JOURNAL D YPRES- AFFICHES, ANNO#€tf£S ET AVIS DfVES. Jutteraite» 'Ju^tcunte^ c^Cotauaf eu GCçieS Su owememeiiu i35i. - XIVme Ajsnée. JOURNAL DYPRES Samedi, 23 Juillet, iS3i. A Fumes, un déjeûner a été oIFerl par les autorités de cette ville. L'ABONNEMENT au Est, pour la ville et son arrondissement, fl. 1-75, P.-B., par trimestre; et 3 il., pour toute la Belgique franc déport, par la poste. INSERTIONS. Prix 8 cents par ligne; et toutes cel les en dessous de 7 lignes se paient 5o cents. OUVERTURE DES PORTES DE LA VILLJS. Du 16.au 31 Juillet 3 i/a heures. FERMETURE DES PORTES DE LA VILLg. Du 16 au Si Juillet, 9 1 j» heures. I) BELGIQUE. YpRBSy si juillet. Jeudi 31, jour de l'inauguration du roi, le carillon et toutes les cloches de la ville, annon cèrent cette solennité, raidi il y eu parade sur la Grand'-Place, de la gaide civique, des sa peurs-pompiers, et de la ligne, ainsi que les maréchaussées. Les Fêtes publiques annoncées dans notre dernier u°, n'a pas eu lieu, cause du mauvais temps, laquelle est remis pout di manche 34» après-midi. Le soir toute la ville été illiminée spontanément et encore plus bril lante que celle du dimauebe 17. - Le t6, six heures du soir, le bateau va peur le Crusaderarborant le pavillon de la famille royale d'Angleterre 1 royal insign), est ai rivé Calais. Le général Brlliard, les autori tés de Calaisune garde d'honneur composée de détachement de la ligne, de la garde nationale et de la garde municipale, attendaient au port liolre nouveau Roi. Le général Ëelliard lui a adressé un discours de réception; le prince s'est rendu ensuite, pied, jusqu'à l'hôtel Dessin escorté par l'ambassadeur français et la garde d'honneur. Toutes les maisons des particuliers étaient pavoisées de drapeaux tricolores la po pulation tout entière se pressait pour voir le Roi des Belges. Le 17, au malin, six heures, le prince Léo- pold est parti de Calais pour JJuukerque, der nière ville frontière de France. Le général Bel- liard l'a accompagné jusqu'à la limite qui séjiare les deux pays, de l'à quitté après l'avoir com- plimeulé de nouveau. La députation nommée par M. le régent était la frontière belge, et a reçu le prince au nom du régent. Le voyage de Dunkerque Fûmes s'est fait le long de la merpar la plage. Il n'est arrivé avec le prince que son aide-de- camp sir Henri Seaton et cioq domestiques. Le baron Stockmar le suivra dans quelques jours. Le 17, six heures de l'après-midi, une salve 4'arlillerie a annoncé l'arrivée de ,S. Ai. Os- tçnde. Aussitôt M. le bourgmestre, accompagné de MM. les membres de la régence, s'est porté au devant de la voiture du Roi, et, après une courte harangue faite S. M.., lui a présenté les chefs de la ville, que le Roi lui a rendues aussi tôt en disant qu'elles ne pouvaient se trouver dans de meilleures mains; alors des cris mille fois répétés de vive le Roi! se firent entendre, et, l'iusiaut, le cortège a défilé dans le même ordre en conduisant S. M- sou palais, au mi lieu d'une population immense, tant de la ville que des villages circonvoisins, dont la foule était avide de contempler les traits de S. M et qui ne cessait, par ses acclamations, de lui té moigner combien son arrivée était ardemment désirée par tout ce qui porte ud cœur vraiment belge En passant devaut l'église paroissiable de S1-Pierre, le cortè s'est arrêté un momentlors que Mgr. l'évêque de Gand, en habits pontifi caux, assisté du clergé, s'est porté au devant de S. M. et lui a présenté les hommages du clergé de son diocèse. A 7 heures, S. M. étant descendue son pa lais, y a été reçue par la régence; et, immédia tement après, elle a donné audience aux diverses autorités constituées. Le soir, dix heures, il y a eu illutpinafion générale. Le 18, au matin, vers dix heures, on donna, Bruges, le signal de l'arrivée du Roi Scbeeps- daelehors de la porte d'Oslende. Les troupes et les gardes civiques et municipales se mirent sous les armes. Les cris répétés de f ive le Roi! annoncèrent son approche. L'amiuistration mu nicipale complimenta S. Mn qui répondit en tei mes pleins d'affection. Le cortège se mit en marche dans l'ordre suivant: un piquet de gen darmerie, un détaéhemeut de la garde munici pale, la musique de la garde civique, un déta chement de chasseurs cheval, les chasseurs volontaires, MM. le gouverneurles bourgmes tre et échevins, le Roi dans une caleche ouverte, un détachement de la gaidecivique, l'éial-major et les officiers de la garde civique et de la gar nison un détachement du 6m* et un piquet de gendarmerie. Les rues par lesquelles S. M. devait passer étaient élégamment décorées, et toute la population de la ville s'y trouvait. Il est impos sible de décrire l'enthousiesme qu'ont montré les hàbitans en cette occasion solennelle Le Roi a donné audieuceà l'hôtel de ville aux autorités civiles et militaires au clsrge. Il a fait aux commissions des hospices des dons en argent pour subvenir aux besoins des nécessiteux. Après l'audience, le Roi a déjeûné. Ensuite il est allé, accompagné de M. le bourgmestre, échevinsofficiers de la garde civique et d'un détachement de la mêmegarde, ■visiter le lorobeaiU de Marie de Bourgogne et Charles-le-Hardi, dans l'église de Sainte-Vierge, et puis l'hôpital de Saint-Jean. S. M. a quitté la ville trois heures. Gand ig juillet, IDU Les grands préparatifs et les dispositions de notre population empressée concourir ces sortes de solennités nous firent pressentir ce que Serait l'entrée de Léopoldl*' en noire ville. Nous ne nous sommes pas trotbpés sur le zele des ha bitons: il a même surpassé nos prévisions. C'était qui décorerait le mieux les rues par où le Rqi devait passer. A midi, tout était déjà préparé. Une double raDgée de sapins, tendus dé caficpl et ornés de fleurs, bordait le passage; un grand nombre de drapeaux de diffiérenles couleurs, flottant au gré des vents, embrageaient les rues. A l'entfee de la rue de la Libertédont les sapins étaient serpentes des couleurs nationales, s'éle vaient sur des piédestaux deux belles colonnes entourées de faisceaux de drapeaux belges. A. l'estaminet de la Demi Luneon avait dressé une belle arcade, surmontée de petits drapeau^ et de branches de sa pin. Le Roi y était représenté en blouse. Une autre arcade s'élevait daps la rue de Brugesplus grande que la première et qui lie le cédait point en beauté; la plus belle se trouvait la porte de Bruges; on lisait au haut de l'arcade cette inscription: f^ive Léopold Roi des Belges .'et plus bas: Liberté indépen dance industriecommerce. Un superbe dais était suspendu dans la rue de la porte de Bruges. Dés midi, une foule considérable parcourait les rues décorées. Les autorités civiles et mili taires, les sociétés et confréries quittèrent la maison-de-ville vers deux heuresetprécédées de la garde civique et de sa belle musique et suivies de troupes de ligne, se portèrent au de vant de S. M. Le Roi, attendu vers quatre heures, n'arriva qu'à six heures et demie le drapeaux brabançon, monté sur la tour de S'-liavon, annonça son approche. Le Roi fut reçu, aux acclamations de la ftHife,. hors la porte de Brugessous un riche et clé— gaDl pavillon, par les autorités de la ville. M. le baron Coppens, président de la commission de sûreté pfibfiqueremit eolre les maius de S. M. les clefs de la ville, lui présenta les vains d'hon-

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Le Propagateur (1818-1871) | 1831 | | pagina 1