellede l'ennemi sont deux fois plus nom breuses que les siennes, el qu'il ne serait pas en mesure de repousser une agression si elle avait lieu; on nous assure que le ministre de la guerre a répondu qu'il enverrait des troupes lorsqu'il en aurait de disponibles. - Les prisonniers des Petits Carmes jouissent de l'avantage de recevoir leurs amis ou con naissances qui peuventsc procurer la permission d'un juge d'insirucliouqui est très sobre de ce geure de faveurs. M. de Souter et quel ques autres font exception la règle; ils sont encore au secret. Avant-hier, les premiers oui reçu une visite qui leur a fait grand plaisir. CORRESPONDANCE PARTICULIÈRE- Paris, i5 Juillet i83i. Le Courrier d'hier vous a porté les faits les plus saillaos de la journée. A la suite des char ges de la cavalerie citoyenne et des hussards de Chartres, l'attroupement des Champs-Elisées s'est dispersé. Les journaux du jour vous ap prendront l'ensemble des mouvemens, la tenta tive au Châteiatla Bastille et sur la place de la révolution. A cet historique, il faut ajou ter quelques incidens moins connus. Telle est «otr'autres la lutte du jeune Désirabode contre -un groupe de gardes nationaux percé de plu sieurs coups de baïonnettes il est mort ce ma tin l'hospice Beaujon. Un marchand étala giste nommé Pasquerellequi vendait des macarons dans l'avenue de Neuillya été frap- de coups de sabre pour n'avoir pas eu le temps de déguerpir. En face de la Madelaiue il y eu une espèce de combat entre des gardes nationaux faisant partie des groupes et leurs camarades sous les armes. Dans l'intérieur des Champs-Eliséesla force ai mée a cerné le Café des Ambassadeurs où se trouvaient beau coup de personnes inoifensives el eutr'autres Bocage acteur de la porte S'Martin. Les con- fommateurs ont été faits prisonniers en bloc, mais ils sont maintenant presque tous relâchés. Ou élève cinq cents le nombre des personnes ariêtées hier aujourd'hui taâ seulement restent écrouées; de ce nombre sont les géné raux Dubourgel Dufourle jeune Gallois et l'avocat Briquet. A propos de certaines démonstrations popu laires une accusation grave pèse sur le préfet de police. On dit et déjà les preuves surabon dent que du côté de la place du Châlelel et de la Bastille des troupes de soi-disant ouvriers, embrigadées et soldées trois francs paV jour ont servi d'auxilliaires l'autorité. Quoiqu'il en soit, la journée d'hier n'a pas eu la gravité qu'on présumait. C'est une échaf- fourée de jeunes gensde têtes chaudes et lé gères. La majorité d'entr'eux voulaitsans in tention mauvaise se livrer une commémora tion patriotique. Ils y sont allés sans armes et quand on lésa frappés et sabrés, ils n'ont pas usé de représailles. La garde nationale, hu maine et bienveillante en masse s'est fait tort par quelques exceptions qu'elle désavoue. On a été amené réfléchir que dans les 80,000 ci toyens qui la composentil existe une minorité imperceptible de Carlistes qui depuis neuf mois arrivent au premier rappel dans l'intention, soit de diviser par des violences des hommes, qui ont combattu ensemble soit de se venger'per sonnellement et sans péril des patriotes de juillet^ Envers 18 mars. Plusieurs personnes venues de Bruxelles, nous peignent cette ville comme livrée la joie la plus vive par l'arrivée du nouveau Roi. Ou y prépare des fêtes brillantes; les chants de la li berté ont fait place l'hymne royal. La capitale se flatte de revoir dans peusès magasins encom brés d'acheteurs, ses rues peuplées de curieux avides de contempler une cour nouvelle. Bruxelles, qui,dès l'aurore de la révolution, n'a eu qu'un seul but, celui de posséder dans ses murs le luxe et l'appareil de la royauté pour s'enrichir des trésors qu'elle répaud, el qui voit ses désirs comblés, jette maintenant uu regard de dédain sur tout ce qui ne partage pas son enthousiasme. Nous attendrons, pour prendre part toute cette joie que l'Iiorison de notre ville se soit un peu éclaira, lorsque d'autres cités qui se don nent pour plus désintéressées que la nôtre dans la crise politique d'où nous ne sommes pas sor tis, quoiqu'ou en dise; lors que d'autres cités, dis-je, ne comptent plus que par leur avantage particulier, nous nous permettrons aussi de ne pas chanter victoire avant d'avoir vu la part qui nous revient du gâteau. Si nous avons été les derniers nous adjoindre la révolution belge, nous serons peut-être encore les derniers en subir les fâcheuses conséquences. M. le général d'Hane de Steenhuyse sera nommé premier aide-de-camp du Roi des Bel ges; on assure qu'il aura dans ses attributions la présentation de toutes les requêtes ou récla mations qui seront faites au Roi par les ofliciers de l'armée. Jdu Commerce d'Anvers.) - La garde civique cheval de Bruxelles a en voyé uné députation celle d'Avers pour l'in viter se rendre Bruxelles pour assister aux fêtes de l'inauguration royale. - Il y a eu quelques troubles au camp hol landais près de Breda, par suite des mauœuvrès fréquentes auxquelles l'armée est soumise. Un soldat était mort par l'effet de la chaleur. Cette affaire n'a point eu de suite. - Les avis de Batavia, du r5 février, annon cent la perle du navire Joanna-Maria-TVil- helminacap. Tower, qui avait fait voile de Batavia pour les Moluqucs, le 3i décembre, ayant i5o hommes de troupes européennes bord. Tous les passagers el l'équipage oui été sauvés. HOLLANDE. La Haye y i5 juillet. Le Staals- Courant annonce que le roiGuil- laume a accordé, par ariêlé du 27 juin dernier, une marquededistinction consistant en une mé daille octangulaire eu bronzetous les habitans des Pays-bas qui out pris part la guerre dans les ludes qui vient de finir cette médaille porte d'un côté l'effigie du roi el au revers une cou ronne de feuilles de chêne et une palme avec la légende: Guerre de Java 1825-18J0; elle se ra accompagnée d'un certificat. L'une et l'autre ne seront donnéesaux indigènesde Java, moins qu'ils aient le rang d'officiers. - On mande de Flessirigueque le roi vient de donner au colonel Ryk, Te commandement du vaisseau de ligne, Zelandaisde 86 canons, qui ira dans le courant de la semaine se porter près du fort du Nord Anvers. - On lit dans X Arnhemsche Courant; «Nous apprenons que M. Heutide Mérodè, l'aîné de la famille, a envoyé une pétiliou S. M. le roi l'effet d'obtenir un délai pour le paiement des droits de successiou du chef des biens de feu sou frère, qui sont situés en Hollande.» Ou lit dans la même feuille Il est arrivé le il, La Haye, un courrier porteur de la nou velle de la mort du graod-duc Constantin; on a sur-le-champ communiqué cette nouvelle la princesse d'Orange, Scheveniogue, où elle s'est depuis quelque tems retirée la maison des bains - Maintenant que l'acceptation des prélimi naires par le congrès est connue, M. le baron de Wessenberg ne lardera plus sou départ pour Londres, où sa présence près la conférence pourrait être nécessaire. Deux courriers étaient arrivés dans la nuit près notre gouvernement dont le premier a apporté la nouvelle de la déci sion du congrès, et l'autre la mort du grand-duc Constantin. Celte dernière nouvelle a fait retar der d'un jour la réunion du conseil d'état qui devait se tenir sous la présidence du prince d'Orange. Quoique'rien ne soit encore connu de la dé cision de notre roi sur les 18 articles, on pré sume qu'ils ne seront pas acceptés, d'après deux aiticles rédigés dans ce sens et insérés dans le Journal de La Haye. Toutes les élections aux états-généraux ex ceptés celles de Croningue el d'Overyssel,sont connues el satisfaisantes. ArnhCourant.} ANGLETERRE. Londres y i4 juillet. Nousapprepons d'une source authentiqué que le gouveruement fiançais a ouvert ces négocia tions avec notre cabinet, dans le but de l'enga ger concourir quelque plau tendant arrêter l'effusion du sang en Pologne. Nous espérons beaucoup que le résultat sera favorale pour fa cause de l'humauité. Courrier. - C'est avec plaisir qu'ou apprend qu'une sollicitude généreuse pour le sort de la matheu se Pologne a influé sur les votes pour la pacifi cation de la Belgique. Plusieurs .membres du congrès ont vu que rejeter les préliminaires de paix serait, non seulementcommettre uu sui cide, mais prolonger le carnagecompromettre leur existence, et assurer l'asservissement de la Pologne. Ils ont donc voté conformément aux vœux et aux désirs de l'Anglele'rre et de la France afin que ces deux pays pussent s unir en faveur de l'indépendance polonaise et ainsi ils ont fait naître heureusement une sympathie ardente che? l'étranger, et aidé en même tems la cause de l'ordre el de la liberté chez eux. (ld.) - La duchesse de S'-Leu Hortense, ex- reine de Hollande se trouvait Londres ces joiirs derniers avec le seul de ses fils qui ail sur vécu. Son fils aîné est mort pendant la dernière révolution de l'Italie centrale laquelle il a pris une grande part. Ou le peignait comme uu jeune homme d'une grande sagacitéayant d'excellens principes et une conduite exemplai re. Les pérsounes qui ne voient quiritrigues là où sont des prétentions désappointéesont supposé que la famille Bonaparte remue de nou veau et que l'ex-reiue, comme la duchesse de Berrycherché faire quelque chose pour son fils. Rien n'est plus ridicule. Le Lit est que l'ex-reiue vil de la manière la plus retirée et qu'elle a entièrement renoncé la politique. Le Court£fewman nous apprend qu'elle se reud aux eaux de Tuubridge. - Ou lit dans le Courrier: C'est un fait quel'ancienne famille royale de France cherche effectuer une contre-révolution. Lorsque nous vîmes des pièces de 5 fr. l'affigie de Henri V, nous crûmens que c'était une plaisanterie ou une spéculation de quelque fabricant de Bir mingham, espérait les vendre cher, comme des curiosités. Mais depuis nous avons appris d'une source authentique que des armes et des muni tions ont été achetées par des agens de fa du chesse de Berri. Notre gouvernement fera une enquête'sur cette affaire; el si les réfugiés fran çais sont convaincus d'avoir pris part a ces ma- nœuvres,ce sera un dev oir de bannir pour jamais de notre pays des hommes qui ont payé d'une manière si honteuse l'hospitalité anglaise. NOUVELLES DE POLOGNE. Le Courrier de Varsovie donne quel ques détails sur la comtesse de Plater qui com mande un des corps en Lilhuanie. La comtesse D'à que vingt ans son extérieur est deceut sa mise est simple el la méclancolie st empreiute sur son visage. La demoiselle adjudant de la comtesse, est chef de l'état-major auciyi corps n'est mieux équipé el adraini.-iré que celui qui est sous l'admiuistraùou de cette jeune pei- t

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Le Propagateur (1818-1871) | 1831 | | pagina 3